Match Fédération de Russie vs Communauté internationale (Les USA) Bilan intermédiaire fin 2023
Le conflit militaire intensif par Etat interposé, l’Ukraine jouant pour les USA et ses « alliés » et la Fédération de Russie entre dans sa troisième année.
On observe les évolutions stratégiques suivantes :
Une victoire des USA, principalement sur l’Union Européenne.
Une victoire des Russes, également sur l’Union Européenne .
Recul significatif de l’influence des pays Occidentaux sur la marche du Monde (développé dans la partie finale du texte).
Les deux victoires ayant pour conséquences à terme la disparition de l’Ukraine en tant qu’Etat indépendant d’une part et la plongée de l’UE dans un gouffre économique et financier qui clôturera le livre de sa domination historique pour bien plus d’un siècle.
Examinons le cas des USA.
La manoeuvre géo politique des USA envers l’Ukraine a été principalement caractérisée par un pseudo engagement de soutien militaire afin d’exacerber une guerre civile et la transformer en conflit militaire régional.
Ainsi la frontière de l’Est de l’UE est devenue une ligne possible de front avec la rupture de toutes relations commerciales et politiques avec son grand voisin la Russie.
Les pertes se révèlent considérables pour l’UE alors que la Fédération de Russie compense cette situation à son avantage depuis début 2023.
Cette action stratégique a été concrétisée par le sabotage des deux pipelines de gaz naturel qui alimentaient principalement la RFA avec des couts d’énergies très favorables. L’explosion des installations au fond de la mer Baltique constitue une catastrophe économique qui est en train d’impacter profondément et durablement la RFA et par conséquent la totalité de ses partenaires de l’UE.
Le sabotage des pipelines constitue un acte de casus belli d’une gravité exceptionnelle au point que personne ne veut réellement savoir qui en sont les responsables.
Suivant un article du journaliste Américain réputé Seymour Hersh, titulaire du prix Pulitzer de journalisme en 1970, ce sont les services spéciaux US aidé des militaires Norvégiens qui auraient minés et fait exploser 3 Mois plus tard les pipelines de gaz naturel sous la mer Baltique. Cela viendrait d’une source des renseignements US et argumenté par les faits que seul un Etat bien équipé serait à même de réussir une telle opération vu les complexités induites.
De surcroit il y a eu des exercices navals des USA avec les Etats régionaux dont la Norvège exactement 3 Mois avant le sabotage.
Un fait troublant vient étayer cet article quant on se souvient de la conférence de presse conjointe de Joe Biden et Olaf Sholtz ,tenue à Washington le 7 Mars 2022 pendant laquelle le président des USA en réponse à des journalistes affirmait qu’en cas de pénétration des forces Russes en Ukraine, les USA mettraient un terme au pipeline Nord stream 2.
Il a insisté sur le fait que les USA en avaient les moyens, à la relance d’un journaliste.
Ces deux éléments, la source de Hersh et la déclaration Biden rendent plausibles la responsabilité des USA dans la destruction des pipelines.
Notons au passage que l’administration Américaine était farouchement opposée à la mise en service de Nord stream2 et a pratiqué des sanctions contre les entreprises qui participaient à sa construction.
Diverses enquêtes ont été diligentées par certains Etats dont la RFA en vue d’éclaircir la responsabilité au vu que les USA l’ont rejetée absolument.
Une conclusion récente impliquerait un petit groupe Ukrainien de barbouzes ayant utilisé un petit voilier parti de Pologne pour se rendre sur place et plonger pour miner les installations.
On est en droit de réfléchir sur les informations techniques nécessaires ainsi que des moyens matériels pour réaliser une opération aussi délicate. Sans parler du déclenchement à distance et au moment choisi de l’explosion.
En dernier comment une telle équipe chargée d’un matériel quasi militaire a pu échapper à la surveillance des services de renseignement et de contre espionnage Occidentaux ?
Apparement à ce stade les gouvernements Occidentaux se sont contenté de cette explication alors que les Ukrainiens rejettent tout autant la responsabilité.
En résumé la RFA, entre autres, fournirait des moyens financiers et des armements à un Etat qui à saboté significativement son économie.
Hypothèse éminemment plausible (sic).
Le seul argument opposable aux suspicions concernant les USA à ce stade reste que Biden n’a cité que Nord stream 2 et en fait le pipeline 1 a sauté tout autant.
