Maskirovka (1 - Principes généraux)
Maskirovka
1 – Principes généraux
Parce que le bon usage de la connaissance commence avec la définition des mots, il convient d’abord de définir ce qu’est la maskirovka [1] avec précision. Tâche d’autant plus indispensable que tout et n’importe quoi a trop souvent été écrit à ce sujet.
Dans un premier temps, intéressons-nous à ce qu’en dit la sécurité nationale étasunienne, en 1983 : « L’Union soviétique a développé une doctrine de maskirovka qui appelle à l’utilisation du camouflage, de la dissimulation et de la tromperie dans les programmes liés à la défense et dans la conduite des opérations militaires. On définit la maskirovka tel un ensemble de mesures visant à tromper, ou à induire en erreur, l’ennemi en ce qui concerne les capacités, les actions et les intentions de la sécurité nationale soviétique. Ces mesures comprennent la dissimulation, la simulation, les actions de diversion et la désinformation [2] ».
Ceci posé, une triple remarque s’impose.
Primo, la maskirovka n’est pas un concept nouveau dans l’URSS de la Guerre froide. Ses racines remontent au moins à l’armée impériale russe, et des historiens soviétiques suivent sa trace jusqu’à Dimitri Ier Donskoï (1350-1389), grand-prince de Moscou et de Vladimir, qui plaça une partie de ses troupes montées à cheval dans une forêt adjacente, pendant la bataille de Koulikovo, en 1380. Voyant circuler une force plus petite que prévu, les Tatars attaquèrent, pour être soudainement maîtrisés par la force cachée, bien plus massive [3]. Victoire décisive qui scella le sort de la Horde d’or et du joug tatar-mongol sur la Russie, l’une et l’autre perdant en puissance depuis cette date.
Deuzio, cet exemple historique nous ramène au terme maskirovka qui, si nous le traduisons par le mot « camouflage », n’en déborde pas moins la définition stricte attachée à celui-ci. Sur un champ de bataille, le camouflage désigne « l’utilisation de matériaux naturels ou artificiels sur du personnel, des objets ou des positions tactiques dans le but de semer la confusion, d’induire en erreur ou d’échapper à l’ennemi [4] ». Apparaissent ici, en creux, les notions tout autant essentielles de masquage, de dissimulation et de déguisement, au sens propre et aussi au sens figuré. Cacher ses forces, et ses faiblesses, n’étant pas moins important que dissimuler ses véritables intentions. En cela, la maskirovka consiste bien en un « ensemble de mesures destinées à tromper ou égarer l’ennemi quant aux capacités, actions et intentions réelles de la sécurité nationale russe ». La difficulté étant de déterminer où commence et s’achève cette dernière [5].
Tercio, vous l’aurez noté, la « sécurité nationale russe » ne concerne pas que le seul domaine militaire. La maskirovka est en fait un concept très large qui englobe de nombreux termes précis. Ces derniers incluent le camouflage, la dissimulation, la tromperie, l’imitation, la désinformation, le secret, la sécurité, les feintes, les détournements, ou diversions, et la simulation. Bien que ces mots se chevauchent dans une vaste mesure, ce qui induit une complication supplémentaire, c’est que le terme russe est plus grand que la somme de ces termes. Ainsi, ceux qui résident en Occident devraient essayer de saisir le concept entier plutôt que ses seuls composants [6]. Et comprendre que la sécurité nationale russe inclut autant le plan militaire que les domaines politique, économique, diplomatique, culturel, ou encore social.
Ainsi, de la guerre d’Ukraine à la politique étrangère et à l’usage du soft power par Moscou, en passant par d’audacieuses actions souterraines menées par les services secrets russes, tout demeure marqué du sceau de la maskirovka.
