Nous sommes malades, pas mourants

Fandango, fado, tango, habanera, flamenco, reggae, chants basques, polyphonies corses, chants bulgares, tziganes, gitans, jazz, tous les jazz, toutes les musiques, La Russie éternelle, Le Tigre et l'Euphrate, Mésopotamie, berceau de la civilisation, Amérique du Sud, Amérindiens, métissages, Brésil, Orphéo Negro, Missa Criolla, Argentine, bandonéon.....Afrique rythmique, Afrique mélodique, sarangui flûtes oud, Orient oh !
Je valse, je tangue, je tourne, et............tourne rock and roll, la fête est finie, ai-je trop bu d'horizons lointains et si proches de mon cœur ?
Nous allons ouvrir des musées.
Tout ce que j'ai connu grâce à la technologie ! Quel serait mon monde sans elle ?
Quelques airs d'accordéon, berceuses, ou rien.
Quelle serait ma vie sans les images venues d'ailleurs ?
Qui serions-nous sans tous les autres dans le monde ?
Même la « variété » la plus médiocre s'est inspirée.
Les petits airs de banjo de la profonde Amérique ! Qu'en saurais-je sans le microsillon ?
Tout est mûr pour une empreinte dans le granit...souvenirs souvenirs s'éteindront.
Alors, je ne peux pas me plaindre, on m'a fait voir la beauté des hommes...
si c'était juste pour me faire souffrir avec
Agir Pour l'Environnement.......................................................................................................
…......................................................................................................... Agir pour la Crau
Agir contre le nucléaire !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
MOI
…............ …................lutter contre le brevetage du vivant,................................. contre l'assujettissement de mon pays avec quatre esses bloquant tout
….....contre le GMTA ou géhenne, pour l'agriculture biologique contre les OGM les mères porteuses les poules pondeuses en cage format A4 les cochons torturés les veaux aux yeux crevés l'esclavage moderne qui ne dit pas son nom .........................................................................................................................la violence faite aux femmes la violence faite aux hommes la violence faite aux enfants aux phoques aux poissons à la vie sauvage lutter contre la pollution de l'eau de l'air de la terre contre la malbouf les injustices pour une école qui instruise contre le formatage des esprits contre le consentement sans consentement la bêtise la connerie la veulerie la lâcheté le mensonge le pouvoir l'abus de pouvoir les abus du pouvoir les répressions les invasions en terres étrangères les évasions en banques étrangères lutter pour la préservation du bien commun..............................................................................................
….................................................. j'étouffe........................................................................................ ;
je suis paresseuse moi je veux m'asseoir sous un cerisier en fleurs
couper une large tranche de pain étaler du fromage frais y couper des oignons doux boire un petit rosé mettre les pieds dans l'eau claire
accompagner les vaches en montagne, froisser la sarriette, écouter tes accords de guitare faire ma chanson.
Pourquoi trois gus multiplication géométrique raison x invasion folle de fous qui rend fou : Monsieur le gendarme, je porte plainte contre X :
il me rend malade par l'eau les fruits les légumes l'air la laideur, il me contraint me restreint m'empêche
Je suis malade de mon bon sens de ma mémoire de mon affection de mes rêves de mes idéaux de mes utopies et de mes responsabilités.
Pendant que d'autres sont malades de haine, d'autres encore de mauvais traitements, d'autres enfin de folie mégalomaniaque...
Nous sommes malades, pas mourants.
Les larmes de mon corps sont toutes pleurées déjà ; il faut rester dans les sphères de vie, les mêmes de toute éternité.
J'aime peut-être trop la lutte, mes poings ne sont pas fermés, bravaches, ils boxent et ne rencontrent que le vide, mes mains s'ouvrent. Posée sur une épaule amie, mon oreille entend la mer.
De toutes les luttes du monde il n'est resté que des morts et des chants.
Mais toujours le bruit de l'eau claire le chant des oiseaux l'amour mal peigné. Des sentiers au fond des vallées étroites que suivaient les savates des anarchistes oublieux du pourquoi enflammés vaillants rompant silence aux haltes protégées résistants fusils à l'épaule se cachant.
Dans la foule innommable aujourd'hui courant au rendez-vous marchand, pas une âme qui vive. Repus de bruit et de futilités, ça y est, le deuil est consommé.
Rien n'est acquis à l'homme, pas même sa force mais sa faiblesse si, il est en boîte, au travail, aux loisirs au sommeil aux repas, dans la mort.
N'emboîtez pas le pas des emboîtés, descendez le fleuve jusqu'à la mer ou remontez-le jusqu'à la source, votre solitude trouvera le poids de l'air dans vos mains, sa densité, sa fraîcheur, ses courants. Qui-vive.
Quittez les rangs serrés des camps que vous croyez ouverts, retrouvez-vous, pensez à eux. Ceux qui ne rôdaient pas comme des âmes en peine.
Il ne sert plus à rien d'ouvrir les yeux, le spectacle est par trop effroyable, il faut ouvrir son cœur, en suivre le chemin et aimer, aimer jusqu'à brouiller sa vue de larmes.
Alors on peut sortir du sommeil du déni, ne plus se dire « ça va, je peux le supporter », ne plus regarder de l'autre côté, là où l'on croit que toute peine va disparaître comme par enchantement...mieux vaut guérir de son addiction aux rêves éveillés que d'attendre en espérant être relevé des morts.( tiré de L'eau claire..Clarissa Pinkola Estés)
A Sante Caserio :
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