Nouveau : Sarkozy veut réformer la Banque Centrale Européenne !
Place de la Concorde, hier. Le candidat Nicolas Sarkozy qui s'est toujours présenté comme un homme d'expérience, le capitaine qu'il faut laisser aux commandes d'un navire qu'il a jusqu'ici gouverné avec doigté et sagesse et qui prétend avoir sauvé l'euro, ce candidat qui a raillé l'inexpérience de son concurrent Hollande et dénoncé avec vigueur le désir de ce dernier de renégocier le traité d'union budgétaire qui n'a pas encore été ratifié, ce candidat Sarkozy donc a estimé qu'il fallait revoir le rôle de la BCE, la Banque Centrale Européenne.
- Sarkozy, place de la Concorde, hier. (photo Reuters)
Devant plusieurs milliers de militants et sympathisants convaincus et chauffés à blanc il a fait la promesse de revoir le traité de Maastricht. « Nous n'avons pas le choix » a-t-il-déclaré.
Mélenchon, qui a dit exactement la même chose, a été, il y a quelques jours à peine, traité de tous les noms, dont celui « d'amateur » était le plus poli !
Et comment le président Sarkozy va-t-il revoir le rôle de la BCE, comment va-t-il convaincre ses vingt-sept partenaires européens ? Il ne le dit pas ! Ce qui est pour le moins surprenant de la part d'un homme qui durant cinq ans n'a jamais, au grand jamais, critiqué le rôle de la BCE.
Si le président Sarkozy voulait titiller les marchés financiers qui, à partir d'aujourd'hui, peuvent acheter de la dette souveraine, et spéculer à la baisse de cette dernière, il ne s'y prendrait pas autrement.
Cette attaque conte la BCE fait suite à celle contre le traité de Schengen, que le président sortant qui décidément a beaucoup appris les derniers jours de son mandat, veut aussi réformer.
En fait, Sarkozy est dans son bunker, et toute arme, même la plus outrancière, est bonne pour tirer avec .
Finie la sacro-sainte alliance avec madame Merkel, finis les intouchables traités européens, tout est bon pour faire une voix par ci (l'extrême-gauche), par là (l'extrême-droite), faire ouvertement du pied à Bayrou (le centre), insulter Hollande, promettre que la France « un pays pas comme les autres (sic) » entrerait avec lui, Sarkozy, dans les trente glorieuses du 21em siècle !
Alors, en avant la rhétorique creuse, la flatterie outrancière, la pose fictive et le mensonge éhonté. Toute une batterie éculée de manœuvres électoralistes qui caresse dans le sens du poil ceux qui souhaitent l'être.
La France, « pays pas comme les autres » ?
Si Sarkozy reste à sa tête, sûrement et pas de quoi s'en vanter !
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