Nouvelle casserole pour Qui vous savez ?
Décidément il y tient à sa batterie de casseroles judicaires et son égo face aux juges devant lesquels il peut ainsi - et pourra - lors de ses auditions manier l’arrogance ou même la menace. C’est qu’il refuse à tout prix de passer pour un indélicat (peut-être un délinquant ?) ordinaire, mais pour un ex-homme d’Etat sans peur ni reproches.
Après les frégates et les avions payés par une société dirigée par un ami intime, dans laquelle il a fait entrer Madame l’Oréal contre 140 millions d’euros dont elle ne reverra certainement pas le moindre fifrelin. Après la faillite de l’UMP dont il reste l’un des principaux responsables pour sa prodigalité légendaire, avec l’argent…des autres. Après des coups de téléphone soi-disant secrets dans lesquels il affiche une personnalité bien plus malfaisante que celles d’autres chefs plus importants que lui qui, dans les mêmes circonstances, ont été contraint à la démission, le revoilà qui veut refaire surface. C’est du moins ce que prédisent avec force ses partisans gonflés d’auto suffisance radieuse et néanmoins enfantines, y compris Chirac par le canal de Bernadette qui dit que pour l’occasion son époux allait subitement mieux.
C’est que ce monsieur risque bien d’avoir une nouvelle casserole à son répertoire bien qu’ayant pour celle-ci prévu plusieurs garde fous. Voilà que bon nombre de médias dont les magazines L’Express et le Nouvel Obs, que des journaux comme La Tribune puis Le Monde reprennent en chœur une information que les radios ou télés se sont bien gardées de diffuser. Il s’agit de la face cachée de la sulfureuse affaire Tapie contre le Crédit Lyonnais et de l’enquête minutieuse menée par les policiers de la brigade financière. Lisons plutôt le paragraphe qui suit :
"Les investigations conduites sur ces événements passés de plus de vingt ans et dont plusieurs acteurs sont décédés ont néanmoins permis de déterminer que Bernard Tapie avait été pleinement associé aux opérations" liées à la revente d'Adidas par le Crédit lyonnais. Par ailleurs, la police judiciaire estime avoir établi que, devant le tribunal arbitral, "Bernard Tapie et son conseil ont produit des attestations qui s'avèrent inexactes, voire mensongères". Pour les enquêteurs, donc, Bernard Tapie savait que la valeur d'Adidas, de 318 millions d'euros, n'était pas sous-évaluée et que Robert Louis-Dreyfus allait racheter l'entreprise au prix de 670 millions d'euros. Et que l'arbitrage dont a bénéficié Bernard Tapie en 2008 ne reposait sur rien, selon les enquêteurs. »
Or ce que l’on sait de cette ténébreuse affaire est que le personnage dont il est question, passé en quelques décennies dans toutes les formations politiques de l’hexagone, sauf les deux extrêmes, qui n’a jamais été très clair depuis qu’il a commencé sa carrière d’hommes d’affaires avec le rachat de « Manufrance », a touché par la volonté d’un tribunal arbitral nommé par une personnalité qui occupe aujourd’hui une position financière et internationale de haut rang, a donc encaissé un chèque d’un dédommagement, fictif si l’on en croit la police, de 450 millions d’euros environ. Cela a fait beaucoup. Une partie aurait servi à honorer quelques dettes et l’autre ? On l’ignore…presque totalement.
Ce que l’on sait également c’est qu’avant la nomination d’un arbitrage, notre bonhomme qui avait tâté du foot avait rendu visite bon nombre de fois, dans son Palais, au Président d’alors, pas celui du fromage, mais l’autre. Celui qui dans un avion, véritable paquebot des airs, avait au cours d’un retour au pays confié à plusieurs journaleux « …qu’il aimerait gagner beaucoup d’argent » A l’époque cette confidence avait fait les choux gras de bien des gazettes. Est-ce qu’ au moment venu, ces dernières se souviendront de ces mots imprudents et de la batterie de casseroles ? La question restera-t-elle sans réponse ?
28 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON