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Mystérieuse apathie des peuples mortifiés !

Deux nouvelles économiques sont récemment tombées du fil de presse dans la plus grande indifférence populaire. Pourtant, elles préfigurent parfaitement l’appauvrissement qui s’avance tel un noir cortège funèbre plongeant les peuples dans la souffrance. Première tragédie, les CHIPS...

DEUX TRISTES NOUVELLES ÉCONOMIQUES

Deux nouvelles économiques sont récemment tombées du fil de presse dans la plus grande indifférence populaire. Pourtant, elles préfigurent parfaitement l’appauvrissement qui s’avance tel un noir cortège funèbre plongeant les peuples dans la souffrance. Première tragédie, les CHIPS anticipent un effondrement économique pour cause de défaut de paiement du système interbancaire américain, crise qui devrait se répercuter sur le système bancaire mondial comme il en fut en 2008 à la suite du crash des « subprimes » hypothécaires américains (1). 

Cette fois les effets seront décuplés car chaque banque détentrice de dollars dépréciés veut s’en débarrasser au plus pressé avant la grande dévaluation de la devise états-unienne que nous avions anticipée en décembre dernier – (2).

« D’après un rapport, la cause sous-jacente de l’effondrement du CHIPS est due à une demande « sans précédent » dans le cadre du soulagement en liquidité immédiate demandée par les principales banques de l’Union Européenne et des États-Unis, écrasées par la dette combinée des USA et des pays européens, dont le total avoisine les 39 000 milliards de dollars. » (3).

La crise syro-iranienne manigancée à l’ONU et les bouffonneries de Benjamin Netanyahu, pugilat en rut radotant ses mantras et exhibant son air pédant contre le Président Ahmadinejad, lequel repose indolent sur un monceau de Rials d’Iran, surprend. Ne soyez plus effrayées, bonnes gens, l’agression contre l’Iran sera retardée, pas celle contre la Syrie cependant.

La dévaluation de la devise américaine est inévitable et déjà programmée et les éclats de l’agression américano-israélienne contre la Syrie et l’Iran pourraient n’être que le « cover-up » distrayant l’attention pendant que la véritable arnaque bancaire a lieu derrière à la « Clearing House Interbank of Paiement System (CHIPS) » par ceux qui savent et s’affairent à leurs affaires consistant à nous spolier de nos « affaires » c’est-à-dire arracher aux gens ordinaires le peu de richesse qui leur reste.

Pendant que les passagers dorment dans les soutes du rafiot CAPITALISTE, la capitainerie de cette gabegie des banquiers, financiers, spéculateurs et boursicoteurs s’affaire dans le silence de la nuit à plier subrepticement bagage et à s’enfuir dans les canots de sauvetage éventés abandonnant le paquebot au repos.

La deuxième nouvelle économique renforce la première. En voici l’exposé : « Les banques à charte canadiennes annoncent qu’elles vont refiler à leurs clients le DOUBLE de l’augmentation du taux d’intérêt que leur impose la Banque du Canada qui souhaite juguler l’inflation (sic). En langage clair, voici ce que la Banque du Canada, les banques et le gouvernement viennent de faire : virer sur le compte des possédants environ 1% par année d’une dette publique et privée d’environ 1,2 TRILLION, soit 12 milliards, dont une partie significative restera aux mains des banques à charte. » (4).

Les riches pigent dans vos goussets presque vides afin de se dédommager d’avoir trop prêté aux consommateurs que vous êtes accessoirement. Accessoirement en effet car le but et la finalité de la production des biens et des services en régime capitaliste n’est pas de produire pour satisfaire les besoins de la population. Le but du système est de produire des biens pour soutirer la plus-value du travail (unique source de profit et de capital) – et la concentration de ce capital dans les mains des monopoles est le moteur du système social, ce que les apologistes de ce régime économique anarchique appellent le MOTEUR qu’est l’initiative privée, c’est-à-dire que l’avidité personnelle MOTIVE les capitalistes voraces qui assureraient ainsi l’emploi et la prospérité de tous (sic) !

Ronald Reagan, ancien Président et ex-figurant de série B américaine – croyait fermement à ces billevesées ; c’est ainsi que ses conseillers ont créé dans les années 80 les conditions idéales pour la concentration maximale du capital entre les mains de ceux qui aujourd’hui tentent d’échapper au naufrage, entassés et terrifiés dans leurs barques défoncées que nous allons bientôt détacher du navire amiral pour les abandonner à leur sort sur les flots de la crise déchainée. Que personne ne pleure et prière de ne pas envoyer de fleurs, leur mort sera méritée.

