Occident vs reste du Monde ?!
La fable du doigt et de la lune...
Pendant que les dirigeants et "experts" de plateaux tv répètent, pour se rassurer..., que V. Poutine a perdu son pari (du moins celui qu'ils croient voire aimeraient être celui de V. Poutine), que les citoyens européens se ruinent pour offrir à V. Zelensky tout ce qu'il exige, que le risque pour les citoyens UE, à cause du suivisme béat soumis à l'OTAN/USA de ces dirigeants du "Machin UE", est qu'ils voient non plus ce conflit à la tv mais en réalité chez eux, l'ordre mondial est en désordre total et le rapport de force totalement modifié !.
Mais tout va bien, chères "élites" occidentales, continuez à sourire, à vous embrasser face caméras, à vous auto-congratuler.face au "reste du monde"..
Pour le bien du "peuple"...évidemment.
Intégrité territoriale…oui mais !
Avec le conflit entre l’Ukraine et la Russie, revient la question du retour aux frontières d’avant conflit et/ou le respect de la volonté des citoyens de pays touchés par les guerres.
Mais, sauf à ne tolérer que le point de vue occidental et à rejeter toute idée de confrontations d’opinions, comme cela semble être devenu une règle occidentale afin de servir à tous la propagande « politiquement correcte » comme unique conduite à tenir, comme unique principe à imposer, que dire alors sinon que ceci reflète une vision des choses de type deux poids, deux mesures suivant que cela serve ou non les intérêts géostratégiques, politiques occidentaux en général, américains en particulier !.
A-t-on parlé d’intégrité territoriale pour la Yougoslavie créée en 1918 divisée, éclatée par l’Europe et même bombardée par l’OTAN en 2002, pour Chypre divisée en deux par la Turquie en 1974, pour Israël dont la création en 1948 et l’implantation par la confiscation d’un territoire nommé la Palestine, n’est due qu’à une décision occidentale motivée par la volonté de « réparer » les horreurs endurées par les juifs lors de l’holocauste perpétré par un pays européen, pour la Crimée occupée par, entre autres les turcs, la Russie impériale puis faisant partie de l’URSS en 1922 et qui n’est ukrainienne que depuis que sur un coin de table, N. Khrouchtchev l’a donnée par décret à l’Ukraine en 1954 ou même en poussant plus loin encore ce raisonnement, pour Taïwan (chinoise de 1683 à 1895, japonaise de 1895 à 1945, chinoise de 1945 à 1949) ?.
Pourquoi dans ces cas là, l’Occident ne proteste-t-il pas autant que pour les cas des « autres » et n’exige-t-il pas, là aussi et pas uniquement quand cela lui convient ou uniquement à la date qui lui convient, le retour aux frontières d’avant la guerre, d’avant le partage ?!.
Sauf à vouloir à tout prix contester ce raisonnement et dans les cas cités comme, d’ailleurs pour tous pays, à remonter à l’Antiquité qui permettra toujours de trouver à un moment ou à un autre, un contour des frontières plus favorable aux visées occidentales, on devrait avoir un minimum de compréhension envers des thèses développées par ceux qui, si l’arrogance d’ex colonisateurs persiste, finiront par nous imposer un ordre mondial dans lequel ce seront ces puissances qui jugeront les dirigeants occidentaux !.
Faut-il vraiment rappeler aux occidentaux, donneurs de leçons de morale aux « autres », leurs multiples agressions qui ne respectaient pas vraiment l’intégrité territoriale si chère à l’Occident qui ont vu, plusieurs pays, plusieurs dirigeants tués, au doux nom de l’ingérence démocratique qui aura tué des milliers de civils et laissé les survivants en prise avec le terrorisme clanique, la corruption et le chaos…
Autodétermination des peuples…oui mais !
Que dire à propos de ceux qui, au nom de la « démocratie », reprochent aux « autres » le non respect de la volonté des peuples quand on veut bien avoir l’honnêteté de reconnaître que la manne financière des subventions européennes est le principal argument qui a permis au « Machin UE » de convaincre les pays pauvres de l’Europe de l’Est.
La démarche de l’OTAN, basée sur la protection militaire Made in USA, a parallèlement aux « annexions » UE de ces pays permis d’étendre son contrôle territorial en Europe de l’Est jusqu’aux frontières russes, en dépit d’un accord tacite datant de la fin de la deuxième guerre mondiale (sachant que les promesses non écrites occidentales ne sont que des paroles qui s’envolent voire qu’on peut même prétendre ne jamais avoir prononcées !).
