Quand on parle de progrès de l’espèce humaine, on doit prendre en compte la spécificité de notre espèce qui est la capacité quasi infinie à s’individualiser. En conséquence, on est obligé de distinguer deux sortes de progrès :
— le progrès de l’espèce humaine : il s’appuie sur la mémoire qui est particulièrement développée chez les humains grâce à leur conscience du temps et à leur langage très élaboré.
— le progrès de l’individu tout seul. Chacun peut tracer sa propre ligne de vie, adopter ses propres opinions et trouver un sens propre à son existence.
Or, et c’est là que votre conclusion ne me paraît pas bonne, quand les conceptions peuvent être aussi multiples que le sont les individus, il faut bien qu’il y ait un minimum de conscience commune et partagée sur l’idée de progrès. Les valeurs interviennent donc nécessairement. Sans quoi ce serait la jungle...