Tout ceci en voyant le gouvernement de la RFA regarder cette affaire avec une relative placidité comme si rien ne pouvait l’empêcher.
Pour le reste on demeure sur sa faim sinon de considérer les mobiles d’une telle action.
Les pipelines de Gaz ont été en grande partie financée par les Russes et quelques gros consortiums Européens dont Total. Ils ont donc encaissés de grosses pertes du fait de sa destruction.
On a des difficultés à croire que les Russes et autres investisseurs RFA et Français auraient fait sauter leurs propres matériels.
De même la fin des pipelines constitue un désastre pour la RFA au premier chef car ce pays a entièrement construit sa stratégie énergétique sur l’approvisionnement de gaz Russe.
Pour ce qui concerna la Russie, elle a tenté d’achever la construction du pipeline 2 et la RFA a refusé en son temps d’accorder la licence d’exploitation, ainsi le gazoduc est resté sous pression mais fermé .
A l’application des sanctions par l’UE après Février 2022, la Russie a joué avec les livraisons de gaz via Nord stream1 en usant de divers prétextes d’incidents et de nécessité de maintenance.
A aucun moment il n’a été question de coupure définitive des livraisons de Gaz vers la RFA.
Notons que les pipes qui passent par le Sud dont l’Ukraine elle même sont actuellement en service bien que très vulnérables.
Ceci pour estimer que la Russie ne peut pas être soupçonnée d’avoir saboté les gazoducs mais peut être de s’en être servie comme contre mesure aux sanctions qui la frappaient. Ici la simple fermeture des vannes suffisait largement.
On ne trouve pas d’arguments solides pour exonérer les USA d’une suspicion inspirée par le journaliste Seymour Hersh.
Au contrario, la perte de 50 Milliards de M3 annuels de gaz d’origine RUsse implique l’ouverture d’un marché équivalent de GNL qui permettrait l’expansion du gaz de schiste largement exploité aux USA.
Le GNL étant bien plus couteux que le gaz naturel, il faut le soutirer, le compresser, le transporter par des méthaniers et le décompresser.
Cette affaire impliquera bien 5 ans de difficultés de procurement de gaz pour la RFA et d’autres voisins jusque’a ce que plusieurs Milliards d’investissements de méthaniers et de stations de décompression deviennent disponibles.
A ce titre le gaz coutera définitivement bien plus cher qu’auparavant pour la RFA et les autres pays européens contraints de l’utiliser.
Pour mémoire :
Aout 2020 le contrat Gaz du Nimex était de 3 USD
Septembre 2022 le contrat Gaz du Nimex est passé à 8,9 USD
Soit une augmentation de +300% , à ce jour il est coté à 5 USD .
Pour rester sur l’énergie :
Aout 2020 le baril de Brent tournait autour de 50 USD en moyenne.
Mai 2022 le baril de Brent monte à 119 USD soit +230% et il reste autour de 80 USD en moyenne actuellement soit vers +60% par rapport à 2020.
C’est ainsi que certains diraient que l’énergie a baissé début 2024 et qu’on ne sait pas d’ou est venue l’inflation générale des prix en Europe et aux US (opinion de Madame Lagarde, gouverneur de la banque centrale Européenne ) .Il est bien connu que les prix du pétrole et du gaz n’exercent pas d’influences sur les couts industriels et les prix de détails(re SIC).
Pour résumer cette partie concernant le gaz, il est indéniable que l’affaire Ukrainienne fait les affaire des producteurs de gaz de schiste US et de certains autres comme le Nigéria ou le Qatar.
On note aussi que pour une part du gaz d’origine Russe continue à transiter par l’Azerbaïdjan et les Indes (GNL pour ce cas là).
Comme de juste ce gaz coute bien plus cher aux Européens qu’avant.
En fait l’UE ne manquera pas de gaz mais il le paiera le double dorénavant.
Le marché de dupes du siècle !
La guerre en Ukraine contient en elle même un second mobile qui va se révéler terriblement couteux pour l’UE.
Les USA ont affectés 110 Milliards de USD en matière de soutient à l’Ukraine depuis le début du conflit contre la Russie.
