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Accueil du site > Tribune Libre > Massacre des bouquetins par l’Etat : il y a des alternatives ! (...)

Massacre des bouquetins par l’Etat : il y a des alternatives ! (analyse 4/4)

Bercés par le Préfet, les journalistes dorment et passent à côté d'un révoltant scandale environnemental ! Analyse, en quatre parties, d'un massacre injustifié ciblant un animal emblématique et protégé. Les Bouquetins sont des animaux interdits de chasse. Pourtant, dans les montagnes du Bargy, l'Etat les abat massivement. Une mesure scandaleuse et disproportionnée qui est massivement contestée par le biais d'une pétition (lien). 

Après avoir passé en revue, dans la première partie de cette analyse, le statut de protection du Bouquetin des Alpes, les circonstances de la découverte de cas de brucellose, la nature de la maladie et son traitement, l'évaluation du risque pour la santé humaine ; après avoir passé en revue, dans la deuxième partie de cette analyse, l'évaluation du risque pour l'économie, l'importance des incertitudes et des opacités autour de ce dossier ; après avoir passé en revue, dans un troisième temps, les pressions des chasseurs, des agriculteurs, la partialité des élus et les conséquences désastreuses de l'abattage choisi ; voici la quatrième partie de l'analyse : 

 

XI. Les alternatives

XI.1) Les alternatives : laisser faire la Nature

Il y a déjà eu un précédent. Un foyer de brucellose a été identifié dans une population de bouquetins du Grand Paradis (Italie). Ce foyer s’est éteint de lui-même sans qu’aucune mesure de maîtrise n’ait été entreprise. (A1, p°6) Certes, la prévalence de la maladie était plus faible que dans le Bargy, mais ne pas abattre de bouquetins n’empêche pas de mettre en place des mesures sanitaires.

XI.2) Les alternatives : des mesures sanitaires simples et concrètes

L’ANSES estime que la surveillance bactériologique mensuelle du lait de mélange « est tout à fait adaptée pour (…) maîtriser le risque pour la santé publique. » (A2, p°13) En outre, « la surveillance des pâtures et des interactions entre bouquetins et cheptels domestiques a montré qu’en 2013 ces interactions étaient rares et que le risque de transmission de la brucellose aux animaux domestiques était donc faible. » (A1, p°14) Déjà quasi effective naturellement, une simple séparation spatiale des troupeaux domestiques et des bouquetins permet de considérablement réduire le risque de transmission.

Le risque de transmission de la brucellose du bouquetin à la vache étant exceptionnel (A1, p°33), la simple pasteurisation du lait (c’est-à-dire une chauffe à 70°C de quelques secondes) élimine le risque de transmission de la vache à l’homme. (W2, p°3)

Le cahier des charges du reblochon n’autorise pas la pasteurisation. Cependant, une étude de l’ANSES, évoquée par le CNPN, tend à montrer que l’affinage d’un fromage, quelle que soit sa durée, inactive la bactérie. (A3, p°12)(C1) Ce point est contesté par l’Etat. Quoi qu’il en soit, augmenter la durée de l’affinage du reblochon n’est pas contraire au cadre de l’Appellation d’Origine Protégée Reblochon (D3), et permettrait d’inactiver, de façon certaine, la bactérie. Qu’est-ce qui est le plus préjudiciable à la société : le fait d’affiner un fromage quelques semaines de plus (comme c’était le cas auparavant) ou l’abattage massif d’animaux protégés ?

XI.3) Les alternatives : l’abattage des seuls animaux contaminés (préconisé par le CNPN)

Pour l’ANSES, l’abattage des seuls animaux contaminés (abattage sanitaire) « présenterait l’avantage d’écrêter la population de façon plus harmonieuse et moins brutale (…). Il est raisonnable de penser que la dynamique des populations ne serait pas brutalement altérée. » « L’abattage sanitaire présenterait l’avantage de continuer le suivi sanitaire et populationnel (…), ce qui permettrait un recueil d’informations amenant à une meilleure compréhension du foyer et permettrait d’être mieux armé en cas de nouvelle émergence. » « Concernant le risque de fuite de bouquetins brucelliques [vers les autres massifs], les experts considèrent qu’il serait encore plus faible que lors d’un abattage massif. » « Si l’abattage sanitaire permet d’abaisser suffisamment la prévalence de l’infection, il est possible que la brucellose ne puisse pas se maintenir dans la population. » (A1, p°25) Beaucoup moins brutal que l’opération choisie, l’abattage exclusif des animaux contaminés était envisagé dans le rapport des experts, mais « nécessit[ait] la mise en œuvre de moyens humains et financiers importants. » (A1, p°26) Des moyens financiers importants qui méritent toutefois d’être mis en balance avec l’impact de l’abattage drastique sur le tourisme, plus importante source de revenu du Bargy, qui était jusqu’à lors favorisé par la présence du Bouquetin. (A1, p°15)

