OSP 2# : Les différences psychologiques homme/femme (2/3)
Observation d'une Sentinelle du Peuple - 2# - version écrite
Les différences psychologiques homme/femme (2/3)
- La variété des comportements observables selon les genres.
- Le rapport aux autres
Cette base d'observation sur les différences psychologiques selon les types de cerveau permet de développer d'autres tendances comportementales.
D'abord, on observe que le cerveau masculin recherche plus la domination et la confrontation tandis que le cerveau féminin recherche plus la soumission et l'association :
Les comportements généraux dans le cadre scolaire :
Les garçons prennent souvent l’initiative dans les interactions pédagogiques, mobilisant ainsi davantage l’espace didactique et sonore comparativement aux filles. Ils ont par exemple tendance à prendre la parole sans nécessairement avoir été interrogés par l’enseignante. Les garçons sont préoccupés par le besoin de s’affirmer par rapport au groupe de pairs, alors que les filles veulent se faire accepter par l’enseignante. Ces comportements des filles sont plus susceptibles de favoriser la concentration et l’apprentissage des contenus didactiques.
Les filles développent plus facilement une relation de confiance avec l’enseignante. Elles seraient plus enclines à se soumettre à l’autorité, favorisant par conséquent une meilleure relation pédagogique. Elles afficheraient également des comportements de silence et de retrait qui soutiendraient des attitudes de concentration et de coopération, propres à satisfaire les attentes des enseignantes (Félouzis, 1994).
Les types de rapports interpersonnels recherchés :
Les filles ont plus tendance à cocher, sur un questionnaire, les réponses mettant en avant les valeurs de coopération et à estimer que l’établissement d’un rapport d’intimité est plus important que celui d’un rapport de domination. Les garçons approuvent ce qui met en avant la compétition plus souvent que les filles et considèrent que le statut social est plus important que la relation d’intimité (Knight et al. 1989 : 125-141).
L'établissement des rapports hiérarchiques :
Les mâles établissent plus rapidement des rapports de domination. Cela reflète pour une part leurs moindres capacités d’empathie, car, en général, une hiérarchie est établie par un individu qui rudoie les autres pour en devenir le meneur (Strayer 1980)
Les styles langagiers :
Le discours des petites filles fait preuve de plus d’esprit de coopération, de collaboration et de réciprocité. De manière concrète, cela se traduit aussi par une bonne capacité des filles à mener de plus longues conversations. Quand elles ne sont pas d’accord, elles expriment généralement leur opinion divergente de manière délicate, employant la forme interrogative plutôt qu’affirmative. Le discours des garçons se déroule plus souvent « à une seule voix » (celui qui parle présentant seul son point de vue). Le discours féminin est plus du type « à deux voix » – les filles passent plus de temps à négocier avec l’autre, essayant de prendre en compte ses désirs (Smith 1985).
- Le rapport au risque
Selon tous les âges, différence dans la prise de risque et l'évaluation du risque :
Une différence de sexes s’observe dans la prise de risque, mais aussi dans l’évaluation du risque chez les enfants, les adolescents et les adultes (DeJoy, 1992 ; Harré et al., 2000 ; Peterson et al., 1997 ; Rosenbloom & Wolf, 2002). Les filles ont un seuil de jugement du danger plus bas que les garçons (Hill et al., 2000).
L'évaluation des risques de blessure :
Les garçons ont évalué le risque comme étant inférieurs à celui des filles. Pour estimer la cote du risque, les filles retiennent essentiellement la vulnérabilité perçue à la blessure tandis que les garçons intègrent à cette cote une estimation de la gravité de la blessure potentielle. (Harris et al., 2006 ; Hillier & Morrongiello, 1998).
La divergence de l'évaluation des risques selon les sexes (dès 6 ans) :
Dès l’âge de 6 ans, les enfants des deux sexes estiment que les garçons ont moins de risques d’accident que les filles, même s’ils sont engagés dans la même activité (Morrongiello et al., 2000).