Un autre exemple historique me vient à l’esprit. Celui de Ivan III le Grand (1440-1505), grand-prince de Moscou et de toute la Rus’, qui, anecdote savoureuse, était passé maître pour ce qui est de la deception, l’art du fourvoiement, de l’égarement et du leurre [7]. Ainsi, comme le fera, à son tour, son petit-fils, le tzar Ivan IV le Terrible, il ordonna, lors de chaque passage des convois diplomatiques étrangers dans les villes russes, que les habitants de celles-ci, et de tous les villages alentours, s’alignent des deux côtés de la route principale. L’objectif poursuivi étant de faire croire que ces endroits étaient tous surpeuplés. Nous reconnaissons là le goût marqué de l’âme russe pour la maskirovka, ou « camouflage ». Ici, par contraste, dissimulation du réel sous-peuplement du pays, lequel aurait pu inciter des puissances voisines à mettre à profit pareille faiblesse et attaquer ce dernier. Remarquez que nous sommes bien en présence d’un problème intéressant la sécurité nationale russe mais débordant le domaine militaire, confirmant mon affirmation précédente.
J’ai évoqué la deception, que les Anglo-Saxons définissent ainsi : « Ensemble de mesures destinées à induire l’ennemi en erreur par la manipulation, la distorsion ou la falsification des preuves et autres indices, afin de déformer la perception que celui-ci a de la réalité et l’inciter à réagir de telle manière qu’il porte lui-même préjudice à ses propres intérêts [8] ». À ce sujet, Washington et ses vassaux ont l’air convaincus d’avoir réussi un coup de maître en poussant, peu à peu, la Russie à la guerre contre l’Ukraine, escomptant que son économie s’effondre rapidement sous l’effet des sanctions antirusses prises par les États-Unis et plusieurs dizaines de nations, essentiellement occidentales. Cependant, il m’apparaît plutôt que le Kremlin se préparait depuis longtemps à cette sinistre éventualité, tout en s’efforçant de préserver la paix et « déformer la perception que [l’Occident] a de la réalité et l’inciter à réagir de telle manière qu’il porte lui-même préjudice à ses propres intérêts ». Le fait que l’économie russe se porte plutôt bien et que les économies occidentales s’affaiblissent chaque jour davantage, donne du crédit à cette lecture de la situation. Concrètement, il semble que les stratèges russes appliquent aussi ce qui fait le cœur de la deception contre ceux-là mêmes qui l’ont inventée.
Enfin, bien sûr, d’autres peuples, nations ou États, usent, d’une façon singulière qui n’appartient qu’à eux, de toute une batterie de mesures visant des objectifs similaires à ceux que les maîtres de la maskirovka et de la deception poursuivent. Par exemple, chacun connaît L’Art de la guerre, de Sun Tzu, lequel explique que la tromperie, ou deception dans un sens réducteur, est un ingrédient fondamental de l’art militaire, que toute guerre est basée sur la tromperie. Même si son brillant ouvrage illustre surtout l’idée que le mot « guerre » doit s’entendre ici dans un sens bien plus large. Tout comme « sécurité nationale russe ».
Je sous-entends ainsi que la maskirovka, art russe par excellence, n’en emprunte pas moins aussi le meilleur de la deception anglo-saxonne, de l’art de la guerre chinois, ou encore du savoir-faire multimillénaire hébreu en matière d’espionnage, de contre-renseignement et d’action clandestine, dont la Torah [9] nous expose un florilège étonnant, bien que peu étudié.
Un livre entier ne suffirait pas à épuiser le sujet, donc je me bornerai à évoquer d’abord le comment de cette influence multiforme. La raison en est simple. Avant même que le tzar Pierre Ier le Grand (1672-1725) n’ouvre une fenêtre sur le monde occidental, la péninsule européenne fut longtemps parcourue par les marchands, diplomates, explorateurs et autres agents secrets de l’État russe, lesquels ne manquèrent jamais une occasion de s’instruire des techniques d’espionnage, au sens large, en usage ici et là, et tout particulièrement chez les Anglo-Saxons dont la réputation n’était plus à faire dans ce domaine. À cette influence assez récente, s’en ajoute une autre, bien plus ancienne, relative à l’art de la guerre chinois, auquel l’élite dirigeante eut accès à l’occasion de l’invasion et la conquête de la Rus’ de Kiev, berceau historique de la Russie, par les Mongols, durant la première moitié du XIIIe siècle et l’occupation qui s’ensuivit ; s’agissant, je le précise, d’une date minimale [10]. Enfin, pour ce qui est de l’influence judéo-hébraïque en matière d’espionnage, de contre-renseignement et d’action clandestine, elle remonte sans grand doute au milieu du VIIIe siècle, avec le Khaganat khazar établit dans le sud-ouest de l’actuelle Russie, sachant qu’il existe des communautés juives de plusieurs dizaines de milliers d’âmes en Crimée depuis au moins le IVe siècle. Étant donné que cette influence, probablement la plus déterminante, la plus profonde et la plus pérenne, est intervenue avant même que les Russes ne s’administrent sous la forme d’un État.