LE MYSTÈRE

Venons-en maintenant à ce mystère qui nous interpelle. Un reporter se demande comment expliquer la ‘passivité’ des classes exploitées devant ce bourbier et cette série d’arnaques éhontées ? La petite bourgeoisie, classe hésitante, instable et peu fiable, semble résignée, se serre la ceinture et tente, atterrée, de traverser ce tsunami boursier, espérant le retour des beaux jours et de son opulence évanescente. La classe ouvrière maugrée, manifeste puis rentre dans ses quartiers, découragée : « Ce qui est choquant, ce n’est pas tant que les possédants soient à quatre pattes sous la table pour ramasser les miettes avant que Lazare ne s’en nourrisse, c’est qu’ils se donnent si peu de mal pour dissimuler l’opération. Il semble que nous ayons atteint le point où le système n’a plus ni la peur ni le respect d’une population que son apathie condamne à une descente progressive aux enfers. » (5).

Comme l’écrit cet analyste, les peuples sont aux portes de l’enfer capitaliste. Toutefois, il est erroné de penser que les gouvernants comme Obama, Sarkozy, Cameron, Merkel ou Harper s’évertuent vicieusement à hausser le taux chômage et à multiplier les emplois précaires afin de maintenir les cotes de la bourse en lévitation. Prétendre que ces impétrants bourgeois contrôlent l’économie – le mode de production et de distribution des biens et des services en régime capitaliste – c’est leur accorder une puissance qu’ils ne possèdent pas.

Ce sont les lois inéluctables du développement du système économique impérialiste (stade suprême du capitalisme) qui entrainent cette opposition irréconciliable entre la production non planifiée des biens et des services et la satisfaction des besoins des citoyens pourtant parfaitement prévisibles. Tant que le peuple n’aura pas compris et n’aura pas tiré les conclusions qui s’imposent – renverser ce système économique putride – aucune solution aux crises économiques à répétition ne sera jamais dénichée ni appliquée (6). Les réformistes, de Ron Paul aux États-Unis en passant par le Nouveau Parti Démocratique au Canada, jusqu’au Front de gauche et de droite en France, ne feront que retarder l’agonie de ce patient décadent – c’est de l’acharnement thérapeutique, pourrait-on dire – patient que l’on devrait laisser mourir dans l’indignité.

Reprenons la question : Pourquoi si peu de révoltés, pourquoi cette « passivité » des opprimés, pourquoi cette supposée apathie des exploités devant tant d’iniquité, de crimes contre l’humanité – ceux contre la Libye, la Syrie puis l’Iran n’étant que les plus récentes équipées d’un criminel en série qui sévit depuis des années en toute impunité – et pourquoi pas la révolution maintenant alors qu’il est temps ?

LES CONDITIONS DE LA RÉVOLUTION INÉVITABLE

Plusieurs conditions sont requises pour qu’il y ait soulèvement, révolte populaire, puis éventuellement insurrection, révolution et renversement de l’ancien ordre social et son remplacement par un nouveau système social mieux adapté à notre temps. Rappelons que le fait de rassembler un million de manifestants ne constitue pas en soi une révolution. Le président Charles De Gaulle vers la fin des événements de Mai 68 en France, revenant de la base militaire de Baden-Baden où il avait consulté ses généraux à propos de l’écrasement sanglant du soulèvement étudiant, avait réuni un million de promeneurs solitaires pour soutenir son pouvoir réactionnaire.

Il ne suffit pas non plus d’obtenir le départ à la retraite prématuré d’un tyran muni d’un parachute doré puis de laisser les généraux désignés par le dictateur déchu poursuivre leur oppression comme si rien ne s’était passé pour déclarer la révolution achevée. De fait, cela ressemble d’avantage à une révolution avortée. Heureusement, les jeunes égyptiens et les tunisiens poursuivent leur soulèvement dans le plus grand silence médiatique.

