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Obligation vaccinale : un élève aide-soignant témoigne

Dans une courte vidéo YouTube d'à peine une minute, un élève aide-soignant de l’IFAS [Institut de Formation pour Aides-Soignants] de Lavaur témoigne des pressions exercées pour forcer ses étudiants à se faire vacciner. Un témoignage concis mais percutant qui lui a valu quelques mésaventures.

Le texte de cet article est adapté de deux articles (ici et là) initialement publiés sur le site Vigilance Pandémie, il est publié sur AgoraVox avec l'autorisation des auteurs et de toutes les parties prenantes. 

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Les professionnels de santé ont jusqu'au 14 septembre pour recevoir au moins une dose de vaccin, et devront pouvoir le justifier à partir du 15. Au-delà du 15 octobre, la non-vaccination constituera un motif de suspension sans rénumération. 

 

"Pression de fou à l'hôpital"

Cédric U. est élève aide-soignant à l'IFAS de Lavaur (Tarn). Dans une courte vidéo d'à peine soixante secondes, tournée le 11 août 2021 à Albi, préfecture du Tarn, il évoque les pressions exercées en vue de pousser les élèves aide-soignants à se faire vacciner. La retranscription (adaptée) est donnée en fin d'article. 

Une version sous-titrée en anglais de ce témoignage est également disponible.

Sollicité à titre personnel par le vidéaste pour réagir à ce témoignage, Bernard Carayon n’a pas souhaité réagir en faveur de la liberté vaccinale pour les professionnels de santé, arguant de "non-compétence en matière médicale". Bernard Carayon est le maire (LR) de Lavaur, ancien député du Tarn et président du Conseil de Surveillance du Centre Hospitalier de Lavaur, dont dépend l’IFAS. Son fils Guilhem Carayon, président des Jeunes LR, s’est cependant exprimé contre le passe « sanitaire » en pointant du doigt les errances gouvernementales.

 

Un témoignage polémique ?

Quelques jours plus tard, en commentaire de la vidéo, l’élève aide-soignant a indiqué avoir été exclu du groupe WhatsApp de sa promotion, « sur le motif de propagande ».

« Le groupe n’est pas destiné à poster de la propagande. »

Le propriétaire de la chaîne YouTube confirme que l’étudiant interviewé s’est retrouvé mis de côté par l’une des élèves gérant le groupe. Sollicitée pour explication, celle-ci soutient que tous les sortants (élèves arrivés en fin de cursus) sont de toute façon exclus du groupe, non sans ajouter toutefois qu’il n’y a pas de place à la « propagande », faisant ainsi référence au partage de ladite vidéo. L’ambiance au sein de la promotion, du moins jusqu’au 12 juillet, date à laquelle le Président de la République Emmanuel Macron, a annoncé la mise en place du passe sanitaire et de la vaccination obligatoire pour les professionnels de santé, était pourtant jugée « très bonne ».

 

Climat de censure

Bien que contestable, cette mise à l’écart n’étonne pas dans le contexte actuel. Le cas a beau être individuel, il est loin d’être isolé et s’inscrit dans une atmosphère de censure et d’intimidation. Une pétition rédigée par un avocat contre le pass sanitaire, que Vigilance Pandémie avait relayée [et qui l'a été également sur AgoraVox, ici], s’était retrouvée supprimée par Change.org en moins de 24 heures, sans avertissement. Les initiateurs de la pétition n’ont pas réussi à obtenir d’explications. Dans le même état d’esprit, l’éviction par l’APHM (Assistance Publique Hôpitaux de Marseille) du Pr Didier Raoult est aujourd’hui en discussion. L’infectiologue s’était distingué en proposant un protocole de soins contre la Covid-19, et continue ponctuellement de nourrir le débat public en remettant en cause la pertinence de la vaccination générale contre ce virus. Le Dr Louis Fouché s’est également vu marginalisé au sein de cette même structure, qu’il a désormais quittée.

Pour anecdote, Cédric U. raconte encore avoir pris part, mercredi 18 août, à une « terrasse sauvage » sur la Place du Vigan à Albi. Une initiative que les forces de l’ordre se sont efforcées de décourager, en vain. C’était la veille d’une visite du Premier ministre Jean Castex dans la Ville rouge, laquelle a donné lieu à un déploiement massif de policiers et gendarmes. Repéré en ville, vendredi matin avec une banderole qui clamait « Soignants, pompiers licenciés, population en danger », Cédric U. affirme avoir dû faire face dans l’après-midi à quelques échanges tendus avec des policiers en civil. Il s’agissait notamment de le dissuader de prendre part à la manifestation prévue pour « accueillir » le chef du gouvernement au Centre Hospitalier.

