Ivan
Levaï, homme de radio et télévision depuis des lustres présente la revue de presse
Le Kiosque les samedis et dimanches matin à France Inter depuis 2006. Ce n'est pas un inconnu, donc, son livre et ses propos ne passent pas inaperçus.
A priori, ce journaliste très apprécié de ses confrères, semble-t-il, a trouvé le besoin de s'épancher dans un livre Chronique d'une exécution, un livre d' « amitié » et « sans objectivité » sur l'affaire DSK, ainsi qu'il le déclarait à Audrey Pulvar et Natcha Polony sur le plateau de l'émission On n'est pas pas couché du huit octobre.
La vidéo qui suit montre l'échange sur le sujet. Laurent Ruquier insiste sur le fait qu'il y ait eu un précédent connu, lisant le courrier de Piroska Nagy, ex-salariée du FMI ne souhaitant ébruiter l'affaire mais où il était question "d'agressivité" de la part de Dominique Strauss-Kahn. Une enquête interne avait, par ailleurs, été diligentée par les propres avocats du FMI
dont L'Express s'en était fait l'écho début 2009.
Courageux ou suicidaire, Ivan Levaï déclare qu'il a attendu la fin de l'affaire pénale -qui ne blanchit en aucun cas son ami- pour convaincre une opinion qui n'accepte pas l'indéfendable.
L'ex-époux d'Anne Sinclair demande même que l'on se mette à la place de la famille Strauss-Kahn ainsi qu'à la sienne, laissant entendre que seul leur bien-être comptait, en dépit de tout respect pour toutes les victimes, assistant au
lynchage médiatique de Nafissatou Diallo et de Tristane Banon. Il fait appel à l'empathie alors que beaucoup l'avaient déjà fait en France et dans le monde entier mais il préfère ne pas croire que l'« opinion », ainsi qu'il l'appelle, ne puisse se ranger à ses arguments.
Son plaidoyer ressemble plus à une déclaration d'amour et de fidélité à Anna Sinclair en place publique dont sa propre femme, Catherine Turmot, ne doit pas être très fière. La thérapie familiale, voire de groupe, devrait être envisagée afin que chacun retrouve la place qui lui est normalement réservée.
Dans les affaires DSK, cette tentative désespérée de vouloir convaincre que ce sont les « autres » qui ne « fonctionneraient » pas bien, la question de la conception de la dignité se pose à nouveaux pour ce microcosme qui semble en avoir perdu le sens :
« Attitude empreinte de réserve, de gravité, inspirée par la noblesse des sentiments ou par le désir de respectabilité ; sentiment que quelqu'un a de sa valeur »,
définition qui devrait atteindre des personnes dont il nous est seriné qu'elle seraient intelligentes
Empathiques, les Français le sont encore, ils voient bien qu'Ivan Levaï paraît très affecté par ces affaires, parfois larmoyant, s'apitoyant sur son sort et celui de son microcosme alors que la terre entière leur en veut d'avoir menti, trahi, caché des faits qui auraient pu mettre notre pays en danger par des comportements non canalisés en exposant d'autres femmes et transformer l'Elysée, garante des valeurs et de la morale, en lupanar...
Non vraiment, Ivan Levaï ne vit pas dans le même monde que la majorité des Français ; s'il s'enferme dans le déni, comme son ex-femme, c'est qu'il ne doit pas être assez humble pour ne pas ne s'apercevoir que la France est encore composée d'hommes et de femmes d'honneur qui ne leur pardonneront pas...
Honneur : "m masculin
(latin
honorem, accusatif de
honor, -oris)
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Ensemble de principes moraux qui incitent à ne jamais accomplir une action qui fasse perdre l'estime qu'on a de soi ou celle qu'autrui nous porte : Sens de l'honneur."
Article visible sur le Blog du Comité de Soutien à Tristane Banon