Le sentiment de vulnérabilité et d'appréhension :
Les filles se sentent plus vulnérables et expriment davantage d’appréhension face au risque d’accident (Galligan & Kuebli, 2011 ; Hillier & Morrongiello, 1998 ; Morrongiello, 1997 ; Morrongiello & Rennie, 1998 ; Peterson et al., 1997).
Le sentiment d'optimisme et accidents attribués à la malchance :
Les garçons estiment avoir moins de risque de blessures, perçoivent celles-ci comme moins graves (Morrongiello, 1997), attribuent leurs accidents au manque de chance et expriment plus d’optimisme comparatif que les filles (Morrongiello & Rennie, 1998).
L'évaluation des compétences de conduite :
Les hommes conducteurs, spécialement les plus jeunes, évaluent leurs compétences de conduite comme plus élevées (Farrow & Brissing, 1990 ; Özkan & Lajunen, 2006 ; Tronsmoen, 2008), ont un sentiment de sécurité plus grand lors de la conduite (Bergdahl, 2007) et utilisent davantage celle-ci pour augmenter leur sentiment d’auto-efficacité (Farrow & Brissing, 1990).[1]
L'éducation au risque :
Dans l’éducation au risque, la connaissance des prescriptions parentales ne décourage pas la prise de risque des garçons (Morrongiello & Dawber, 2004) et les filles se conforment plus que les garçons aux demandes maternelles visant à éviter les objets dangereux (Morrongiello & Dawber, 1998).
- Le rapport aux autres
- La manifestation de l'hostilité
- L'hostilité masculine ou féminine perçue par les sciences sociales :
Dans les manifestations de l'hostilité, on constate une nette différence selon les sexes. Le sexe masculin a tendance à se montrer beaucoup plus agressif « directement » (poussant, tapant, boxant, insultant etc.), tandis qu’en général le sexe féminin se montre agressif de façon plus « indirecte » – ou de manière « relationnelle », voilée – par des commérages, des pratiques d’exclusion, des remarques fielleuses, etc. L’agression directe pourrait requérir un niveau d’empathie encore plus bas que l’agression indirecte. Et l’agression indirecte demande une plus grande capacité à inférer les pensées d’autrui que l’agression directe, car elle a un impact stratégique (Crick & Grotpeter 1995 : 710-722).
Les chercheurs ont constaté que les filles pouvaient être aussi agressives que les garçons lorsque des formes d'agression manipulatrices, telles que le commérage et la propagation de rumeurs, étaient incluses. Ces formes d'agression sont connues sous trois noms différents : agression indirecte, agression relationnelle et agression sociale. (Archer & Coyne, 2005)
- L'hostilité masculine ou féminine perçue par la thérapie conjugale
Dans un ouvrage moins scientifique, mais fondé sur des décennies de pratique des thérapies conjugales, John Gray, auteur du livre « Les hommes viennent de Mars et les femmes viennent de Vénus » identifie 3 méthodes de punition que les femmes exercent généralement contre leur mari :
1- La punition physique.
Au moment où l'homme recommence à la désirer, la femme le rejette. Elle repousse toute expression physique de son affection, depuis les rapports sexuels jusqu'aux simples contacts physiques. Elle ira même parfois jusqu'à le frapper ou à briser des objets pour lui montrer son mécontentement. [...]
2- La punition émotionnelle.
Il est de retour, mais elle est mécontente et elle le blâme, car elle ne lui pardonne pas son abandon momentané. Rien de ce qu'il peut faire ne suffira à lui plaire ni à la rendre heureuse. [...] Dès qu'il revient, elle manifeste sa désapprobation par ses paroles, le ton de sa voix, et un certain regard d'animal blessé qu'elle adresse à son partenaire.
3- La punition mentale.
Lorsqu'il se rapproche d'elle, elle refuse de lui ouvrir son cœur et de lui confier ses sentiments. Elle devient indifférente et lui en veut de ne pas s'ouvrir et de ne pas se confier. Elle refuse de croire qu'il tient à elle, et elle le punit en ne lui donnant plus la chance d'écouter ses propos.
