Migrants : ce n’est que le début
A gauche, enfin la gauche sociétale, on a depuis longtemps « ses » pauvres attitrés comme les dames patronnesses d'autrefois, ce sont les migrants en général, les musulmans en particulier. Les autres pauvretés, les autres précarités n'existent pas, voire pire encore on les oppose. De toutes façons un pauvre qui ne serait que français, « de souche », est forcément un plouc. Ces migrants, ces musulmans on les aime bien car leur pauvreté est lointaine. Elle est exotique. Elle rappelle ses voyages que l'on a fait en Méditerranée, les rares fois où l'on est sorti de l'hotel pour aller s'acheter une babiole dans les marchés à touristes.
Ainsi, en se payant quelque colifichet, le bourgeois pédagogue se déculpabilisait. Il n'était pas si égoïste puisqu'il avait fait l'aumône de son temps et de son argent. Depuis quelques années, il rajoute un « selfie » effectué avec l'autochtone afin d'apporter une preuve et de montrer combien il est humaniste.
Un précaire de cet acabit, et moi le premier il ne s'agit pas non plus de nier leur précarité matérielle, est à peine un être humain. Ce n'est qu'une pauvre chose, un pauvre hère sans cervelle et sans cervelle qui ne sert qu'à se donner bonne conscience. Quand il fait preuve de violence ou d'agressivité, cela ne peut pas être sa faute. Jamais. Il sera excusé par la confrontation de sa culture avec la nôtre, par son ignorance, par sa naïveté. S'il violente les femmes c'est par pure candeur, et non par perversité. Et puis ces filles qu'il a parfois brutalisées n'avaient pas besoin de s'habiller aussi court, aussi léger...
C'est ce que l'on entend régulièrement de la part de politiques ou de militantes se prétendant pourtant féministes radicales. C'est encore la faute de l'Occident corrupteur. Il est plus simple pour elles comme pour le bourgeois pédagogue de présenter Mohamed Merah en victime par exemple, victime du racisme, des préjugés, raison pour laquelle il s'est mué en monstre (en ce moment au Festival d'Avignon, voir à ce lien).
Il faut dire aussi que jusqu'à maintenant le problème des migrants ne touche pas vraiment directement le bourgeois pédagogue dans sa vie quotidienne. Il habite très loin des campements, très loin des « barres » de HLM. Ceux-ci sont en effet dans des quartiers déjà populaires, déjà pauvres, déjà marqué par cette infâme compétition entre souffrances. C'est aux « ploucs » franchouillards votant tous FN c'est bien connu de subir. Ce sera sans doute une des « solutions » du « plan migrants » du gouvernement Philippe...
Les migrants occupent la rue ainsi à Porte de la Chapelle, se débrouillent avec l'urgence, maintenus dans celle-ci par des associations d'aide et des ONG imprudentes. Celles-ci en effet ne lient pas la question des droits légitimes de ces migrants avec de quelconques devoirs en urgence. A cause du « sanglot de l'homme blanc », du masochisme mémoriel de rigueur, il est d'usage de ne se poser aucune question qui fâche surtout le bourgeois pédagogue.
La première d'entre elle est toute simple. Ces migrants ont une culture et des traditions antagonistes aux nôtres. Cet antagonisme n'est en rien involontaire, ce n'est pas un antagonisme de miséreux incapables de réfléchir. Il est mûrement réfléchi par les chefs religieux et politiques et encouragés. Y compris dans les lieux de prière en France. Notons d'ailleurs que dans leurs pays, à quelques exceptions, les migrants ne sont pas tous parmi les plus pauvres, une traversée coûte cher. Elle les soumet à des obligations envers des « passeurs » cyniques n'hésitant pas à s'allier avec les pires individus, les pires groupes armés de la planète dont le pseudo-état islamique.
Nous n'en sommes qu'au début.
La majorité des pays d'où viennent les migrants sont composés de millions de jeunes pour la plupart désœuvrés et ne pouvant prendre femme chez eux. Ils sont pour l'instant encore « tenus », encore « cadrés » par des régimes souvent totalitaires et rien n'est fait pour mettre en œuvre des solutions pérennes. Contrairement aux jeunes générations occidentales, ils n'ont aucun doute en leurs valeurs religieuses et politiques, la légitimité de leurs aspirations.
Et pourtant nous pleurnichons, nous polémiquons légèrement, nous nous distrayons encore un peu de notre ennui d'occidentaux désabusés, et quand la question se posera beaucoup plus durement que maintenant il sera sans doute trop tard...
Sic Transit Gloria Mundi, Amen
Amaury – Grandgil
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