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Accueil du site > Tribune Libre > Osons la révolution des quatre saisons !

Osons la révolution des quatre saisons !

Les politiciens redécoupent la carte électorale. Les révolutionnaires de 1789 ont osé changer le calendrier. Et vas-y que j’ose, ventôse, pluviôse, nivôse ; tout se bouleverse. Et si les philosophes de 2008 songeaient à revoir le calendrier des saisons ? Ce serait une petite révolution, alors osons.

Nous connaissons tous les dates officielles des changements de saisons. Et si nous en discutions ? Ces choses légères semblent futiles eu égard au marasme du monde. Que de tragédies. Nos soldats se font tuer en Afghanistan, la bourse chute, la crise financière est là, la récession arrive, le cancer fait des ravages, le climat est capricieux, Jean Sarkozy continue à rouler à scooter, Johnny va faire une tournée et Oasis vient de sortir un disque. Quel désastre ! Ce qui ne nous dispense pas de réfléchir à cette question des saisons, une question qui devrait intéresser les amis de la nature, ceux qui savent observer le ciel et qui trouvent dans cette activité plus de plaisir que de surveiller son épargne. Autrement dit une large communauté, les ruraux en première ligne et au moins quelque 5 % de citadins. Dont fait partie l’auteur de ces lignes.

Les saisons sont déterminées en fonction des solstices et des équinoxes. L’hiver et l’été débutent avec un solstice, l’automne et le printemps avec un équinoxe. Le solstice correspond au jour le plus long ou le plus court. Alors que pendant l’équinoxe, le jour dure autant que la nuit. Faire commencer les saisons à ces dates est une convention que réfute le sens de l’observation. Prenons par exemple le cas de l’hiver, qui commence vers le 21 décembre et s’achève le 21 mars. Le 21 décembre, c’est le jour où le soleil est le plus bas. Le 21 mars, le soleil est à la moitié de sa course, si bien qu’un 18 mars, jour d’hiver, a son soleil plus haut qu’un 3 décembre et même qu’un 25 novembre, deux jours qui n’appartiennent pas à l’hiver. Il est donc temps de rectifier cette anomalie et d’alerter les autorités compétentes.

Pour redécouper les saisons, il suffit de prendre en compte la hauteur du soleil, et donc d’avancer les dates d’environ 40-45 jours pour faire en sorte que l’hiver comprenne les jours les plus courts, l’été les plus longs. Ensuite, on case l’automne et le printemps. La date du 15 novembre sera choisie pour annoncer l’hiver. Le 15 février pour le printemps, le 15 mai pour l’été et un automne débutant le 15 août. Est-ce raisonnable ? Oui si on se fie à la couleur du ciel, à la hauteur du soleil et au rythme de la végétation. Allons-y pour une concertation sur le début des quatre saisons.

L’hiver commence le 15 novembre. Cette date convient bien à la grisaille du ciel, qui suit le jour des morts, grisonnant et pluvieux, parfois ensoleillé, mais d’un soleil qu’on perçoit comme faiblard et, s’il ne pleut pas à la Toussaint, alors ce n’est que partie remise pour le 11-Novembre, jour de l’Armistice et de la Saint-Martin quand Descartes fait ses rêves. Les feuilles caduques sont toutes tombées après avoir livré un feu d’artifice de couleurs et de gradation sublimée par le soleil rasant et flamboyant d’octobre. Une végétation tombante dans sa splendeur automnale, voilà octobre alors que novembre dessine le froid désert d’hiver avec ses branches dépeuplées. Les jours sont raccourcis. Il fait nuit tôt. On pressent déjà les guirlandes de Noël et l’ambiance ambivalente des fêtes de fin d’année. Pourtant, la chaleur d’automne rechigne à quitter son espace temporel, ce qui nous vaut de belles journées tempérées alors que le soleil ne cesse de décliner. C’est magique ! Comme le dit le poème, à la Saint-Albert, nous fêtons l’hiver !