PREMIÈRE CONDITION D’UNE RÉVOLUTION RÉUSSIE

La première condition d’une révolution est apportée par une crise économique profonde qui jette sur le pavé des millions de désœuvrés. Cette condition est déjà confirmée dans de nombreux pays du tiers-monde et cette condition est en préparation dans plusieurs pays occidentaux : « La vie de la plupart des salariés américains est si difficile, ils sont tellement dans la survie, que chacun devient obnubilé par son avenir personnel (et celui de sa famille immédiate NDLR). Les chômeurs manifestent une grande tristesse existentielle (…) ces gens sont concentrés sur leur survie non sur l’histoire de leur vie. Cela les met en colère ou les rend nostalgiques (taux de suicide en hausse NDLR). Les salariés ont si peu de garanties sociales qu’on trouve toujours des gens pour travailler pour des salaires moindres, ou pour des durées plus courtes. Cela crée une flexibilité qui pousse vers un marché du travail où la précarité devient la norme. » (7). Les immigrants importés d’Asie et d’Amérique latine viennent accroître la pression sur les emplois et les salaires de misère. En Europe ils les importent d’Afrique et du Moyen-Orient.

C’est cela la véritable INSÉCURITÉ de la vie en Amérique en faillite plutôt que la pseudo menace-spectacle de feu Ben Laden. À bien des égards la société américaine offre des conditions de vie et de survie (mortinatalité, maladie contagieuse, niveau de scolarité, écart de revenu, pauvreté, etc.) semblables au vécu des pays sous-développés, et pourtant la révolte y est larvée et habituellement liquidée après d’éphémères envolées.

DEUXIÈME CONDITION NÉCESSAIRE

Deuxième condition nécessaire, la classe dirigeante ne parvient plus à gouverner et à régler les contradictions qui la déchirent en plusieurs factions aux intérêts antagonistes. Cette condition semble propice aux États-Unis où le Congrès paralyse l’exécutif. Des conditions semblables se profilent en Europe suite à la crise de la dette souveraine et à la mise au pas des pays récalcitrants. Cette condition est souvent présente dans les pays d’Afrique.

TROISIÈME CONDITION REQUISE

La classe dominante voit tomber l’audience de son immense « mainstream » médiatique de propagande chargé de produire de l’ignorance, du consentement et de la résilience. Cette condition n’est rencontrée nulle part dans les pays développés malgré les avancées des médias alternatifs qui demeurent encore marginaux.

Cependant, la participation aux élections bidons bourgeoises en nette régression donne un indice du désintéressement de la population qui ne se fait plus aucune illusion à propos de ces mascarades électorales. C’est ici que surgit la coterie des partis de « gauche » anarchistes, trotskystes, pseudos communistes, opportunistes, altermondialistes, réformistes de tout acabit ayant pour mission de duper, mystifier, compliquer, pleurnicher et implorer, décourager, réformer mais jamais au grand jamais de renverser l’ancien pour faire place au nouveau.

Si dans les années de l’impérialisme triomphant (1980-1990) ils étaient tous disparus ou presque, ils ont resurgi de la couche tels des champignons euphorisants et ils multiplient les colloques depuis l’accentuation de la crise capitaliste en 2006. Ils forment la cinquième colonne ‘indignée’ au sein du mouvement idéologique et politique ouvrier chargée de distiller leur venin utopiste et réformiste afin d’assurer la survie du régime. La classe ouvrière doit affronter ce maelstrom opportuniste.

QUATRIÈME CONDITION INDISPENSABLE

La bourgeoisie doit perdre le contrôle de son immense appareil policier, carcéral et militaire répressif sans lequel l’État bourgeois ne saurait survivre davantage. Cette condition n’est atteinte dans aucun pays occidental, et dans très peu de pays en voie de développement. Cependant, cette condition mûrit très rapidement et se matérialise au cours du processus de révolte-insurrection appelé à devenir une Révolution. La répression policière et militaire sanguinaire explique en grande partie la prudence du prolétariat états-unien et son peu d’empressement à se lancer dans une révolte armée. Le prolétariat états-unien vit depuis un siècle dans un État policier déguisé et il connaît la cruauté de sa classe dirigeante. Le prolétariat américain sait d’instinct que le jour où il se soulèvera tout devra aller très vite et il devra frapper la bête à la tête. Toute hésitation, toute compromission lui sera chèrement comptée. Les révoltés devront alors avoir confiance dans le leadership qui se proposera pour les diriger. Le prolétariat états-unien sait déjà que l’aristocratie ouvrière et la bureaucratie syndicale pervertie ne peuvent lui offrir cette direction.

CINQUIÈME CONDITION IMPÉRATIVE

Les peuples dominés et exploités doivent entrer massivement en action, se soulever et se révolter globalement, munis d’une conscience suffisante des turpitudes du régime économique en place et de son incapacité à résoudre leurs problèmes de survie quotidienne. Contrairement à ce que propagent les opportunistes, les réformistes, les sociaux-démocrates, les pseudos communistes et les gauchistes, ce sentiment est plus largement répandu qu’il n’y paraît superficiellement. Si les peuples, le peuple américain notamment, ne se soulèvent pas, cela est dû à des insuffisances plus précises et jamais admises que nous allons maintenant examiner.

