Non à cette gauche qui méprise les enseignants

Chers camarades enseignants,

Je viens de finir mon repas et comme à l’accoutumée, il n’y eut pas de bifteck sur la table, d’ailleurs, je ne me souviens même pas quand j’en ai mangé pour la dernière fois. Mais vous , Mme Aubry et M. Hollande, vous en avez un souvenir tout récent, n’est-ce pas ?

Et puis le bifteck, même s’il y en avait eu, je vais vous dire, aurait un goût cramé ce jour, et par solidarité ce midi pour ma collègue de math qui s’est immolée, j’ai cramé mon repas... Tiens, je n’ai entendu M. Hollande ou Mme Aubry s’exprimer à ce sujet ces derniers jours. Je n’ai peut-être pas fait attention, rafraîchissez moi la mémoire si je me trompe. Mais ce n’était qu’une personne fragile, dit-on, mais pour refuser d’être secourue et courir dans une cour d’établissement en train de brûler comme une torche, il faut être, en effet, sacrément fragile. Pauvre folle, dit-on…l’establishment de l’Education nationale se lave les mains, un peu tout le monde, nous les petits soldats de la République, on va fermer notre Gueule, pire que la Grande Muette !!! Et on va la plaindre dans notre coin…

Il y a une semaine à peine, nos camarades agents Sncf faisaient grève dans toute la France par solidarité avec leur camarade agressé, combien de professeurs ont été grièvement blessés ces dernières années dans l’exercice de leurs fonctions sans que nous fassions grève à un niveau national ? Une de nos camarades se brûle sur le lieu de travail, cela ne doit pas être par hasard, n’est-ce pas et nous nous taisons au nom de quel principe, à présent ? Ne sommes- nous pas en train de nous assujettir un peu beaucoup ? Rappelez- vous La Boétie…

Et vous pensez que je me déplacerai aujourd’hui pour voter pour l’un de ces deux- là ? Je suis allée la semaine dernière de bonne foi et j’ai écouté le débat, j’ai fait très attention à ce qui s’est dit sur nous, notre catégorie professionnelle. Les enseignants les moins payés en Europe et rien pour nous apparemment, aucune rallonge de salaire. Multiplier le nombre d’enseignants…tiens, avec des salaires comme on a, il y a aura bousculade. Apparemment on travaillerait peu…il nous faut d’autres occupations qu’instruire comme si on n’avait pas déjà l’initiative de se rendre disponibles pour les parents lorsque les choses ne tournaient pas rond, comme si les copies se corrigeaient seules, comme si les préparations de cours supposant tout un tas de lectures se faisaient seules aussi . La semaine ne nous suffit pas…weekend sur weekend, le travail est là.

Un combat semble s’annoncer, celui de la défense de notre corps professionnel.

M. Hollande, Mme Aubry je ne vous ai peut- être pas bien écoutés, mais je ne vous ai pas vraiment entendus parler de l’ouvrier, de l’amélioration de son salaire minimum, je ne vous ai surtout pas entendu dire que vous mettriez fin à tous les avantages des logements de fonction, des voitures de fonction et que sais-je ? Je me souviens encore du nombre énorme de députés qui ne connaissaient pas le prix d’une baguette de pain, c’est dire, combien….ils sont proches de nous….

Camarades Ouvriers, ne nous trompons de combat, même s’il n’y a pas un seul ouvrier qui me lise, ni l’extrême droite, ni la gauche telle qu’elle se présente ce jour ne me semble pas nous aider à améliorer notre vie.

J’ai très envie de m’adresser aux camarades transporteurs de France, de toute l’Europe, bloquons les routes pour faire bouger les salaires de tous ceux qui travaillent honnêtement dans ce pays et en Europe et GREVE GENERALE SUR UNE PERIODE INDETERMINEE.

Lorsque je serre la main d’un parent ouvrier, je sais qu’il me fait confiance pour son enfant, j’ai le plus grand respect pour cette main rude et franche qui me confie son enfant toute la journée, moi, je ne l’oublie pas, je me sens solidaire de la classe ouvrière dans le combat d’une meilleure vie et je souhaite que les ouvriers nous soutiennent à tout moment dans notre combat afin qu’ils gagnent à nouveau leur fierté, la richesse de la France repose sur de nombreuses épaules.

NON JE NIRAI PAS VOTER CE DIMANCHE POUR UNE GAUCHE QUI NOUS DESAVOUE