Que dire, même si ceci parait, comparé à l’actualité du moment, anecdotique, de la France qui n’a comme seul argument pour maintenir ses ex colonies, la Corse, au sein du giron national français que celui de l’argent versé sans lequel ces « territoires » ne sauraient correctement fonctionner… même s’il est regrettable que ceci annihile toute aspiration pour ces citoyens à la fierté de ne plus dépendre d’un pays ex colonisateur.
En dépit de ce qui est hypocritement avancé comme argument pour justifier le rapprochement ou le renoncement d’un pays, de sa population avec un pays européen voire du « Machin UE », soit une communion supposée ou exagérée de valeurs dites humaines ou historiques, il est évident qu’à chaque fois, le choix n’est motivé que par l’attrait ou, à l’inverse, par la crainte de ne pas percevoir la manne financière promise.
Contrairement aux autres blocs mondiaux, l’UE ne partage ni langue commune, ni même valeurs historiques ou religieuses communes au point d’avoir été un champ de bataille perpétuel mais se satisfait de tenter de préserver ses intérêts financiers comme une entité bricolée par défaut plus que par envie, d’où la pitoyable sempiternelle référence au « couple franco-allemand » qui relègue les autres pays membres au rang de faire-valoir, sachant que, séparément, chacun d’eux ne pèsent plus grand-chose à l’échelle mondiale… ce qui, à tort ou à raison, les renforce dans ce constat du plus petit dénominateur commun que l’on pourrait résumer par une devise :
L’union des faibles les berce dans l’illusion d’être des forts.
Que dire de ceux qui, au nom de la « démocratie », ont fait campagne, comme européens si attachés au choix citoyen d’un Etat libre, contre le Brexit, traitant autant les élus qui défendaient la sortie du « Machin UE » que les citoyens qui l’ont voté de populistes pour les uns, d’idiots n’ayant pas compris la question à deux réponses pour les autres et qui continuent, des années plus tard, à se réjouir du moindre signe de faiblesse de l’économie britannique qui, au cas où ils ne l’auraient pas remarqué, souffrent comme toutes les autres économies mondiales des conséquences de la succession de crises récentes.
Que dire des mêmes démocrates UE qui ne cachent pas leur plaisir de proposer un soutien financier à l’Ecosse (l’argent : valeur UE) en vue d’obtenir la scission d’avec l’Angleterre sans parler qu’un retour à des conflits en Irlande ne leur déplairait pas dans la mesure où cela affaiblirait l’Angleterre qui a osé narguer l’UE.
Mais ceci, au nom du respect par les européens de l’autodétermination des peuples, évidemment.
Que dire de ceux qui, au nom de la « démocratie », ont bloqué le processus d’autonomie de la Catalogne faisant suite à un référendum local en allant même jusqu’à emprisonner certains élus, lancer un mandat international contre C. Puigdemont, le principal instigateur de la reconnaissance de cette volonté populaire locale d’autonomie.
Que dire de ceux qui, au nom de la « démocratie », même si le sujet est différent, ont mis à la poubelle le vote des citoyens français lors du référendum de 2005 concernant la Constitution européenne.
Ici comme en d’autres dossiers, l’hypocrisie occidentale n’a aucune limite tant que cela sert, souvent à court terme, ses intérêts.
Propagande politico-médiatique… oui mais !
De manière, malheureusement, de plus en plus évidente, il se confirme que lorsque les intérêts de l’entre soi occidental sont en jeu, on assiste à un recul de la liberté d’opinions contraires, opposées qui est censée faire la différence entre démocraties et dictatures au point que la liberté d’expression se réduit à des monologues de dirigeants, de politiciens, à des émissions télévisées dites de débats qui voient des « experts » en accord unanime sur les sujets du jour faire la promotion de la seule pensée « politiquement correcte » qui n’a rien à envier à ce que les uns et les autres qualifient de propagande simpliste lorsqu’il s’agit de la communication diffusée par les « autres » !.