Ces peuples quand ils se mettront en marche découvriront tout à coup leur force et leur puissance qui en imposeront à leurs dirigeants mesquins et fourbes, ce qui bien souvent entrainera des défections au sein de l’immense appareil répressif de l’État, lequel se disloquera rapidement, affaiblissant l’ennemi de classe et renforçant le camp de la révolte. Certains pays qui ont connu le « Printemps arabe » sont passés près de connaître cette condition impérative, mais un ingrédient manquant a entrainé le dévoiement de leurs différents mouvements.

SIXIÈME CONDITION INCONTOURNABLE

La dernière condition sans laquelle rien n’est possible concerne l’état de préparation idéologique et organisationnel du camp des révoltés. Il ne peut y avoir de mouvement révolutionnaire sans une compréhension scientifique du système économique moribond qui ne demande qu’à rendre l’âme et que la bourgeoisie s’évertue à sauvegarder. De la conscience en soi et des luttes de résistance spontanées sur le front économique la classe ouvrière, celle chargée par l’histoire d’être le fossoyeur de l’ancien et l’accoucheur du nouveau régime de société, doit acquérir une conscience pour soi de sa mission historique, et se lancer à la conquête de tout le pouvoir d’État, renverser l’ancienne classe dirigeante et son pouvoir dictatorial (même s’il porte le nom de démocratie bourgeoise) et établir une nouvelle structure légale de gouvernement.

Tout ceci ne peut être mis en œuvre et réalisé concrètement que si la classe ouvrière s’est munie d’un parti d’avant-garde authentique qui ne souhaite ni participer à des élections bourgeoises ni collaborer à la gestion de l’appareil d’État bourgeois. Un parti doté d’une organisation militaire de lutte pour la prise du pouvoir d’État. Sans un parti révolutionnaire au service du prolétariat, qui cumule l’expérience de lutte de la classe, et muni d’une idéologie révolutionnaire, aucune révolution n’est possible.

CONCLUSION

À l’évidence ces six conditions pour une révolte réussie et le renversement de ce régime pourri ne sont pour le moment réunies dans aucun pays. Dans la plupart des pays, on en est très loin et les divisions internes au sein du mouvement des révoltés sont telles que d’autres déceptions les attendent. Mais l’approfondissement de la crise économique devrait entraîner le mûrissement rapide de toutes ces conditions. En Russie tsariste, en 1905, bien peu de ces conditions étaient réunies et pourtant douze années plus tard, en octobre 1917, elles étaient toutes à maturité et le monde a vacillé (8).

________________________________________

(1) « Ce rapport (Clearing House Interbank of Paiement System (CHIPS)) précise qu’un important effondrement économique mondial est actuellement en cours et pourrait très bien entrer dans une redoutable « zone de chute libre. (Lu sur WhatDoesItMean.com). Le CHIPS est la principale maison privée de compensation des grosses opérations aux États-Unis, qui gère le transfert de plus de 1 milliard de dollars par jour au travers des 250.000 paiements interbancaires, qui, avec le Fedwire Funds Service exploité par la Fed, constitue le principal réseau américain au niveau international, 96% des paiements en dollars US. ».

 http://www.centpapiers.com/effondrement-de-leconomie-reelle-en-cours/93874 

(2) http://www.centpapiers.com/deux-mille-douze-avant-et-apres/91333

(3) «  Vous pouvez le suivre en temps réel sur le site de Bloomberg ici. http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=BDIY:IND (…) Plus l’écart se creuse, plus la chute sera violente. Selon moi, cet indicateur est le VÉRITABLE BAROMÈTRE de l’économie mondiale puisqu’il reflète la réalité des échanges commerciaux entre les vendeurs de biens de consommation et les livreurs de matières premières nécessaires à leur fabrication (contrairement à Wall Street où n’est échangé que du papier sur des écrans d’ordinateur). Remarquez à quel point le S&P 500 part à l’opposé du BDI ! Wall Street et les bourses mondiales dans son sillage s’éloignent de la réalité économique : plus ces courbes s’éloignent l’une de l’autre, plus le retour à la réalité sera violent… ».

 http://www.centpapiers.com/effondrement-de-leconomie-reelle-en-cours/93874 

(4) « Ces 12 milliards iront dans les goussets de ceux dont les besoins sont satisfaits et n’entraineront donc pas une plus grande consommation. En fait, on vient de décider de NE PAS augmenter la consommation de 12 milliards. On vient de décider de NE PAS CRÉER LES 150 000 EMPLOIS qui auraient été nécessaires pour produire ces 12 milliards de produits de consommation. ». 

 http://www.centpapiers.com/la-ligne-droite/93883

(5) http://www.centpapiers.com/la-ligne-droite/93883

(6) http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-crise-economique-les-balaiera-101064

(7) Vincent Gouysse. 2010-2011 : Le réveil du dragon s’accélère ! Septembre 2011. www.marxisme.fr. Page 141.