Ce soutien à été caractérisé par des livraisons d’armes issues des arsenaux Américains et du financement d’achats d’armes aux normes de l’ex URSS identiques aux équipements en vigueur en Ukraine.
Ainsi les anciens arsenaux des pays du pacte de Varsovie ont été rachetés aux Polonais, Tchèques et autres Roumains ainsi que d’autres Etats anciennement équipés par l’URSS.
A cela s’est ajoutée, à l’épuisement, les armements au standard OTAN. Il semblerait que les arsenaux OTAN seraient dorénavant diminués de 30% de leur volumes initiaux.
Les Coréens du Sud et les Japonais ont été aussi appelés à la rescousse pour livrer l’Ukraine.
Un réassortiment massif est en cours car le backlog (l’en cours des commandes) à l’industrie d’armement s’établit actuellement autour de 700 Milliards de USD. Pour 80% cela concerne les pays Occidentaux.
Fin 2023 et d’une manière soudaine , les parlementaires US ont entrepris à une courte majorité plutôt Républicaine de s’opposer à la demande de l’administration Biden pour l’accord d’un budget d’aide militaire à hauteur de 110 Milliards de USD dont 65 destinés à l’Ukraine pour 2024.
Le prétexte invoqué par la fraction Républicaine serait d’exiger de l’administration Biden d’investir pour assurer la protection des frontières avec le Mexique.
Ici on a le phénomène migratoire massif du Sud qui travaille l’opinion publique US dans un contexte électoral de Novembre 2024 pas trop favorable à l’administration sortante.
Une querelle oppose l’administration au Congrès et le blocage du budget fait apparaitre l’étrange nouvelle allégation que la Russie aurait des ambitions de conquête de l’Ukraine et au delà.
Rappelons que les objectifs annoncés de l’opération Russe en Ukraine (et encore confirmé récemment) sont :
Démilitariser l’Ukraine et empêcher l’entrée de ce pays dans l’OTAN et l’UE.
Intégrer les 4 régions Russophones dans la Fédération.
Dénazifier l’Ukraine soit neutraliser les factions nationalistes minoritaires s’inspirant du « bandérisme » ouvertement xénophobes et anti sémites.
Toutes les allégations d’autres objectifs supposés d’envahir la Moldavie, les pays Baltes ou de menacer la Pologne sont d’origine Occidentales et non vérifiables par une source officielle Russe.
Ce danger d’agression allégué est étrangement nouveau aux USA et dans l’OTAN depuis l’échec flagrant de la contre offensive Ukrainienne de Juin 2023. Il apparait dans les récentes déclaration de Jens Stoltenbertg, le secrétaire général de l’OTAN et aussi chez des hauts responsables du département d’Etat US.
Ainsi faute de financement l’Europe est en danger d’agression de la part de la Russie. Notons au passage que le financement 2024 de 50 Milliards € par l’UE patine tout autant que celui des USA.
L’obstacle serait le refus de l’administration Biden de financer une défense du Sud des USA contre l’immigration. La somme en question tournerai autour de 20 Milliards de USD.
La protection des frontières de l’Europe et la survie de l’Ukraine dépendent donc de 20 Milliards de USD à prévoir pour les frontières sud des USA.
Ceci à comparer aux 110 Milliards de USD déjà dépensé et aux 65 Milliards demandés.
Il faut y ajouter les 50 Milliards d’€ débattus dans l’UE.
On atteint donc dépensés et prévus environs 240 Milliards de USD à comparer aux 20 Milliards qui bloquent le processus.
Il est certain que autant les Républicains que les Démocrates US partagent l’idée qu‘il faut repousser les Russes ce qui fait supposer un calcul pervers possible dissimulé derrière un blocage de politique intérieure.
L’administration Biden a déjà clairement fait savoir, fort d’un certain cynisme, que 90% des allocations de fonds à l’Ukraine sont demeurés aux USA. Ils permettraient de charger les usines d’armement situées aux USA et de donner de l’emploi aux travailleurs américains.
Cet argument devant servir afin de débloquer la décision du Congrès.
Dans ce contexte de querelle interne aux USA, il est intéressant de rappeler une déclaration du commissaire de l’UE , Thierry Breton. Il suggère de débloquer un budget global à hauteur de 110 Milliards d’€ afin de favoriser un ré armement au niveau de l’UE ; video BFM TV du 12 Mars 2023.
