Osons le courage, osons la réforme !
Perte de vitesse dans les sondages, le chômage qui grimpe, la croissance qui n’est pas au rendez-vous, l’Europe qui grince, on peut dire que le président de la république n’est pas gâté par l’actualité. Mais ce n’est pas une surprise pour lui, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il s’était préparé à cet état de fait. Mais préparation n’est pas réalité ! Il y a un vaste espace entre l’idée que l’on se fait et son vécu.
C’est dur, plus dur qu’il n’y paraissait. Il a voulu le job, il l’a. Les socialistes disposent de tous les leviers de commande, rarement un parti politique n’aura disposé d’autant de pouvoirs. Mais cela patine, les couacs gouvernementaux se succèdent, l’impatience se fait jour plus tôt que prévu. Les menaces de toutes sortes se bousculent au portillon. Le temps passe et il devient de plus en plus délicat de faire endosser par le sarkozysme les difficultés actuelles.
François Hollande et les socialistes ont-ils si préparé que cela leur accession au pouvoir ? Je ne le crois pas, en tout cas ils ont visiblement raté l’étape « projet ». J’entends par projet tout propos qui pourrait donner du sens, de la perspective, voir de l’empathie….Je ne pense pas qu’une liste, un peu inventaire à la Prévert, de promesses électorales puisse donner du sens. Le « bon peuple » est bien moins idiot qu’on peut le croire. Il a besoin de « comprendre », or là les socialistes se sont mélangés les pinceaux et le tableau n’est plus composé.
Personne n’attend plus grand-chose et pourtant….le rôle du pouvoir c’est bien d’éclairer la route à suivre, surtout en période de « gros temps ». Très modestement je me permettrai de suggérer ceci au Président et au premier ministre.
La situation est grave, nos acquis pourraient être menacés, le populisme nous guette, la crise est là, l’Europe qui devrait nous protège risque d’imploser, nous ne pouvons rien sur les entreprises, c’est le libre marché qui domine. Mais nous sommes l’Etat et nous pouvons commencer par nous transformer nous-mêmes pour nous adapter au « gros temps » qui risque de durer encore un certain moment.
L’état français mérite une réforme d’ampleur qui le rendra plus souple, plus réactif et plus cohérent dans ses dialogues avec les autres pays d’Europe. Supprimons les départements, ramenons le nombre de région de 22 à 5 ou 6, faisons le regroupement des communes de manière autoritaire.
C’est dans ce nouveau cadre que la décentralisation pourra prendre ses pleins effets. Les économies seront au rendez-vous et la fluidité administrative verra enfin le jour. Certes le Parti socialiste est le premier part de France en nombre d’élus et une telle réforme va se heurter à ce mur d’airain. Il faut donc du courage pour oser la réforme. Mais ce courage là serait lisible par nos concitoyens, car c’est ce qu’ils attendent désespérément de leurs édiles
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