Les bouquetins étant protégés, la consultation du Conseil National de Protection de la Nature était décisive dans cette affaire. Le 11 septembre, s’appuyant sur le rapport de l’ANSES et insistant sur l’extrême difficulté de « l’estimation de l’âge des femelles », le CNPN s’est prononcé, à 13 voix sur 21, pour l’abattage des seuls animaux séropositifs sur une durée de 3 ans. (C1) « Cette solution éviterait outre une déstabilisation de la population, l’essaimage d’animaux, en particulier infectés, vers les massifs avoisinants, une [très hypothétique] réintroduction trois ans plus tard coûteuse et controversée, et l’élimination de cadavres qui, en petit nombre, pourraient être abandonnés aux prédateurs naturels. » (C1) « La commission Faune du CNPN considère que si l’éradication du foyer de brucellose chez le bouquetin des Alpes dans le massif du Bargy s’avère indispensable, elle n’a nullement besoin d’être réalisée dans l’urgence. » (C1)

Ainsi, la décision d’abattage des bouquetins de cinq ans et plus a été prise contre l’avis du Conseil National de la Protection de la Nature. Le CNPN a opté pour une solution nettement moins drastique que l’élimination, en moins d’un mois, de ce qui pourrait s’élever à 80% de la population des bouquetins du Bargy !

Face à l’opacité de l’affaire, les journalistes sont, en très grande majorité, passés à côté de cette non-conformité avec le CNPN. Non-conformité qui remet fortement en cause la légalité de l’abattage puisque l’article L. 411-2-4° du code de l’environnement stipule que les dérogations aux interdictions encadrant le statut de protection du Bouquetin des Alpes ne peuvent être délivrées que s’ « il n’existe pas d'autre solution satisfaisante ». (D1) Or, dans le cas présent, il existait d’autre solution satisfaisante, le Conseil National de la Protection de la Nature l’a affirmé noir sur blanc !

En 2012 et en 2013, 76 bouquetins ont été testés par prise de sang. (A1, p°36) À l’heure actuelle, considérant le grand nombre de bouquetins abattus et le faible effectif de survivants, tester toute la population du Bargy (c’est-à-dire quelques dizaines d’animaux) semble d’autant plus réalisable.

Par ailleurs, la transmission se faisant principalement par voie sexuelle (A1, p°2), la castration (chimique ou chirurgicale) d’un mâle réduit vraisemblablement le potentiel de contamination de ce mâle de façon aussi efficace que son abattage. A priori, aucune étude n’a été faite sur le sujet. Il est possible qu’une télé-anesthésie et une castration soient moins coûteuses qu’un abattage, une évacuation par hélicoptère et une incinération. En regard d’un abattage, une castration semble être une mesure plus acceptable. Au lieu d’être abattus les mâles contaminés ne pourraient-ils pas être castrés ? Cette mesure est peut-être irréaliste, mais, compte tenu du contexte, cette question, à la fois éthique et technique, peut venir à l'esprit.

À partir de 16 – 17 ans, les mâles ne seraient plus reproducteurs (W1, p°50) et donc plus contaminants ; ce qui remettrait en cause leur abattage.

XI.4) Les alternatives : la vaccination

Il existe un vaccin bovin, et la vaccination de toutes les vaches aurait éliminé le risque de transmission du bouquetin à la vache. (V1) En stimulant la production d’anticorps, le vaccin fausse les dosages sérologiques, et peut ainsi nuire au diagnostic de la brucellose. Pour cette raison (et non pas pour des raisons de dangerosité), le vaccin bovin est actuellement interdit, mais n’est-il pas envisageable de demander une dérogation cantonnée au massif du Bargy ? Car si le vaccin fausse le dépistage sérologique, il ne fausse pas l’analyse bactériologique (qui est la seule à permettre un diagnostic certain).

Les bouquetins sont des caprins, et un vaccin pour les caprins existe. (V1) Jean-Marie Gourreau, vétérinaire, membre du Conseil National de Protection de la Nature, a écrit : « il est tout à fait possible, dans l’état actuel de nos connaissances et moyennant une extension de l’AMM [= l’Autorisation de Mise sur le Marché], d’envisager en nature une vaccination intra-conjonctivale ou sous-cutanée à l’aide du vaccin vivant Rev1 chez les animaux séronégatifs de moins de 9 mois, ce à titre expérimental. Le seul risque que l’on encoure est un marquage sérologique des animaux de plus de six mois [qui fausserait les tests de dépistage] (mais à un moindre degré lorsque l’on utilise la voie conjonctivale). » (V2)

Le Préfet ayant imposé une action dans l’urgence, la vaccination n’a pas pu être suffisamment étudiée par l’ANSES : « Les experts disposent de trop peu de temps pour évaluer l’intérêt de la vaccination dans le cas présent mais soulignent le fait que la vaccination pourrait représenter une alternative ». « La vaccination sera traitée de façon plus approfondie dans une autre saisine : les contraintes de temps n’ont pas permis aux experts de traiter cette question d’une façon satisfaisante. » (A1, p°28)

Quoi qu’il en soit, d’après l’Institut National de Recherche Agronomique, le vaccin « Rev.1, souche de B. melitensis (…), est, depuis des années, [le pilier] de la vaccination anti-brucellique (…) des ovins et des caprins. [Son] efficacité est unanimement reconnue dans le monde entier. » (V1) « Le procédé de vaccination conjonctivale, mis au point par l'INRA, permet de pallier les inconvénients liés à l'utilisation classique des vaccins vivants anti-brucelliques. Le dépôt du vaccin sur la conjonctive de l'œil restreint en effet la dissémination de la souche vaccinale aux ganglions de la région cervicale, ce qui, tout en induisant une immunité solide, limite la réaction sérologique qui ne persiste généralement pas au-delà de 4 mois, bien qu'il puisse y avoir des exceptions ». « Le procédé conjonctival rend donc l'utilisation [du vaccin] Rev.1 compatible avec les mesures de prophylaxie sanitaire. » (V1)

Les « effets secondaires sont considérablement réduits lorsque les animaux adultes sont vaccinés par voie conjonctivale (à dose normale), avant le rut ou durant le dernier mois de gestation. Ainsi, lorsque la vaccination de masse constitue le seul moyen de contrôler la maladie, la campagne de vaccination doit être organisée avec la dose normale de Rev.1 administrée par voie conjonctivale et au moment où les animaux sont non gestants ou durant la saison d'agnelage ». (V3, p°666) Les chèvres et les bouquetins appartenant au même genre (Capra), il serait étonnant qu’un vaccin efficace sur des souris (V3, p°669) soit efficace sur des chèvres sans être efficace sur des bouquetins !

La société Vétoquinol commercialise le vaccin en question. (V1) Sur le plan économique, ce vaccin ne menace pas le statut « officiellement indemne de brucellose bovine » puisque la vaccination des petits ruminants se pratique « déjà » dans la région Provence – Alpes – Côte D’Azur. (V4)

Si les bouquetins étaient vaccinés, la maladie pourrait ne plus se propager « à l'intérieur de l'espèce » ; et le risque de transmission aux autres espèces étant extrêmement faible, l’infection pourrait ainsi être circonscrite. En conséquence, une éventuelle vaccination pourrait remettre en cause l'abattage des bouquetins séropositifs. L’avis du CNPN du 11 septembre 2013 est susceptible d’être modifié « en cas d’apport de nouveaux éléments, sur le plan scientifique notamment. » (C1) La commission n’a pas rejeté la vaccination, et l’ANSES souhaitait étudier cette option dans une nouvelle saisine. (A1, p°28) Pas le temps d’approfondir, feu !

XII. Conclusion (et pétition)

L’abattage total des bouquetins de cinq ans et plus est une mesure totalement disproportionnée. Rationnellement, il y a, à peu près, autant de raisons d’abattre les bouquetins du Bargy (pour lutter contre la brucellose) que d’abattre les chats (pour lutter contre la toxoplasmose congénitale), les chiens (pour lutter contre les septicémies), les renards (pour lutter contre l’échinococcose) ou que de déverser des tonnes de chlore dans les étangs (pour lutter contre les parasitoses). (B2)

Les rapports de l’ANSES, agence d’experts pluralistes et indépendants, indiquent que la probabilité de transmission de la brucellose du bouquetin aux autres espèces est extrêmement faible. (A1) L’infection est circonscrite aux bouquetins. (A1) Le risque économico-sanitaire est minime et maîtrisable. (A1)(C1)

Dans sa conclusion, l’ANSES « insiste sur l’importance d’un temps scientifique avant la mise en œuvre de mesures de gestion » et regrette « que cette saisine [lui] ait été confiée assortie d’un délai très court conjugué à un contexte d’incertitudes épidémiologiques ». (A1, p°32) L’ANSES conclut que son « analyse ne permet pas de confirmer la nécessité de mettre en œuvre dans l’urgence les actions d’abattage envisagées ». (A1, p°33) Le « paysage de connaissances [étant encore] très incomplet » (A1, p°33), il n’y avait pas d’urgence à agir dès 2013, il fallait recueillir de nouvelles données et formuler de nouvelles réflexions avant de prendre une décision. (A1)(C1) Contre l’avis du Conseil National de Protection de la Nature, l’Etat a déjà abattu plus de 220 bouquetins dont un grand nombre d’animaux non contaminés, et pourrait décider d’éradiquer tous les bouquetins du massif dès le printemps prochain ; et ce, alors que cette espèce emblématique des Alpes est protégée et interdite de chasse.

