On est demain...
On est demain. Ce genre de lendemains qui ne chantent pas, mais qui font mal au crâne. Comme quand t’as trop bu et que tu maudis ce matin gris. Hier, j’ai vidé des grands verres de colère et de tristesse. Ce genre de cuites où tu te pochardes pour oublier que rien n’a de sens. Trop ivre pour m’exprimer hier, j’ai aujourd’hui besoin de dégueuler ce que j’ai dans les tripes. J’ai dû ingurgiter plus que d’habitude.

Des fanatiques ont flingué des rigolos. Assertion terrifiante, et non moins absurde. On a massacré un type avec une coiffure de Playmobil, une chemise à carreaux et de grosses lunettes. En parlant de lunettes, l’une des victimes venait de publier un article brocardant les créateurs de branches de lunettes. On a massacré un type qui faisait la satire des branches de lunettes farfelues. On a massacré des types dont le boulot était d’informer en faisant rire. Ou pas, d’ailleurs. Certains pouvaient même se payer le luxe de ne pas rire. Ce luxe porte un nom. Ça s’appelle la liberté. Ils n’ont pas seulement tué une poignée de pitres. Ils ont attaqué la liberté. Ils ont attaqué le rire. Ils ont attaqué l’être humain. Ces gens-là ont décidé d’abattre les valeurs qui forgent notre civilisation.
L’homme libre est un adversaire
Liberté. Egalité. Fraternité. Cette devise, teintée d’humanisme, de tolérance et d’amour, est la plus belle du monde. Pourquoi ? Parce qu’elle permet à chacun de vivre en paix en étant soi. Et partout sur terre, claquemurés dans leur tanière, leur bunker ou leur bureau, des enragés ont peur de ça. Quand on cherche à manipuler, à embrigader et à diviser pour étancher sa soif de pouvoir, l’homme libre est un adversaire. L’homme qui pense est un adversaire. L’homme qui crée, l’homme qui rit est un adversaire. Car il est debout, conscient, et capable de mettre à mal ceux qui nuisent à sa liberté. On sait ce qu’il nous reste à faire.
Créons du lien
Il n’y a qu’un seul combat, qu’une seule guerre à mener dans ce monde. Celle qui oppose les défenseurs de la liberté et de l’être humain aux partisans de l’asservissement, d’où qu’ils viennent et quelle qu’en soit la raison. Moi, il y a bien longtemps que j’ai choisi mon camp. A l’heure où l’humanité implose de toute part, les citoyens du monde doivent se lever. Réaliser qu’on arrive au bout d’un chemin, et que si on loupe le virage, on va tous se manger la barrière. Ce n’est pas compliqué pourtant. Ça part de pas grand-chose. Pour commencer, il faut sortir de chez soi et aller à la rencontre de l’Autre. De l’Etranger. Apprendre à se connaître et à s’enrichir de nos différences. Il faut rompre avec l’individualisme et la socialisation virtuelle. Cesser de passer son temps à suivre la vie de pauvres gens à la télé, alors qu’on n’a jamais adressé la parole à son voisin. Créons du lien. Discutons, échangeons, partageons. Lisons, écrivons, informons. Il n’y a que ça qui nous permettra de vaincre les ennemis de l’humanité. Et surtout, pensons à nous marrer un peu…
3 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON