Nouveaux nés sans membres : Qui veut liquider le REMERA, le lanceur d’alerte ?
Au delà du scandale de la menace de fermeture d’un organisme d’utilité publique, faisant office de lanceur d’alerte sur une affaire de santé très grave, et peut être inaugurant un scandale sanitaire sans précédent, j’ai voulu ici faire un état des lieux de notre relation avec notre environnement, depuis un demi siècle. Impossible donc d’être exhaustif, de ne pouvoir prétendre qu’à juxtaposer mon ressenti sur cette triste affaire de malformations de nouveaux nés, de façon bien incomplète. Cette nouvelle révoltante, n’est que la suite crescendo de résignations, d’abandons face à des acteurs d’un marché qui peu à peu, par la force de ses lobbys, de ses dissimulations, de son cynisme, fait reculer le vivant sous toutes ses formes, s’opposant même aux alternatives innovantes.
18 Juillet : Le Remera, un organisme enquêtant sur la santé publique, alerte sur un taux anormalement élevé de malformations de nouveaux nés, dans un périmètre géographique très restreint du département de l’Ain. En Septembre, on apprend que cet organisme risque fort de disparaître, faute de financements futurs. L'épidémiologiste en charge du dossier a mis en évidence un point commun entre toutes les mères : elles habitaient toutes à proximité de champs de maïs ou de tournesol. ( Des bébés sans bras dans l’Ain- L’organisme qui enquête bientôt fermé. Journal Fance-soir : https://bit.ly/2y6XAro
Il y a deux ans, l’ex-ministre de la Santé, Marisol Touraine, vantait, le travail du Remera. Justement, le REMERA ferait il trop bien son travail ? … L’affaire a été commentée : Les médias, tels Mediapart on réagi, voyant visiblement une cause à effet entre les deux événements : « L'omerta n'a pas sa place en démocratie. Les alertes qui nous concernent tous méritent au moins des investigations transparentes. Ce qui peut apparaître comme des sanctions financières, voire des mises à mort à l'égard de personnes ou de structures qui agissent comme lanceurs d'alerte doivent faire l'objet de la vigilance de tous ! » https://bit.ly/2Rz9dj1
- Dans l’Ain, donc, entre 2009 et 2014, dans un rayon de 25 kilomètres autour de Druillat, sept enfants ont présenté des malformations. Cinq d'entre eux ont soit l'avant-bras droit, soit l'avant-bras gauche atrophié, un autre n'a pas de main, ni de poignet gauche, un autre n'a pas de main gauche mais un pouce, et enfin un dernier n'a pas de main droite. Par ailleurs, cinq enfants sur sept sont des garçons. La nouvelle a fait écho, et réveillé des convergences dans d’autres régions, touchées déjà par des signalements similaires. Des bébés nés sans bras ou sans main : ce que l'on sait des cas de malformations inexpliquées dans trois régions https://bit.ly/2Ryh8gk
ENQUETE FRANCEINFO. "Un plausible scandale sanitaire" : des cas … https://bit.ly/2yh0zMT
• Dans le Morbihan. Entre 2011 et 2013, quatre enfants nés de mères domiciliées dans la même commune, à Guidel, ont présenté des anomalies : trois ont un avant-bras atrophié, le quatrième a deux doigts malformés. Trois enfants sur quatre sont des filles.
• En Loire-Atlantique. En 2007 et 2008, trois enfants, nés dans la même commune de Mouzeil, ont présenté des malformations : l'un n'a pas de main droite, l'autre n'a pas de main gauche, l'un a certains doigts d'une main qui ne sont pas entièrement développés.
On a interrogé les mères, tenté de trouver un profil commun, une explication venant de l’intérieur des foyers : Alimentation, habitudes vie, médicaments, toxiques…..Rien de parlant. Un seul point commun, la proximité de cultures avec les lieux d’habitation des différentes familles. Les investigations et les analyses exercées par les autorités n’ont pas permis de repérer quelque chose de plus tangible. La malchance ? Le tamis avait-il des mailles trop larges ?… Le coupable, s’il y en a un, semble s’être envolé. « A pris la clé des champs », comme on ne dit plus, mais qui pourrait passer pour une forme de lapsus, tant chacun pense évidemment à une cause environnementale.
