Nadine Morano : Harpie Birthday !
Née un 6 novembre, Nadine Morano, alias « le pitbull lorrain », a fêté avant-hier son anniversaire en déchiquetant sans doute avec les crocs gourmands d’un molosse affamé une effigie de François Hollande, histoire de se préparer pour la campagne présidentielle. Car il ne fait aucun doute que ses aboiements enragés et ses grondements menaçants vont reprendre de plus belle dans les prochains mois. Et avec eux une belle litanie de ces énormités dont elle a le secret, pour le plus grand plaisir des canards satiriques et des internautes goguenards.
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Á l’image d’un Jean-François Copé affirmant sans rire « Promis, j’arrête la langue de bois », l’inénarrable Nadine Morano a bien essayé de gagner en respectabilité en nous disant entre les lignes « Je ne suis pucelle* que vous croyez ». Aussi difficile à croire que l’annonce d’une participation de Christine Boutin à la Gay Pride ou d’un ralliement de Lionnel Luca au Front... de Gauche.
Notez bien qu’on l’aime quand même, Morano, car la vie serait par trop insipide si des bouffons de sa qualité ne venaient pas l’égayer de temps à autre. Et sur ce plan-là, force est de reconnaître qu’elle nous fait parfois hurler de rire, Nadine. Peut-être plus encore que l’intellectuel des Hauts-de-Seine dont les neurones encore actifs ont, malgré leur rareté, tendance à s’emmêler dans sa calebasse tels des spaghettis ; peut-être pour avoir trop lu Zadig et Voltaire, allez savoir !
Cela dit, ne vous moquez pas de Frédo, ou alors payez-vous la fiole de sa copine qui prend un constructeur de voitures pour un chanteur populaire. Mais, laisse béton, cela ne serait pas charitable. Déjà qu’elle navigue dans un navire en perdition barré par un capitaine sans boussole, si en plus elle doit subir des quolibets... Allez, Nadine, on va t’aider à éviter de proférer de nouvelles âneries dans les mois qui viennent, inutile d’abîmer davantage ton image alors que dans six mois tu pointeras à Pôle Emploi, et là tu verras à quel point les patrons se montrent chatouilleux en matière de recrutement. D’autant plus que, sans vouloir être désobligeant, tu ne pourras guère compter sur la promo canapé : réservé aux minettes carrossées façon Rama Yade. Fais donc gaffe à ce que tu dis. Par exemple, tu dois te mettre en tête que la Côte d’Or n’est pas une marque de chocolat. Et si tu débats avec un cacique d’Europe Écologie, ne réponds pas à côté de la plaque : Énergie n’est pas une station de radio ! Et si, par hasard, tu es sur France-Musique au moment où l’on annonce une « turlutte », n’embraye pas sur DSK, il s’agit d’une danse québécoise !
Grâce à Nadine, il est vrai qu’on rigole bien. Mais en dépit de dispositions exceptionnelles pour la gamelle médiatique, ce n’est pas dans la bourde qu’elle est la meilleure, mais dans l’invective, dans l’anathème, dans la provocation à deux balles, la bouche déformée par un rictus de haine et les yeux injectés d’une animosité de hyène à qui l’on vient de chourer son cuissot de gnou. Dans ces moments-là, elle est grandiose, Nadine ! Tellement grandiose qu’on en viendra peut-être à la regretter en 2012 si elle doit chercher un autre job.
En attendant, il faut qu’elle fasse attention à son leadership de mégère-chef de l’UMP. Car elle est désormais menacée par une rivale redoutable, une autre blonde sortie, comme Nadine, du chenil meurthe-et-mosellan, catégorie cerbère aux crocs acérés. Valérie Rosso-Debord, c’est d’elle qu’il s’agit, a grosso modo le même profil. Mais, pour l’heure, si cette dernière manifeste une mauvaise foi particulièrement outrancière et, à ce titre, digne de son aînée, elle n’est pas encore au niveau en matière d’agressivité. Dévorée d’ambition, Rosso-Debord doit par conséquent travailler son look haineux et sa lippe méprisante pour espérer détrôner Morano. Soyons sûrs qu’elle y travaille !
Allez, Nadine, ne t’en fais pas, pour la campagne 2012, tu resteras la Reine des Vipères. Harpie Birthday !
* Pucelle était son nom de jeune fille, modifié en Pugelle par un décret de 1976
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