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Accueil du site > Tribune Libre > Où nous mène Nicolas Sarkozy ?

Où nous mène Nicolas Sarkozy ?

Nicolas Sarkozy ne lasse pas de m’étonner. Partout on parle de lui, et nulle part il ne laisse indifférent.
A l’origine, je souhaitais simplement apporter un commentaire à l’article de Verdi, sur la démocratie en grave danger. Puis de fil en aiguille, le commentaire a grossi, au point de déborder le cadre du commentaire. Il faut donc le lire ainsi, c’est une opinion.

Nicolas Sarkozy ne lasse pas de m’étonner.

Je suis tenté de lui reconnaitre la volonté de vouloir faire "bouger les lignes", aussi bien du point de vue de la politique intérieure (dépasser le clivage droite/gauche, reprendre des idées que d’autres ont émises en premier) que de la politique extérieure (faut-il continuer sur la ligne diplomatique que nous suivons depuis 50 ans, ou s’adapter au monde ? quel positions tenir vis-à-vis de la Libye, de la Chine, de la Russie ?).

Mais cela donne dans le même temps la désagréable impression qu’il s’agit avant tout de manoeuvres. Sur le plan intérieur : adopter un discours sécuritaire pour grapiller les voix du FN, citer Jaurès, nommer Kouchner aux affaires étrangères et soutenir DSK au FMI pour dynamiter le PS, repeindre le ministère de l’environnement en vert. Sur le plan extérieur, vendre des centrales, des trains, des avions, des armes.
 
Je lui suis reconnaissant de sa volonté de mettre fin à l’hypocrisie courante : qu’un président affiche clairement ses amitiés avec les dirigeants, qu’il choisisse de nommer ouvertement le président de France Télé plutôt que d’agir dans l’ombre par manoeuvres, qu’il décide de supprimer la charge du juge d’instruction qui n’instruit qu’une dizaine de pourcent des affaires jugées en France.

Je lui en suis reconnaissant car cela permet une sorte d’éléctrochoc. On mesure combien cela reste choquant, même aujourd’hui. Car s’il y a effectivement une hypocrisie sur ces sujets, la réponse qu’il y apporte n’est pas la bonne.
Il faut justement plus d’indépendance de nos élus vis-à-vis des dirigeants économiques. Il faut justement plus d’indépendance de l’audiovisuel et des médias vis-à-vis du politique. Il faut justement plus d’indépendance de l’instruction et de la justice !
 
Est-ce être jaloux que de s’inquiéter des liens multiples avec des grands patrons ? Lorsque ceux ci construisent des centrales, vendent des trains et des avions ? Certes, les intérêts de la France sont liés à ceux de ses grands groupes, qui apportent travail et recettes fiscales.
 
Est-ce être médisant que de s’étonner qu’un jeune homme de 21 ans, conseiller général, soit élu président du groupe UMP du conseil général des Hauts de Seine, sans y voir l’ombre du Père ? N’est-ce pas révélateur d’une vision plus féodale que démocratique de la République ?
 
Est-ce succomber aux querelles politiciennes que de trouver qu’il manque de cohérence à annoncer la réforme de l’Etat et à augmenter le budget de l’Elysée, et son propre traitement ? Que ses amis députés, ou à Levallois, font de même ?
 
Est-ce tomber dans la querelle de caniveau que de trouver que Nicolas a une vision bien légère du mariage ? Sans chercher à défendre l’institution elle même, n’est-ce pas révélateur d’une faible conception de la fidélité, de la parole donnée, et de l’engagement ?
J’en passe, et des meilleures !
 
Mises bout à bout, toutes ces mesures donnent l’impression d’une dérive très grave de notre pays. Elles donnent l’image peu à peu du décès de notre démocratie, et de la confiscation du pouvoir par une frange de la population.
 
Pourtant, la démocratie n’est pas morte !
 
Nous nous sommes désintéressés des institutions démocratiques en laissant la tâche à d’autres. Somme toute, ils ne font qu’utiliser le pouvoir qu’aucun ne leur conteste.

Pour preuve, il est indéniable que l’UMP a recueilli la majorité des suffrages aux présidentielles, aux législatives, et aux européennes. La contestation qui enfle quant à elle est tout aussi réelle. Elle montre que cette politique n’est pas celle voulue par le plus grand nombre, et qu’elle ne va pas dans le sens de l’intérêt général.
 
Finalement, je ne fais qu’abonder dans le sens de l’article et des principaux commentaires. La question est maintenant de savoir quoi faire ? Quelle est la meilleure manière de mettre fin à tout ceci ? Quelles sont les pistes dans l’offre politique actuelle ?
 
Si l’ensemble des commentateurs semble unanime à dénoncer la situation actuelle, je pressens qu’il va être difficile de trouver la même unanimité sur la meilleur réponse à y apporter. On peut envisager d’innombrables alternatives : la gauche ne manque pas de courants et de candidats, elle en a même trop, le centre n’attend que ça, la droite elle même recèle des alternatives. Je pense que chaque commentateur à sa réponse.