Que penser, en effet, de tous ces politicien(ne)s qui, comme la dernière en date la jusqu’ici invisible vice-présidente américaine K. Harris, affirment que V. Poutine, du seul motif qu’il agresse un autre pays, est un criminel de guerre et doit être jugé pour tel devant les tribunaux…
Que penser, en effet, de tous ces journalistes qui relaient ces propos et confirment leur total accord avec cette vision des choses sans plus de nuances quant aux causes du conflit sans même parler des conséquences de cette affirmation qui ne vise qu’à permettre à l’Occident, juge et partie, de condamner ce dirigeant… alors qu’au seul titre d’agresseur (se rendent-ils seulement compte de ce qu’ils disent), les Bush, Sarkozy et tant d’autres dirigeants auraient dû être d’autant plus qualifiés de criminels de guerre que les pays qu’ils ont agressés, que les citoyens qu’ils ont tués ou qu’ils ont condamnés à survivre dans le chaos souvent terroriste… ne constituaient aucun danger pour la souveraineté de leur propre pays en ce qu’ils n’avaient, contrairement à la Russie vs Ukraine, aucune frontière commune avec ces pays en étant même suffisamment éloignés au point de se situer sur d’autres continents que l’européen !.
Que penser de cet unanimité, peu démocratique, peu respectueuse de l’intelligence individuelle pour chaque citoyen de la part de ces gens gravitant au sein des pouvoirs médiatico-politiques qui se permettent de disqualifier tout propos mesuré voire… objectif mais en contradiction avec leur propagande « politiquement correcte », la plupart du temps posté sur les réseaux sociaux, eux-mêmes de plus en plus bridés et contrôlés par les dirigeants occidentaux…jusqu’à traiter d’idiots complotistes, de colporteurs de fake news, les auteurs et observateurs, les citoyens instruits ou non qui doutent, qui réfléchissent, qui refusent de considérer que « vu à la télé » est donc vérité incontestable ?!.
Que penser de ces dirigeants occidentaux qui, J. Biden en tête, déclarent sans sourciller que suite à l’agression russe, de Poutine, le…monde est ukrainien.
Comme si, pour les occidentaux, le monde se résumait à leur seul monde !.
Que penser de ces « experts » qui, A. Bondaz le dernier en date, affirment sans sourciller que la livraison d’armes à la Russie par la Chine est peu probable car, cela rendrait les chinois… cobelligérants !.
Quand pour ces « experts », la surveillance par satellites occidentaux au service de l’Ukraine, quand, surtout, la livraison ininterrompue d’armes lourdes de tout type par les occidentaux ne peut, au regard d’articles du droit international (semble t’il donc uniquement valable pour les occidentaux), les accuser d’être cobelligérants alors qu’à l’opposé, une action similaire, même plus mesurée venant du camp adverse le serait incontestablement !.
En conclusion, tant les actions que les déclarations des occidentaux qu’elles soient politiques ou médiatiques devraient permettre, aux plus objectifs, aux plus neutres, de comprendre l’agacement du « reste du monde » face à cet « occident » qui, à la suite, à la fin de la colonisation passée avait réussi à mettre en place un néocolonialisme habilement dénommé mondialisme qui, sous le slogan bisounoursien (paix et amour aux hommes de bonne volonté vivant heureux au sein d’un monde vu comme un village global), lui permettait de conserver son leadership géopolitique, d’assurer sa prospérité économique et de satisfaire le niveau de vie de ses citoyens.
A ce titre, l’occident polluait, détruisait et exploitait au moindre coût les richesses minières du « reste du monde », utilisait la main d’œuvre bon marché et en quantité du « reste du monde » tandis que chez lui, on se préoccupait de la qualité de vie, de la pénibilité du travail en entreprises écoresponsables et éthiques au sein d’un environnement soucieux d’un accord entre humains et aménagements respectueux de la nature environnante, du tri sélectif à l’image de sa philosophie mondialiste, à savoir : aux uns la zénitude, aux autres la servitude !.
Et pourtant, une majorité d’occidentaux continuent de reprocher à la majorité du reste du monde de ne plus accepter que ce déséquilibre occidental soit l’ordre à respecter pour le reste du monde…
Autres articles sur ces sujets :
Ukraine-Russie : le bal des hypocrites « occidentaux »
Nouvel ordre mondial en désordre !
Réseaux sociaux, coupables utiles !
Et sur le sujet sensible, particulier lié à Israël/Palestine :
Israël, une réserve d’indiens ?!. (publication de 2014)
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