Ce budget implique un emprunt centralisé appuyé comunautairement sur les différents Etats de l’Union. A ce jour cela n’est pas reçu d’une manière enthousiaste par plusieurs membres soucieux de leurs endettements.
Deux questions se posent face à ce projet. Le premier est la pauvreté patente de l’industrie militaire Européenne plutôt présente dans des niches haut de gamme et disposant de très faibles capacités de production.
Il s’ajoute à cela l’insuffisante maitrise des chaines de valeur (circuits imprimés, chimie des explosifs , métallurgie) qui ont été délocalisées hors de l’UE pour des raisons de coûts.
Enfin des querelles de clochers innombrables peuvent résulter des concurrences internes dans l’UE. On le voit bien dans les projets du SCAF et du blindés du futur ou régulièrement les industriels de RFA souhaitent récupérer les portions les plus importantes même si ils ne possèdent pas toujours la technologie (ex patent : Dassault).
Le temps de création d’une industrie militaire compétitive en terme de volume peut durer bien 10 ans au minimum car il faut construire des usines et former du personnel.
La guerre serait à nos portes. Il viendra la conséquence logique d’affecter les budgets à l’acquisition de matériels déjà bien présents dans l’OTAN : des produits made in USA .
En terme d’aviation et de défense aérienne ainsi qu’en terme de munitions intelligentes l’affaire est quasiment pliée. dés lors qu’on a l’argent, on prendra américain, surtout pour éviter les inévitables querelles de clocher retardant le processus. Ainsi on peut supposer que l’administration US va tirer les fruits de son influence en Europe à l’avantage de son complexe militaro industriel.
Résumons tout cela :
On provoque une guerre avec les Russes et on amorce la pompe avec nos fonds (soit environs 2 ans d’abondements).
On pousse les pays d’Europe à s’engager sans porte de sortie.
Une fois que la machine est lancée , on sème la panique dans les pays concernés en, annonçant le retrait des financements.
Puis on profite des budgets des intéressés pour faire du business profitable.
En résumé il est moral que cela soit l’UE qui finance cette guerre puisqu‘elle est à ses portes. Pour peu qu’elle n’ai pas de capacité à produire des armes, l’arsenal de la Démocratie est là de nouveau ( comme en 1941).
C’est bien les USA qui engrangent, à ce stade du conflit, une victoire géo stratégique aux dépens de l’Europe et au prix du sang des Ukrainiens.
Bingo !
Examinons le cas de la Russie :
La Fédération de Russie s’est vu contrainte, et déjà depuis 2014, à revoir complètement ses orientations géo stratégiques.
En effet le Kremlin (soit Poutine) a échoué dans son intention de trouver un accord global de sécurité avec l’Ouest de ses frontières. Les tentatives de discutions se sont heurtées à une fin de non recevoir de la part des USA et de son bras armé en Europe, l’OTAN.
L’UE , dans ce contexte, n’a eu aucun rôle sinon une tentative à travers les accords de Minsk 1 et Minsk 2 que l’influence anglo saxonne à conseillé de torpiller aux Ukrainiens.
On a vu la suite.
Dans la mesure où les USA et le Royaume Unis maintenaient leurs ambitions de dominer la Mer Noire en récupérant la Crimée à travers Kiev, aucunes solutions autres qu’un conflit militaire n’était possible.
C’’est le point principal que le narratif Occidental au sujet de la guerre d’agression Russe oublie opportunément.
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que la Crimée est au centre d’un conflit militaire.
Outre l’occupation Allemande durant la seconde guerre mondiale, l’empire Britannique est titulaire de deux tentatives soit l’affaire de Sebastopol au 18 ème siècle et l’échec Franco Britannique des Dardanelles en 14-18.
Toute ces actions avaient un but stratégique identique : dominer la Mer Noire. Les événements en cours ne représentent donc pas une novation.
Quel bilan intermédiaire pour la Fédération de Russie à l’état présent ?
Au plan militaire :
Les analystes Occidentaux et l’OTAN considèrent que le front est figé avec la tendance de voir le verre à demi vide pour la Russie. Ainsi ils auraient échoués à occuper les 4 Oblasts qu’ils revendiquent comme appartenant à la Russie et auraient encaissé un prix énorme mettant la survie du régime Poutine en balance à terme.
