Michel Onfray : l’intox du pouvoir, le virus-grippette et la liberté d’expression
On se demandait ce que devenait Michel Onfray. Vous trouverez la réponse dans cette vidéo datée du 23 mars dernier où le philosophe remet les choses au clair, concernant l'épidémie de coronavirus provoquée par l'incompétence et la démagogie de nos gouvernants libéraux. En cette période de consensus mou, il est évident que vous ne verrez pas souvent ce libre-penseur s'exprimer en public suite à une pareille sortie :
Source : https://www.youtube.com/watch?v=z7UTrZN1Gtw
Tout est rappelé, ce qui est fort utile en cette période où les bulletins d'information ne font qu'énoncer le score des victimes quotidiennes du virus chinois, ainsi que des rappels de règles de confinement dignes d'une dictature à la Pinochet. D'abord l'origine de l'épidémie, à Wuhan, au sein justement d'une dictature chinoise qui se fiche de la vie humaine : on aurait dû prendre en compte la gravité de la situation, considéré que si le confinement était mis en place par le régime de Pékin, ce n'était pas pour lutter contre cette simple "grippette" décrite par nos journalistes. Onfray revient sur le rapatriement de ressortissants français avec l'aide de l'armée, sans mise en quarantaine sérieuse (les soldats partis en permission dès leur retour en France !). Il rappelle cette "fake news" que fut la fausse description de la pathologie dès le mois de janvier, la "grippette" décrite par les Jean-Michel Aphatie et compagnie, ce dernier affirmant même "qu'on allait pas bloquer toute l'économie pour une simple grippe"...
Nous sommes en plein retour du syndrôme de Tchernobyl, en version virale. Refus par les médias et le pouvoir de faire face aux réalités, volonté de ne pas entraver les relations économiques internationales, il a fallu un appel au secours du milieu médical pour admettre la gravité du coronavirus. A la surprise générale d'une population prise de court par ce confinement inédit, au désespoir d'un système de santé en faillite après des années de restructuration des hôpitaux.
Cette imprévoyance n'est pas le fruit du hasard. Onfray, en gaulliste progressiste, nous rappelle que ce phénomène n'est qu'une conséquence du traité de Maastricht (1992) et de l'abandon de souveraineté qui en découle. Plus de frontières, moins d'état, moins de contrôles, libre-circulation du fric, des affairistes et des épidémies. Notons qu'il est quasiment interdit d'envisager une origine laborantine, une manipulation chimique, pour le covid-19 : cela fait de vous un complotiste (Soral censuré, Dieudonné etc.). Laissez-faire, laissez-aller, avec comme aboutissement la crise sanitaire actuelle, qui fait suite à des crises sociales d'une rare violence (gilets jaunes, réforme des retraites).
Personne ne nous fera croire que dans les sphères du pouvoir on pleure sur le sort des pensionnaires des EHPADS, exterminés par milliers, alors que les économistes libéraux hurlent depuis des années sur le coût de la prise en charge des retraités. D'ailleurs, aucun journaliste ne s'est interrogé sur le manque d'hygiène dans ces établissements, où des retraités ne sont lavés qu'une fois par semaine. Une collègue dont la mère est dans une de ces structures m'en parle souvent : elle doit la changer et la laver elle-même quand elle lui rend visite ! Un vrai bonheur pour un virus comme le covid-19...
Mépris pour le sort des plus fragiles, mépris pour le petit peuple assigné à résidence sous peine d'amendes, volonté de ménager le plus longtemps possible le marché boursier, larmes de crocodiles devant la situation des hôpitaux publics sabotés par quarante ans de libéralisme, avec en cerise sur le gâteau le scandale de la morgue improvisée de Rungis et le racket des familles de défunts, nous sommes à des années-lumières des principes fraternels de la république. Triste époque que la nôtre, ravagée par la loi du pognon.
Mais en Histoire, tout a une fin, les pires comme les meilleures plaisanteries. Onfray fait d'ailleurs de la perspective dans son excellent essai Grandeur du petit peuple, où il décortique et valorise le mouvement de gilets jaunes. Un bouquin de confinement, à lire au nez et à la barbe de nos princes et de leur police...
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