Afin d’illustrer la façon dont l’art de la guerre chinois a pu enrichir la maskirovka russe, gardons à l’esprit la manière dont l’armée russe manœuvre en Ukraine et relisons ce que Sun Tzu écrit : « Toute guerre est basée sur la tromperie. Par conséquent, lorsque nous sommes capables d'attaquer, nous devons sembler en être incapables ; lorsque nous utilisons nos forces, nous devons apparaître inactifs ; quand nous sommes proches, nous devons faire croire à l'ennemi que nous sommes loin ; quand nous sommes loin, nous devons lui faire croire que nous sommes proches ». Nul besoin d’être grand clerc pour voir ici l’un des concepts qui guident l’état-major de l’armée russe, lequel, depuis sept mois, ne cesse de jouer au chat et à la souris avec son adversaire afin de le faire sortir de son trou et lui infliger les pertes, en hommes et en matériels, les plus lourdes possible. Autre exemple, les menées souterraines des services secrets russes qui ont rendu Volodymyr Zelensky paranoïaque au point de douter de ses plus fidèles conseillers, voire de les liquider, tel Denis Kireyev, assassiné le 5 mars 2022 par les services secrets ukrainiens. À ce sujet, Sun Tzu écrit : « […] si vous avez su faire douter des bonnes intentions de ceux mêmes dont la fidélité à leur prince vous sera la plus connue, bientôt vous verrez que chez les ennemis les soupçons ont pris la place de la confiance, que les récompenses ont été substituées aux châtiments et les châtiments aux récompenses, que les plus légers indices tiendront lieu de preuves les plus convaincantes pour faire périr quiconque sera soupçonné [11] ». Plus tard, le chef de l’État ukrainien purgera les services de renseignement du pays, croyant y voir un nid de traîtres russophiles en puissance. À mon avis, c’est ici la continuation d’un long travail de sape de la part des services secrets russes pour y semer la zizanie.
Pour finir, l’apport judéo-hébraïque à la maskirovka russe originelle est le plus difficile à établir, à discerner, à distinguer avec acuité, car le plus mal connu. La première mention biblique d’une action clandestine intervient lorsque Moïse envoie ses agents espionner les peuplades voisines, et leur donne même des instructions précises à ce sujet. Voici ce qu’il en est : « Moïse les envoya pour espionner le pays de Canaan ; il leur dit : Montez ici, par le Négeb [12], et vous monterez sur la montagne. Vous examinerez le pays, ce qu’il est, et le peuple qui l’habite, s’il est fort ou faible, s’il est en petit ou en grand nombre ; ce qu’est le pays où il habite, s’il est bon ou mauvais ; ce que sont les villes où il habite, si elles sont ouvertes ou fortifiées ; ce qu’est le terrain, s’il est gras ou maigre, s’il y a des arbres ou s’il n’y en a point. Ayez bon courage, et prenez des fruits du pays… C’était le temps des premiers raisins [13] ». Ce n’est ici qu’un des multiples exemples bibliques démontrant que les Hébreux, avant même leur conversion au judaïsme, étaient déjà particulièrement efficaces dans l’art de l’espionnage, du contre-renseignement et de l’action clandestine [14]. J’ajoute que via un article intitulé Espionage and the Jews, de Elon Gilad, et paru dans le quotidien israélien Haaretz le 11 novembre 2013, le journaliste fait remarquer qu’après la révolte de Shimon bar Kokhba de 132-135, l’histoire n’a pas gardé trace d’espions juifs, ce de l’Antiquité tardive au début de l’ère moderne, c’est-à-dire, suivant la chronologie adoptée par les chercheurs anglo-saxons à laquelle Gilad se réfère, pendant la période qui court de l’avènement de l’empereur romain Dioclétien en 284 à la Révolution française de 1789. Puis l’auteur de s’étonner de cette disparition des agents secrets issus de la communauté juive, écrivant : « Ceci est quelque peu surprenant vu que le réseau international de parenté ethnique [que constitue la Diaspora [15]] aurait fourni une base formidable pour un réseau d’espionnage, mais nous ignorons simplement s’il a jamais été utilisé [16] ». Bien entendu, absence de preuves ne vaut pas preuve de l’absence, d’autant que ces preuves ont pu être escamotées par l’État qui les employait, entreprise facilitée par le fait que les historiens, de tout temps, figurent souvent de fidèles serviteurs du pouvoir.