Le printemps commence le 15 février. Et pour célébrer cet événement, rien de tel que le mimosa, déjà en fleur sur la Côte d’Azur et, parfois, en Aquitaine et ailleurs. Le mimosa avec ses fleurs jaunes accueille le soleil qui repart vers sa course ascendante. La luminosité d’un 15 février est éclatante. Le bleu du ciel a changé par rapport à décembre, seule période où l’on peut skier sans lunettes de soleil. Mais les observateurs avertis détectent dès la fin janvier ce changement de luminosité contrastant avec les températures qui, bien installées dans le zéro, rechignent à s’élever. Le 15 février, les jeunes pousses bourgeonnantes se dessinent sur les branches des arbres. La végétation semble renaître. Le vert fait une timide incursion dans les champs et les campagnes. C’est le printemps et c’est magique ! Et en plus, le 15 février, c’est le lendemain de la fête des amoureux, la Saint-Valentin, le printemps se fait mutin !

Le 15 mai, on commence à ressentir cet incroyable soleil, proche de son firmament. D’ailleurs, l’atmosphère est aux vacances. Pont de l’Ascension. Festival de Cannes, Roland-Garros, le mois des ponts est un mois désinvolte qui ne plaît guère aux partisans du travail forcé. Légèreté, une brise et quelques fraîcheurs rappelant le printemps qui stagne, mais, souvent, le mois de mai nous gratifie de journée à se damner sur une plage, presque les 30 degrés, les réflexes d’été en marche et que dire de cette végétation qu’on a vu croître tout le printemps et qui semble presque achevée ce mois de mai. Décidément, l’été est bien présent et, pour ceux qui scrutent le ciel et captent les rayons, la luminosité ne trompe pas. A partir du 15 mai, c’est un soleil d’été qui pointe son nez. Avec ses grands arbres feuillus, prêts à se déployer pour célébrer l’ode à l’été, une ode qui va durer quatre mois, car septembre, déjà automnal… mais chut, c’est pour plus tard. Le mois de mai ressemble à l’été. Faisant scintiller dans les âmes des tas de projets. Et pour les âmes en dissonance, ce mois annonce la tristesse et la lassitude de ce puissant juillet avec son soleil au sommet qui semble écraser les desseins. Les âmes en dissonance aiment les périodes de transitions, comme si elles étaient des âmes en migration. Les âmes en dissonance aiment l’automne de septembre à novembre et le printemps de février à avril.

Le 15 août, nul ne l’ignore, le temps se casse. Souvent, quelques orages, des nuages s’invitant dans le ciel, signifiant que la fête est finie et que l’été se termine. Même si les grandes villes sont désertes, l’automne s’installe, avec les températures vacillantes. Et toujours présent, quelle que soit la saison, le fameux anticyclone des Açores qui colore le climat selon ses caprices, faisant qu’aucune année ne ressemble à une autre. La luminosité persiste, et c’est naturel. Peu importe les caprices des dépressions, le soleil marque chaque saison. Le 15 août, ceux qui sont sensibles aux couleurs naturelles savent pertinemment que l’automne s’annonce. Ce n’est plus le même soleil, moins agressif, plus doux, suave, caressant comme une fin de chaleur déclinée avec des tonalités diverses offrant un spectre de couleurs. Mais calme, sauf quand c’est orage. Les caprices de la foudre sont imprévisibles. Les plus beaux orages sont aléatoires. Sauf le soleil qui, lui, brille avec une régularité sans faille et nous fait sentir de quelle saison nous sommes. L’automne commence le 15 août. Le jour de la fête de Marie quand l’été est fini !

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Voilà lancée la conjuration des quatre saisons, un mouvement poétique, métaphysique, subversif, ayant une intention politique. Car toute politique suppose un système de représentation, une manière de voir, les événements, les choses. Ici, ce sont les choses du ciel. La teinte du ciel détermine la perception des saisons. Refusons les conventions établies par les autorités traditionnelles. Revoyons les saisons en fonction de notre perception du ciel, de la nature, de l’ambiance climatique.

