Notre horizon : la consommation...
Par curiosité, je me suis rendue ce samedi 28 novembre dans le centre de ma ville : c'était le premier jour d'ouverture pour les petits commerces...
La principale rue commerçante était envahie de monde : une foule compacte qui investissait les trottoirs, des files d'attente, des voitures coincées dans des embouteillages...
Une réussite pour les commerçants privés d'activité lors de deux confinements, une aubaine pour ces gens qui n'avaient qu'une hâte : travailler, ouvrir leur boutique.
L'approche de la fête de Noël est un moment crucial, essentiel pour les petits commerces....
On voyait les gens déambuler dans les rues, portant des paquets, faisant provisions de cadeaux en vue des prochaines festivités...
Ainsi, nous sommes voués à une perpétuelle consommation, tout au long de l'année car les fêtes s'enchaînent et nous entraînent dans leur sillage de frénésie consumériste.
Travailler, gagner de l'argent pour consommer... C'est là l'horizon que l'on nous propose...
Dans les supermarchés, les rayons débordent de victuailles de toutes sortes...
Nous sommes invités à la grande goinfrerie de Noël et comme toutes sortes de mets sont accessibles, nous nous laissons tenter : nous vivons dans une société de consommation.
On ne peut y échapper. Qui penserait ne pas fêter Noël ?
On le voit bien : quand les commerces ferment, une grande partie de notre société est à l'arrêt.
Ne sommes-nous pas formatés et conditionnés pour consommer ?
Ne sommes-nous pas formatés par la publicité, par les différents médias qui nous incitent à consommer, et même à surconsommer ?
Les produits que nous consommons sont souvent des produits de luxe, du superflu...
Laissons la parole au philosophe André Comte-Sponville : "Un tel luxe est d'autant plus choquant qu'il constitue, d'évidence, une perversion du message de Noël. Un enfant est né, il y a quelque deux mille ans, pauvre parmi les pauvres, pour célébrer, sans faste ni puissance, l'unique richesse de l'amour. Il fut un temps où on se demandait si le capitalisme était compatible avec cette éthique-là, celle des Evangiles, si le christianisme, en sa pureté, n'était pas une réfutation terrible de ce qui fait vivre nos sociétés. Vieilles lunes, semble-t-il. On se demande maintenant si les Evangiles ne sont pas réfutés plutôt par le capitalisme..."
Et nous en oublions souvent tous les plaisirs gratuits que peut nous offrir la nature... Nous en venons même à négliger cette nature, à la malmener, à la polluer, la piller, la saccager pour satisfaire toutes sortes de désirs superflus.
Pourrons-nous sortir de ce système qui nous entraîne inexorablement à notre perte ?
Un système qui détruit la planète sur laquelle nous vivons...
"C'est la nature qu'il faut défendre comme si notre vie en dépendait... parce que c'est le cas..." telle est la phrase de conclusion d'un documentaire diffusé sur ARTE, intitulé "H2O, l'eau, la vie et nous".
Oui, nous dépendons de la nature : il serait temps d'en prendre conscience.
"Une chose est certaine : il est impossible de continuer sur la trajectoire actuelle. Qu'on le veuille ou non, ça ne durera pas. L'inquiétude qui se dessine ici est aussi une chance sans précédent.", écrit Aurélien Barrau, astrophysicien au CNRS, dans son ouvrage intitulé : Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité.
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2020/11/notre-horizon-la-consommation.html
Vidéo :
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