Nourrir la haine ou bien cultiver l’amour ?
En voilà bien des gros mots !! des mots empêchés par la décence qui ne souffre pas que l’on gratte, que l’on creuse pour voir ce qu’il y a en dessous de la surface.
Cette apparence est fausseté, hypocrisie, mensonges, dénis, artifices desquels se contentent les couards qui souvent caponnent leurs petits camarades !
Ainsi tout un tas de gens se protègent, on le sait de tout temps, quitte à favoriser la dictature qui toujours se présente sous les traits de la sécurisation.
C’est pour ton bien mon enfant.
Sécuriser le plus faible, le fragile, l’exploité c’est en grande partie mettre des barrières qui en tout cas les enferment et les empêcheront d’oser aller voir ailleurs. On y est, et c’est un étonnement avec quelle rapidité et quelle facilité cette horreur a été menée.
Pour supporter d’être enfermé il faut nourrir la bonne raison, donc la haine de l’extérieur, la peur, l’ignorance, par ordre inverse de causalité. Aussi faut-il désinformer et clamer que toute autre information est frelatée voire calomnieuse, et puisqu’il est question de se donner raison en son enfermement, cela fonctionne très bien. C’est pourquoi si l’on demande au quidam pourquoi grand dieu il hait tant la Russie, il répond que ce n’est pas la Russie qu’il hait mais Poutine. Ce qui n’est pas une réponse puisque les Russes aiment Poutine et Poutine aime et sert la Russie. Sa propre contradiction, même approximation, est la chose qui se laisse mettre le plus facilement sous le tapis. Il répond qu’il défend le peuple ukrainien contre l’invasion du barbare russe ; si c’était vrai, on pourrait le défendre avec lui, mais c’est faux, aussi, le moment du décrochement du réel est difficile mais important à nommer.
Il se situe dans l’absence de mémoire et l’immédiateté que notre monde moderne prône comme émancipation et progrès ; cela arrange bien les puissants que le péquin vive au jour le jour et ne sache rien d’hier. La Russie sans Poutine ( même si l’on prend Poutine comme un générique, une politique ) serait dans le même état que l’Ukraine aujourd’hui : pillée, aux mains d’abrutis oligarques, hommes de paille et corrompus, occidentalistes ou occidentaux. L’extrême droite réelle et avérée aux manettes donne la violence, l’absence de choix et la course en avant vers l’abîme inéluctable. Avant l’arrivée de Poutine au pouvoir, la Russie n’était pas aux sous-mains de l’extrême droite mais aux appétits des pro-occident, dans sa version la plus moderne : tout est permis pour s’enrichir, du passé et de ses valeurs faisons table rase, et jouissons. Sauf qu’évidemment, comme en Ukraine aujourd’hui, ils étaient peu à jouir. Les autres sans boire trinquaient.
Que la Russie soit sortie de cet enfer dont on ne voyait pas à l’époque l’issue, qu’elle se construise, qu’elle excelle, me remplit de bonheur, tellement que je n’arrive pas à comprendre le pauvre occidental décati qui le lui reproche, qui veut l’empêcher, ou qui approuve ceux qui l’empêchent.
Quand Ianoukovytch a finalement refusé de lier son pays à l’UE, il l’a fait pour ne pas le ruiner puisque les conditions du FMI pour le faire étaient iniques. Pour l’aider, la Russie a consenti à un prêt de trois milliards… on connaît la suite, renversement du président au profit du roi du chocolat.
L'Ukraine sous ingérence du FMI sombre dans la récession
Alors certes l’Histoire plus ancienne, les nazis d’Ukraine dont on connaît aujourd’hui les exploits, ont leur rôle important dans ce qui s’y passe, c’est une violence, une ambiance délétère, même en sous-mains c’est un pouvoir réel, mais il n’a pas la même responsabilité aujourd’hui parce qu’il fut le grand responsable de la guerre, inconnue des occidentaux, dans le Donbass pendant huit ans ; non pas une guerre civile, une guerre d’un gouvernement contre son peuple ! C’est extrêmement grave et bizarrement pardonné on ne sait par quel miracle abscons dont les occidentaux ont le secret.
Sa responsabilité est entière dans la réaction de la Russie et dieu sait si Poutine a pinaillé à tenter de nouer avec l’UE des liens, responsables et historiquement logiques. Hélas c’est l’Amérique notre maître. Et l’Amérique n’aime pas la Russie, si grande, si forte, si profondément ancrée dans l’Histoire, si riche de sa Culture, pauvre Amérique du nord qui n’a que le tintement des cents dans sa bourse comme musique, que la gouaille de son anglais appauvri comme chant.
Il y a ceux qui pensent qu’une guerre n’est qu’économique, et certes c’est le flagrant prétexte ; les zaméricains s’approprient le monde pour ses ressources, mais pourquoi s’approprient-ils la France ? Pourquoi se sont-ils appropriés la France ?
Pensent-ils s’approprier la Russie ? Sont-ils à ce point dégénérés ?