Etre conjuré des quatre saisons, c’est refuser la dictature des chiffres, des indices, ceci est une récession, ceci un krach, merde aux chiffres et à la vénération des taux de CO2 émis par les bagnoles au service des gourous du Grenelle, des Borloo et des Hulot et des décisions débiles de l’exécutif en la matière. Etre conjuré des quatre saisons, c’est voir avec une sensibilité de cristal les formes et les lumières de la nature. C’est refuser la camisole de force des rationalités techniques imposant les normes. Etre conjuré des quatre saisons, c’est refuser d’être un zombie de la raison rasant les murs de sa banque inquiet pour son pognon, comme la vieille paysanne du XIXe siècle qui planquait ses billets et les adorait au point de laisser crever ses poules. Les chiffres sont des artifices, des excellents signaux pour rationaliser la gestion et la conduite des affaires personnelles et économiques, mais ce sont aussi des pièges pour l’esprit. La nature est si belle, sachons la contempler, sourire à la marchande des quatre saisons, pour une révolution des quatre saisons !


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31 réactions à cet article    


  • La Taverne des Poètes 10 octobre 2008 11:08

    Qu’est-ce qui vous arrive, Bernard, vous vous êtes fait livrer une pizza quatre saisons hier soir et vous l’avez mal digérée ?



    • Bernard Dugué Bernard Dugué 10 octobre 2008 11:41

      Une pizza, quelle idée,

      Une pissaladière sinon rien


    • Francis, agnotologue JL 10 octobre 2008 11:11

      Ce que j’apprécie dans cet article, c’est la photo. C’est où ?


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 10 octobre 2008 11:42

        Dans les Landes s’il n’y a pas d’erreur


      • Francis, agnotologue JL 10 octobre 2008 12:37

        Merci. smiley

        Puisqu’il faut être sérieux, vous aurez remarqué qu’il y a une certaine inertie des masses d’air, des sols, de la mer. Par exemple, entre l’équinoxe de printemps et l’équinoxe d’automne, si la durée de l’ensoleillement est la même en revanche, les jours sont plus doux le 20 septembre que le 20 mars. J’estime le décalage à un ou deux mois. Mais subjectivement, il fait tenir compte de la durée du jour, et le décalage ressenti est un compromis entre ces deux paramètre, de sorte que les saisons sont subjectivement décalées de 15 j à trois semaines par rapport aux solstices et aux équinoxes.


      • ZEN ZEN 10 octobre 2008 11:24

        Mais que va dire Vivaldi , qu’on peut écouter ici ?


        • Bernard Dugué Bernard Dugué 10 octobre 2008 11:38

          Pour les âmes romantiques,
          Glazounov, l’un des maîtres symphonistes russes


        • Krokodilo Krokodilo 10 octobre 2008 12:00

          Excellent ! votre article met le doigt sur quelque chose que je ressentais mais je n’y avais pas réellement songé.
          Effectivement, il n’y a aucun début réel aux quatre saisons, et pour que les civilisations disposent d’ une date basée sur des phénomènes naturels observables et précis, il a bien fallu choisir les solstices et les équinoxes ; or, le solstice d’hiver est plutôt situé au coeur de l’hiver qu’à son début, il n’en marque pas le début mais en permet la représentation rituelle selon un calendrier incontestable qui a donc servi à toutes les civilisations.
          Finalement, nous n’avons aucun moyen de définir l’entrée dans une saison, frontière qui est floue par nature, puisqu’elle varie selon le climat et selon les années. Autant la choisir de façon arbitraire, vous avez raison qu’il n’y a rien d’absolu là-dedans. Il nous faudrait à la fois une date de début des saisons, plus les solstices et équinoxes à garder comme coeurs de saisons. Ce qui nous ferait quatre fêtes de plus, même travaillées, mais correspondrait davantage à notre vie, à la sensation d’entrer dans une saison, puis d’être au plus fort de celle-ci.
          Reste à convaincre les décideurs et la majorité des gens !
          Manque peut-être un historique : des peuples ou civilisations ont-ils déjà procédé de façon similaire ?


          • Francis, agnotologue JL 10 octobre 2008 12:40

            Crocodilo, vous duites : ""Le solstice d’hiver est plutôt situé au coeur de l’hiver qu’à son début".

            Pour ma part j’aurais dit le contraire. Mais peut-être est-ce une question de mots. Néanmoins, je vous invite à lire mon post précédent.


          • Francis, agnotologue JL 10 octobre 2008 13:05

            Pour ceux qui ne le savent pas, précisons que les solstices et équinoxes sont des repères naturels détermniés à la seconde près. En effet, les équinoxes correspondent au moment précis où la durée du jour est égale à celle de la nuit (équinoxe), soit 12 heures. A ce moment la course du soleil demeure dans l’écliptique (plan de l’équateur terrestre).

            Le solstice d’hiver correspond au jour le plus court et la nuit la plus longue de l’année, et le solstice de printemps c’est l’inverse.


          • Krokodilo Krokodilo 10 octobre 2008 16:59

            Bien vu, j’avais oublié l’inertie ! mais l’article et sa discussion n’en restent pas moins intéressants. Le début ressenti des saisons est une notion éminemment variable, et une date symbolique autre que les solstices et équinoxe est tout à fait envisageable, à la condition de garder en sus ces repères fixes et logiques.


          • Viva verde Viva verde 10 octobre 2008 12:33

            @ l’auteur

            J’avais commencé la rédaction d’un article sur le même sujet !!!! Grrrrrrrrrrr
            Mais je suis surtout content, heureux, de voir que je ne suis pas le seul à bouger !
            Bravo pour l’article (en toute sincérité meilleur que le mien !)

            VV !


            • CAMELEON 10 octobre 2008 12:48

              @ Tous

              bonjour j’ai commencé à lire l’article et il est vrai que nous ne vivons pas dans le temps naturel,des mois inégaux de 28,29,30 et 31 jours ;des changements d’horaires pour des hypothétiques "épargnes d’énergie".Ce qui me fait penser au calendrier parfait maya ,solaire et lunaire, de 13 lunes de 28 jours plus un jour hors du temps,ça ça a de la gueule surtout fait par des "non civilisés"il y a des milliers et des milliers d’années.Pour ce qui est du changement de saisons pourquoi pas ,du moins ça ne me dérange pas trop:avec le froid je mettrai un pull et un tee shirt à la douce saison.Pour moi vous avez consensus par abstention.
              Puis je suis tombé sur la première réaction et là voilà quelque chose qu’il est bien,qu’il est inscrit dans l’inconscient collectif et pourquoi il est bien et ancré dans les mémoires ? Parce qu’il a (l’enfoiré) ........marché sa parole , tout en faisant son beurre sur le dos des ceusses qui avaient la langue fourchue et de qui on pouvait dire qu’ils mentaient quand leurs lèvres bougeaient.
              Heureusement qu’aujourd’hui cette classe de gens n’existe plus sinon nous aurions plus un mais des milliers de clowns éveillés qui se serviraient de l’arme bien française de la dérision,et comme chez nous le ridicule tue toujours( malgrès que l’on essaye de nous dire le contraire ) eh bien ils ne tiendraient pas longtemps avec leur langue de bois et il faudrai installer des essuie glaces sur les téléviseurs ( comme dans la Russie dont nous parlait nôtre grand frère "disparu" en 1986 ) car les gens cracheraient sur leurs écrans au moment des actualités . De fait il faut déjà les installer car les journalistes , suivant la ligne directrice dictée par les multinationales qui détiennent les médias , essayent de paniquer les gens. Et pourquoi ils essayent de paniquer les gens ??? Ici je pense qu’il y a déjà de bons éléments de réponse dans ce premier commentaire par andywarhol mais ce n’est pas limitatif et chacun est capable d’apporter sa propre pierre à l’édifice des réponses.
              Donc nous avons les médias qui cherchent à affoler , nôtre président qui essaye de rassurer et face à cela le peuple avec son bon sens échaudé par les mensonges sur le 11/09 qui s’américanise et applique le " wait and see ".
              Ou alors je me trompe et le fait que ce film est déjà programmé dans beaucoup de têtes comme un " must see " reflète un manque de leadership clownesque et pourtant ce n’est pas ce qu’il manque dans le milieu politique,je veux dire les clowns,pas les leaders.
              Merçi Coluche d’avoir montré la voie du coeur et du dévouement pour les laissés pour compte [ dommage que je n’ai plus ta proclamation de 1980 pour retranscrire la liste de ceux ci car on pourrai voir que ça n’a pas tellement changé ]. Merci de nous avoir montré que plutôt que de montrer du doigt les autres on a pas mal de travail chez nous , et je rêve que c’est entrain de se faire avec l’aide des valeurs programmées dans nos têtes et nos coeurs à lécole de la REPUBLIQUE :Liberté,Egalité,Fraternité.
              Sans ces valeurs le rôle de la France dans le monde est obsolète et nous n’avons plus de repères pour voguer vers des lendemains qui chantent.
              En continuant avec Coluche les gens qui "l’ont appuyé" dans la boue n’ont qu’à vivre avec ça,je ne les citerai donc pas car ils sont pathétiques.