Il faudrait la préciser de façon irréfutable ! Faire des investigations plus sérieuses, mettre les moyens, ne pas se contenter d’une sort de main courante au commissariat du coin…. Qui aurait intérêt à laisser un serial-killer en pleine nature ? Inconcevable…Allez savoir s’il n’a pas fait d’autres méfaits dans d’autres départements, laissé des familles KO, sans réponses, tout à leur accablement, ne rencontrant qu’un « C’est pas de pot pour vous !.... » Dans un société où l’on évoque tous les cinq minutes le principe de sécurité, celui ci serait il à géométrie variable, selon l’argent que l’état et ses protégés sort, ou encaisse ?…
Notre santé, et notre sécurité, mot pourtant mis sans cesse en exergue, intéresse-t-elle vraiment les pouvoirs publics, ou fait elle partie d’un argumentaire, utile aux vendeurs créant parfois des phobies pour étendre leur marché, mais cachant les vrais raisons qu’on aurait de se révolter, quand le scandale risque de torpiller des intérêts d’argent. Car si on l’évoque pour la limitation de vitesse à 80, avec une certaine dramaturgie, avec un premier ministre se transformant en chevalier blanc, comment peut on laisser en toute impunité les multinationales rouler à tomber ouvert, et continuer à vendre des produits cancérigènes ?
On s’aperçoit que les pouvoirs publics ont toujours eu un temps de réaction de retard dans leur devoir de protection sanitaire. Faut il rappeler l’affaire du Mediator, ou du scandale de l’amiante, un produit qu’on sait cancérigène depuis un siècle. L’affaire du roundup est dans toutes les têtes. Ne parlons pas du désastre sanitaire dans les Antilles, du au chlordécone, un pesticide qui touche la majorité de la population, et laissant des terres polluées durablement : ( https://bit.ly/2Jvh6Ax )
Bien sûr, à l’heure actuelle, dans l’affaire des nouveaux nés, aucune preuve formelle ne permet de mettre en accusation l’agriculture. Reste qu’en lisant les différents journaux qui ont évoqué ces différentes affaires, beaucoup évoquent l’hypothèse « pesticides ». Nous parlerons donc de présomptions sérieuses et convergentes. Un euphémisme.
"Exactement la même malformation, ça ne s'est jamais passé dans l'histoire des malformations", affirme Emmanuelle Amar, directrice du REMERA. Pour elle, il y a de fortes chances que ces malformations soient causées par l’exposition des mères à des produits phytosanitaires, peut-être des pesticides, pendant leur grossesse. "il faut réunir des spécialistes pour définir de quel type d'études nous avons besoin pour ce type de signalements. Or, la réponse jusqu'à présent est de dire : 'on ne veut pas savoir quel type d'études car on ne veut pas faire d'études'. Et ça, c'est irresponsable", conclut-elle. Santé Publique France estime elle, que la multiplication de ces enfants nés avec une anomalie est sans doute le fruit du hasard. Pour l’agence nationale de santé, d’ailleurs, ce 4 octobre l’affaire des des sept enfants de l’Ain a été jugé comme ne nécessitant pas d’investigation complémentaire, le nombre de cas n’étant pas jugé alarmant en soi. L’affaire semble close, les différentes affaires ne révélant pas de causes communes
Décision étrange, semblant ne pas tenir compte de l’émotion légitime que soulève cette affaire, et des interrogations des habitants. Elle prend le contre pied du Remara qui lui avait bien pointé le caractère exceptionnel de cette affaire, avec une augmentation de 58 fois la fréquence admise.