(8) http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/le-financial-times-appelle-a-109748


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24 réactions à cet article    


  • devphil30 devphil30 9 février 2012 09:22

    Excellent article sur les maux de la société mondiale actuelle et des risques encourus


    Philippe


      • easy easy 9 février 2012 13:18



        «  »«  »«  La première condition d’une révolution est apportée par une crise économique profonde qui jette sur le pavé des millions de désœuvrés.  »«  »"

        Pourriez-vous indiquer des exemples de cas ?


        • Robert Bibeau Robert Bibeau 9 février 2012 14:49

          Des cas ??? Certainement.

          L’Égypte, la Tunisie, la Grèce, Les États-Unis, lire ce qui suit et que j’ai coupé-copié-collé du texte ci-devant :

          « La vie de la plupart des salariés américains est si difficile, ils sont tellement dans la survie, que chacun devient obnubilé par son avenir personnel (et celui de sa famille immédiate NDLR). Les chômeurs manifestent une grande tristesse existentielle (…) ces gens sont concentrés sur leur survie non sur l’histoire de leur vie. Cela les met en colère ou les rend nostalgiques (taux de suicide en hausse NDLR). Les salariés ont si peu de garanties sociales qu’on trouve toujours des gens pour travailler pour des salaires moindres, ou pour des durées plus courtes. Cela crée une flexibilité qui pousse vers un marché du travail où la précarité devient la norme. » (7). Les immigrants importés d’Asie et d’Amérique latine viennent accroître la pression sur les emplois et les salaires de misère. En Europe ils les importent d’Afrique et du Moyen-Orient.

           

          MAIS me direz-vous dans aucun de ces pays le soulèvement s’il a eu lieu - ne s’est transformé en insurrection populaire contre les gouvernants corompus, anti-démocratiques, je mentionne le cas de l’Égypte dans le texte ... C’est que aux USA les travailleurs cehrchent encore une force politique conséquente pour les mener à la guerre de classe et en Égypte les jeunes aveuglés par l’idéologie petit bourgeoise spontanéiste, sans conscience de classe, amateurs même si plein de bonnes intentions se sont laissés pour une partie du moins embobinés par des fils à papa TWITTERS et Facebookeurs et réseaux sociaux de mes deux et sont retournés en partie dormir sous les ponts au lieu de pousser l’action jusqu’au renversement de toute la dictature (L’armée du dictateur a sacrifié Moubarak pour conserver le pouvoir)

          Les jeunes égyptiens ont bien fait à tout prendre - qu’ils se préparent mieux haussent leur niveau d conscienc - éliminent les fils à papa de leur organisation et attentent que le soulèvement ARABE reprennent de plus belle alors - ils devront donné un grand coup décisif sans compromis - jusqu’au renversement total du pouvoir fantoche.

           


        • easy easy 9 février 2012 18:03

          Je veux bien vous accorder que les Tunisiens et les Egyptiens ont fait une révolution parce qu’ils étaient jetés sur le pavé (mais il vaut mieux ne pas trop chercher la petite bête car ça ne ressortirait pas si évident que ça)
          Mais je ne sache pas qu’il y ait eu de révolution aux EU et en Grèce alors que des gens sur le pavé, il y en a beaucoup.

          Non, je crois que la première condition pour que survienne une révolution n’est pas que des gens soient sur le pavé.

          Il faut surtout qu’il leur apparaisse que l’éjection d’une seule personne suffira à améliorer leur vie.


        • kassandra 9 février 2012 13:53

          @Robert Bibeau

          En cliquant sur le lien ci-dessous mentionné en haut de votre article, je tombe sur un site qui prône le boycott d’Israël et offre des liens vers des sites pro-arabes...

          par Robert Bibeau (son site)


          • Robert Bibeau Robert Bibeau 9 février 2012 14:41

            OUI OUI tout à fait. Je ne dirais pas qu’ils sont PRO-Arabes ces sites je dirais qu’ils sont PRO-Résistance palestinienne. Pro peuple Palestinien sans aucun doute.

