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Accueil du site > Tribune Libre > Ne laissons pas casser le bac, l’Université et l’Education (...)

Ne laissons pas casser le bac, l’Université et l’Education nationale : les lycéens mobilisés

Dans le silence des journaux et télés appartenant aux milliardaires, ce 1er février la jeunesse crie sa colère contre une nouvelle tentative d'en revenir à la vieille politique de sélection à l'entrée de l'Université et de casse des diplômes nationaux. Une vieille politique qui avait déjà poussé dans la rue par centaines de milliers lycéens et étudiants en mai 1968 comme en 1986 :

en effet les jeunes revendiquent à raison un droit égal à l'avenir. Refusant la mise en place de procédures de sélections obscures à l'entrée à l'Université, qui de fait - et toutes les études le prouvent - reviennent à une sélection sociale et par l'argent pour réserver aux enfants de la classe dominante les études supérieures. A contrario, l'examen du baccalauréat, un examen unique et national, reposant sur des épreuves écrites anonymisées, offre un diplome d'une même valeur à tous les bacheliers. Qu'ils soient de lycées de banlieue ou des riches établissements privés de centre ville. Et l'examen du bac permet ainsi d'établir une égalité de droit à l'entrée dans l'enseignement supérieur. Il est ainsi tout à fait faux de dire que l'entrée à l'Université est libre. Non, pour accéder à l'enseignemant supérieur il y a une condition, réussir le baccalauréat.
 

Ce jeudi dans toutes la France, les jeunes qui plutôt que de se laisser duper par la propagande gouvernementale réfléchissent et prennent leur avenir en main, ont lancé des actions de grèves et de manifestations dans des milliers de lycées et dans nombre de facultés. Mettant en place dès l'aube des points de blocage pour permettre aux lycéens de rejoindre les assemblées générales, pour prendre en main leur futur, et participer aux manifestations. Il ne s'agit pas ici de "fainéants" ou de "cyniques" et encore moins de "riens" comme Macron se plait à insulter les français, mais bien des enfants du pays qui se révoltent contre une formidable injustice qui leur est faite.

La seule réponse du gouvernement à cette heure a été l'envoi de policiers, les coups de matraques, les grenades lacrymogènes. Car le régime Macron c'est un régime qui déteste les travailleurs et la jeunesse, au service exclusif de la défense des intérêts des riches.

Macron détruit le BAC et l’Université… La jeunesse répond : Résistance !

Cherchant à tout prix à détruire le caractère NATIONAL du BAC et à instaurer la sélection à l’Université, Macron, appliquant les directives de l’Union Européenne et du grand patronat, souhaite passer en force, contre la jeunesse, comme il le fait contre les travailleurs et les syndicalistes avec ses Ordonnances brisant le Code du Travail.

Comme on sait, le “bac” reste, en France, un examen national anonyme qui constitue le “premier grade universitaire” et qui, comme tel, donne directement accès à l’Université.
C’est l’inverse dans de nombreux pays européens, notamment en Allemagne et dans les pays de tradition anglo-saxonne, où un tri rigoureux à base de sélection sociale et financière barre l’entrée des études supérieures à la majorité des ex-lycéens, dont beaucoup sont précocement envoyés vers la vie active, l’apprentissage sous domination patronale ou… le chômage.

Alors qu’il faudrait consolider le BAC et l’Université en donnant à cette dernière les moyens d’accueillir dignement tous les étudiants qui le souhaitent et en rendant au BAC sa vraie signification et sa véritable valeur, la réforme du ministre de l’éducation, Jean Michel Blanquer visera clairement à transformer le bac en diplôme local et non NATIONAL, totalement dévalué et distribué principalement sur contrôle continu, établissement par établissement, ce qui en ferait en réalité un diplôme sans valeur à l’échelle nationale tout en discréditant après coup le bac de ceux qui l’ont déjà obtenu.

Nous, lycéens et étudiants, sommes les futurs travailleurs de ce pays et devons pouvoir présenter des diplômes qui aient la même valeur où que ce soit en France, de Brest à Strasbourg, de Lille à Marseille, de Paris à Bordeaux. D’un établissement de centre ville à un lycée des quartiers populaires.

Pour défendre notre futur, il faut nous prendre en main et organiser la contre-attaque face à ce gouvernement au service des capitalistes, de la finance et de l’UE !

Les jeunes pour la Renaissance Communiste en France (JRCF), mouvement de jeunesse du PRCF (Pôle de Renaissance Communiste en France) sont prêts à vous aider à vous organiser. Contactez-nous, rejoignez-nous !