Pour conclure, je reviens sur l’opération militaire spéciale russe déclenchée le 22 février 2022, lorsque Vladimir Poutine reconnut enfin l’indépendance des républiques de Donetsk et Lougansk, prélude à une intervention armée directe dans un conflit qui avait éclaté, en 2014, suite au coup d’État de Maïdan.
En effet, la guerre d’Ukraine s’insère dans un plan plus vaste, complexe et ambitieux qui, outre le territoire ukrainien, intéresse aussi l’étranger proche russe et même le monde entier, à une époque où les progrès en matière de communication et de transport ont sensiblement raccourci les distances. Anticipée de longue date par le Kremlin, la confrontation avec l’Occident en Ukraine est en germe depuis l’effondrement de l’URSS et n’a donc pas pu surprendre, il y a sept mois, l’élite dirigeante russe.
Dans le plus pur style de la maskirovka, celle-ci aura attiré les États-Unis dans un piège mortel là même où la puissance américaine voulait créer un nouvel Afghanistan au risque de s’enliser, elle, dans une seconde guerre du Vietnam.
Réfléchissant avec plusieurs coups d’avance, à la manière d’un joueur d’échecs, la sécurité nationale russe pourrait bien se servir de la guerre d’Ukraine et de son internationalisation pour sécuriser ce pays, mais aussi l’étranger proche russe et entraîner son ennemi, les États-Unis, et son faux-ami, la Chine, dans une guerre sur le théâtre Pacifique, faisant ainsi d’une pierre trois coups. Le moment serait idéal, pour la puissance chinoise, dont l’économie est encore en phase ascendante, tandis que celle de l’Amérique accuse de sérieux signes de faiblesse suite à l’effet boomerang des sanctions antirusses qui devaient mettre le régime de Vladimir Poutine à genoux en quelques semaines.
Il y a longtemps que la Chine a délaissé l’humilité, la prudence et l’intelligence tactique d’un Sun Tzu, occidentalisant sa politique étrangère, sur la forme, c’est-à-dire en multipliant les démonstrations de force, les rodomontades et le mépris. Très attentive, l’élite dirigeante russe a décelé ce glissement et, tout en prenant acte du danger que représentait, à terme, la Chine, une puissance nucléaire dix fois plus peuplée que la Russie, n’aura eu de cesse, de manière souterraine, d’activer des agents dormants à Pékin et Washington afin de rendre l’affrontement militaire, entre ces deux géants, inéluctable.
C’est en tout cas ma lecture des faits, de la situation, des signaux faibles aperçus ici et là. Ai-je vu juste ? Me suis-je au contraire trompé ? Nous serons vite fixés.
Toujours est-il que la Russie est loin d’avoir abattu toutes ses cartes, et la donne serait complètement rebattue si Moscou décidait soudainement de couper toute exportation de gaz, de pétrole et de charbon en direction de l’Union européenne [17] ; sans parler du blé et du sel de potassium, ou potasse, employée sous forme d’engrais [18], et des métaux tels que le nickel, le palladium, l’aluminium, le platine ou le titane [19], indispensables au fonctionnement des hautes technologies informatiques ou de communication, ce qui aurait un impact direct sur la qualité des armements occidentaux, fournis à l’Ukraine ou conservés dans les stocks militaires des pays membres de l’OTAN.
