Non, je suis toujours vierge après ma nuit de noce !
J'avais déjà été invité à un mariage à Rabat, au Maroc, il y a un peu plus de 40 ans.
Je me souviens que les hommes avaient passé la nuit sur le toit. À discuter, manger, faire de la musique et attendre le lever du jour. Les femmes étaient en bas.
Où nous les avions laissées après que les nouveaux mariés soient entrés dans la chambre nuptiale pour leur première nuit.
Le rite voulait que quand la jeune mariée n'était plus vierge et que le drap du lit des mariés n'était pas taché du sang de la virginité perdue, les femmes simulaient pour l'honneur cette mascarade en mettant du sang de poulet ou de mouton qu'elles avaient soigneusement préparée la veille et placé en secret dans un coin de la pièce pour le moment venu. On avait ainsi 100 % de chance que l'honneur soit sauf et que la dignité des deux familles soit respectées.

Je ne discute pas de l'hypocrisie de ces faits car je sais que des guerres ont été à l'origine de ces honneurs perdu dans les familles.
Mais ce qui m'intéresse à ce propos, c'est de dire ceci.
Si les femmes sont forcées de faire l'acte sexuel dans leur nuit de noce alors qu'elles ne savent rien de la divinité de la femme et de la force de l'amour, c'est parce que les traditions frileuses ne leurs permettent pas d'être informées de la bonne pratique de l'acte sexuel.
En effet, aucun enseignement de l'amour ne se faisait dans les familles, contrairement aux civilisations comme en Inde et dans des région de l'Himalaya et de certaines tribus de la Chine où la pratique du Tantra est assez répandue. Les Mille et Une Nuit, conte érotique n'étant pratiquement pas diffusés dans les couches sociales défavorisées et ce d'autant moins que le fondamentalisme de la religion bloque la diffusion de toutes informations sur le sujet.
Il en découle des nuits d'angoisses et parfois d'horreur et de drame pour ces femmes qui sont définitivement écœurées de la dimension de l'amour et trainent toute leur vie cette misère qui ne leur permet pas de rayonner dans leur pleine dimension de femme.
Je n'ai pas la prétention de faire la morale ou de faire la révolution ici où là mais je déplore ce fait, tout comme je déplore l'excision des petites filles dans le monde et tout particulièrement dans des pays qui se réclament d'une religion pour imposer cette scandaleuse mutilation de l'organe du plaisir chez la femme. Et je ne parle même pas des mariages forcés des toutes jeunes filles…
Mais en y repensant, si je pouvais souffler l'idée à ces nouvelles mariés de transgresser les traditions hypocrites des nuits de noces, j'en serais heureux pour elles.
En effet, je conseillerais à ces jeunes épouses de refuser l'acte de se faire déflorer la nuit de noce, si pendant cette nuit elles ont affaire à un mari ignorant qui ne penserait qu'à accomplir l'acte d'honneur de faire couler le sang d'une vierge. L'amour ne devrait pas être pratiqués par des "ignorants" avant que l'épouse qui connaît la dimension de la femme pleinement épanouie, ne soit satisfaite par un premier orgasme avant une éventuelle pénétration. C'est le bon sens que cela. La femme ayant joui alors pour ce premier "hors d'œuvre" est enfin prête pour la suite du repas de noce et c'est en confiance et pleinement consentante qu'elle peut accepter de perdre sa virginité par son époux qu'elle découvre enfin pour l'entrée au pays des merveilles et du rayonnement des milles et une nuits de cette nouvelle famille en devenir.
En effet, si une nouvelle épouse qui aurait refusé de se faire déflorer par un mari ignorant, pourrait légitiment annoncer alors aux femmes le matin :
"Non, il n'y a pas de sang sur le drap du lit et je suis toujours vierge car j'ai refusé de me faire prendre par mon époux pour son seul plaisir et la dimension de la femme interdit d'être prise sans partage du plaisir librement consenti. Mon époux qui ne connaît pas la femme doit donc attendre que son épouse lui enseigne l'amour et la dimension de la femme que ses familles ne lui ont pas appris."
Aussi mes amis, dès que mon mari aura été instruit par moi son épouse de la pleine dimension de la femme, je lui offrirais avec bonheur, ma virginité en partage de notre rencontre épanouie et si vous le désirez, nous vous en tiendrons informés, si tel est votre nécessité, pour assouvir votre besoin d'apaisement et de votre reconnaissance de l'honneur virginal entre les deux familles concernées."
Voilà ce que je proposerais comme idées à ces femmes si j'avais un avis à émettre sur ce sujet.
Avec amour et gratitude, votre serviteur de service.
Pierre Sarramagnan-Souchier, le 13 avril 2013.
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