             

            Et je milite très fort contre l’État sioniste-NAZI israélien, pour sa destruction complète et comme le disait la repeorter américaine HELEN THOMAS (80 ans) à la Maison Blanche il y a 2 ans pour que ces immigrés europées sionistes retournent dans leur pays d’origine et leur nationalité d’origine les pays d’Europe et d’Amérique pour la plupart

            La Palestine aux palestiniens ... ca clarifie votre « découverte » ??? 


          • Aldous Aldous 9 février 2012 14:02

            Bel article tendance post-marxiste qui théorise parfaitement la question.

            J’aurais deux critiques (non trois) cependant :

            Une sur la forme : Un peu de didactique. Visiblement c’est la traduction d’un article étasunien.

            Ici personne ne connais les CHIPS sinon ceux fait avec de la pomme de terre frite...
            Il est dommage de devoir se reporter à la note de bas de page pour comprendre que c’est le principal établissement de compensation aux USA.

            A ce stade une explication sur le terme compensation serait même indispensable.

            http://fr.wikipedia.org/wiki/Compensation

            En bref, c’est un établissement financier qui calcule ce que ses clients (qui sont des banques) se doivent entre eux et effectue le règlement de la différence.

            CHIPS voit donc passer entre ses mains le gros des échanges monétaires aux USA.

            Seconde critique :

            L’article présente la crise qui vient comme une pathologie inhérente au système , insinuant qu’il la subit sans pouvoir réagir.

            Or force est de constater que l’oligarchie ,’est pas à 4 pattes mais au contraire voit dans ces crises des« opportunités » pour faire avancer son agenda de prise de contrôle global, en exploitant notamment la stratégie du choc très bien expliqué par Naomi Klein dans

            La Stratégie du choc, la montée d’un capitalisme du désastre
            http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Strat%C3%A9gie_du_choc

            Dernière critique : la théorie de la révolution n’a d’application que quand on cherche la provoquer avec des agents infiltrée :

            Lénine et son train blindé en 1917 (remplis de milliards) envoyé par l’Allemagne pour déstabiliser l’empire russe.

            Les révolutions spontanées se déclenchent quand l’assiette est vide. Ce sont des Jacqueries.
            C’est comme les tremblements de terre. tout est normal et rien ne bouge jusqu’à ce que ça pète d’un coup.

            Une jacquerie globale ? Possible. Je ne suis pas sismologue.


            • Robert Bibeau Robert Bibeau 9 février 2012 14:55

              MERCI de l’appréciation.

               

              1) Non pas POST-Marxiste SVP. Marxiste-léniniste OUI ça je veux bien.

              2) J’ai donné un peu plus bas la description de l’acronyme (c’est le mot je crois) CHIPS plus bas dans le texte et j’ai donné un hyperlien dans la note de bas de page...ca fait partie du texte n’est-ce pas ( smiley) Mais merci du complément d’info.

              3) Jacquerie OUI - vous avez raison la question étant bien comment passer de la jacquerie écrasée dans le sang comme tout le temps à la révolution armée consciente et visant le changement de système (de paradigme qu’ils disent les intellos) ( smiley)) Passer au socialisme véritable (rien à voir avec le PS de mes fesses et le FdeG le NPA et le PCF et...) ( smiley)

               


            • Aldous Aldous 9 février 2012 17:33

              Ne soyez pas vexé Rbert, mais il n’y a pas plus de marxisme-léninisme que de robespierrisme dans notre monde. (ou bien à Cuba et PiongYang)


              Vous êtes donc forcément post-marxiste, ce qui n’est pas une insulte, vu que nous vivons dans un monde post- industriel, post- moderne et aussi post- démocratique.

              Le combat d’aujourd’hui est singulier car il est global et que nous ne sommes pas, en tant que classe, sur une trajectoire qui nous fait peser politiquement.

              Le marxisme-léninisme à l’heure du chômage de masse, de la biométrie et de la gouvernance mondiale ?

              Ça fait un peu maginot

            • Robert Bibeau Robert Bibeau 10 février 2012 01:44

              Ils vous POST n’imorte quoi et vous répétez un peu partout - NON il n’y a aucune gouvernance mondiale et leurs guerres intestines pour se repartager le monde le démontre et les USA qui étranglent l’Euro et l’Europe qui se tape dessus parce que Merkel ne veut pas payer pour la dette Grec et le reste ...

