Même les « célébrités » n’y coupent pas…
En ce qui concerne le cancer, une chose est certaine : comme bien d’autres humains totalement inconnus, les célébrités sont susceptibles d’y trouver la mort… tout en courant parfois, en France ou de par le monde, ce qu’il peut y avoir de plus sophistiqué comme traitement. La preuve nous en est administrée de semaine en semaine…
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Ainsi une question finit-elle par se poser… Le cancer fait-il véritablement l’objet d’une recherche digne de ce nom ?
Autrement dit : existe-t-il effectivement une recherche qui serait centrée sur la volonté de comprendre les processus qui aboutissent à la naissance de cancers tellement puissants et envahissants qu’ils puissent finir par entraîner la mort ?
Rien n’est moins sûr, et c’est ce que nous allons essayer d’étudier ici en nous penchant, avec toute la minutie nécessaire, sur quelques documents officiels.
Au fil de la Préface du tome 1 de la Médecine publiée, en 1980, dans l’édition monumentale de la Pléiade (Gallimard), les deux directeurs, Pierre de Graciansky et Henri Péquignot écrivaient ceci, qui devrait pouvoir susciter un minimum de réflexion :
« Le fait brutal mais essentiel qui s’exprime dans la proposition « je suis malade » affirme l’existence d’un être humain avec son histoire dans laquelle la maladie vient prendre une place particulière et revêt à ses yeux un sens que devra découvrir une approche globale du sujet en situation, c’est-à-dire par rapport à tout ce qui l’entoure et selon la conception de son destin. » (op. cit., page XV)
Les auteurs enchaînaient ensuite sur ceci :
« L’étude des longues histoires où apparaissent divers événements pathologiques parfois fort différents en apparence, la mise en évidence des conditions de leur apparition révèlent la signification de ces événements pour le sujet. Les troubles allégués camouflent parfois une tout autre demande du patient. En somme, une herméneutique est appelée à compléter la séméiologie. » (Idem, page XVI)
Rendons immédiatement explicites ces deux derniers termes… Aux signes que sont les divers symptômes de la maladie, il convient de joindre une interprétation des discours qui constituent l’histoire de la personne concernée…
Ainsi n’y aurait-il pas rien qu’un corps à considérer ni les seuls signes dont il se révélera porteur… Il y aurait un sens à définir de ce que peut être ce parcours de vie qui se trouve, plus ou moins soudainement, entravé par ce qui méritera peut-être de porter le nom de… « maladie ».
Est-ce par cette porte – bien plus large encore qu’il n’y paraît – que la recherche sur le cancer aura choisi de s’avancer vers ce qui paraît être l’objet de tous ses soins ?
Clic suivant :
Cette vie qui se souvient, elle, tandis que nous ne faisons, nous, que tout oublier
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