Nicolas Sarkozy, ses valeurs für Frankreich
Place au nouveau candidat Sarkozy, celui de 2007 a été enterré, celui qui était favorable à l'union civile pour les couples homosexuels, plutôt enclin à donner le droit de vote aux étrangers aux élections locales.
Il était à l'époque l'ardent défenseur de l'immigration choisie et de la discrimination positive, aujourd'hui, cinq années plus tard, le virage droitier est en marche.
Son conseiller, Patrick Buisson, ancier patron du journal Minute, lui fait prendre les thèmes du front national à bras le corps afin de se positionner comme le seul à vouloir et pouvoir protéger la civilisation Française. N'oublions pas en cela que ce fameux journal Minute reste l'emblême du conservatisme à la française et se positionne clairement à l'extrème droite, et même si M. Buisson ne l'a dirigé que deux années en 1986 et 87 après y avoir été journaliste à partir de 1981, son passé d'ancien membre de l'action Française, son activisme pro OAS, et son affection pour le front National et pour M. Le pen suffisent à faire comprendre les raisons du virage droitier de son poulain.
Rajoutant à cela, une recherche électoraliste pour draîner les électeurs tentés par le front national, il devient limpide qu'il est plus porteur pour Nicolas Sarkozy de la jouer conservateur et rétrograde à la fois pour conserver son électorat et pour en gagner un nouveau sur les pans frontistes.
Tant de changements sur ces fondamentaux font sourire, l'adage qui dit qu'il n'y aurait que les imbéciles qui ne changeraient pas d'avis est ici à ce point utilisé que M. Sarkozy pourrait passer pour un génie.
Génial serait en effet de proposer au référendum des questions sociétales, car comme l'exprimait le membre d'UMP Pierre Méhaignerie : « Répondre par oui ou par non à des problèmes de société, cela me paraît très délicat. Attention à ne pas opposer les gens. »
Le candidat Sarkozy pourra compter sur la chancelière Allemande pour le soutenir et acter du fait que c'est son prédécesseur socialiste, Gerhard Schroeder, qui a mis en place la politique de l'emploi en Allemagne, celle là même que voudrait transposer M. Sarkozy en France.
Une politique stigmatisant les chômeurs comme des assistés et préférant la précarité et les bas salaires à une réelle relance de l'emploi.
Il est simple mais dangereux de mettre dos à dos la France qui se lève tôt à celle qui préférerait rester coucher, et profiter des aides sociales. La proportion de profiteurs serait-elle à ce point énorme qu'il faille les pourchasser et les obliger à prendre n'importe quel emploi à n'importe quel salaire.
Il est certain que des choses doivent être faite sur ce sujet mais là le grand écart semble trop grand. En 2007, le candidat s'engageait sur le plein emploi, avec pour objectif 5% de chomeur à la fin de son quinquennat, aujourd'hui nous en sommes très loin. La crise ayant bon dos, il ne dira certainement pas que c'est un échec personnel mais que le contexte a finalement rendu impossible cet objectif ambitieux.
Le fait de culpabiliser le chômeur relèverait du fait que celui-ci profite de l'Etat se de ses largesses, or notre système vieux de plus de cinquante ans n'est pas celui-ci. L'UNEDIC en effet est une assurance, l'assurance que les salariés, par leur seules cotisations, puissent être indemnisés lorsqu'ils perdent leur emploi, l'Etat étant simplement le relais de la solidarité nationale. Les salariés en quelque sorte auto financent leur propre période de chômage et il ne faut pas l'oublier et utiliser de fausses idées afin de faire croire aux gens que ce serait l'argent de l'Etat donc le leur qui servirait à cela. De plus, cette idée de réforme ne différencie en aucune façon les chômeurs entre eux et les met dans un même sac. Employés licenciés par leur entreprise dans le cadre d'un plan social, seniors mis à la porte avant leur droit à la retraite, salariés passant de CDD en CDD et ceux qui profitent réellement du système mais qui représentent un très faible pourcentage face à la masse des chômeurs actuels.
Il faudra savoir rester attentif à ses projets de réforme afin de bien comprendre leurs buts, leurs forces et leurs faiblesses. L'élection en dépend.
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