               

              Je laisse passer cette insulte et cette calomnie à propos d’une supposée traduction - voir mes divers textes http://www.robertbibeau.ca/palestine.html 

               

              Et ne croyez pas ce que les médias vous racontent à propos des posts - de la crème glacée, des filles canadiennes et des régimes minceurs --- c’est pour les gogos consommateurs ( smiley)

               


            • MmeRosa 9 février 2012 14:17

              Il est illusoire de compter sur une classe ouvrière disloquée, tenue en sous main par des syndicats qui font office de « bromure » voire de complices du capital et de son rejeton pourri le libéralisme. La classe ouvrière aujourd’hui, quand elle a un travail (!) est frileuse, embourgeoisée, a perdu son énergie et la capacité de se dresser « comme un seul homme » , elle est résignée voire déprimée par le coté « obscur » du maelström économique, et avachie devant les petites lucarnes de l’info et du « loisir » qui agitent les petites marionnettes qui les distraient de voir la course du monde. Curieusement et parce que ce système (la finance internationale) a tenté de le déstabiliser avec une révolution « colorée, facebook, blogueur, twitter » l’espoir nous vient de Vladimir Poutine qui a lancé un mandat international contre G. Soros pour terrorisme international. Après le veto contre l’intervention militaire en Syrie voilà un homme qui s’attaque à cette finance internationale, fomentatrice de troubles partout dans le monde ( Soros utilisait les produits dérivés danois avec d’autres devises étrangères et avec l’aide de banques de Luxembourg, pour commencer à attaquer les actions de la monnaie russe sur le marché ! ce qui est strictement interdit d’après un contrat signé par les États de l’UE appelé Bâle II.) Voici maintenant où souffle le vent chaud de la paix et les premières actions pour déserrer l’étau de la finance du cou des états. Le début d’un monde multi-polaire.


              • Robert Bibeau Robert Bibeau 9 février 2012 15:03

                 

                OUI en effet ROSA, l’impérialisme Russe a ses propres visés et ses propres intérêts, mais de faire l’apologie de l’impérialisme Russe qui a ses propres milliardaires champignos et mafieux contre les milliardaires champignos et mafieux européens et américains ne règlera rien pour les peuples du monde.

                L’impérialisme chinois aussi a ses propres intérêts et s’attaque aux marchés des USA et de l’Europe et puis après ... quel intérêt pour les peuples européens ? Rien.

                 

                La classe ouvrière - de fait vous décrivez l’aristocratie ouvrière et la bureaucratie syndicale qui parasite sur les travailleurs en les taxants de contributions syndicales - sachez que nous y reviendrons dans un prochain papier-éditorial sur cette classe ouvrière et sur la classe moyenne aussi mais je ne fais que vous citez un auteur américain sur la classe ouvrière américaine - les USA étant à l’avant-garde sont toujours ceux qui vivent les expériences difficiles lespremiers -l’Europe suivra (les pays de l’impérilaisme en déclin) 

                 

                « La vie de la plupart des salariés américains est si difficile, ils sont tellement dans la survie, que chacun devient obnubilé par son avenir personnel (et celui de sa famille immédiate NDLR). Les chômeurs manifestent une grande tristesse existentielle (…) ces gens sont concentrés sur leur survie non sur l’histoire de leur vie. Cela les met en colère ou les rend nostalgiques (taux de suicide en hausse NDLR). Les salariés ont si peu de garanties sociales qu’on trouve toujours des gens pour travailler pour des salaires moindres, ou pour des durées plus courtes. Cela crée une flexibilité qui pousse vers un marché du travail où la précarité devient la norme. » (7). Les immigrants importés d’Asie et d’Amérique latine viennent accroître la pression sur les emplois et les salaires de misère. En Europe ils les importent d’Afrique et du Moyen-Orient »

                 

                Merci .


                • MmeRosa 9 février 2012 15:20

                  Je ne suis pas naïve. Je sais très bien que tant que les visées impérialistes russes ne contrecarraient pas celles des usrael, chacun à fait son business en évitant les confrontations.C’est pourquoi je prends soin de préciser : « ...Curieusement et parce que ce système (la finance internationale) a tenté de le déstabiliser... » En somme et c’est une surprise divine, c’est grâce à la faute d’un prédateur trop gourmand que l’on risque de voir, au niveau d’un état, le début d’une révolte contre un système financier qui agissait jusqu’a présent en toute impunité. C’est tout ce que je souligne et ça ne fait pas de moi le chantre (la chantresse ?) de l’impérialisme russe.