« Pas d’excès d’anomalie, pas de cause commune ! » Affirme pourtant l’agence nationale de santé, droit dans ses bottes... "Suite à l'investigation des sept cas rapportés dans l'Ain, nés entre 2009 et 2014, l'analyse statistique ne met pas en évidence un excès de cas par rapport à la moyenne nationale, et Santé Publique de France n'a pas identifié une exposition commune à la survenue de ces malformations. L'absence d'hypothèse d'une éventuelle cause commune ne permet pas d'orienter des investigations complémentaires". https://bit.ly/2Nuh6CM
( Enfants nés sans main ou sans bras dans l'Ain : il n'y aura pas d … )
Emmanuelle Amar, L’épidémiologiste, courageuse directrice du Remera, n’a pas tardé à réagir, sur france-info, mettant en cause Santé publique France , et sa méthode de calcul qu’elle juge incomplète et biaisée, pour ses conclusions concernant le département de l’Ain . https://bit.ly/2Ryh8gk Elle estime que, pour l'agence, le Remera était "le petit registre qui était le caillou dans la chaussure". C'est le Remera qui a signalé les premiers cas, à partir de 2010.
"On enlève les moyens des associations qui font le registre des malformations, l'association qui fait ce registre en Rhône-Alpes vit chaque année avec 200.000 euros, la Région vient de supprimer 100.000 euros, on veut casser le thermomètre parce qu'on ne veut pas voir, on ne veut pas savoir", a accusé ce 8 Octobre Yannick Jadot, tête de liste d'EELV pour les européennes, qui réclame la création d'un registre national sur les cas de malformations. https://bit.ly/2OIhYZq
"On n'a jamais voulu savoir en France, on ne veut pas faire les études épidémiologiques autour des incinérateurs, autour des centrales nucléaires, on ne veut pas le faire sur les pesticides, parce qu'encore une fois, on ne veut pas savoir", a-t-il insisté.
RETOUR SUR LE PASSE :
Il faut savoir d’où nous venons… En France, tout ce qui était lié au monde agricole a longtemps bénéficié d’un crédit sympathique, que la FNSEA, de façon matoise et démagogique, a entretenu au travers de vieilles images d'Epinal, censées parler à notre inconscient ! Elle continue vaille que vaille à entretenir avec emphase l'image du paysan, jardinier de la France. Tout cela en accord avec la devise de Sully, que les enfants apprenaient à l’école primaire : « Labourage et pâturage sont les mamelles de la France »…
L’affaire du « pain maudit », qui fit 7 morts et des centaines de malades et d’hallucinés à Pont Saint Esprit, en 1951 fut pour cette raison un traumatisme...« La terre ne ment pas ! » Disait-on à l’époque. Un grand quotidien alla jusqu’à se demander si le diable n’était pas derrière cette affaire ? Comment le pain, cette nourriture mythologique, en rapport avec les valeurs foncières de la France pouvait-il être mauvais ?...( article du Monde : https://lemde.fr/2RuuEBD
Mais d’où nous vient maintenant le réflexe de regarder maintenant la campagne avec méfiance ? Plus de coquelicots... Les champs de tournesols ou de colza, Les longues tiges de blés ondulant au vent, ne raisonnent plus comme autrefois, à l’époque où Rimbaud composait « Sensation » https://bit.ly/1jtXOep un poème simple et inspiré, unissant fertilité, nature et femme dans une vision panthéiste….
Que passe maintenant un tracteur, avec ses rampes d’épandage à proximité de l’endroit où vous vous promenez, inconscient, comme sur un champ de bataille avec la fleur au dent, prenez vite vos jambes à votre cou, dans « la mort aux trousses…. »
Nous nous sentons trahis. Un pacte a été rompu avec la nature. Une sorte de deal où chacun était gagnant. Qui oserait maintenant boire l’eau du puits où s’abreuvaient nos grands parents. On sait quelle est bourrée des nitrates, de pesticides, de métaux lourds, de plomb !