Une approche plus objective argumente plutôt sur le fait que les actions militaires Russes ont permis de faire un pont terrestre important qui relie la Crimée au Dombass et directement à la Russie.
Ajoutant à cela que la contre offensive Ukrainienne de Juin 2023 ayant pour objectif de reprendre cette bande de territoire afin de re couper la Crimée a été un fiasco complet pour l’armée Ukrainienne formée et équipée par l’OTAN.
La question ouverte et à apprécier reste : les Russes seraient ils en situation d’échec malgré leur supériorité matérielle et numérique ?
Après avoir raillé tout les aspects de l’armée Russe en 2022 ,le narratif Occidental ,qui s’est totalement fourvoyé, avance dorénavant que le Kremlin ambitionne de conquérir toute l’Ukraine voire de menacer les Etats Baltes et la Moldavie.
Ces deux narratifs successifs contradictoires émis par les analystes Occidentaux entre l’incapacité de l’armée Russe et son ambition de conquêtes sont des indices d’une forme d’agitation à l’Ouest, voire d’un début de panique.
Un début de panique qui se caractérise par une précipitation à réarmer massivement tout azimut.
Dans tout les cas , la vision Occidentale n’est pas claire, alors que les objectifs Russes restent constants (voir plus haut).
A cette étape, les Russes ont marqué un premier but contre le camp Occidental.
Au plan économique :
Après une année 2023 au PIB légèrement négatif, l’économie Russe va vers une croissance de 3% en 2024. Ce redressement est apparu depuis milieu 2023 et reconnu par les divers analystes économiques Occidentaux.
Le cours du Rouble est revenu stable après une agitation contradictoire en 2022 et l’inflation s’est considérablement ralentie en dessous de 10%.
Dans la même période l’UE voit son PIB passer en dépression entrainée par la récession de sa principale économie, la RFA. Un processus de délocalisation apparait suite aux couts énergétiques.
L’UE et les USA sont pris dans une inflation comparable à celle de la Russie alors que les prix étaient plutôt stables avant le train de sanctions.
La Russie avance en re intégrant avec succès et rapidement chez elle des productions industrielles et commerciales objets d’embargos suite aux sanctions.
Elle a rapidement contourné les embargos sur ses exportations et ouvert des nouvelles sources d’approvisionnements pour ses besoins ainsi l’automobile et l’électronique via la Chine.
Il est indéniable que la Fédération de Russie a contré les trains de sanctions engagé pour l’obliger à interrompre son opération en Ukraine.
La montée en puissance des BRICS ( Brésil, Russie,Indes,Chine,Afrique du Sud) étendue depuis début 2024 à l’Arabie Saoudite et l’Egypte dispose dorénavant d’un PIB supérieur à celui des Etats de l’OCDE.
Des échanges hors référence USD s’établissent de plus en plus entre eux et on commence à parler de processus de dé dollarisation des échanges commerciaux.
Cette association des pays hors OCDE est caractérisée par une démographie 4 fois supérieure et la maîtrise de bien 80% des ressources énergétiques et minières stratégiques.
La sanction ayant consisté à éjecter les banques Russes du système SWIFT d’échange financier interbancaire a été sans aucuns effets car immédiatement remplacé par des procédures interbancaires Russes et Chinoises.
Ainsi au plan économique et financier, l’embargo total de la Fédération de Russie a complètement échoué.
Les Russes ont marqué un second but contre le camp Occidental.
Au plan diplomatique :
Une action diplomatique des Etats Occidentaux a été entreprise depuis début 2022 et montée en puissance jusqu’à ces jours .
Une promotion intensive du bon droit des Ukrainiens a été menée par les USA et l’UE lors de chaque réunions internationale et à chaque occasions de négociations inter Etats.
Les tentatives d’obtenir des motions de condamnation contre la Russie et une association aux sanctions ont échoués systématiquement. A l’ONU une majorité assez faible a condamné la Russie en assemblée générale mais sans une quelconque conséquence.
Les USA ont entrepris des rencontres bi latérale auprès des membres des BRICS ainsi la Chine et les Indes afin de convaincre ses pays à se désolidariser de la la Russie. Des actions d’intimidations ont été entreprises ici et là.