À vrai dire, si la Chine est devenue l’atelier du monde, la Russie peut prétendre au double titre de grenier et de mine de la planète, grâce aux ressources immenses que recèlent les sous-sols de la Sibérie, judicieusement conquise par les tzars.
Dès lors, qui a piégé son ennemi, ici, sinon la Russie ?
[1] Du russe маскиро́вка, ou maskiróvka, qui peut être traduit, en français, par le mot « camouflage ».
[2] National Security Decision Directive 108, Soviet Camouflage, Concealment and Deception, 12 Oct 1983 (declassified). Copie disponible en ligne : https://irp.fas.org/offdocs/nsdd/nsdd-108.pdf
[3] Des similitudes existent avec la contre-offensive ukrainienne de l’oblast de Kharkov, du 6 septembre 2022, et le piège tendu par l’armée russe consistant à clairsemer ses troupes dans la région, incitant Kiev à attaquer en force et essuyer de très lourdes pertes pour un gain tactique incertain. Notez que la bataille de Koulikovo survint un 8 septembre. Vous avez dit maskirovka ?
[4] JP 1-02 Department of Defense Dictionary of Military and Associated Terms.
[5] Par métonymie et sans user d’un ‘S’ majuscule, je parle de « sécurité nationale » tout autant au sens de la « sécurité d'un pays » que la façon dont elle est gérée à travers l'exercice du pouvoir économique et politique, les agences de renseignement et la diplomatie, bref via les structures et organes de sécurité mis en place, à cet effet, par l’État et ses serviteurs.
[6] D’après un document non-classifié du Département de la Défense des États-Unis, Terms & Definitions of Interest for Counterintelligence Professionals, de 2014. Copie disponible en ligne : https://irp.fas.org/eprint/ci-glossary.pdf
[7] Équivalent anglo-saxon de la maskirovka, la deception peut en effet se traduire, en français, par « fourvoiement, égarement, leurre ».
[8] D’après Terms & Definitions of Interest for Counterintelligence Professionals, p. 102.
[9] Soit le Pentateuque, les cinq premiers livres de la Bible chrétienne.
[10] Vainqueurs des Chinois, les Mongols assimilèrent puis importèrent L’Art de la guerre de Sun Tzu, modifièrent, dans ce sens, les structures et organes de sécurité de l’État russe qu’ils contrôlaient désormais et, longtemps après, vaincus à leur tour, abandonnèrent cet héritage à l’élite dirigeante autochtone qui sut en faire bon usage jusqu’à nos jours.
[11] Sun Tzu, L’Art de la guerre, chapitre XIII.
[12] C’est-à-dire le midi, le sud.
[13] Nombres 13, 17-20.
[14] Citons, entre autres, Josué 2, 2 ; Juges 1, 23-25 ; 1 Samuel 26, 1-5 ; 2 Samuel 15, 10.
[15] La précision entre crochets est de moi. Par le mot « Diaspora », j’entends les juifs disséminés à travers le monde, et particulièrement en Europe, voire en Russie où les chefs bolcheviques, qui prennent le pouvoir en 1917, sont souvent des juifs ethniques, bien que non-pratiquants, et ont nécessairement contribué, eux aussi, à l’enrichissement de la maskirovka russe originelle.
[16] Ici, le texte original, pour les anglophones : « This is somewhat surprising since the international network of kinship would have provided a great basis for a spy network, but we just don’t know if it was ever employed ».
[17] Avant la guerre, la Russie fournissait respectivement 74% du gaz, 49% du pétrole et 32% du charbon consommés chaque année par l’UE.
[18] Tous les ans, la Russie et son alliée, la Biélorussie, exportent 30% du blé consommé et 40% de la potasse utilisée dans le monde.
[19] Enfin, la Russie exporte 49% de la production mondiale de nickel, 42% de celle du palladium, les autres chiffres étant 26% pour l’aluminium ou 13% pour le platine. Et sans titane, plus de Airbus ni de Boeing dans le ciel.
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