Nous avons perdu peu à peu notre belle naïveté, par paliers progressifs. Depuis combien de temps le vers est-il dans le fruit ?...A dire vrai, la métaphore est maintenant douteuse. Un vers dans la pomme atteste maintenant d’une chose : C’est qu’elle est saine. Comme celle qu’Eve offrit à Adam. …..Même si vous avez un sentiment de dégoût, cet habitant vous prouve que le fruit n’a pas été traité, qu’il est naturel. Un mot maintenant galvaudé, utilisé pour cacher les pires bouillons de culture, vendue sous une belle étiquette. C’est cette vieille pomme ridée, ratatinée, issue d’un jardin de curé qu’il faut manger. Quand à cette belle variété si tentante, aux formes parfaites et rebondies, dites vous que c’est celle qui a empoisonné Blanche-Neige. L’ignorance et l’aveuglement des consommateurs viennent de très loin. Pendant longtemps, trop heureux de trouver en toutes saisons des produits venant de plus en plus loin, de moins en moins cher, il a refusé de se questionner sur l’intendance…
Dans « La montagne » Jean Ferrat magnifiait les valeurs de petits pays condamnés à disparaître. Un Français sur deux est alors paysan ou fils de paysan. Il ne s’agit pas de condamner ouvertement la modernité, qui semble irréfutable : « Les filles veulent aller au bal, il n’y a rien de plus normal que de vouloir vivre sa vie. »
Mais l’artiste, bien que fataliste, ne se montre pas dupe de la qualité du deal : Devenir flic et fonctionnaire, et vivre dans un HLM, pour manger « du poulet aux hormones, en attendant que l’heure de la retraite sonne ».
Dans cette belle métaphore du vol d’hirondelle qui ne signifie pas forcément l’arrivée de l’automne, et qui était le refrain de sa chanson, Ferrat n’aurait pas imaginé un instant que celles-ci, victimes des pesticides, seraient en voie de disparition, un demi siècle plus tard, rendant peut être incompréhensible son allusion, pour les générations futures.
Nous n’en étions pas encore là, au début des années 60. Une rupture pourtant totale avec des siècles de travail et de connaissances paysannes ; « La vigne, elle court dans la forêt...Le vin ne sera plus tiré, c’était une horrible piquette….. »
Remembrement, puits artésiens, captages d’eau, transformation des paysages. La guerre contre la terre est déclarée en utilisant les résidus d’obus… Le bocage, la lande, les zones humides, les techniques ancestrales de jachère, toute un savoir faire paysan fut laminé en quelques années, ridiculisé par les techniciens agricoles, ceux ci aux mains de lobbys financiers et industriels.
Les engrais et les pesticides amenèrent ce faux miracle que les antibiotiques toute proportion gardées eurent à l’hôpital, avant qu’on s’aperçoive de la réalité des souches résistances. Il faut se mettre non pas dans la tête d’un spécialiste, d’un agronome, pour prendre la mesure des changements de vision, mais d’un citoyen lambda. Pendant longtemps, nous restâmes naïfs, au sujet des effets secondaires, comme dans une sorte d’ignorance ou de déni.
Mais qui, au début des années 70 aurait pu penser l’inimaginable ?,...Que la campagne deviendrait dangereuse, que des apiculteurs se feraient un jour la malle avec leurs abeilles pour émigrer en ville. C’était l’époque où Charlotte Julain, lassée comme tant d’autres de la ville à cette époque chantait « Allez hop tout le monde à la campagne ! »…https://bit.ly/2zOKKzu ..Charlotte Julian - Tout le monde à la campagne – YouTube
Bien sûr, il y avait Nino Ferrer, le rêveur d’un sud impossible, pour tendrement parler comme Ferrat l’avait fait, d’un monde qui disparaissait. Dans la maison près de la fontaine il évoquait le premier un de ces barbarismes, « L’hydrogène sulfurée » qui a l’enseigne des néonicotinoïdes et des perturbateurs endocriniens, allaient enrichir notre vocabulaire scientifique, tout en continuant à faire de nous des cobayes de laboratoire.
