Olympisme à la française
La France peut être fière de ne pas avoir remporté beaucoup de médailles à Tokyo, qu'elle n'ait pas cherché à imiter ces pauvres pays qui en gagnent en courant avec les pieds ou dans des disciplines que personne ne pratique.
Il lui serait facile de décrocher le cocotier aux prochains jeux de Paris - si la fin du monde n'est pas advenue - en imposant que soient disputées quelques épreuves où nous sommes les seuls à briller ou qui fassent appel à l'intelligence, à la mémoire, aux sens artistiques plutôt qu'à la barbarie avec la boxe, la lutte, le karaté, le marathon et tous les sports qui exaltent la force brute, l'épaisseur du muscle et la ressemblance animale.
Ainsi il ne tiendrait qu'à nous que l'on compète dans :
- la boule de fort,
- le lancer de bouchon de champagne et de pavés,
- la belote,
- le french-cancan,
- le tirage au but à l'aveugle,
- le défilé de manifestants,
- un triathlon artistique avec une improvisation à la trompette, à l'accordéon et à l'harmonica,
- une épreuve de calcul mental,
- une dictée façon Pivot,
- pour ouvrir les jeux aux enfants qui en sont les grands spécialistes, on pourrait délocaliser sur la plus belle plage du monde, à La Baule (44), un tournoi de chateaux de sable en lieu et place des épreuves hippiques qui sont attentatoires à la santé des équidés.
Je garde pour le comité olympique français quelques suggestions. Cependant notre sens de l'hospitalité, notre souci de faire plaisir à toutes ces nations avides de médailles, notre appétence pour les perdants me font craindre, tout en la comprenant, la décision terminale dudit comité.
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