Nous saurons la vérité sur Gaza
Un jour, nous comprendrons pleinement la tragédie humaine qui se joue depuis tant d’années au Proche-Orient. L’horreur destructrice n’a pas commencé le 7 octobre 2023, ni même quelques mois auparavant. Elle perdure depuis des décennies, nourrie par un mélange de gêne, de compromis, de compromissions, d’hypocrisies, de promesses non tenues, de serments trahis, d’incompréhensions mutuelles, de haine et il faut bien le reconnaître, de mauvaise foi.
Un jour, peut-être, les prétendus grands de ce monde affronteront enfin l’ampleur réelle du bilan inhumain qui s’étale sous leurs yeux depuis tant d’années. Il ne s’agit pas ici de prendre parti pour un camp ou un autre - j’ai déjà exprimé clairement mon avis sur le sujet - mais de rappeler que chaque jour des innocents meurent dans une indifférence révoltante. Les civils israéliens du 7 octobre n’avaient rien demandé, pas plus que les Gazaouis forcés de vivre constamment dans la crainte, nourrissant malgré tout l’espoir de lendemains meilleurs…
Qui peut se satisfaire de ces montagnes de cadavres, de ces immeubles réduits en poussière, de ces lieux de prière profanés, de ces écoles et routes détruites ? Personne ! Le moment viendra où tous les fauteurs de guerre devront répondre de leurs crimes immondes. Il semble très facile de condamner Netanyahou pour sa politique destructrice, mais je rappelle sans aucun état d’âme que les militants du Hamas ou du Hezbollah ne sont ni des innocents, ni des enfants de chœur.
Poignarder des civils à Jérusalem ou se faire exploser dans un bus ne devrait, à mon sens, en aucun cas être considéré comme des actes de résistance. Ces actions, nourries par le désespoir, une propagande délétère et le fanatisme religieux, alimentent les exactions de Tsahal, perpétuant un cycle infernal de violence. Pourtant à la guerre, il existe normalement un code d’honneur : ne pas frapper les vieillards, ni les femmes, ni les enfants, ni les civils, ni les lieux de culte, ni les hôpitaux. La guerre demeure l’une des multiples conséquences du péché. Quand viendra le jour où ils recevront l’absolution ?
Gaza, et plus généralement les actualités du Proche-Orient, ont depuis quelques semaines disparu des radars médiatiques. Comme si ne pas en parler suffisait à faire croire que cela n’existe plus. La guerre dure depuis bien trop longtemps en Terre Sainte, une appellation qui semble bien dérisoire face aux massacres qui s’y déroulent depuis tant d’années. Nous serions presque tentés de dire : depuis toujours. Nous sommes, hélas, habitués à voir le sang couler dans ce petit coin du monde qui a pourtant eu l’immense privilège d’être le lieu de la Révélation de Notre Seigneur Jésus-Christ.
L’indignation à géométrie variable reste l’un des outils favoris des dirigeants occidentaux. Lorsqu’il s’agit de faire pleuvoir les sanctions sur Poutine après l’invasion de l’Ukraine, ils se montrent soudain courageux et remplis de fierté. La même attitude s’observe envers la Syrie de Bachar el-Assad, désormais aux mains des musulmans.
En revanche, lorsqu’il est question du conflit israélo-palestinien, ces mêmes redresseurs de torts semblent éprouver bien plus de difficultés à condamner fermement ou à couper les vivres aux terroristes des deux camps qui se livrent une guerre sans merci. Leur voix tremble et leurs mains deviennent moites. Hormis quelques déclarations convenues vantant les bienfaits de la paix et dénonçant les méfaits de la guerre, rien de concret n’est entrepris pour contraindre les belligérants à déposer leurs armes, qu’il s’agisse de bombes, de drones ou de couteaux…
La tragédie morbide qui se joue au Proche-Orient sous nos yeux ne relève pas du hasard. Elle résulte d’un enchevêtrement complexe de décisions, de lâchetés et de violences qu’aucune solution simpliste ne pourra apaiser, et certainement pas les pétitions de principe déclamées sur les réseaux sociaux. Les acteurs de ce conflit, de part et d'autre, se nourrissent d’une haine aveugle que nous devons constamment dénoncer afin d’œuvrer pour la paix.
Celle-ci verra le jour lorsque la communauté internationale prendra enfin ses responsabilités ou, mieux encore, lorsque la France retrouvera un chef d’État à la mesure de Saint Louis. Un tel dirigeant, fort de sagesse et de discernement, sera le plus à même de faire prévaloir l’intelligence sur la violence, la réconciliation sur la vengeance aveugle. Et c’est peut-être là que réside la véritable calamité : nous avons perdu de vue ce qu’est la vérité, notamment celle concernant Gaza. Tant que nous continuerons à l’ignorer, la paix restera un rêve lointain et inatteignable…
9 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON