Montebourg Pulvar : la foire aux ego
Comment le couple embarrasse de plus en plus ses propres alliés....
Audrey Pulvar et Arnaud Montebourg ont un point commun : une soif semble-t-il inextinguible qu’on parle d’eux, et une ambition affichée - récemment encore Pulvar a parlé de son compagnon comme d'un futur Premier ministre !
Comme le note non sans malices Thierry de Cabarrus sur le blog du Nouvel Observateur : “Qu’ils le fassent exprès ou qu’on les y pousse, le résultat est le même : ils semblent mettre l’essentiel de leur énergie à offrir le visage navrant d’un duo trop flamboyant, trop imbu de lui-même, trop en dehors des réalités que vivent quotidiennement les Français. De quoi écorner l’image du socialisme au pouvoir, au moment où le minimum qu’on serait en droit d’attendre de ses représentants serait de la sobriété, voire un peu de décence.”
De plus en plus de voix de gauche s’élèvent d’ailleurs, à mots couverts ou en “off”, contre le narcissisme forcené du couple, alchimie assez voyante de deux ego envahissants, qui commence même à être commenté par la presse étrangère.
Pour ce qui concerne la France, tout a commencé par la rédaction des “Inrocks”, où Audrey Pulvar a été parachutée comme directrice de la rédaction sans aucune expérience antérieure. Thomas Legrand à quitté le premier le navire. Aussitôt connue la nomination surprise, le journaliste, éditorialiste à France Inter, a abandonné sa chronique politique aux Inrocks. "Ce n'est pas praticable, explique-t-il. Le magazine ne peut plus être crédible politiquement. Tout ce qui est écrit sera maintenant lu avec des arrière-pensées." Début septembre, nouvelle défection : celle de Marc Beaugé, pourtant tout juste propulsé rédacteur en chef "actualité". En interne, on a beaucoup commenté la mésentente manifeste entre lui et sa nouvelle directrice, l'intéressé déclarant qu’il supportait mal le management de la nouvelle directrice et le "flou" de son projet éditorial.
Pendant ce temps, le ministre du redressement productif ne cessait de parader dans les médias, sans résultats concrets, mais avec un aplomb indiscutable, le dernier épisode en date ayant été son exhibition en tenue de marin à la Une du Parisien Magazine vendredi dernier.
Les lunettes sur mesure à 12 000 euros d’Audrey Pulvar (et même 15 000 selon le Canard Enchainé, qui en général est extrêmement solide sur ses informations) paraissent elle aussi délicates à justifier en période de crise. Cette information pour le moins inouïe n’a jamais été démentie par l’intéressée (hormis par un tweet dédaigneux : "je fais ce que je veux de mon argent") et montrerait une course à la mise en scène de son propre “moi” étrange, si d’aventures le chiffre s’avérait juste.
L’effet contreproductif que produit le couple, via ce bruit médiatique incessant, c’est que le gouvernement Hollande, déjà très critiquée sur son aile gauche pour son orientation sociale démocrate supposée, se retrouve avec un Arnaud et une Audrey encombrants, qui drainent une image de gauche caviar injuste dans la mesure où ni le Président ni le Premier ministre ne peuvent être accusé de ce travers précis à tire personnel.
La gauche de la gauche a déjà in abstracto du grain à moudre : les députés français ont rejeté ainsi l'amendement visant à assujettir les oeuvres d'art d'une valeur de plus 50.000 euros à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). De quoi conforter ceux qui critiquent la gauche molle, ou pire comme dans le cas de notre couple de "winners", la gauche bling bling.
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