Les USA et l’UE n’ont obtenu aucun résultat tangible à ce sujet. Les USA ont initiés des conférences de « paix » appuyée sur les propositions Ukrainiennes apportées par le Président Zelinski.
La première conférence ayant eu lieu à Riyad , ni la Chine, ni le Brésil, ni l’Afrique du Sud ne s’y sont rendus. L’Inde ne s’est fait représenter que par sa diplomatie et pas par son premier ministre Modi.
Les propositions Zelinski se traduisant par un simple dépôt des armes et retrait total des forces Russes (non invité à cette conférence) la réunion sous présidence Saoudienne s’est naturellement soldée par un fiasco.
Une nouvelle tentative a pris corps lors du Forum international de l’économie à DAVOS. La participation de Zelinski et son intervention n’a eu aucun impact sinon une photo de groupe à la fin.
Le président Poutine a été assigné à la cour internationale de La Haye avec une charge de crime de guerre et un mandat d’arrestation international a été émis à son encontre. Ce mandat donne ordre d’arrestation contre lui dans tout les pays ayant signés la convention qui reconnait cette cour internationale.
Lors de sa visite en Afrique du Sud pour une réunion des BRICS, aucune action de ce type b’a été entreprise contre lui.
Il est probable qu’à ce stade du conflit et au vu des événements en cours à Gaza , ce type d’assignation a peu de chance d’être exécuté par quelque pays, que cela soit hors les USA et l’UE.
les Russes ont marqué un troisième but contre le camp Occidental.
A début 2024, la Fédération de Russie est en offensive aérienne et terrestre tout le long des 1000 km de front en Ukraine.
La Fédération de Russie mène 3 buts à 0 dans ce match qui l’oppose aux puissances Occidentale au moment ou on entre dans la troisième année de guerre en Ukraine.
L’UE reste obstinément engagée dans ce conflit par son soutient à l’Ukraine. Ce soutient entraine la fonte progressive des stocks d’armements et des munitions de l’Union dans le chaudron Ukrainien sans permettre à celle là de bouter les forces Russes hors du pays.
Le débat du Conseil Européen pour allouer 50 Milliards d’€ d’aide à l’Ukraine est gelé par les vétos de la Hongrie et de la Slovaquie.L’Union est diplomatiquement et militairement inexistante sinon par des déclarations martiales ici et là , ainsi que des peanuts de fournitures en terme militaires.
Dernièrement le Président Macron a annoncé la livraison de 80 missiles air terre SCALP à l’Ukraine en réaffirmant sa position que « l’on ne pouvait pas laisser la Russie gagner cette guerre ».
La question reste de combien de jets capables de porter ce missile sont encore opérationnels dans l’armée de l’air Ukrainienne ? Surtout que ce pays commence à manquer cruellement de missiles de défense aérienne que les Occidentaux peinent à lui livrer faute de capacité de production.
Pour conclure on peut remarquer trois étapes pour ce qui concerne la position diplomatique de la France.
Au début du conflit, le Président Macron à affirmé que la France soutiendrait l’Ukraine jusqu’à la victoire finale contre la Russie.Plus récemment milieu 2023 est apparu l’affirmation du même Président Français « qu’on ne pouvait pas laisser la Russie gagner ». Affirmation réitérée lors da sa conférence de presse de Janvier 2024.
L’ambiance en Occident n’est donc pas à l’optimisme sur cette affaire dans un contexte de montée générale de la grogne des populations en Europe soumises à des restrictions en augmentation et qui commencent à croire que leurs intérêts sont sacrifiés pour permettre d’aider l’Ukraine .
Ici un quatrième but marqué par les Russes est possible. Soit par le résultat extrêmement défavorable à l’exécutif européen actuel lors des élection au parlement de Bruxelles le 9 Juin prochain.
Soit par une décision hautement inflammable, influencée par l’administration Biden, de saisie pure et simple des avoirs Russes gelés dans les banques Occidentales à hauteur de 300 Milliards de USD lors du prochain G7 en Février 2024.
Ceci pouvant servir de clou pour fermer le cercueil du libre échange international, cheval de bataille des démocraties libérales Occidentales.
Il ne faut pas désespérer devant la panique des dirigeant Occidentaux peu accoutumés à l’idée que le leadership du Monde pourrait leur échapper.
Les deux hypothèses cumulées sont possibles.
Affaire à suivre sous peu.
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