Au tournant des années 70, bien peu de Français achètent leur eau en bouteille. On sait que les fruits sont traités, bien sûr, mais sans savoir réellement la toxicité qui s’y rapporte. Les plus précautionneux épluchent la peau, mais beaucoup la dévorent encore à pleines dents, car pense-t-on, c’est là que les vitamines sont les plus nombreuses….. Le mot nitrate continuera pendant longtemps à ne rien éveiller de particulier dans l’esprit des gens.
L’apparition des OGM, le combat de Jose Bové, des faucheurs, de ces militants courageux démontant le MAC DO de Millau, dans le combat contre « la malbouffe » et la mondialisation sauvage, marqueront plus les esprits qu’un tas de rapports alarmants. Nous sommes à la fin des années 90 et le mot écologiste fait encore pourtant rigoler certains, semblant ignorer que les rêveurs et les menteurs se trouvent dans la partie adverse.
Les paysans dans leur grande majorité restent alors dans le déni. Ils ne semblent pas même conscients des dangers que représentent pour eux les produits qu’ils utilisent, rassurés par les commerciaux, et ne prennent aucune mesure de protection. Beaucoup s’en mordront les doigts, mais se tairont. Dénoncer une vie de pratique agricole demande beaucoup de courage !. Il faut se taire, si l’on ne veut pas être montrer du doigt, s’exposer à la vindicte d’un esprit de corps qui impose la loi du silence, tant la paranoïa est devenue concomitante, dans des intérêts en boucle, où rapidement on serait pris pour un traître…... Article de France info : Ouvrier agricole mort d’un cancer. Sa sœur se demande jusqu’à quand des gens vont payer de leur vie ces poisons : https://bit.ly/2QAbA3D
Le rapport de cause à effet avec le danger est moins facile à faire quand on est un consommateur, ou un habitant du voisinage. Il ne suffit plus de fermer sa porte, de ne pas acheter des produits suspects, d’acheter des packs d’eau de source au supermarché ( Une catastrophe environnementale)
On découvre que le danger n’est pas lié qu’au produit, mais à l’environnement, à l’air qu’on respire, même en pleine campagne, loin pourtant des gaz d’échappement des voitures… Larousse n'est malheureusment pas le seul à semer à tout vent.. On apprend médusé que la pluie est chargée de pesticides. Le ciel nous tombe sur la tête !
Tout s’accélère et se potentialise. Les abeilles disparaissent. Les oiseaux aussi. Petits et gros, vers de terre et hérissons. Certains regardent ailleurs. D’autres parlent d’un ethnocide. Le niveau de la mer monte. Mais si Noé voulait construire une arche, le nombre d’animaux qu’il pourrait embarquer serait drôlement réduit.
En fait on ne sait pas vraiment qui est touché maintenant. Ou plutôt si : Tout le monde !
A différents degrés. Pour ceux qui survivent. Comme les animaux malades de la peste de monsieur Jean De La Fontaine : « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés…. » https://bit.ly/2RvqQQB
Dans cette fable ce fut le baudet qui fut déclaré coupable. La pauvre bête avait eu le tort de ne pas avoir eu les éléments de langage, de n’avoir pas su parler habilement comme le renard, mais d’avoir voulu au contraire se montrer honnête et responsable. Haro sur le baudet !….. L’histoire ne dit pas si en liquidant ce bouc émissaire, les autres animaux survécurent à la peste. On peut en douter. Mais enfin cela suffit sans doute pour se rassurer, l’espoir d’un soir….C’est ainsi qu’on a dénoncé le chat : Ces coups de griffes expliqueraient la disparition des oiseaux. Et pourquoi pas celle des baleines et des éléphants ?... Plus c’est gros plus cela passe, dit-on….