On bloque les facs et les lycées !

https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/dossier-special-lycee-universite-tract-jrcf-cassepasmonbac-nonalaselection/

Comprendre ce qu’il y a derrière la réforme du Lycée, la casse du Bac et la sélection à l’Université.

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  7. BAC et diplômes nationaux, statuts, université, code du travail, conventions collectives, salaires, sécu, retraite = même combat !

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13 réactions à cet article    


  • waymel bernard waymel bernard 1er février 2018 18:25

    Supprimons le bac qui n’a plus aucune valeur et permettons à l’Université d’accueillir dignement tous les étudiants qui ont les capacités à s’engager dans des études universitaires en les sélectionnant au vu de leurs notes et des appréciations des enseignants du lycée.


    • Alren Alren 2 février 2018 13:07

      @waymel bernard

      [ Sélectionnons les étudiants ] au vu de leurs notes et des appréciations des enseignants du lycée.

      Vous ne connaissez pas la pièce de Marcel Pagnol , « Topaze ».
      Topaze est professeur dans une établissement privé (non religieux).
      Il a un élève nul mais dont les parents très aisés n’acceptent pas cette réalité et menacent de retirer leur fils qui rapporte beaucoup par sa présence de l’établissement.
      Aussi le directeur fait pression sur son employé précaire, Topaze, pour qu’il remonte les notes qu’il a attribuées à ce cancre.

      Ce phénomène se produira dans tous les « lycées » privés n’en doutez pas.
      Il est fort probable que pour prévenir cette injustice et avoir de « bons résultats », les professeurs du public gonfleront eux aussi les notes de leurs élèves faibles.

      Au final on aura tout sauf une sélection puisque les vrais bons élèves n’auront pas des notes supérieures à celles des mauvais.


    • Celuiquivient 2 février 2018 17:16

      @Alren comme pour tous ces gauchistes à qui on donne les diplômes comme cambadelis ??!! Allez au bout de votre logique et demandez la suppression des examens et des diplômes qui sont eux aussi une sélection... Le gauchisme est une maladie mentale ! Et si une école au pire fait ce que vous dites et bien le père du fils à papa va donc financer l école et cela profitera à tous et le fils à papa lui aura son diplôme puis étant incompétent son entreprise familiale se fera bouffer par l entreprise du fils d ouvrier !! Votre problème à vous les gauchistes c’est que la notion de jeux fonctionnels vous pas connaître... La vue d ensemble également . Bref vous êtes des idiots qui viennent expliquer au sage que l eau ça brûle et que le feu ça mouille... Vivement l eugènisme !


    • waymel bernard waymel bernard 2 février 2018 18:37

      @Alren. Lorsque j’étais proviseur de lycée j’accueillais des élèves en provenance de 3 collèges : un bon (dans une petite ville voisine huppée), un moyen (en centre ville) et un faible (dans les cités, en ZEP). Tous les enseignants savaient que 14 dans le 3ème établissement ne valait que 12 dans le second et 10 dans le premier. La sur-notation dans le collège de ZEP ne trompait personne.


    • JP94 1er février 2018 18:36

      Cette lutte ne fait que commencer.


      Ce n’est pas pour rien que le bac a été institué et défini comme tel en France. Il était inspiré des concours mandarinaux en Chine, conçus pour recruter les meilleurs fonctionnaires du royaume, et non pas les fils de notables. La règle étant l’anonymat.

      Clairement, Blanquer et Macron entendent remettre en cause le pricnipe même de l’Ecole républicaine, certes inégalitaire, mais où les examens et programmes sont définis natonalement.

      Le Grand Oral est un exercice à la tête du client favorisant les fils de bonne famille, ayant du bagou et à qui leur esprit de classe confère une assurance supérieure à l’oral, à défaut de connaissances. : on en a déjà un aperçu avec l’épreuve d’oral au brevet.
      Les maths sont sur 50 points et il faut avoir bossé même si déjà l’épreuve est dévoyée.
      Mais l’oral, lui, est sur 100 points, avec des sauts de plusieurs dizaines de points sans valeur intermédiaire : on a le cas d’un élève à peine moyen en maths, bénéficiant d’un aménagement donc d’une épreuve avec 1/3 temps car il peine à l’écrit etc ... 
      Il choisit l’oral ( il s’agit du brevet général, pas pro) où il présente un dossier - comme auparavant c’était le cas pour le Brevet techno pour élèves inaptes à suivre en général et présente avec grande aisance son projet d’accéder à un métier scientifique de très haut niveau (doctorat). Sa famille a de tels liens... Il se projette dans ce métier.
      On note suivant les grilles du Ministère et il a 100/100, comme un double 20 en maths, en français ..