Les figures très médiatisées ne semblent donc pas être les seules à faire l’objet d’intimidation : le simple citoyen est devenu une menace.

 

Retranscription (adaptée) du témoignage

« Je suis Cédric U., je suis élève-soignant à l’IFAS [Institut de Formation pour Aides-Soignants] de Lavaur. Je subis beaucoup de pression de la part de ma hiérarchie, de mes professeurs, pour me faire vacciner. Si je ne le fais pas, on m’interdit mon accès sur mes lieux de stage, [stages] qui sont obligatoires pour valider mon diplôme.

« Soit je me fais vacciner, soit je ne peux pas continuer dans la profession, à seulement quelques semaines de ma diplomation. »

Donc soit je fais le vaccin, soit je n’ai pas mon diplôme, et je ne peux pas continuer dans la profession, sachant que je suis censé être diplômé le 30 novembre, que l’obligation vaccinale entre en vigueur le 15 septembre. Donc pour deux mois, [alors que] j’ai fait tous mes examens, [que] j’ai tout bien réussi, pour deux mois [à deux mois de la diplomation] on va m’interdire mon examen. Il y a une pression de fou [sic] qui s’exerce à l’hôpital. On va se faire licencier, on n’a pas droit au chômage. C’est horrible, surtout que toute l’année, notre enseignement [mettait l’accent sur] la loi Kouchner, du 4 mars 2002, [sur le fait] qu’il faut respecter le libre consentement, que c’est extrêmement important, et qu’il n’y a pas plus important que cela.

C’est tout sauf éclairé, c’est tout sauf libre, on est contraint, on est menacé. Il n’y a pas de consentement.

Actuellement, c’est tout sauf éclairé, c’est tout sauf libre, on est contraint, on est menacé, donc mon consentement n’y est pas. »

 


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120 réactions à cet article    


  • Samy Levrai samy Levrai 23 août 2021 09:43

    Brave new world

      Lire les 7 réponses ▼ (de Olivier Perriet, Samy Levrai, JC_Lavau, Ruut)

    • Olivier Perriet Olivier Perriet 23 août 2021 10:02

      Mais quelle honte !!!

      Obliger des membres des professions médicales, qui sont amenées à vacciner le pékin moyen, à être vaccinés eux-mêmes !!!

      Enfin je ne sais pas mais c’est comme un musulman rigoriste qui serait vendeur d’alcool, ou un agriculteur conventionnel qui ne mangerait pas sa propre production :

      ça laisse comme un doute !

        Lire les 21 réponses ▼ (de sylvain, Olivier Perriet, Samy Levrai, Francis, agnotologue, mac, mmbbb, velosolex, joletaxi, JC_Lavau, I.A., YvesD., pharmacien)

      • BA 23 août 2021 10:28

        Covid-19 : "La moitié des nouvelles infections aura lieu chez les enfants" indique Arnaud Fontanet.


        8h33 : "L’école est la situation la plus complexe qui nous attend cet automne"


        "On est devant la situation la plus complexe à l’automne : c’est celle de l’école. Selon nos modélisations, la moitié des nouvelles infections aura lieu chez les enfants puisqu’ils sont non-vaccinés", a souligné Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur, membre du conseil scientifique sur France inter.


        "Mais il n’y a pas de recette miracle", a-t-il reconnu. Il demande une concertation avec les syndicats, le ministère de l’Education et de la Santé, les professionnels de santé.


        Il a rappelé aussi de « l’importance de la ventilation, le port du masque, les purificateurs d’air où la ventilation n’est pas possible ». « Il faut aller dans ces directions là » a -t-il insisté car la vaccination des 5-12 ans ne sera pas possible avant le début de l’année 2022, les essais cliniques n’étant pas encore achevés.