              • maxim maxim 10 octobre 2008 13:55

                là en ce moment la saison ,on pourrait la baptiser Merdôse ,rapport à l’actualité !


                • pseudo pseudo 10 octobre 2008 15:04

                  Eh oui, y a plus d’saison mon brave monsieur.  smiley

                  Et avez songé que dans certains endroits du monde c’est encore plus compliqué.Un écrivan canaden a d’ailleurs écrit que le Canada avait deux saisons : l’hiver et le mois de juillet.


                  • Le péripate Le péripate 10 octobre 2008 18:34

                     On pourrait tout aussi bien redresser cette putain de planète qui s’obstine à ne pas tourner sur un axe perpendiculaire à son plan de rotation autour du soleil ! Que font les politiques !


                    • Francis, agnotologue JL 10 octobre 2008 18:55

                      Péripate, ce commentaire est à l’avenant de ce que vous savez faire sur les sujets, disons, plus sérieux. A bon entendeur, salut ! smiley


                    • Le péripate Le péripate 10 octobre 2008 19:48

                       Vous êtes injuste JL ! Il y a dans l’obliquité de l’axe de rotation de la Terre une injustice manifeste qu’il convient de réparer, et manifestement, seul un gouvernement mondial, qui lèverait un impôt destiné au redressement de la Terre, serait à même d’effectuer cette grande oeuvre. Je suis très surpris que vous n’adhériez pas spontanément à ce grand dessein, qui ferait progresser la grande cause de l’égalité de tous les hommes. Vous me décevez. Moi qui vous prenait pour un authentique philanthrope.


                    • Francis, agnotologue JL 11 octobre 2008 08:39

                      ""Je suis très surpris que vous n’adhériez pas spontanément à ce grand dessein""

                      Mais, Péripate, vous savez bien que nous tenons des positions régulièrement opposées smiley


                    • CAMELEON 10 octobre 2008 18:53

                      @ andywarhol

                      MERCI POUR TON COMMENTAIRE


                      • CAMELEON 10 octobre 2008 18:55

                        @ andywarhol

                        ON DIRAIT QU’IL Y A UN GROUPE QUI T’EN VEUT D’APRES LES NOTATIONS NEGATIVES DE TON COMMENTAIRE


                      • pablopicasso 10 octobre 2008 19:52
                        J’accuse deux fois !
                         
                        Prospective du journalisme citoyen censeur
                         
                        Dans son projet préalable, le journalisme dit "citoyen" voulait donner la parole à chacun dans une société ouverte. Et à l’ensuite de péripéties sur plusieurs années, le paysage qu’offre ce journalisme a bien changé. Aujourd’hui, on assiste sur Agoravox à une pratique de la censure ciblée personnellement, systématique et sans aucune raison contre des propos modérés a priori et qui sont une simple expression de la pensée critique.
                         
