Notre-Dame brûle. Sous de Gaulle, des têtes seraient déjà tombées !
Car, enfin, c'est bien l'État qui est le propriétaire. C'est bien lui qui a commandé les travaux. C'est bien sous sa responsabilité qu'ils se font. Que l'incendie soit d'origine criminelle ou accidentelle, le fait est là : Notre-Dame est en ruines ! Que s'est-il passé ?
La journée de travail se termine. C'est bientôt l'heure du repas du soir, l'heure où l'on va retrouver, dans une chambre confortable, un repos, certes, bien mérité. On a rangé les outils pour qu'un malotru ne vienne pas les voler. Dans la nuit qui tombe, une petite flamme vacille qu'un simple sceau d'eau pourrait éteindre. Sous les combles du toit, il n'y a plus personne pour la voir.
Dans leurs appartements parisiens, les responsables du patrimoine se préparent à prendre, eux aussi, leur repas du soir, l'esprit tranquille. Ils savent pourtant que notre Histoire est jalonnée de drames, d'accidents et d'incendies, qu'ils soient d'origine criminelle ou accidentelle. Se sont-ils rendus sur place pour s'assurer que toutes les mesures de sécurité étaient prises ? Y avait-il des responsables de l'État nommément désignés qui auraient dû ne quitter le chantier qu'après s'être assuré que tout allait bien ? Et pourquoi pas des veilleurs de nuit ? Et puis, il y a aussi les risques d'attentat, la cathédrale pouvant être une cible de choix.
Le Directeur général des patrimoines est M. Philippe Barbat. Il a été conseiller en charge du patrimoine et de l’architecture au cabinet d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication. Il a été responsable, dans ces fonctions, des secteurs de l’archéologie, des archives, des espaces protégés, des monuments historiques et des musées ; ceci pour dire qu'il n'est pas tombé de la dernière pluie. Il a succédé à M. Vincent Berjot.
Répondant à une question écrite mettant en doute la localisation de Bibracte au mont Beuvray, Mme Aurélie Filippetti répond au journal officiel, en superbe langue de bois, le 11 juin 2013 : Les recherches archéologiques mises en oeuvre depuis 1984 sur le site du Mont Beuvray visent notamment à constituer des corpus de données susceptibles d'alimenter les questionnements des chercheurs européens autour des problématiques liées à la formation et au développement des premières formes d'urbanisation en Gaule, à l'organisation et à l'exploitation des territoires, à l'économie et aux échanges autour et à partir des oppida. Dans cette perspective, les questionnements relatifs à la stricte identification de Bibracte au site du Mont Beuvray s'avèrent d'un intérêt accessoire. Ils ne font pas débat au sein de la communauté des archéologues protohistoriens ...
Il faut arrêter de nous prendre pour des cons. La ministre de la Culture signe n'importe quoi. Il aurait pourtant suffi à MM. Barbat et Berjot de demander à des professeurs qualifiés de vérifier mes traductions de Strabon et de César pour comprendre que la véritable Bibracte se trouvait à Mont-Saint-Vincent et non au mont Beuvray, Gorgobina de César.
Concernant cette erreur de localisation de Bibracte, je demande à M. Barbat de la reconnaître.
Concernant l'incendie de Notre-Dame :
"C'est l'incendie de trop". Les architectes et historiens sont en colère. Invités sur Franceinfo et BFMTV, au lendemain de l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, ils estiment que ce drame aurait pu être évité et pointent le manque d'entretien des bâtiments historiques en France (Actualités Orange).
Plusieurs professionnels et historiens de l'art dénoncent la manière dont sont menés les travaux de rénovation sur nos édifices. Sont pointés les moyens alloués par les politiques publiques et le contrôle trop laxiste des normes de sécurité sur les chantiers (l'internaute).
Le feu est l'ennemi numéro un. « C’est tout le problème et la hantise sur ce genre de chantiers. Evidemment là-haut, il est interdit de fumer. Normalement, les gars descendent à 18 heures mais en principe, ils doivent arrêter de travailler deux heures avant pour justement surveiller d'éventuels points chauds ... Car même à retardement, la simple chaleur sur le plomb du toit peut ensuite déclencher un feu de charpente.... là-haut, tout le monde sait bien que quand le feu embrase le bois de ces charpentes multicentenaires, puis fait fondre le toit en plomb, le métal en fusion embrase à son tour le reste... On le sait, il faudrait multiplier les détecteurs de points chauds. Des systèmes électroniques existent, mais cela coûte cher… C’est tout le système de détection des points chauds sur ces chantiers historiques qu’il faudrait revoir...tout se joue dans les premières minutes... C’est trop tôt pour dire ce qui a pu se passer, soit un problème électrique, soit un point de chaleur… (Marianne : un entrepreneur).
La première alerte est donnée à Notre-Dame, lundi à 18h20, "mais aucun départ de feu n'a été constaté", a indiqué le procureur de Paris Rémy Heitz. Une vingtaine de minutes plus tard, après une nouvelle alerte, le feu est cette fois repéré au niveau de la charpente, longue de plus de 100 mètres (BFMTV).
Selon Le Parisien, deux agents de sécurité de la cathédrale, qui ont été entendus par les enquêteurs, auraient aperçu les premières flammes hautes de près de "trois mètres" à la base de la flèche de Notre-Dame. Ils auraient alors emprunté l'ascenseur pour aller constater le feu, mais les flammes étaient déjà vives et ils n'ont rien pu faire. Toujours d'après les informations du quotidien, une alarme incendie aurait prévenu les agents d'un feu dès 18h15, mais un bug informatique leur aurait indiqué le mauvais endroit.
L'actuel ministre de la Culture est M. Franck Riester
Concernant l'erreur de localisation du site de Bibracte, véritable scandale que je dénonce depuis de nombreuses années, il n'a toujours pas répondu aux lettres que je lui ai envoyées par la voie démocratique normale, soit en passant par mon député dans le cadre des questions écrites, soit en m'adressant directement à lui par courrier postal à l'adresse indiquée.
De même que je dénonce les incroyables erreurs archéologiques des uns, de même je dénonce les incroyables errements de experts du Louvre. Voyez mes articles Agoravox.
Où est le débat ?
M. Franck Riester, dites-nous la vérité !
C'est un peu trop facile de proclamer superbement : "on va reconstruire Notre-Dame" alors qu'il eût mieux valu qu'elle ne brûlât pas, et cela, au moment où un effort financier important est demandé à la collectivité pour venir en aide aux défavorisés.
Le Président demande un effort de tous et les dons affluent.
J'ai acheté, en 1976, le château de Taisey alors qu'il était en ruines, et personne ne peut me contredire quand j'affirme que je l'ai sauvé. Après l'octroi d'une petite subvention ridicule, on m'a refusé une deuxième subvention sous prétexte que je n'avais pas mis en place dans l'année le bois acheté (il n'avait pas fini de sécher) et parce que je n'ai pas voulu payer un architecte civil pour contrôler mes travaux de restauration de toiture.
Je ne pleurniche pas. Je ne me mets pas à genoux pour solliciter une aide. Je fais les travaux moi-même. Cela me plaît et je sais qu'il y a beaucoup d'autres propriétaires de monuments historiques qui font les mêmes efforts. J'aimerai qu'on le reconnaisse. Par contre, je n'admets pas qu'on me refuse le débat concernant mes contestations historiques des sites de Gergovie et de Bibracte. Je suis scandalisé qu'on ne prenne pas en considération les sept livres que j'ai écrits et publiés, ainsi que mes 426 articles publiés sur le site Agoravox. Je suis scandalisé par les absurdités que répandent des archéologues bien en cour et que protègent des autorités à la limite de la forfaiture.
Emile Mourey, château de Taisey, le 16 avril 2019
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