Il y avait des alternatives à l’abattage massif à l’aveugle. Occultant la question de l’éthique, l’Etat a choisi la solution la moins onéreuse (les vaccins sont toutefois peu chers), et surtout la plus expéditive. À défaut d’avoir obtenu une consultation publique (comme la loi l’impose), les citoyens ont encore le droit de s’exprimer ; et si certains contribuables préfèrent que leurs impôts servent à sauver des bouquetins plutôt qu’à les massacrer ou plutôt qu’à construire des autoroutes ou des aéroports, libre à eux de se faire entendre !

À l’heure actuelle, les tirs continuent.

La FRAPNA, la LPO, des accompagnateurs en montagne et des citoyens se mobilisent pour recueillir des observations sur les bouquetins du Bargy, et pour sauver le noyau de bouquetins restants. (P5)(P6) Toute nouvelle aide peut s’avérer cruciale.

Une pétition a été lancée en octobre 2013 sur Internet. Début décembre, plus de 11.100 citoyens ont apporté leur soutien à cette pétition. Les signataires demandent l’arrêt de l’abattage systématique des bouquetins du Bargy de plus de cinq ans, et expriment leur désaccord avec toute décision ultérieure d’abattage de bouquetins dont le statut sérologique est soit inconnu soit négatif à la brucellose. La pétition que plusieurs associations appellent à signer (B3) est disponible à cette adresse :

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Petition_Stop_a_labattage_des_bouquetins_du_Bargy

 

(Pendant ce temps, les journalistes dorment, le Préfet les berce !)

Texte et photos : Matthieu Stelvio ; Détails des sources sur : 

http://lebruitduvent.overblog.com/bouquetinsdossier.html


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7 réactions à cet article    


  • reveil reveil 14 décembre 2013 11:47

    Mais oui Matthieu, on a mis EELV au gouvernement, ce sont des imposteurs qui interdisent l’implantation d’éoliennes, autorisent de nouvelles centrales nucléaires et participent au massacre de la nature. Bien sûr, des milliers de solutions existent, mais la première serait de demander des comptes au ministre de l’environnement, descendre dans la rue pour une bonne cause cette fois.


    • Arnaud69 Arnaud69 14 décembre 2013 12:06

      Avec EELV la diversité on peut oublier, y compris la diversité des peuples .
      Les multinationales n’ont aucun souci à se faire avec EELV on arrête pas le « progrès » !


      • Croa Croa 14 décembre 2013 13:34

        Dans EELV ce qu’il faut reconnaître c’est « Europe », pas « Ecologie », CQFD !


      • viva 14 décembre 2013 19:16

        Si il n’y a pas d’abbatage c’est 80 % de la population de bouquetin qui va disparaitre, c’est ça ou condamner l’espèce.

        Cette épidemie est à mettre en relation avec le fait qu’en ne le chassant, pas le terrain est devenu propice aux maladies par la surpopulation.

        • Matthieu Stelvio Matthieu Stelvio 14 décembre 2013 20:38

          Ce que vous dites, et ce que vous avez déjà dit en commentant la deuxième partie de cette analyse, est faux, et ne ressort absolument pas des rapports de l’ANSES et du CNPN !

          Au moins 65% des bouquetins du Bargy n’étaient pas contaminés par la brucellose. Les bouquetins contaminés ne présentaient le plus souvent aucun symptôme, et la brucellose ne les condamnait pas à mourir.
          De plus, les bouquetins du Bargy ne se déplacent pas vers les autres massifs. La brucellose est présente depuis 14 ans dans le Bargy : les massifs voisins (Aravis et Sous Dine) sont indemnes. Les bouquetins du Bargy ne peuvent pas contaminer l’ensemble de la population des bouquetins puisqu’il n’y a pas d’échange de bouquetins entre les massifs.
          Par contre, l’abattage, lui, a déjà éliminé 80% de la population des bouquetins du Bargy.

        • J-J-R 15 décembre 2013 00:48

          Avec EELV, les pollueurs peuvent dormir sur leurs deux oreilles et les bouquetins subirront le même sort que les loups abattus en nombre bien que ces espèces animales sont protégées en vertu de décrets. En France les lois sont faites pour êtres détournées par les puissants.


          • toine 16 avril 2014 13:37

            297 bouquetins de tuer une partis pourrisse a même le sol , certain récupère les cornes et les vendes en suisse , on nous die pas tous : provenance de la maladie : la chèvre , il vont tuer encore c’est prévus pour octobre 2014 , a la place :des moutons en pagaille sa rapporte en masse avec eux on est sur de rencontrer + de problème je vous laisse deviner ou vas cette vente de viande de moutons + les dégâts sur la montagne au nom du profit ,je vous invite a regarder ce qui se passe .

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