                        Quels sont les effets d’une telle censure ? tout d’abord cette pratique manifeste quotidiennement sa pratique même. Et donc elle dénonce, par ceux-là-mêmes qui ne le voudraient pas, leur pratique dont ils prétendent mensongèrement qu’ils ne la pratiquent pas, tout en la montrant à chacun et chaque jour.
                         
                        Il s’ensuit que les auteurs ou rédacteurs qui voudraient encore agir ou s’exprimer dans cette ambiance troublée sont quasiment contraints d’agir dans ce sens hypocrite et donc de simuler qu’ils ne verraient pas ce phénomène, pour sauvegarder leur possibilité d’être diffusé et ne pas se heurter à leur direction, et quand ils ne sont pas rémunérés ni obligés.

                        En revanche, ils perdent donc beaucoup de leur intégrité et de leur moralité à tout le moins d’écrivant, sinon journalistique. Car le propre du journaliste est qu’il refusera de voir un confrère censuré ou tout simplement qu’un auteur le soit, sans critiquer immédiatement une telle pratique non conforme à la liberté d’expression. Les plus affiliés d’entre les rédacteurs vont jusqu’à tenter de légitimer et justifier la censure d’un auteur pour garantir la liberté d’expression, ce qui est non sens qui leur échappe par la raison de la mauvaise foi évidente.
                         
                        Ainsi, la censure produit-elle lentement ses ruptures et un effet de séparation du corps qui censure d’avec la société ouverte. Et une pensée unique et autoritaire ou paranoïaque s’impose entre les murs qui pratiquent l’exclusion de ceux qui s’expriment librement. Et tout ceci se pose dans une atmosphère de non-dits qui deviennent une règle répressive qui agit par toutes voies de la peur et qu’elle est une violence contre l’esprit, mais aussi à l’intérieur des murs qui censurent et entre censeurs et complices.
                         
                        Par ailleurs, tous les auteurs qui publieraient encore dans cet espace de dérive sectaire en viennent à être résolument déconsidérés ou plutôt dévalorisés par leur propre mutisme que la société ouverte pourra forcément interpréter comme une forme de lâcheté qui est toute à l’inverse du journalisme et de la citoyenneté véritables. De la même façon, les contenus des articles seront en tous points conformes au climat hostile à la pensée libre, qui a tout droit de s’exprimer et que ce droit lui est refusé arbitrairement. C’est le corollaire auto-suggestif qui sait incliner la pente des censeurs plus encore vers le bas, et qui, finalement, agit à basse note et sourde pour le censuré.
                         
                        Car à la fin, le journal s’achève ou s’appauvrit entre personnes et rédacteurs d’une même pensée toute conforme à la pensée du fondateur qui aura su pixelliser son portrait en plaçant chaque rédacteur selon son gré et sa ligne idéologique. C’est la pente de toutes les entreprises humaines autoritaires et finalement despotiques, qui usent de la censure et qu’elles se présentent souvent sous des apparences mensongères, lesquels masques s’effacent à mesure que le vrai visage se dévoile par le biais des pratiques journalières.
                         
                        J’ajoute que tout ce raisonnement est imparable puisque vérifié par l’histoire même de toutes les disciplines qui s’expriment dans le champ des humanités et depuis aussi loin que la liberté d’expression s’est imposée. Il y est question de phénomènes quasi physiques ou naturels, comme de l’eau qui sait aller partout où l’espace se libère et aidée par la pente vers le val buissonnant où tout l’esprit de réflexion peut enfin s’écouler librement.
                         
                        Ce texte sera censuré sur Agoravox autant de fois qu’il paraîtra et sous des avatars divers pour tromper les censeurs : il sera toujours censuré parce qu’il fait peur à la direction qui censure et à la communauté des rédacteurs complices et puisque mon texte dit la vérité qui doit être tue sur Agoravox. Finalement la censure que ce texte va subir est la preuve même de ce que j’affirme, et c’est pourquoi je remercie mes censeurs d’être si conformes à la mécanique de leur pensée qui s’annule d’elle-même, comme l’histoire de la censure le dirait.
                         
