Non, Johnny n’est pas mort !
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Non, Johnny n’est pas mort, il est immortel, mais il ne remontera certainement plus sur les planches. Souhaitons lui un bon rétablissement et gageons que Johnny qui a plein d’amis saura se faire inviter sur le plateau de Michel Drucker pour une ballade de crooner chantée à capella ou bien avec une gratte, bien assis sur sa chaise.
Nous sommes à l’ère de la colère. Pas seulement les salariés licenciés dont Sloterdijk dirait qu’ils alimentent le capital vengeur des partis de la nouvelle gauche. Les pipoles et les stars sont aussi soumis à la colère, surtout lorsqu’ils ont le sentiment d’une injustice. Et quelle injustice, Johnny, ce monstre sacré de la chanson française, massacré au scalpel par ce chirurgien des stars, naguère très prisé, autant que pouvait l’être Madoff, le financier des pipoles, jusqu’à cet accident regrettable. Cette opération qui a nécessité une seconde opération dans une clinique de Los Angeles. Un désastre ont déclaré les chirurgiens, peu soucieux d’asséner un coup de canif médiatique entamant pour une longue période la crédibilité de ce chirurgien devenu un monstre, voire même un criminel. Qu’on le pende, lui qui a estropié notre Johnny et privé ses fans de le voir sur les planches et aussi privé les promoteurs des dividendes de la dernière tournée. En plus, les proches sont atterrés et comme dans l’affaire Grégory, dans un contexte ou toute affaire doit être jugée médiatiquement avant même son instruction, il faut un coupable ! Et on l’a trouvé !
Et si Johnny avait une part de responsabilité ? Quoi, que dis-je, pas taper, ne me lynchez pas ! Non, j’rigole. Je ne risque rien. Et puis Agoravox n’est pas Voici. Le lecteur cliquant sur mon billet sait pertinemment que je pose les questions interdites, comme dans l’émission de Cauet, tournez manège, la différence étant que mon manège à moi, c’est le monde des infos et que mon rôle est d’enrayer la machine qui va trop vite, car les images défilent et l’on ne voit pas les détails. Justement, si on consulte une information professionnelle, on peut lire la chose suivante : après une opération de l’hernie discale, le patient rentre chez lui et doit observer une convalescence à domicile de trois à quatre semaine. Ce qui est logique. La colonne vertébrale est fragile. Il est déconseillé de sortir de la clinique après une opération discale en chevauchant sa monture ou bien en chaussant des rollers. Optez pour un moyen de transport plus approprié, par exemple une ambulance ou un taxi. Mais Johnny ne peut pas être raisonnable et c’est à ça qu’on le reconnaît. Douze heures d’avion après une opération des vertèbres, ce n’est pas recommandé, même dans un siège en classe affaire. La station assise et durable n’est pas appropriée pour un bon rétablissement d’une colonne vertébrale dont la structure a été modifiée après l’opération.
Et qui va payer ? Ben oui, on a beau être producteur et ami de la star, on n’en reste pas moins un gestionnaire. Une chose est sûre, les avocats vont se faire un peu d’argent. Et ce qui pourrait se dessiner, c’est une bataille judiciaire entre deux compagnies d’assurance, celle qui assure le chirurgien et celle qui assure les concerts de la star. Mais ceci ne nous regarde pas.
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