Comme une trainée de poudre, la frénésie des dépêches ne s’est pas fait attendre. L’emballement médiatique n’a pas tardé dès l’annonce par Le Point du décès du chef de l’Etat gabonais, El Hadj Omar Bongo Ondimba, 73 ans, anciennement Albert-Bernard Bongo avant sa conversion à l’Islam et le rajout plus tard d’Ondimba, nom de son géniteur. C’est l’un des derniers dinosaures de la politique postcoloniale africaine. Hospitalisé pour un cancer depuis de nombreuses semaines à la clinique Quirón de Barcelone en Catalogne, l’homme serait décédé selon des sources proches du Quai d’Orsay annoncent les télégrammes. Un démenti formel vient d’arriver de Libreville au Gabon : « Bongo n’est pas mort ! » selon La ministre gabonaise de la Communication Laure-Olga Gondjout et le premier-ministre, Jean Eyéghé Ndong qui a fait une annonce dans ce sens, en direct à la RTG (Radio télévision gabonaise). Qui croire ?
Une succession qui s’annonce difficile.
Les Gabonais ne veulent pas entendre parler semble-t-il, du clan Bongo Ondimba, ad vitam aeternam, d’où, une mobilisation générale de l’opposition après avoir eu vent de plusieurs scénarii envisageables suite à la chronique de la mort annoncée du patriarche gabonais Omar Bongo Ondimba. Haro sur un scénario à la Joseph Kabila en RDC (République démocratique du Congo) ou Faure Gnassingbé au Togo où, les fils, malgré la Constitution, ont transformé des Républiques en monarchie. Omar Bongo Ondimba, c’est 42 ans au pouvoir. Un pouvoir sans partage, ferme et sanguinaire à ses débuts. O.B. comme le nomment affectueusement les Gabonais aurait donc cassé sa pipe. C’est la deuxième fois en quatre décennies au pouvoir qu’on annonce ainsi sa fin. Il démentait lui-même habituellement d’où une inquiétude croissante au Gabon face à son silence. On prête à feu et/ou vivant Omar Bongo Ondimba, d’avoir préparé à sa succession, sa fille aînée Pascaline Nferri Bongo Ondimba, 52 ans, ancienne ministre des Affaires Etrangères et chef de cabinet de la présidence gabonaise, épouse de Paul Toungui, ministre d’état des Affaires Etrangères. D’un autre côté, il semblerait que son jeune frère, Ali ben Bongo, 50 ans, anciennement Alain-Bernard Bongo, ministre de la Défense, lui, voudrait faire coup d’état constitutionnel assez rapidement, aidé dans son action par son ami d’enfance, le ministre de l’Intérieur André Mba Obame qui deviendrait premier-ministre. Nous n’en sommes pas encore là mais, la Françafrique est aux abois. Omar Bongo Ondimba mort ? C’est une antienne qui paraît irréelle tellement, cet ami de la France qui considérait jadis que « la France sans le Gabon est une voiture sans chauffeur… » est immortel dans l’imagerie populaire africaine. Il faut avouer que ces derniers temps, il a été sérieusement éprouvé.
Chronique d’une mort annoncée.
La confusion qui entoure la mort du chef de l’Etat gabonais ne saurait aujourd’hui éluder ce que l’homme a vécu ces dernières années, période de trois ans très éprouvante. Il y a d’abord eu la maladie de son épouse, Edith-Lucie Bongo Ondimba, née Sassou Nguesso, fille du président congolais (Brazzaville), Denis Sassou Nguesso. Durant ces trois dernières années donc, l’homme a veillé sur son épouse jour et nuit, avant que celle-ci ne soit transférée dans un hôpital marocain à Rabat où elle a rendu l’âme le 14 mars dernier. Il n’aurait semble-t-il pas supporté la fin de cette dernière. Un malheur n’arrivant jamais seul, l’ami de la France s’est retrouvé malgré lui dans un hôpital espagnol, parce que des poursuites judiciaires étaient envisagées contre lui en Hexagone, affaire relative aux biens mal acquis pour lesquels, la Justice française était prête à enquêter. Il y avait aussi la saisie de certains de ses comptes. Probablement, ça devenait intenable pour le dernier des Mohicans françafricains. Pour les uns, Omar Bongo Ondimba serait décédé à Barcelone, pour d’autres, il se serait retiré à Masuku, actuel Franceville, dans sa province d’origine, où il serait décédé hier. Personne n’aurait en réalité, de vraies nouvelles sur sa supposée disparition. Il est étonnant que sa famille proche ne communique pas sur cet évènement majeur. Bongo est ou était l’une des figures les plus marquantes et emblématiques de cette Afrique-là, où le pouvoir et les biens publics se confondent avec sa propre personne. Ami de Jacques Foccart, ancien des services secrets français, O.B., aura finalement marqué son époque. En Afrique, s’il est finalement avéré que le doyen des chefs d’états est décédé, il ne restera plus qu’un duo de chefs d’Etats au pouvoir depuis plus de deux décennies déjà : Paul Barthélémy Biya’a bi Mvondo du Cameroun, 76 ans et 27 ans au pouvoir en novembre prochain, et Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de Guinée Equatoriale, 67 ans et 30 ans au pouvoir. On peut inclure à la liste, le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, 66 ans et 13 ans au pouvoir de 1979 à 1992, et de retour à son poste après un nouveau coup d’état, depuis 1997. En tout, il cumule 25 ans de présidence.
