Nicolas Sarkozy, l’iranien !
Au bal des faux-culs, on cherche qui s’y colle le plus : Nicolas Sarkozy. Il n’est vraiment pas un intrus. Son implication dans la crise iranienne fait de lui le fer de lance indéniable de l’anti-Ahmadinejad. Il est sensible, il dit, parle, jacasse, gesticule. Plus royaliste que le roi même, il donne son avis sur ce qui se passe sur place car, selon lui, les manifestations sont à l’image de la fraude massive. Il y était, sur place, le jour de l’élection semble-t-il. C’est lâché. C’est un iranien désormais, il a tout vu. Aucune modération ni de respect pour une autre nation, pour un autre président, mal élu ou pas. Lorsqu’on voit le début de sa propre présidence où il alla s’inscrire volontairement comme caniche auprès de Bush, le meilleur président américain de tous les temps, superbement bien élu en somme, on est en droit de se poser des questions.
Fortune et infortune du peuple iranien. Clash et crash. Mouvement perpétuel vers le futur ou le néant ? Nicolas Sarkozy n’est pas seulement le copain de Barack Obama comme il aime si bien le dire, mais aussi celui des iraniens. Enfin, ce qui peut sembler être ainsi, mais, c’est un gros bluff. Les tergiversations légendaires de l’homme, la versatilité dans ses propos, ses reniements perpétuels, sa partialité mythologique et son improvisation ridicule le disqualifient pour parler au nom des iraniens. Pire qu’une girouette, ce quidam fait semblant d’être choqué. Shocking ? C’est vrai qu’un chef d’Etat conspué tel un vulgaire goujat –cas de Libreville au Gabon-, est détestable. Ceci ne donne pas une bonne image du pays hôte. Là, la presse se déchaîne, pas surtout pour le clown de Durban II en Suisse qui, lui, lança un projectile en direction de Mahmoud Ahmadinejad lors d’une rencontre internationale onusienne. Après, il fut invité sur les plateaux de télévision raconter ses « exploits ». En sera-t-il aussi le cas des Gabonais ? Passons.
L’illustre Austro-hongrois, roi des Gaulois, se mue-t-il en Perse ? A ce qu’il paraît, il brûle d’envie de se rendre à Téhéran pour y battre le pavé. Fier de son cinéma, cette symphonie dissonante où il est le chef d’orchestre, foulant encore une fois de plus au pied toutes les règles diplomatiques, alors que les autres Chancelleries du monde sont prudentes est d’un ridicule... Franchir le Rubicon sans vergogne ne lui fait pas peur. Incapable de suivre le rythme des choses, il interprète tel un piètre guitariste qu’il est, les riffs rageurs d’un Van Halen triturant avec bonheur les cordes de sa guitare pour un solo mythique dans « Beat It », le tube intersidéral de Michaël Jackson, le roi de la pop. Arpenter les rues de la capitale iranienne, aux côtés de Mir Hossein Moussavi, le nouvel ami de la CIA, serait l’idéal. A défaut, sillonner les grandes artères de la cité perse avec un bandeau vert vissé sur le front ne serait pas mal non plus ; un petit drapeau iranien surmontant sa belle tignasse gominée ; portant un tee-shirt avec sur le poitrail l’effigie de Moussavi avec à la main un mégaphone où il crie à tue-tête sa haine du président iranien sa bête noire, avec comme slogan : « Abat Ahmadinejad ! ». Tout ça lui va comme un gant.
Pourquoi se donne-t-il autant en spectacle ? Nul ne peut réellement le savoir ? Mais si. Mais Chuuuut. Son appel à des nouvelles élections ne sera-t-il pas suivi d’une demande de naturalisation pour qu’il puisse voter en faveur de son nouvel ami Moussavi ? Mettre son bulletin de vote à l’ambassade d’Iran à Paris lui serait même insupportable, il préférerait le faire à Téhéran sans doute, pourquoi pas à Ispahan, avec dans ses poches des bombes à fragmentation capables de détruire les installations nucléaires souterraines de l’Iran. Franchement, tout ce pitoyable cirque n’honore pas la France. D’ailleurs on sait très bien que seule l’ambassade française a été attaquée sur place à Téhéran. Ce n’est probablement pas une surprise ou un hasard mais, c’est condamnable bien sûr. Tout ce triste vaudeville à coup de déclarations aussi insipides les unes que les autres, ça n’est vraiment pas sérieux. Les choses qui jadis arrivaient aux Américains sous l’ère Bush commencent déjà à arriver aux Français, c’est-à-dire, la détestation et surtout, le mépris.
On se souvient du fabuleux coup de gueule du président vénézuélien Hugo Chavez contre les « yankees de mierdas ». Aujourd’hui, en l’espace de 5 mois, le nouveau président américain, Barack Obama, a changé comme un coup de baguette magique la donne, l’image de son pays qui, hier, était la nation la plus détestée dans le monde. En sera-t-il demain le cas pour la France ? Ce n’est vraiment pas souhaitable, surtout en cette période de récession où pratiquement le tout baisse, sauf le budget du 55, rue du Faubourg-Saint-Honoré, avec à la clé, l’augmentation exponentielle des salaires de ses collaborateurs élyséens. C’est donc ici qu’il faut régler les problèmes. C’est donc ici que ça se passe, et non en Iran, avec cette nouvelle indécence dénoncée par le parlementaire René Dosière qui épingle le manque de transparence et la gabegie dans les ors les plus prestigieux de la République. Il est vraiment grand temps d’enlever la poutre qu’il a dans les yeux comme le disent les Saintes Ecritures, au lieu de chercher à enlever celles des autres.
Allain Jules
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