Netanyahu, prochain prix Nobel de la paix ?
Avertissement : cet article est consacré à l’actualité politique en Israël, ce qui n’en fait pas automatiquement un document antisémite.
Le 9 avril 2019 , les élections législatives israéliennes vont désigner les membres de la 21e Knesset, le parlement monocaméral de l'État d'Israël siégeant à Jérusalem dont les membres (députés) sont élus pour un mandat de quatre ans.
En cas de victoire de son parti aux élections, Benyamin Netanyahu pourrait battre le record de longévité en tant que Premier ministre d'Israël, record détenu jusqu’à maintenant par David Ben Gourion qui a été Premier ministre pendant plus de 13 ans, de 1948 à 1963, mais les tensions et les chausse trappes risquent de contrarier cette trajectoire.
Hier matin, un objet volant a détruit une maison dans le centre du pays et blessé sept personnes sans gravité. Pour l’armée israélienne, ce projectile qui aurait une portée de 120 km aurait été tiré depuis Gaza et l'armée a accusé le Hamas d’en être le commanditaire, accusation réfutée par l’es intéressés.
Aujourd’hui, après un entretien avec Trump à Washington, Netanyahu rentre en Israël où il est attendu de pied ferme :
- son ministre de l'éducation et partenaire clé dans la coalition gouvernementale, M. Naftali Bennett, a déclaré : "La dissuasion israélienne s'est effondrée, et il faut le dire honnêtement, Netanyahu a échoué contre le Hamas".
- le centriste Benny Gantz, exchef de l'armée, principal rival de Netanyahu pour l'élection du mois prochain, a publié une déclaration accusant le premier ministre « de droite » d'avoir « mis la faillite de la sécurité nationale » en permettant de telles attaques.
Le dilemme est le suivant : si Netanyahu n'attaque pas Gaza, il perdra les élections en donnant l’impression d’un affaiblissement du pouvoir de représailles d'Israël, s'il attaque et s'engage dans une guerre, Gaza exercera des représailles et le fera chuter, s'il se limite à un petit affrontement, les résultats sont incertains.
Les habitants de Gaza ont peu à perdre. Trois guerres menées par Israël contre la bande de Gaza au cours des douze dernières années ont détruit la plupart de ses infrastructures et le Hamas a besoin de redorer son blason.
Si Netanyahu était malin, il lancerait immédiatement un processus de paix avec le Hamas, en déclarant que les tirs provenaient de ceux qui tentaient de maintenir l'état de guerre entre Israël et Gaza. Le fait de mettre en place des garanties de paix et de renoncer au cercle vicieux des sanctions, de la violence et de l'isolement qu'Israël impose à la population de Gaza lui garantirait à la fois un prix Nobel et une réélection rapide.
On ne sait jamais, tout est possible.
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