                        D’une certaine façon, ce texte offert aux ciseaux d’Agoravox se veut le "manifeste de la fin du journalisme citoyen" qui a déçu toutes espérances en ses promesses de liberté et de don d’expressions à tous et à chacun, désormais introuvables sous la menace perpétuelle de la censure.
                         
                        Demian West


                        • skirlet 10 octobre 2008 20:23

                          Osons, en effet, en suivant l’appel de la marionnette d’Elkabbach smiley

                          Dans mon pays d’origine, on ne se casse pas la tête : chaque saison comporte trois mois, l’hiver commence le 1 décembre, l’automne - le 1 septembre, le printemps - le 1 mars et l’été - le 1 juin. On ne morcelle pas les mois, et ça marche très bien comme ça smiley


                          • moebius 10 octobre 2008 22:22

                             c’est quoi cette histoire de la vielle du XIX éme siécle qui aimait tant son argent qu’elle a laissé ses poules crever, encore une allégorie ? 


                            • pseudo pseudo 11 octobre 2008 19:19

                              @ Moebius


                              Je me demande si cette photo n’a pas plutôt été prise dans ce coin là ?

                              http://sobekmonulm.canalblog.com/images/IMG_0978.jpg


                            • moebius 10 octobre 2008 22:25

                              ..et cette photo en téte d’article , magnifique , c’est ou ?


                              • 000 10 octobre 2008 22:36

                                Dans les îles Polynésiennes où le gouvernement français a fait tous ses essais nucléaires, je présume...


                              • 000 11 octobre 2008 00:11

                                Petite précision sur mon commentaire : Je suis français(e), enfant de français.. Pour dire si je pourrais déplorer la discrimination ! J’espère que je me trompe.


                              • pablopicasso 11 octobre 2008 06:59

                                On se demande quelle serait la vision prospective des fondateurs d’Agoravox pour qu’ils aient ainsi jeté leur journal contre le mur.

                                Ce journal ne se relèvera plus jamais de l’étage du sous-sol qu’il a atteint et depuis un an. C’est la fin et depuis longtemps.

                                Ce commentaire sera censuré et ça précipitera plus encore la chute du nid de censeurs qu’est devenu Agoravox. C’est mon opinion et elle vaut beaucoup, en tous les cas je la dirai autant que je peux puisque c’est mon droit de citoyen français, et je peux beaucoup.

                                Demian West


                                • CAMELEON 11 octobre 2008 10:37

                                  @ pablopicasso

                                  effectivement votre commentaire,très interessant mais qui peut être ne répondait pas à l’article, arrivait en tête de liste et a....disparu,du coup celui que j’avais posté est nul et je demande aux censeurs d’agora de le supprimer également. J’ai vécu aux E.U pendant la 1° guerre du golfe et j’ai pu voir comment on s’y prenait pour censurer tout en ne censurant pas , mais ce sont les E.U qu’il est de bon ton de critiquer . Regardez votre main quand vous pointez un doigt vers quelqu’un , il y a trois de vos doigts qui pointent vers...vous  !!!
                                  EN CES TEMPS D’IMPOSTURE UNIVERSELLE DIRE LA VERITE EST UN ACTE REVOLUTIONNAIRE.
                                  Vouloir aller contre cela dans un PAYS COMME LA FRANCE avec son rôle de lumière pour le monde est completement anachronique et les gens qui le font sont historiquement appellés à se casser la gueule sinon à se rendre malades.L’Histoire avec un grand "H" est entrain de se faire et certains pensent qu’ils ont le pouvoir de stopper ce qui a déjà été décidé dans les hautes sphères de l’univers quelle fatuité !!!
                                  Comme disait l’enfoiré pour pouvoir les accrocher par les c........ il faudrai déjà qu’ils en aient.


                                  • Krokodilo Krokodilo 13 octobre 2008 15:54

                                    Dommage que le témoignage de Skirlet un peu plus haut soit passé inaperçu, car il confirme la faisabilité de débuts de saisons basés sur une date arbitraire, comme le 1er juin pour l’été dans certains pays. Les messages moqueurs envers l’article du coup tombent à l’eau.

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