Certes, dans l’indifférence générale ils ont gardé la main mise sur le pétrole syrien et peuvent nous vendre leur shit de schiste. Mais globalement ils sont bien contraints d’avoir des troupes partout et des lanceurs de drones planqués dans des caches européennes aussi, des armes dans tous les lieux qu’ils ont ou ont concouru à détruire. La tranquillité, la paix ne sont pas leur tasse de thé.
Moi je pense que l’économique n’est que la surface des choses qui subsiste aujourd’hui, ayant fait du passé table rase, de la spiritualité et du sacré des reliques de primitifs, mais que la profondeur existe, qu’elle soit tue ou déniée, elle nous dirige. Et cette profondeur me montre un complexe immense plus ou moins mâtiné de culpabilité, un complexe d’infériorité qui doit se compenser par l’arbitraire d’un pouvoir absolu.
La preuve c’est que la santé, l’équilibre, l’adéquation au monde font défaut à tous ceux qui agissent, ceux qui provoquent ou qui gobent ses lois.
Nous savons qu’un pouvoir usurpé est dictatorial et qu’il l’est parce que ses détenteurs n’ont ni la puissance ni la charisme de la puissance d’un guide – je m’en réfère toujours à la hiérarchie animale et, à l’origine du pouvoir dans les sociétés humaines dites primitives – parce qu’ils savent leur fragilité et doivent se battre pour garder leurs privilèges, ces privilèges probablement inventés pour faire envie et se créer une cour et une armée de soumis larbins et guerriers, de manière à perdurer.
Cela a très bien marché ; cela continue de marcher très fort, avec, en plus, quelques apports de la psychologie de masse qui explique que ce n’est pas la peine de tabasser, l’ordinaire se soumettant volontiers, pour sa sécurité.
Bouclée la boucle.
Aussi, cette guerre à la Russie est à mes yeux, et ils le savent sinon ils seraient plus attaquants, la guerre de trop, qu’ils ne gagneront pas. ( qui : ils ? Les zaméricains pardi et leurs sbires et larbins uesques )
On n’a jamais vu dans les arcanes les plus anciens de la mythologie, dans les anales les plus reculées de l’Histoire, un empire qui dure toujours, un dictateur qui ne se fait pas descendre, un conquérant qui ne finit pas à poil. Certes plus c’est grand, plus il faut de temps, mais notre échelle de vie est bien courte pour juger.
Certes, ce pauvre résumé de l’histoire du monde en cent mots ne va convaincre personne, mais s’il pouvait mettre une puce à l’œil qui a lu pour qu’il comprenne que les zaméricians qui attaquent le Moyen-Orient, l’Amérique du Sud, pour les soumettre, l’Europe de manière plus sournoise, lentement mais sûrement acquise à leurs valeurs désormais, ne sont pas les rois du monde au contraire ; le monde est riche de sa diversité, aussi, croire que son a-culture est désirée par tous dans le monde est tout de même bien le complexe du prisonnier qui a peur de sortir.
Pour aimer il faut connaître ; pour connaître il faut être curieux et actif dans ce sens. On ne peut pas aimer ce qu’on ne connaît pas, aimer l’idole des jeunes est un artifice mortifère, bien vendu certes !! En revanche, parce que ce que l’on ne connaît pas nous menace et si on n’a pas l’intelligence de se dire il suffit de le rencontrer pour le connaître, on le hait.
Je vous demande juste de méditer là dessus : pourquoi nourrissez-vous la haine plutôt que cultiver l’amour ?
Parce que nous sommes pris dans un tourbillon de violences, de souffrances jamais connues et copieusement retransmises par nos moyens mirifiques de communication.
Vous me direz : pourquoi ne cultives-tu pas l’amour des États-Unis ?
Tout simplement parce que je les connais et qu’ils ne sont pas aimables, mais je n’ai, sauf colères épisodiques, aucune haine. Haïr est stérile et inconfortable, c’est une énergie qui nourrit la violence.
Pourquoi l’amour de la France a souvent des relents de haine des autres ? Pourquoi dit-on aujourd’hui de ceux qui aiment encore leur pays ( je me demande bien pourquoi ! ) qu’ils sont d’extrême droite, sous entendu quand on est de gauche, c’est à dire humaniste cultivé et intelligent, on ne doit pas aimer son pays… le laisser piller par les « maîtres » ?
Les contradictions sont une violence.
Pourquoi faut-il haïr pour se sentir exister ? Pourquoi la haine est-elle l’alibi de la justesse de sa positon ? Pourquoi tous les haineux n’en prennent-ils pas conscience… je te hais tu me hais par la barbichette...
L’amour de la Vie, de la Beauté du Monde, de la terre que l’on cultive, du paysage que l’on façonne… dans quelle perversité est-il passé ?
Plus rien n’est plus habité. Ayant perdu le sacré nous avons perdu notre humanité.
Quelques repères…
(159) Vincent Pavan : "L'impudicité est une valeur républicaine" - YouTube
“Ce qu'on ne veut pas savoir de soi-même finit par arriver de l'extérieur comme un destin.”
“Soyez ce que vous avez toujours été.”
KGJung
dernière naissance de Dorji Sunang
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