Beaucoup d’associations de citoyens refusent maintenant l’omerta. "Une centaine de citoyens à travers la France ont pratiqué des analyses d’urine pour rechercher des traces de glyphosate, principal marqueur de notre ingestion quotidienne de pesticides. Tous en avaient à des taux dépassant la dose autorisée dans l'eau potable". Article de « La Dépèche » du 19/10/18 (Ils veulent tester les urines des Ariégeois pour voir si elles contiennent des pesticides) https://bit.ly/2OMtXVW « On a tous trouvé des taux de 9 à 33 fois la dose autorisée dans l'eau potable. Je suis végétarien, je mange bio, j'ai une vie saine et malgré tout cela, j'ai 33 fois la dose de glyphosate dans mes urines, explique Dominique Masset. Le constat c'est que tout le monde en a. C'est qu'à un moment, on mange, on boit ou on respire des pesticides. »
Une initiative qui est loin d’être isolé, depuis que des analyses furent faites sur les enfants d’une école où un viticulteur, en 2014, faisait des pulvérisations sur les vignes à l’heure des récrés.
Journal « Sud ouest : Épandage de pesticides dans une école proche des vignes : https://bit.ly/2QBuvLv
Une affaire qui a été jugé sans suite dans un premier temps, bien qu’institutrice et enfants furent pris de nausées... Un long parcours judiciaire pour faire reconnaître au moins la nécessité d’une charte de bonne conduite ! En Gironde, 128 écoles sont situées près des vignes, selon la préfecture. 35 communes ont rédigé une charte qui va plus loin que l'arrêté préfectoral d'avril 2016, contraignant les viticulteurs à pulvériser à au moins 50 m des établissements scolaires… Une affaire montrant l’incroyable laissé faire en la matière, la protection des enfants s’avérant moins sacrée que l’économie agricole. L’addiction économique nous fait perdre la tête, au propre et au figuré.
« Encore un moment, monsieur le bourreau ! » Implorait la comtesse Du Barry sur l’échafaud. Notre rapport avec le roundup semble de même nature. Il est condamné mais on nous demande d’attendre demain. « Il n’y aurait pas d’alternative pour la moment ! » Entend-on dire moultes spécialistes dépendant la plupart du temps des lobbys…….
Une intoxication qui s’ajoute aux autres ! Non seulement les alternatives existent, mais elles sont menacées par l’administration. Alors qu’elle se montre d’une totale complaisance avec le roundup, ce serial killer, on cherche des poux et on refuse des certifications à des produits biologiques. L’Osmobio, par exemple, un produit biologique Français fabriqué à Loudeac, et qui semble avoir toutes les qualités pour se substituer au glyphosate : https://bit.ly/2AfE6Tr
La colère gronde chez des agriculteurs qui travaillent en biologique. Au mois de juin, leur fournisseur en huiles essentielles a été contraint de cesser son activité suite à un contrôle de la répression des fraudes, pointant un défaut d’ « autorisation de mise sur le marché ». « On ne peut pas utiliser les huiles essentielles, mais on laisse courir le Roundup ! », s’insurge l’un d’eux. : Huiles essentielles : comment la réglementation freine les alternatives aux pesticides de synthèse https://bit.ly/2Ryh8gk (Journal « Basta »)
Les preuves affluent, les témoignages concordent... On en revient à ces cas d’enfants souffrant de malformations néo natales. Les barrières les plus sacrées cette fois-ci semblent avoir été franchies... « On ne sortira pas des pesticides en se contentant d’incantations », comme dit Joël Labbé, sénateur du Morbihan...https://bit.ly/2Q3YCL5
Une étrange fatalité semble s’attacher à notre époque. Comme dans une tragédie grecque, nous avons maintenant des informations, connaissons d'avance le scénario qui se déroule sous nos yeux, mais semblons incapables de réagir, tétanisés, dans l’attente du drame final. Environnement, climat, tout est inexorablement lié à notre responsabilité, à notre action. Mais nous restons stupidement sans réagir, ne pouvant pas, et surtout ne voulant pas varier nos paradigmes.
Le temps n’est plus aux métaphores sur le vol des hirondelles, mais de nous battre pour qu’elles reviennent en nombre. Et que les petits enfants puissent les montrer du doigt…
« IL faut savoir ce que l’on aime…. » Comme disait justement Jean Ferrat.
Petition · Sauver le REMERA pour protéger la santé de nos enfants ...
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