Or l’enjeu réside précisément là : trouver un consensus sur la conduite à tenir pour que cette dérive cesse. Il est nécessaire que les différents déçus d’aujourd’hui fassent des concessions, sur leurs programmes ou sur leurs ambitions personnelles.
 
Il faut en revenir aux fondements : il ne peut y avoir de politique sans désir commun de vivre ensemble, et la politique doit avoir pour but de préserver l’intérêt général.
 
Nous avons trois ans pour mettre sur pied une alternative, en partant de cette base.
 

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19 réactions à cet article    


  • denis84 2 juillet 2009 16:03

    Vos trois dernières lignes,j’en ai meme révé (songe d’été)
    Comme tous les rèves,c’est malheureusement,en l’état des choses,un rève......

    Ya juste un truc qui me chiffonne dans votre exposé,c’est quand vous dites,en substance « le juge d’instruction ne traite qu’un infime pourcentage des dossiers soumis à la justice »
    C’est vrai,mais ce sont (entre autres)justement LES dossiers qui peuvent mettre en cause des « proches du pouvoir,et pour lesquels l’intervention d’un magistrat »du siège« (le juge d’instruction ) est éminement préférable à l’intervention d’un magistrat »du parquet" (le procureur,qui lui est sous les ordres directs du garde des sceaux,donc du pouvoir)


    • geo63 2 juillet 2009 16:18

      @l’auteur. En effet il y a une dérive très grave de notre pays vers la médiocrité absolue dans tous les domaines de la vie publique relayée avec une complaisance écoeurante par les médias.
      Vous dites « la démocratie n’est pas morte », j’ai bien peur que si et je n’ai pas d’idées quant à la façon de la restaurer afin de sortir de ce bourbier, parfaitement prévisible dès la prise de fonction à la Présidence.
      J’ai toujours gardé en mémoire ce petit bouquin écrit par François Léotard (peu suspect de gauchisme), il y a un an environ et qui s’intitulait : « ça va mal finir ». Il se pourrait bien que la boule de cristal de Léotard soit authentique. Mais il n’a pas (encore) proposé une suite ...


      • Mc Bebert 2 juillet 2009 16:57

        « la démocratie n’est pas morte »

        La question est plutot de savoir :« est ce que la démocratie existe ? » ex : européennes... 60% d’abstention. En effet, le peuple a parlé.... !!
        Le jour où la démocratie existera, le vote sera obligatoire, et le vote blanc sera pris en compte... en attendant, ce n’est qu’illusion !!

        Sinon, bien sur que Nico1er nous mène droit dans le mur... Mais ça, c’est le système qui est coupable... mais il aurait au moins pu faire l’effort de ne pas appuyer sur l’accélerateur !! smiley


        • bobbygre bobbygre 2 juillet 2009 18:55

          Le jour où la démocratie existera, le vote sera obligatoire, et le vote blanc sera pris en compte... en attendant, ce n’est qu’illusion !!

          Le jour où la démocratie existera, les dirigeants élus respecteront la décision du peuple souverain exprimé lors d’un référendum national.

          Merci pour l’article !


        • EXPAT456 2 juillet 2009 18:48

          @ l’auteur,
          vous repondez par vous meme aux questions que vous posez !
          L’attitude ouverte de Sarkozy sur ses amities est la seule solution. A defaut, c’est dans l’ombre que les contrats continueraient d’etre signes, avec en prime de la corruption a tous les etages.


          • Traroth Traroth 2 juillet 2009 20:05

            Bouger les lignes ou les brouiller ? Le discours de Sarkozy peut être parfois de gauche, son action JAMAIS !


            • Kalki Kalki 2 juillet 2009 21:49

              Vous faites une erreur terrible, vous vous fiez aux apparences, sarkozy meme si il se prend pour dieu est un pion sur l’échiquier politique qu’on désigne comme roi

              la prochaine fois on vous mettra un autre pion devant les yeux et le peuple pourra passer ses nerfs dessus.

              et la prochaine fois on vous mettra un autre pion devant les yeux et le peuple pourra passer ses nerfs dessus.

              et la prochaine fois on vous mettra un autre pion devant les yeux et le peuple pourra passer ses nerfs dessus.

              et la prochaine fois on vous mettra un autre pion devant les yeux et le peuple pourra passer ses nerfs dessus.

              et la prochaine fois on vous mettra un autre pion devant les yeux et le peuple pourra passer ses nerfs dessus.

              Etc etc.

              Réveillez, ne faites plus les memes erreurs, SORTEZ de la spirale !


              • Gül 2 juillet 2009 22:49

                Bonsoir auteur,

                Les trois ans qui restent vont, à mon avis, plutôt servir à protéger les déjà gâtés par la vie pendant que la paupérisation de la grande majorité se fera de plus en plus pregnante.

                Vous tentez de passer un message d’espoir et de sagesse, c’est un fond bien agréable mais qui me paraît utopique. Plus personne n’y croit et pour le moment aucune entité humaine providentielle n’est apparue pour nous faire penser le contraire.