                • Pierre-Marie Baty 9 février 2012 15:25

                  Bonjour M. Bibeau,

                  Je vois que vous avez lu Vladimir Illitch, et notamment « Que faire ? »

                  Cordialement, bonne journée smiley

                   


                  • Robert Bibeau Robert Bibeau 9 février 2012 16:33

                     

                    Tout juste camarade ( smiley) Illitch écrit si bien


                  • Aldous Aldous 9 février 2012 17:37

                    Le Camarade Oulianov était financé par le Kaizer.


                    Qui financera votre révolution ?



                  • Eddie 9 février 2012 16:10

                    Très bon article, au moins vous ne faites du journalisme alimentaire, comme tous les journaleux des médias appartenant à l’oligarchie financière. Et c’est très courageux d’être anti-sioniste et pro-palestinien. Dans les médias de masse c’est le contraire qui est de rigueur.
                    Je pense qu’une seule condition ferait révolutionner le peuple : la faim. C’est un puissant déclencheur de révoltes. Pour l’instant le peuple est atone, malgré sa paupérisation galopante. L’explosion populaire aura lieu dès le franchissement d’un seuil critique, c’est le syndrome du centième singe. Tout individu éveillé subodore un proche chaos qui permettra de mettre les compteurs à zéro.


                    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 9 février 2012 17:50

                      Pourquoi si peu de révoltés, pourquoi cette « passivité » des opprimés ?

                      Peut-être parce que la télévision fait parfaitement son travail. Un cerveau disponible ne sert pas qu’à consommer de la publicité, il est également apte à recevoir des appels à la résignation.


                      • Sat is Fay 9 février 2012 18:41

                        L’apathie, surement à force d’écouter des journalismes du même nom...
                        On voterait une loi sur la sodomie forcée, les gens courraient s’acheter d’ la vaseline...
                        Non mais y a pas beaucoup de solidarité dans ce monde, sinon tout l’monde devrait s’arrêter d’aller au travail en exigeant que les SDF (comme aux usa) aient sur le champ un domicile, encore que faut peut être lancer un appel, on aurait peut être des surprises.


                        • lloreen 9 février 2012 21:07

                          Les gesticulations de la guerre contre l’Iran auront finalement fait les premières victimes :
                          les citoyens européens lambda à la pompe à essence...qui n’ont pas droits aux voitures de fonction et autres privilèges réservés aux nantis (les vrais...)

                          http://french.irib.ir/analyses/articles/item/164784-p%e9trole-iranien-boycott%e9—les-fran%e7ais-premi%e8res-victimes-par-mireille-delmarre


                          • Sat is Fay 9 février 2012 22:05

                            et c’est pour ça qu’on paye grassement les parlementaires européens, ça m’ dégoute, totally CIA aligned !!


                          • Robert Bibeau Robert Bibeau 10 février 2012 01:23

                            Non vous vous trompez monsieur, quand l’insurrection est déclanchée un peuple ne se lance pas dans la bataille avec une vision claire et précise de l’après soulèvement, il n’en peuve jsute plus (milions de morts dans les tranchées de la Première guerre) ou millions de morts sous les bombardments de la 2em guerre) et ils n’acceptent plus la vie qu’on leur impose...

                             

                            Pour ce qui est de l’amitié et la fraternité avec les peuples opprimés du tiers monde saignés à blanc par les impérialistes du nord (exemple le peuple algérien par la « mère patrie » française je n’en parle pas du tout dans mon texte mais vous avez raison de me le signaler... OUI CERTAINEMENT. ( smiley) Je suis pour. 


                            • Robert Bibeau Robert Bibeau 10 février 2012 16:03

                               

                              Se pourrait-il que vous erdiez la raison Cara ?????

                               

                              Il est hors d question d’accepter - de propager - de tolérer cette billevesée de réduire le salaire des ouviers dans le Nord parce que ceux du Sud sont plus pauvres - que les syndicats pourris le proclament, que la gauche caviar le chante est tout simplement une honte pour eux et l’affichage de leur collaboration de classe.

                               

                              Le meilleur soutien aux peuples du tiers monde est d’exiger des hausses de salaires et du SMIC en France et au Canada ce qui ébranle le capitalisme ici et la-bas jusqu’a son renversemnet final dans les deux zones

                               

                              Vous vous méprenez sur votre interlocuteur madame... seriez-vous FN ???

                               

                               

                               

                               

                               

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