Maroc : les retraités de la CNSS entre l’enclume de l’insécurité sociale et le marteau des pensions de misère
Tout semble comme si les pouvoirs publics espèrent que le salarié clamse avant ses 60 ans… Et Benkirane & Co qui ose nous parler d’un Maroc qui progresse. Mon C…
Ceux qui se demandent encore pourquoi les jeunes diplômés marocains veulent absolument travailler dans le public doivent savoir que le système de retraite dans la fonction publique et assimilé est très nettement plus avantageux que dans le privé où près de 90 % des salariés ne bénéficient pas d’une pension complémentaire type caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR) et sont donc dépendant uniquement des pensions misérables servies par La caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Le montant de leur pension corresponde ra à 50% du salaire mensuel moyen soumis à cotisation pour 3240 jours de cotisation.
Justice bien rendue au lance pierre : pour les salariés stakhanovistes qui ont cotisé plus de 3240 jours le montant de leur pension n’est augmenté que de 1% pour chaque période d’assurance de 216 jours accomplie en plus des 3240 jours, sans toutefois, dépasser 70% du montant de la moyenne brute.
Pire : Actuellement, le plafond CNSS ne représente que 2,3 fois le Salaire minimum garantie (SMIG). Et pour atteindre ce plafond de verre il faut que le salarié ait cumulé 3240 jours de cotisation avec un salaire brut déclaré supérieur où égal à 6000 dirhams par mois ! Pire encore : si le salarié voit son salaire baisser au cours des dernières huit d’années prises en compte pour le calcul de la pension il est superbement fichu ; car le montant de la pension servi à 60 ans est calculé sur la base de la moyenne des salaires déclarés sur 8 ans ; autrement dit le malheureux employé qui a commencé avec plus de 6000 dirhams déclarés et termine ses deux ou trois dernières années avec 4000 dirhams ou 3000 dirhams voire moins sa pension sera très en deçà des 2,3 fois le SMIG. Faites le calcul.
Une pension de misère brute qu’elle faudra délester de la cotisation Assurance maladie obligatoire (AMO), de la cotisation CNSS et de l’Impôt sur le revenu (IGR) si son montant brut est supérieur à 3500 dirhams par mois, soit un salaire imposable au dessus de 2500 dirhams mensuel. Exemple le montant d’une pension brute de 3000 dirhams par mois ne sera plus que de 2797 net (255 euros) après avoir retranché 68 dirhams au titre de la cotisation AMO et 135 dirhams de cotisation CNSS. Si donc la valeur de la pension brute est supérieure à 3500 dirhams il faudra en plus des cotisations CNSS et AMO retenir l’impôt sur le revenu (IR) !! Re-exemple : si un quidam termine sa carrière avec un brut de 3500 dirhams, ile ne touchera que 3257 dirhams de retraite pas mois. Après avoir déduit 157 dirhams de cotisation CNSS, 79 dirhams pour l’AMO et 6,50 dirhams au titre de l’IR. Très pire encore : en Tunisie la limite fixée par le régime légal pour le calcul des prestations de retraite est égal à 6 fois le SMIG ! Et on se moque des Tunisiens qui sont très rares à venir travailler au Maroc !
Trop pire encore : en 1980 le plafond légal de calcul de la pension CNSS au Maroc était de 10,3 fois le SMIG. Sans oublier que ça fait bientôt 8 ans que l’on nous dit que le salaire plafond pour les cotisations CNSS passera de 6 000 à 8 000 dirhams sans que cette promesse ne soit tenue le jour ni sous l’ancien premier ministre Abdelilah Benkirane ni sous son prédécesseur Abbas El Fassi !
Tout semble comme si les pouvoirs publics espèrent que le salarié clamse avant ses 60 ans… Et Benkirane & Co qui ose nous parler d’un Maroc qui progresse. Mon C…
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