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Accueil du site > Tribune Libre > Oba, Oba, Obama...nia ?

Oba, Oba, Obama...nia ?

Il est de bon ton, vous l’aurez certainement remarqué de ne dire que du bien du président Barak Obama, icône planétaire s’il en est et donc de par de là même, pain béni pour les sites d’information et les médias papier de par le monde. On se souvient de l’hystérie collective et internationale qui s’empara des journalistes du monde entier lors de son élection. Le premier président noir (enfin pas trop non plus, plutôt café au lait, mais politiquement correct et médiatiquement parlant, ça le fait mieux).

De plus, cerise sur le gâteau, l’homme l’est justement, médiatique, autre chose qu’un Yves Leterme ou un Nicolas Sarkozy, pour ne citer qu’eux. Il est élégant, plein de charme et séducteur, on le dirait sorti en droite ligne d’un film ou d’une série hollywoodienne à gros budget style 24 heures chrono.
 
Le problème, à mi-mandat, alors qu’il vient de ramasser une déculottée de la part de ses électeurs qui semblent assez déçus des résultats de la politique menée par le Superman démocrate. Beaucoup de blabla et peu de résultats, un peu comme nos politiciens à nous quoi. Pourtant tout avait bien commencé, souvenez-vous, à peine le temps d’arriver à la Maison-Blanche, Michelle encore en train de vider les cartons, voilà t’y pas que pour échapper à la corvée de l’accrochage des tringles de rideaux, qu’il fait des conférences et des interviews sur la paix dans le monde et paf ! Le voila bombardé Prix Nobel de la Paix ! Le voilà collègue à Nelson Mandela et au Dalaï Lama, sans avoir rien fait ! Faut le faire non ?

Ce qui est un peu ballot, c’est qu’au même moment il prend la décision d’augmenter la présence de militaires américains sur le terrain, en Afghanistan, par exemple, comme Obama le dit pour lutter contre le terrorisme international et instaurer la démocratie. Bien sûr, on y croit tous…. Quoique… on est en droit de se demander si les bases du terrorisme international ne se trouverait pas dans d’autres pays, vous savez des pays, où il y a du pétrole, ou des armes nucléaires. Mais là c’est plus dangereux économiquement et politiquement.

Souvenez-vous aussi, dans l’enthousiasme de la victoire, il nous avait annoncé la fermeture de Guantanamo, zone de non-droit dans laquelle, les Américains parquent des individus pire que des animaux le serait dans un chenil, des hommes suspectés de terrorisme et de mise en danger de la sécurité de l’Etat Américain. Tout cela sans aucun respect des droits de l’homme, de la loi américaine ni des conventions internationales. Il s’est d’ailleurs avéré que plusieurs de ces hommes étaient innocents. Est-ce donc si difficile pour un Président Américain, proclamé ami des droits de l’homme, qu’on surnomme souvent l’homme le plus puissant du monde, de fermer un bagne ? Faut croire que oui, puisque depuis l’arrivée de Obama au pouvoir, c’est le status quo qui persiste.

De plus ces dernières semaines, depuis la diffusion des documents secrets par Wikileaks et la libération de plusieurs prisonniers innocents, ou de quelques rares d’entre eux qui ont obtenus le droit de consulter un avocat, le monde en a appris de belles sur ce qui se passait là-bas. Il suffit pour ceux qui ne l’ont pas encore fait de consulter sur Internet, les articles concernant les révélations faites par l’australien David Hicks ainsi que celles des français Nizar Sassi et Mourad Benchellali. Edifiant, ces hommes ont subi des traitement dignes des pires camps de concentration. Tortures psychiques et physiques, expérimentations médicamenteuses, etc… !

Obama s’est également beaucoup exprimé sur la paix dans le conflit israélo-palestinien. Mais il semble bien qu’Israël continue actuellement sa politique arrogante vis-à-vis des territoires palestiniens, du Mur qui encercle Gaza, de la colonisation des territoires, du blocus alimentaire et ainsi de suite, attitude israélienne visant à mesurer l’étendue de l’écart séparant la rhétorique du Président américain de sa détermination sur le terrain. L’évidence de cet écart démontre si besoin en était, que ce président n’est pas si différent de ses prédécesseurs, puisqu’il ne fait pas ce qu’il dit ou pourrait réellement faire s’il était vraiment décidé à agir. Si les Etats-Unis cessaient de soutenir la politique belliqueuse d’Israël, celle-ci cesserait d’exister.

Mais, rétorqueront ses indécrottables aficionados, il faut lui laisser le temps, vous allez voir, l’Irak, l’Afghanistan, Guantanamo, tout cela va s’arranger… et puis vous avez vu ce qu’il a réussi à faire en créant une sécurité sociale pour tous les Américains ! Il a réussi à faire plier les conservateurs, les républicains et tous les diverses droites, pour faire aboutir son projet de sécurité sociale !

Parlons-en tiens, de cette victoire historique, chantées par les bardes médiatiques du monde entier.
Dans les faits, la loi Obama oblige le citoyen américain à souscrire une assurance auprès d’un organisme privé ! Ce qui aura comme premier effet immédiat d’enrichir les compagnies privées d’assurances et d’appauvrir les familles qui devront souscrire cher ce contrat obligatoire, tout en étant couverts qu’à 70% de leurs dépenses santé !
Ce qui fait qu’une famille dont un des membres tombera lourdement malade, cancer, chirurgie ou maladie de longue durée, se retrouvera toujours dans la même situation qu’avant, sauf qu’elle sera plus pauvre étant donné qu’elle aura du engraisser les compagnies d’assurances. Combien de ces familles seront capables d’assumer financièrement 30% des frais médicaux exigés ? Ce système risque fort de ruiner les familles à revenus modestes.

La réforme Santé d’Obama est un cadeau, un renvoi d’ascenseur pour le financement de sa campagne électorale, aux compagnies d’assurances et non pas un cadeau aux familles privées d’assurance !

Obama ce n’est pas le changement que beaucoup de spécialistes avaient erronément prédit lors de son élection, il reste dans la norme de ses prédécesseurs, tout en présentant les choses de façon plus policée que les Républicains ne le faisaient, avec lui les Etats-Unis parlent un peu plus de négociations, un peu moins d’agressions, les choses n’ont pas vraiment changées, elles sont simplement devenues plus présentables…

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5 réactions à cet article    


  • Krokodilo Krokodilo 17 novembre 2010 13:04

    Il a choisi d’écouter ses conseillers les plus cléments envers Wall street. Et aurait dû refuser le prix Nobel de la paix, accordé lors qu’il n’avait encore rien fait.


    • ali8 17 novembre 2010 13:46

      par la grâce d’obama, l’homme qui rappela bush(er) pour gérer l’après tremblement de terre en Haïti

      http://petitlien.fr/bz

      maintenant ils ont des voisins : les enfant de Florent Pagny lol


      • diego149 diego149 17 novembre 2010 19:48

        Nous latinos américains contrairement aux européens, notamment les médias qui en bavaient d’admiration,ne nous sommes jamais fait beaucoup d’illusion sur Obama qu’il soit noir rouge ou vert, il n’en reste pas moins qu’il est américain et que sa politique ne sert que les intérêts « yankees » . Et en ceci pour une fois je suis d’accord avec notre « turbulent » Chavez sur ce point.


        • Heil Cartman Heil Cartman 18 novembre 2010 09:18

          Ne généralisons pas trop, il y a certainement des « latinos » qui y ont crut autant que certains européens et chez ces mêmes européens tous ne sont pas des lecteurs du Figaro, sur Avox par exemple, peu se sont bercé d’illusions (à juste titre).


        • saba 18 novembre 2010 10:30

          Vous préférez Bush ou Sarah Palin ? Je crois hélas que l’opinion américaine , dans sa majorité,est trop individualiste, nationaliste en un mot conservatrice pour qu’un président comme Obama puisse agir comme il l’entendrait . Car les USA ne sont pas la France et le président ne peut pas faire ce qu’il veut . Prenons les exemples les uns après les autres : la réforme de la santé par exemple , on peut penser que cela n’a pas abouti à grand chose mais ce peu de chose a dû être conquis de haute lutte et pour la majorité des Américains vouloir s’appuyer sur la solidarité c’est être un socialiste , voire un communiste. Le Moyen-Orient ensuite , je pense qu’Obama avait de hautes ambitions mais c’était peut-être sans compter sur la puissance des lobbys aux USA , lobby israélien, lobby des marchands d’armes qui ont tout intérêt à ce que le statut quo demeure ..
          Je ne sais pas ce qu’Obama pense intimement mais si j’étais lui , je serais certainement une déçue de la politique.....

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