        "Il faut tester aussi : on propose que pour les primaires, donc les moins de 12 ans, nous devrions mettre en place un dépistage salivaire deux fois par semaine. Cela permettrait de dépister rapidement et de renvoyer les cas positifs à la maison sans fermer les écoles."

        https://www.republicain-lorrain.fr/sante/2021/08/23/covid-19-l-effet-pass-sanitaire-ne-joue-plus-le-rythme-des-vaccinations-s-effondre

        Lire la suite ▼
          Lire les 5 réponses ▼ (de Olivier Perriet, babelouest, sylvain, Parlez moi d'amour, sirocco)

        • Aristide Aristide 23 août 2021 10:54

          A t’il refuse les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et l’hépatite B. Vaccins obligatoires pour les étudiants des professions médicales et paramédicales ? 

            Lire les 20 réponses ▼ (de Samy Levrai, babelouest, Aristide, mac, mmbbb, JC_Lavau, serge.wasterlain, simir)

          • mac 23 août 2021 11:34

            55 décès hier en Israël, soit presque l’équivalent de 400 chez nous mais les défenseurs du vaccin à tout prix n’ont aucun doute ?

              Lire les 11 réponses ▼ (de Aristide, mac, Samy Levrai, serge.wasterlain, jjwaDal)

            • Massada Amanite phalloïde 23 août 2021 12:34

              Je n’imagine pas que l’on puisse donner le diplôme à l’aide-soignant qui refuse le vaccin. C’est qu’il n’a rien compris à ses cours de biologie et qu’il ne sait pas comment un vaccin fonctionne.
              C’est comme un chirurgien qui trouve qu’il vaut mieux opérer sans gants, sans masque et la cigarette au bec.

              Qu’il change de profession pour Marabout naturopathe, magnétiseur ou autre charlatanisme

                Lire les 6 réponses ▼ (de chantecler, Olivier Perriet, mmbbb, JC_Lavau, jjwaDal, ETTORE)

              • Pierre 23 août 2021 14:48

                On croit rêver ! Les hostos sont une source très importante de contamination et il ne faudrait pas que ceux qui y travaillent se fassent impérativement vacciner ?

                  Lire les 14 réponses ▼ (de Samy Levrai, Pierre, Olivier Perriet, ETTORE)

                • BA 23 août 2021 15:30

                  Covid-19 : Israël instaure la vaccination dans les écoles à la rentrée.


                  Israël a annoncé lundi 23 août mettre en place à la rentrée scolaire des stands de vaccination anticoronavirus dans les écoles pour renforcer l’immunité des plus jeunes, dans un contexte de hausse des contaminations dans le pays qui autorise la vaccination dès 12 ans.

                  Les élèves « seront vaccinés dans les locaux des écoles pendant les heures de cours, sous condition d’autorisation parentale », a indiqué le gouvernement israélien, maintenant au 1er septembre la rentrée scolaire.

                  Les élèves de moins de 12 ans devront montrer une autorisation parentale pour réaliser un test de dépistage du coronavirus.

                  Dans les localités qui enregistrent un fort taux de contamination, les lycées devront s’assurer que 70 % des élèves d’une classe ont été vaccinés. Dans le cas contraire, les cours devront se faire en ligne, d’après le communiqué du gouvernement.

                  L’État hébreu enregistre depuis quelques semaines une hausse des contaminations liée à la propagation du variant Delta, après avoir été l’un des premiers pays à lancer une vaste campagne de vaccination dès décembre, puis à autoriser cet été l’administration d’une troisième dose de vaccin pour les personnes de 40 ans et plus.

                  Environ 30 % des adolescents de 12-15 ans ont reçu deux doses de vaccin, un pourcentage plus bas que pour les autres catégories de la population, d’après les autorités.

                  Le pays a lancé dimanche une campagne de tests sérologiques pour les enfants de trois ans et plus, afin d’étudier, avant la rentrée, les anticorps développés par ces enfants et ainsi savoir s’ils ont déjà été contaminés. Ceux ayant développé suffisamment d’anticorps ne seront pas forcés de s’isoler s’ils sont exposés à une personne contaminée, limitant les problèmes dans les écoles, d’après les autorités.

                  Au total, plus de 990.000 contaminations ont officiellement été recensées en Israël, dont plus de 6800 décès.

                  Plus de 5,4 millions de personnes ont reçu deux doses de vaccin, soit 58 % de la population, et quelque 1,2 million une troisième dose de vaccin.

                  https://www.lefigaro.fr/flash-actu/covid-19-israel-instaure-la-vaccination-dans-les-ecoles-a-la-rentree-20210823


                  Lire la suite ▼

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