Michel Naudy : L’enquête inachevée
Comme le chantent tous les pisse-copie de la corporation, selon la dépêche AFP, les gendarmes toujours formels privilégieraient (noter le conditionnel) la thèse du suicide...
Bon, les gendarmes, c'est bien connu....
Mais les journalistes, ces génies indispensables au bon exercice de la démocratie…
Ces gens qui devraient (noter le conditionnel) être si prompts, si dévoués, pour nous aider à comprendre, à appréhender la réalité pourquoi nous ne parlent-ils pas de l'enquête inachevée de Michel Naudy.
Il n était pas que moustachu Michel, il n'avait pas que l'accent de la rocaille échappée du flot d'une rivière ariégeoise...
Ça vous le savez tous, vous l'avez lu partout....
Vous êtes moins instruits sur les dix-sept années de placards que la direction indépendante de France télévision lui a fait subir, membre de la rédaction nationale sans affectation...
Parce que voyez-vous, chez ces gens tout plein d éthique on ne peut pas être journaliste et communiste. C'est dangereux un communiste !
Ce n'est pas comme un Plantu qui se goberge des prix que lui remet le Qatar, ce n'est pas comme un Dominique Renyé qui fait la leçon tous les soirs chez Calvi et qui est le directeur du Think-Tank de l’UMP, la FONDAPOL...
Non, non un journaliste communiste, avec en plus le goût de l'enquête ne fait pas partie du même monde, que les mouchards du nouvel Obs, que les courtisans du club de la presse !
Ainsi pour connaître de l'enquête que menait, il y a quelques jours encore, Michel Naudy et si vous ne faisiez pas partie des heureux abonnés de la lettre du cercle Lakanal, alors vous vous devez d’être très actif sur la toile et faire chauffer votre moteur de recherche favori.
Peut-être, que comme ça, tomberez-vous sur cet article édifiant, où l'on apprend que Michel aurait prononcé cette phrase à un ami proche " si un jour tu apprends que je me suis suicidé, demande une enquête".
Mais que craignait-il donc, retiré dans ces montagnes, son accent, sa moustache, patati et patata...
C'est que ce goût de rechercher la vérité et de la dire, celui que Jaurès appelait le courage était toujours ancré aux tréfonds de son être, celui qui avait tatoué au revers de son poignet le symbole meurtri de l'indépendance solidaire n’avait pas abandonné sa passion du journalisme d'enquête, banni des télés et des rédaction parisiennes, prisonnier politique de France télévision, il avait, tout près de chez lui, découvert et dénoncé, une sorte de carambouille ariégeoise mêlant le personnel politique local, des investisseurs peu regardant, des gros bras, le tout récemment orchestré par un ancien militaire de la DGSE....
C’est en effet dans son journal Lekanal qu’éclate l'affaire de CRP consulting et de la CAPI affaire dont vous pourrez connaître tous les détails içi et qui conduit à plusieurs mise en examen d’élus socialistes dont le Président du Conseil Général de l’Ariège. Cette affaire est très récente puisque vous en trouverez le compte rendu du parisien.fr du 27 Octobre dernier.
Qu‘est-il donc arrivé dans cette agence, qui en pleine déconfiture choisit de mettre à sa direction le dénommé Alain Juillet, ancien membre actif, parachutiste du service action de la DGSE au sujet duquel le Canard enchainé écrivait le 31 juillet 2011, ce n’est pas si vieux, qu’il était à l’origine des engloutissements de presque 28 millions d’euros investis en deux ans par la DGSE en divers placement malheureux….
Il y a, à l’évidence, dans cette affaire, où tous les dossiers d’investissements portés par la CAPI se sont soldés par une série record de faillites avec un coût financier et humain colossal, une zone d’ombre trop importante pour que nous nous contentions des « copié- collé » de dépêches AFP.
Vendredi, les cendres, de celui qui écrivait, dans un roman policier que je vous invite à lire « Le pas du Parisien » seront rendus à la montagne.
Michel écrivait dans ce Polar : « Tout ce qui arrive ici n'est pas raconté : ce sont des bouts qu'on se dit en marchant, un bout, un pas devant l'autre, et un, et encore qui se suivent comme les jours, un jour oui, un jour non, un jour jamais, et ce jour qui sera le dernier. J'ai un copain qui avait pris ce nom : Jamais... »
Ce livre raconte, par petites touches, les chroniques d'un village des Pyrénées : la guerre civile espagnole, le dernier conflit mondial avec ses résistants et ses miliciens, la vie d'aujourd'hui et d'hier. Mais c'est aussi l'histoire d'un double meurtre, une fusillade dans la montagne et, petit à petit, le récit et l'explication de l'énigme. Aucun doute, ici le personnage principal est bien la montagne et son histoire à travers de petites anecdotes qui paraissent, au début, sans liens entre elles. A la fin la vérité éclate…
Journalistes penchez vous sur l’enquête inachevée de Michel Naudy !
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