Mon confinement à moi !
Conseil et vœux pieux qui ne mangent pas de pain.
Petits conseils généraux et/ou ciblés pour chaque jour de confinement.
En ces temps de coronavirus et ne sachant quand notre confinement prendra fin, je fais, sans qu’on me le demande, comme les « in » dans les médias payants du web comme MarianneMag, le Monde et autres : je donne mes conseils, ou, plutôt, j’émets des vœux (pieux, évidemment).
Que faire pendant les semaines de confinement qui nous attendent ? D’emblée, je pense à cette formule : appliquer le principe des « 3 b » : « bouffer, boire, baiser » (et non « Bordeaux, Bourgogne, Beaujolais », comme certains croient).
Bouffer, bien sûr, mais copieux (par ennui) ET léger ! En ce qui me concerne, je suis déjà interdit de sport depuis la veille du Jour de l’An où un chauffard m’a renversé (et ne s’est pas arrêté, l’enfoiré !) alors que j’en terminais avec une sortie de cinq heures en vélo, me laissant avec une fracture du péroné qui prend du temps à guérir. Du coup, j'accuse une petite surcharge pondérale car, comme on dit à la campagne, « tout me profite ». J’ai donc trouvé une parade : ne manger que deux fois par jour à des intervalles de huit et seize heures. C’est un bon début sur la voie de la diète que nous devrions tous nous imposer au rythme d’une semaine par trimestre.
Boire, aussi, et sans modération ! Mais, là, honnêtement, je n’ai aucune compétence car je ne trouve aucun intérêt à boire seul. Même avec les viandes rouges et le fromage, je n’atteins pas le verre. Mais j’ingurgite du thé au litre. De ce point de vue, le confinement dû au coronavirus est pour moi une aubaine ; il me permet de liquider des stocks de thé et d’infusions que je fais venir d’Angleterre par pur snobisme. (Ainsi que des caramels et des bonbons anglais.)
Baiser, enfin ! Etant d’une pudeur de chaisière (je suis kabyle), je pousse à l’extrême l’adage de Cicéron : « Ce qui se fait sans honte en privé s’énonce en public avec pudeur ! ». Au point de ne jamais parler de c.. !
Une réflexion, tout de même et pour finir à propos des « 3 b ». Mon expérience m’a appris qu’il fallait inverser les termes de la définition : plutôt que « bouffer, boire, baiser », il vaut mieux, pour un couple par hypothèse, en formation ou en devenir, pratiquer le « baiser, bouffer, boire » ou, si on préfère, « baiser, boire, bouffer ».
En effet, aller au restau AVANT d’avoir « conclu » est une absurdité. Je m'explique : comme le mammifère moyen qui apporte à manger à la femelle qu’il espère séduire, l’homme, qui est NORMALEMENT la puissance invitante (ceci est un manifeste ! Je parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître), invite au restaurant la dame qu’il veut pécho en courant le risque du râteau, non seulement humiliant mais, plus grave, frustrant. Du coup, pendant tout le repas, il tremble à l’idée de rentrer la queue basse, si j’ose dire.
Conséquence : il est incapable, serait-ce chez Lasserre, d’apprécier le contenu de son assiette. La femme, elle, n’a pas ce problème car, pour elle, même si elle n’est pas du genre à bouffer l’assiette, l’étape restaurant – et non le lit - EST le symbole de sa victoire. Je ne parle pas des gourmandes, évidemment, qui, le plus souvent, vont à l’alcôve (je n’ai pas dit « à la casserole ») sans passer par l’étape restaurant.
A l’inverse, le restau APRÈS qu’on s’est connu bibliquement est un véritable dernier mais très provisoire orgasme. Alors, et pour peu que la séquence « intimité » ait un peu duré (compter au moins trois heures !), la dégustation qui s’en suit du moindre œuf-mayonnaise ou du moindre poireau-vinaigrette, donne une idée des délices de Capoue. Et les deux Sybarites qui s’ignorent sont alors parés pour la plus risquée et la plus glorieuse des aventures : le couple.
Mais je m’égare !
Or donc, voici quelques conseils (ou vœux pieux) ciblés.
A un journaliste audiovisuel : produire UN commentaire basé sur des infos vraies et sans approximations, ce, sans ponctuer chacune de ses phrases d’un « eh, bien ! », voire d‘un « eh, bin ! » intempestif.
A tous éditorialistes : rédiger chaque matin UN éditorial qui ne sera pas infirmé par les faits le soir-même. Si possible, sans porter d'écharpe rouge, et sans user de sophismes, de mauvaise foi, de rhétorique spécieuse, d’extrapolations hasardeuses et de formulations absconses destinées à dire tout et son contraire dans une même phrase.
A Valeurs Actuelles : publier UN article avec de vraies infos sur autre chose que le communautarisme… musulman, bien sûr, pas celui des identitaires racialistes islamophobes dont il est l’organe, ni celui de leurs alliés contre nature ultrasionistes.
A un politique quel qu’il soit : passer UNE journée sans mentir et sans renier ce qu'il a dit la veille.
A Christian Estrosi, alias « Bac moins 12 », qui fait tout pour se faire remarquer : lire UN livre pendant les cinq semaines de confinement qu’on nous promet. (C'est méchant mais je n'ai pas résisté !)
A Zineb El Rhazoui : ouvrir UNE fois sa bouche sans hurler comme une poissonnière et sans insulter personne.
A Éric Zemmour : énoncer UNE opinion non passible de poursuites judiciaires pour appel à la haine.
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