Bongo mort ou pas ?...Telle n’est pas la question, nous assistons plutôt aux péripéties secrètes (l’affaire est épineuse et loin d’être réglé) de la succession de l’homme installé à la tête de l’état gabonais par l’Elysée il y a 42 ans, par De Gaulle. Ce pion de l’état français « Ami (subordonné) de Jacques Foccart, ancien des services secrets français » a été chargé de servir les intérêts de la France et de maintenir ouvert le robinet du pétrole à « bon prix » (voir l’affaire Elf) en échange de pouvoir se servir directement dans la caisse en amassant une fortune (près du milliard d’€) tout en maintenant les gabonais dans la misère :
« le Gabon se place au 124e rang sur 177 des pays les moins développés, selon l’indice de développement humain 2006 du PNUD. Le Gabon dispose en effet de seulement 0,29 médecins pour 1 000 habitants (OMS, 2004), pour une espérance de vie de 54 ans (et une mortalité infantile 91 pour 1 000). Les dépenses publiques de santé, 4,5 % du PIB en 2004 (OMS), semblent ridicules par rapport aux 18,2 % du PIB que représentaient les recettes pétrolières en 2005. »
Vous avez parfaitement raison. C’est l’une des incarnations du mal africain. Avec les richesses de ce pays, l’homme n’a pas « réussi » a developper son pays. C’est hallucinant.
Quant à Berlusconi qui dit que les rues italiennes ressemblent à l’Afrique, ilfait un strip tease terrible devant sa villa en Sardaigne. Ne devrait-il pas parler des ues de Naples ou Rome donc italiennes au lieu de mêler l’Afrique à son indécence ?
Ben dit donc, on va pleurer un des plus grand humaniste de ce temps ! Une chance avec ces biens immobiliers en France payé en faisant crever son peuple on pourra peut-être loger des SDF.
Comme Elvis Presley, El Hadj Omar Bongo Ondimba n’est pas mort.
Confidentiel : L’auteur de l’article travaille à un nouvel opus qui devrait s’intituler : « 10 preuves qu’Omar n’est pas mort* » à suivre sur AgoraVox...
La vraie information serait d’apprendre qu’il ait jamais été vivant. 41 ans à sacrifier son peuple aux intérêts d’un autre pays, la France, voilà qui n’est pas proprement une preuve de vie... sinon de cette vie façon « oui missié... »
Espérons simplement que les Gabonais, aidés idéalment par d’autres Africains, trouveront le moyens d’éviter que ne lui succède un autre de ces « zombies » devoués à la cause de leurs maîtres coloniaux, comme aurait pu dire Fela.
on SAIT que vous DETESTEZ OBAMA : vous l’avez DEJA DIT ET ECRIT...
David Martin-Castelnau a écrit l’article le plus synthétique et le plus intelligent que j’ai pu lire suite à cette magnifique nouvelle qu’est l’accession de Barack Obama à la fonction présidentielle : « Un peu partout dans le monde, les contempteurs de l’Occident se réjouissent ce matin de l’élection de Barack Obama. Altermondialistes, islamo-gauchistes, néo-guévaristes, révolutionnaires et autres non-alignés ont fiévreusement espéré cette victoire dont ils attendent un bouleversement majeur. Laissons-les à leur rêve éveillé : ils réaliseront bien assez tôt que le succès d’Obama pourrait marquer leur complète défaite idéologique. »
Lecture à compléter avec l’excellente analyse de Florentin Piffard : « Il faut sauver le soldat raciste ».
Marrant de voir que comme par hasard omar bongo présenté comme un élément clef de la franc afric... était franc maçon avant de se convertir à l’islam. Je n’ai pas oublié que le cadeau de sarko avec refonte des definitions des sectes que l’on croyait à l’attention de la scientologie était surtout destiné à la franc maconnerie. Je ne sais pas si c’est une mafia ou une secte, mais pas besoin d’être aux rg pour savoir que toute la france est noyautée à un niveau impressionnant par cette organisation, que ce soit la politique, la justice ou autre, tant que c’est des postes à responsabilités. En faite je n’ai pas digéré que quelques semaines après la loi, dans le gratuit 20 minute ou metro, ils aient publiés un article qui faisait l’apologie de la franc maçonnerie, niant que ce soit une secte et en faisant son apologie.
Je me demande quel visage aurait le monde si par un tour de magie tous les franc maçon disparaissaient ?
la France à fric vient de perdre son meilleur représentant, 40 ans de pouvoir au service exclusif des intérêts Français ça mérite bien un hommage national
les françafricains vont pouvoir aller aux obsèques et regretter leur bon donateur !!
quand on voit la gueule du fils ministre de l’intérieur, on est rassurés, le pays restera une dictature mafieuse déguisée en démocratie, vous savez le genre de pays qu’aime bien l’Europe de l’ouest pour faire des affaires !!