Les cerveaux de type masculin adoptent des approches frontales, directes, pour manifester leur hostilité. (Colère « chaude » ou « froide » accompagnée d'une confrontation verbale ou physique, réaction ou assauts directs, violence verbale et/ou physique...)
Les cerveaux de type féminin adoptent des approches plus détournées, indirectes, pour manifester leur hostilité. (Rejet physique, émotionnel et/ou mental, commérages, pratiques d’exclusion, remarques fielleuses...)
- Le rapport à la morale, à la loi et aux autres systèmes contraignants
La loi ou la morale sont des systèmes contraignants permettant aux individus de vivre en société.
Les élèves en difficultés ou perturbateurs :
Dès l’âge de 5 ans, les milieux scolaires identifient une fille en trouble de comportement pour trois garçons. Au primaire (6-12 ans), l’écart est encore plus prononcé, puisque, globalement, on compte une fille pour 5,5 garçons. Or les filles réussissent mieux que les garçons à l’école : ces derniers font preuve de deux fois plus de problèmes d’apprentissage, et ce, tant au niveau du primaire qu’au secondaire (12-16 ans).
La population carcérale :
Au 01/01/2016, la population féminine pénale écrouée était de 3,2% en France et de 5,7% en Allemagne.[2]
Extrait du Blog de Michel Huyette : « En France, les femmes représentent 18 % des personnes dont l’affaire a été traitée par les parquets en 2014 à la suite d’une mise en cause par les services de police et de gendarmerie, 10 % des condamnés cette même année et moins de 4 % de la population détenue au 1er janvier 2015. [...]En 2014, moins d’un délinquant traité par la justice sur cinq est une femme. Proportionnée à la gravité des faits et à la personnalité de l’auteur, la réponse pénale de l’institution judiciaire donne globalement la priorité aux mesures alternatives par rapport aux poursuites pour six femmes sur dix tandis que quatre hommes sur dix en font l’objet. À l’inverse, 35 % des femmes auteures sont poursuivies devant une juridiction de jugement contre plus de la moitié des hommes (53 %).
Quand elles sont condamnées, les femmes bénéficient de sanctions moins lourdes que les hommes tant en type de peines qu’en durée d’emprisonnement. Ainsi, plus on avance dans la chaîne judiciaire et pénale et plus le taux de féminisation diminue : de 18 % des personnes mises en cause, à 15 % des auteurs faisant l’objet d’une réponse pénale, 10 % de ceux poursuivis devant un tribunal et moins de 4 % de la population carcérale. »
Le respect du Code de la route :
Les hommes rapportent un nombre plus important d’infractions routières (Lonczak et al., 2007) et manifestent un niveau plus faible de motivations normatives à se conformer aux règles routières (Yagil, 1998).
La réaction à la coercition et à la récompense :
Une méta-analyse réalisée par Cross et al. s'est basée sur plusieurs échantillons de personnes âgées de 11 ans et plus. Les femmes seraient plus sensibles aux punitions (d = -0,33)24. Au niveau de la récompense, il n'existe aucune différence de genre et contrairement à ce que nous pourrions penser[...].
Le respect de la fidélité sexuelle dans un couple :
Au cours d'une vie, en 2016, 49% des hommes et 33% des femmes ont déjà un rapport sexuel avec une autre personne que leur partenaire.[3]
Les professions liées à la mise en œuvre de la contrainte dans l'appareil judiciaire :
Le personnel pénitentiaire est composé à 70% d'hommes.
La police nationale est composée à 73% d'hommes[4].
Les comportements moraux et l'estime de soi :
D’autres méta-analyses ont permis de rendre compte que certaines caractéristiques chez les hommes favorisent leur « estime de soi » : l’apparence physique (d = 0,35), la sportivité (d = 0,41) et l’autosatisfaction (d = 0,33). Cependant dans ces analyses, les femmes ont des scores plus élevés que les hommes en ce qui concerne les conduites comportementales (d = –0,17) et morales (d = –0,38).
