Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Psaume du roi David. Le chemin du ciel
Psaume de David, prière et action de grâces du Juste souffrant (mon interprétation).
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?
O Toi, Yahvé en qui nos pères ont cru
Vers toi, ils ont crié et tu les as sauvés.
Pourquoi lorsque je crie, le jour, tu t'éloignes
Dans ton sanctuaire nocturne, tu ne me réponds plus.
Le "Juste" qui s'exprime dans ce psaume est un crucifié. Ce Juste est le roi David, roi d'Israël (fin du Xème siècle) ou plutôt, un groupe de prêtres résistants sous occupation philistine, des prêtres, conseil de Dieu (?) qui dirigeait le peuple d'Israël à cette époque. Condamné à mort par l'occuppant, ce Juste ou ces Justes sont en train de mourir sur la croix, et se voyant mourir, ils s'adressent à leur Dieu. Ce Dieu est Yahvé, l'Eternel qui trône en haut du ciel, celui de la fresque de l'église de Gourdon (Ier ou IIème siècle avant J.C.) tel que le fresquiste l'a imaginé d'après la vision d'Ezéchiel (VI ème siècle avant J.C.), tel qu'il aurait dû apparaître dans l'évangile de Marc en l'an 33 (Mc 15,33), tel qu'il faut le comprendre aujourd'hui dans le contexte de la formidable aventure humaine qu'est la religion du Livre.
Ils se moquent de moi, ils ricanent des lèvres
Et hochant la tête, ils se parlent entre eux :
« Il a remis son être dans la main de son Dieu,
Qu'Il le délivre, s'Il l'aime ! »
Tu m'as tiré du ventre de ma mère
Et aussitôt sorti, je me jetai vers toi.
Ne t'éloigne pas à cet instant suprême
Où personne d'autre ne peut m'aider que toi.
Comme une eau qui s'écoule, ma chair se répand ;
Mes os se disjoignent. Dans mes machoires à nu
Ma langue colle et dans l'argile s'englue.
Mon cœur est une cire qui fond.
Les os de ma main, je pourrais les compter
Et les os de mes pieds, je les vois, décharnés.
Mon vêtement, ils l'ont joué aux dés.
Et mes habits, ils se les ont partagés.(Jn 19, 24)
Le lion ouvre sa gueule et les taureaux m'entourent.
Les chiens hargneux, d'un œil fixe, me regardent.
O Toi, ma force, mon bouclier et mon secours
Ne t'éloigne pas, toi Yahvé qui me gardes.
Délivre-moi du glaive où succombe l'impie,
De la patte du chien et de la gueule du lion.
Des cornes du taureau, protège, ô Dieu, ma vie
Jusqu'au sommet du ciel, vers les lumières de Sion.
Dans la grande assemblée, je proclamerai ta gloire
Ô toi Yahvé qui m'as montré ta face
Et aux peuples qui sortiront des races
Mes descendants diront tout simplement
de croire.(Psaume 22,2, retraduction poétisée E. Mourey)
Le chemin du ciel.
Tympan de la cathédrale d'Autun : la porte étroite, porte du ciel ou porte des enfers ?
A la droite de Dieu, les élus, à sa gauche, les pécheurs sont rejettés avec leurs sarcophages.
Emile Mourey
14 janvier 2022
extraits de mes ouvrages
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-tympan-de-la-cathedrale-d-autun-115239
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-basilique-gauloise-de-87288
Suite à mes derniers articles concernant la cité de Bavay dont on dit qu'elle fut fondée sur terrain vierge au temps des Romains, les Gaulois ne construisant qu'en bois suivant les interprétations des archéologues du mont Beuvray, question ? Comment se fait-il que la cité primitive de Bavay s'inscrive dans la mandorle ovale du ciel, comme l'oppidum de Bibracte à Mont-Saint-Vincent, comme l'enceinte de la très antique ville de Troie... Mythe ? Les Nerviens, de même que les Eduens, se disaient descendants des Troyens.
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