MC François, recycleur d’idées

François le ‘’cynique la France’’, est un spécialiste du hold-up idéologique, peu lui importe les crèmeries qu’il braque pourvu qu’il y fasse son beurre. Au Bourget, pour caresser le peuple de gauche dans le sens du poil, il s’était auto-déclaré ennemi n° 1 du monde de la Finance qui n’avait alors, vous vous en rappelez, ni de nom, ni de visage.
Depuis heureusement, le brouillard s’est dissipé, les limiers de l’Elysée ont rondement mené l’enquête, on a les noms, les adresses, le plus emblématique d’entre eux, Emmanuel Macron, squatte le 139 rue de Bercy.
Le revirement, le tête a queue, c’est sa spécialité, en digne disciple de son maître François 1er, pas le pape argentin, l’autre, le natif de Jarnac, surnommé aussi le Florentin en raison de son art de l’esquive symbolisé par Machiavel.
Même s’il présente quelques points communs avec le clodo-philosophe Diogène de Sinope, par ailleurs fils de banquier, notamment son empathie pour les pauvres qu’on n’appelait pas à l’époque les sans-dents, car le délabrement buccal était largement partagé par toutes les couches de la société en raison d’une dentisterie balbutiante, son maitre est plus contemporain, c’est Mitterrand qui avait fait du cynisme une méthode de gouvernance.
Après avoir terrassé avec le succès que l’on sait les financiers, il s’attaque désormais aux djihadistes mais sa boite à outils de gauche faite de bons sentiments, de culture de l’excuse, de stratégie terranovienne, de ‘’faut pas stigmatiser’’ usés jusqu’à la corde est toute aussi inopérante que pour lutter contre le chômage, alors le sinueux François prend un virage à droite très sécuritaire.
Il plonge sans vergogne la main dans la caisse de la boutique d’en face et fait main basse sur ses idées réputées rances, il lui suffit de les passer à la lessiveuse socialo-humaniste et comme certains avec l’argent, il les blanchit pour les rendre propres à la consommation.
Voulant sans doute expier le péché originel que constitua la présence d’une foultitude d’oriflammes étrangers noyant le drapeau tricolore lors de la fête à neu-neu de la Bastille célébrant l’avènement d’un président normal, le voilà qui copie sa voisine de palier, la Madone du Poitou qui avait demandé en 2007 aux Français d’accrocher aux fenêtres la bannière bleu-blanc-rouge.
A l'époque, l'idée avait fâché son camp d'autant qu'elle avait promis si elle était élue de " faire en sorte que les Français connaissent la Marseillaise" les socialistes avaient donc échappé au pire.
Nous vous épargnerons l’énumération de l’inventaire à la Prévert des mesures déclinées lors du discours de Versailles qui est au Bourget ce que le pôle nord est au pôle sud et qui fait dire à certains commentateurs politiques désemparés qu’il n’y a plus de gauche en France.
C’est un constat à la fois très exagéré et désobligeant pour le facteur Besancenot qu’ils semblent vouloir oblitérer du paysage politique, ils oublient également trop rapidement l’art du contre pied et la remarquable aptitude au reniement désormais érigée en vertu cardinale dans l’exercice du pouvoir de notre président.
Le maître de cérémonie de la Cop 21, récent écolo-converti pourra au moins se prévaloir auprès de ses pairs de son incontestable expertise dans le domaine du recyclage d’idées.
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