      A l’inverse ; les élèves de milieu populaire soit tablent sur le traditionnel, ( apprendre réviser passer des écrits ) soit proposent des métiers moins prestigieux, et n’ont pas un ami de papa pour le leur expliquer, donc perdent des points, là.

      Alors si le bac est conçu suivant de modèle, quelle pantalonnade ! 

      Ce système favorise les enfants de milieu aisé.

      • Cateaufoncel 2 février 2018 10:35

        @JP94

        « Cette lutte ne fait que commencer. »

        En attendant, le « rassemblement » d’hier s’est soldé par un bide monumental.

        Alors qu’on pouvait espérer l’amorce d’un mini-mai 68, déstabilisant un peu plus un gouvernement en turbulences permanentes, syndicalistes, étudiants et supporters non intellos sont sagement rentrés chez eux, après n’avoir démontré que leur faible capacité de mobilisation.

        Macron et Blanquer peuvent dormir sur leurs quatre oreilles.


      • Celuiquivient 2 février 2018 17:25

        @JP94 les élèves inaptes de bep (oui y en a pleins mais c’est à cause des gauchistes qui refusent l eugènisme...) eux ils ont du boulot et peuvent gagner 4000€ par mois en expat et jusqu’à 2600 net en restant en France... Alors l éleve inapte il t emmerde et se la coule douce pendant que toi le coco bobo de merde passe sont temps à râler et se croire supérieur (tient pourtant ils aiment pas le gars à la petite moustache...) alors que vous êtes en réalité la lie !! Le règne des idiots doit prendre fin tôt ou tard sinon ce sera la destruction de toute vie sur terre. Vous êtes le mal qui se fait passer pour le bien !


      • Pimpin 2 février 2018 10:15

        Ca recommence. Ces jeunes qui n’ont aucune expérience de la vie prétendent s’imposer à ceux qui ont déjà vécu plusieurs fois cette situation et qui n’ont pu que constater que la sélection à l’entrée de l’université est non seulement logique mais profitable aux étudiants eux-mêmes. De plus l’absence de sélection impose des structures coûteuses pour accueillir en pure perte tous ces futurs échecs.


        • kalagan75 2 février 2018 12:35

          Rosemar se plaignait de ses élèves en classe de seconde mais ils appliquent les principes de nos amis kokos : pourquoi s’ennuyer à bosser puisque de toute façon, ils auront tous la même probabilité d’intégrer l’université 


          • jakem jakem 2 février 2018 15:48

            Camaraaaaades !   tous à l’université !   wir schaffen das !


            • Le Comtois 2 février 2018 16:12

              Bac = 50 % de contrôle continu et 50 % d’examen final, moyenne des deux notes et accès à l’Université, avec priorité aux meilleurs notes


              Il me semble que ce genre de système ne serait pas mal... Ménageant la chèvre et le choux ! 

              •  C BARRATIER C BARRATIER 2 février 2018 19:11

                Ce que demandent en fait les élèves les moins bosseurs ou les plus défavorisés par leur environnement, c’est d’être admis où ils veulent avec des bourses, et surtout pas le boulot. Les ecoles d’ingéneiur, les grandes écoles en général, les formations en médecine, pharmacie, dentaire, les formations de pilote d’air bus....continueront à savoir recruter et faire reussir, Avec le bac pour tous (autant le donner), les universités vont devenir des garderies où on va si on veut et quand on veut...Il faut bien fixer l’abcès...qui va devenir enorme, etles bons profs des facs vont baisser les bras...Ce ne sera pas dans l’intérêt de leur clientèle.


                • jakem jakem 2 février 2018 20:18

                  J’attends avec impatience la suite à cet article, rédigée par un glorieux camaraaade en lutte, afin d’exiger l’accès en fac, sans aucune restriction de discipline bien sûr, des squatteurs clandestins ( que certains appellent « migrants » ) qui veulent faire des études. Les parcours devraient être aménagés pour qu’un « suédois auvergnat » puisse faire sa licence en 6 ans, bénéficier d’un appartement aménagé en Cité U. ( car il aura fait venir sa cousine pour l’épouser, et nom de Dieu ! on peut pas lui refuser ça !) ... Je crois que j’oublie des « droits fondamentaux ». Un camaraaade saura compléter.

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