Meurtre :
Daly et Wilson ont dépouillé des archives d’homicides remontant à plus de sept cents ans dans différentes sociétés (1988). Ils en ont retiré que les assassinats d’hommes par des hommes étaient 30 à 40 fois plus fréquents que les meurtres de femmes par des femmes.
Vu les constats précédents, il apparaît que :
- Les cerveaux de type masculin sont plus aptes à concevoir (systématisation) ces systèmes et à faire respecter les contraintes de ces systèmes (domination/volonté de puissance).
- Les cerveaux de type féminin sont plus aptes à s'y soumettre (soumission), donc à les respecter.
- L'exercice du pouvoir parental
À présent, quittons les statistiques, pour nous aventurer dans des extrapolations philosophiques.
Dans un article consacré au surmoi postmoderne, Slavoj Zizek établit une différence entre une figure parentale répressive et une figure parentale surmoïque[5] :
« Une figure parentale seulement “répressive”, au sens de l’autorité symbolique, dit à l’enfant : “Tu iras à l’anniversaire de ta grand-mère et tu seras sage, même si tu en meurs d’ennui – tu le feras, que ça te plaise ou non !” La figure surmoïque, elle, dit à l’enfant : “Va à l’anniversaire de ta grand-mère seulement si tu as vraiment envie d’y aller… Mais tu sais combien ça lui ferait plaisir de te voir. Si tu n’en as pas envie, reste à la maison.” La ruse du surmoi consiste à offrir en apparence un libre choix, alors que, comme tous les enfants le savent, il n’y a en fait pas le moindre choix. Pire que cela : le surmoi commande et demande de sourire en même temps. »
Cette analyse ouvre la voie à l'analyse de différentes modalités d'exercice du pouvoir parental. Malheureusement, mes recherches n'ont révélé aucune étude statistique susceptible d'affirmer ou d'infirmer ce qui va suivre. Si vous avez connaissance d'études fiables sur le sujet, je vous remercie de me les indiquer en commentaire.
Partant des axes fondamentaux dégagés en première partie, essayons de déterminer des stéréotypes relatifs à l'exercice du pouvoir parental.
Sur la base d'un cerveau féminin orienté vers l'empathisation et la volonté altruiste, l'exercice du pouvoir parental féminin serait naturellement fondé sur l'amour.
Ce pouvoir fondé sur l'amour agirait en laissant l'illusion du choix. Il procéderait de manière « surmoïque » en usant de culpabilisation (donnée en exemple par Zizek) ou de manipulation (telle que les punitions évoquées par John Gray au sujet des femmes). Ce pouvoir aurait d'autant plus de force que l'amour qu'il inspire serait grand.
Sur la base d'un cerveau masculin orienté vers la systématisation et la volonté de puissance, donc par extension vers la domination, l'exercice du pouvoir parental masculin serait naturellement fondé sur la peur.
Ce pouvoir fondé sur la peur agirait en affirmant les obligations exigées. Il procéderait de manière « répressive » en usant d'intimidation et de coercition « non affective ».
Ce pouvoir aurait d'autant plus de force que la peur qu'il inspire serait grande.
- Représentation des traits annexes sur la représentation graphique
Une analyse de la sexualité et de la séduction selon les types de cerveau (masculins ou féminins) ne sera pas entreprise.
Les constats précédents permettent de dresser une liste de certaines inclinaisons selon les genres :
- L'exercice du pouvoir parental
Inclinaison des cerveaux de type masculin |
Inclinaison des cerveaux de type féminin |
Confrontation |
Association |
Goût du risque |
Aversion au risque |
Maitrise technique |
Sensibilité émotionnelle |
Hostilité directe |
Hostilité indirecte |
Domination |
Soumission |
Si l'on intègre ces éléments au graphique de la représentation des axes fondamentaux, cela donne la représentation suivante :
- Convergence avec le 16PF
Le test 16PF est une tentative de décrire la personnalité. Appliquée à un large échantillon d'hommes et de femmes, elle révèle la chose suivante[6].
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