Monsieur Valls, arrêtez de dire que vous avez compris...

On dit non à votre politique. à vous puisque maintenant notre président se cache derrière vous.On vous l'a dit aux communales, on vous le redit aux européennes. C'est un non à votre gauche libérale. Un non peut être maladroit, peut-être mal dirigé mais un non massif. non, nous ne souhaitons pas que vous nous sacrifiez aux desiderata des normes européennes en ce qui concerne notre dette. et d'ailleurs cette dette, pourquoi devrions-nous la payer, qui a creusé les déficits ? Qui a mal géré la France depuis plus de 20 ans ? pourquoi alors nous demandez-vous plus de sacrifices et pourquoi continuez-vous d'entériner une politique d'austérité alors qu'on vous dit non. Vous nous dites'" je vous ai compris !" à la Gaullienne mais non, vous n'avez rien compris ou alors vous ne faites semblant de ne pas comprendre ce non massif. je ne crois pas, moi, que les français aient dit " non à l'Europe" en votant Marine massivement, je crois qu'ils ont dit non à votre politique libérale. Vous avez des normes européennes à respecter. soit. On peut l'entendre. Mais pourquoi alors faire comme sur le Titanic, le bateau coule, on ouvre les vannes pour que la troisième classe se noie afin que ces beaux messieurs de la première classe puissent encore danser là haut un petit peu avant d'accéder aux canots de sauvetage. Nous ne sommes pas d'accord ! écoutez la rogne de la troisième classe sinon vous vous en mordrez les doigts. De votre faute, c'est maintenant le Front National qui a la majorité au parlement européen. ENTIÈREMENT de votre faute. quand il a fallu se rassembler pour voter contre le FN, les français se sont bougés. Mais là, il fallait se rassembler contre cette politique de gauche sur laquelle nous avions fondé beaucoup d'espoir en 2012. Alors ils ont voté... moi aussi, j'ai voté contestataire. J'ai voté contre mon coeur ( je suis plutôt du parti des oiseaux , de la terre et de l'eau, mais là, j'ai voté fdg, la gauche de la gauche, car je souhaitais sincèrement que Mélenchon monte en première ligne pour mettre à plat nos problèmes de déficit avec Angela Merkel, nos problèmes qui sont les problèmes de nombreux pays européens à part l'Allemagne, et de discuter du fait que la banque européenne prête gratuitement aux états sans passer par des banques privées qui s' engraissent au passage alors que nous sommes au bord du naufrage ! 

Les seules réformes que vous faites, ça a été le mariage pour tous et la réforme scolaire. Rien n'a été fait hormis cela ! Les impôts pour les riches, promesse présidentielle... Kaputt. Et à qui on demande de se serrer la ceinture ? vous nous promettez une baisse des impôts en 2015 ? pour qui ? Pour ceux qui ne sont pas allés voter ? Vous voulez transférer le budget des salaires des enseignants du premier degré aux communes, en pensant que ce budget national, s'il devient territorial, nous permettra de passer dans les normes européennes, c'est une honte pour le pays. La troisième classe n'accepte pas qu'on joue sur les vases communicants et n'acceptera pas ces transferts de budget pour couler, comme le Titanic. Faire de l'école, une future garderie géante. La France va mal, vous la faites aller encore plus mal ! 

Pour moi, l'école est un moyen de s'élever, au niveau de son intellect, pour faire des honnêtes hommes et femmes au sens ancien du terme, ce n'est pas une garderie pour faire des crocodiles avec des boites d'oeufs, c'est une ecole où on apprend à apprendre, où on apprend à respecter les autres, où on apprend à donner son point de vue, où on devient un citoyen éclairé au sens des philosophes des Lumières. Donc c'est loin du lire-écrire-compter de Jules ferry et c'est loin de la philosophie de l'art du macramé. C'est cette école des programmes Jospin que je défends ! une école où les enfants sortiraient suffisamment orgueilleux pour se sentir les égaux de tous et assez humbles pour ne se croire supérieur à personne ! Méditez cette morale. Vous nous pensez suffisamment bête pour ne pas comprendre les dessous de votre politique. Veillez bien à ne vous croire supérieur à personne.