                Vous semblez être simplement déçu de Sarko que véritablement le déprécier. C’est étrange d’être déçu sans vraiment condamner !

                Je suis désolée de vous le dire très franchement mais par exemple, ma vie matériellement n’était pas très facile il y a quelques 9 ans, elle est devenue carrément pénible désormais...

                Donc, pour moi, Sarko, ce fut non, et ça le restera de manière encore plus renforcée ! Je déteste profondément ce bonhomme et je lui trouve une allure bien peu représentative d’un chef d’Etat, il aura détruit beaucoup, jusqu’à cela même...

                Peut-être serait-il bon que vous répondiez à vos lecteurs afin d’engager un débat, non ? A moins que vous ayiez été débordé de travail et maintenant en pause « week-endale » !!!

                Cordialement.


                • trois14 3 juillet 2009 08:38

                  Je suis un peu débordé en ce moment effectivement, et je prendrai le temps de vous répondre durant ma pause « week endale » justement.
                  Pour le moment, j’ai quand même pu parcourir les commentaires et je les trouves très intéressants.
                  La suite très prochainement donc.

                  Tout aussi coridalement,


                • freedom2000 freedom2000 3 juillet 2009 01:55

                  pour résumer un peu, je vous ressors un vieux post :

                  Par freedom2000 (xxx.xxx.xxx.230) 15 avril 2008 13:58

                   

                  Les vieux ont tendance à parler du bon vieux temps ... Mais bénéficiaient ils de tout le confort et liberté de mouvement comme aujourd’hui ? Et au train où vont les choses, que nous réserve l’avenir ?? Le bon vieux temps, c’est pas hier ni demain mais aujourd’hui. A chacun d’essayer de profiter de chaque jour.

                  Alors que 90 ou 95% des êtres humains sur cette terre n’aspirent qu’à avoir un toit sur sa tête, une gentille femme et un travail qu’il puisse aimer pour pourvoir à ses besoins, il reste les 5 ou 10% d’individus qui ont un taux de chromosomes hyperdéveloppés qui en veulent toujours plus : hors -la-loi, chefs d’entreprises, chercheurs, politiciens et autres catégories qui vont façonner le monde à leur manière.

                   

                  Un politicien, c’est par définition un individu vaniteux (ou idéaliste ) qui se croit en mesure d’apporter quelque chose à la commmunauté par ses compétences et idées particulières. On peut exiger de lui d’être travailleur et compétent mais jamais d’être intègre ou sincère :

                  dans ce métier, les agneaux ont vite fait d ’ être dévorés par les loups autour de lui. Si un politicien était au départ animé d’intentions honnêtes, une fois confronté à la réalité du terrain, il finira par louvoyer, mentir et s’abaisser à des compromissions .

                  Dans un pays africain ou sud-américain, si un idéaliste parvient à arriver au pouvoir ( !!!), c’est son entourage immédiat ( sa femme qui le harcelera quotidiennement " chéri, tes ministres se remplissent les poches et moi ta femme, je n’ai que des veilles robes à porter et qu’une vieille voiture pour me transporter") et l’élite locale qui l’empêchera de mener à bien ses réformes, les intérêts du peuple coincidant rarement avec les intérêts de l’aristocratie.

                  Notre politicien idéaliste finira donc toujours par succomber aux travers de ses prédécesseurs qu’il dénonçait et qui lui ont valu d’être élu ou par être écarté du pouvoir.

                  Les Barack Obama donc ne seront jamais que des beaux parleurs.

                   

                  Et les peuples ouest-européens, nord-américains et tous ceux qui ont la chance de vivre aujourd’hui dans une démocratie ignorent ou oublient que depuis que l’humanité existe, la classe dirigeante n’a jamais pensé d’abord qu’à elle même, le peuple servant surtout à exécuter son bon vouloir.

                  L’objectif de tout politicien est le pouvoir.

                  Ce sont les horreurs de la seconde guerre mondiale qui ont permis l’émergeance d’une génération (temporaire) de dirigeants intègres, encore écoeurés par les atroces souvenirs. Ces dirigeants d’après-guerre ont donné une impulsion à la construction du monde que nous vivons aujourd’hui et que nous considérons tous pour ...acquis.

                  Hélàs, ces 60 ans d’existence prospère, voire idyllique pour le peuple (occidental) ne sont en réalité qu’un... accident de parcours dans l’histoire de l’humanité.

                  Ce qui a permis aux Etats-unis et à l’Europe une telle prospérité, c’est avant tout l’existence du tryptique pauvres-classe moyenne-riches :

                  Les pauvres, il en faut hélas (et quand il y en a plus chez soi, on fait venir les immigrés) , ce sont eux qui font les boulots indésirables et mal payés.

                  La classe moyenne, c’est son existence qui permet à une économie saine d’exister : par sa consommation, elle contribue à la production de masse qui tire les prix vers le bas.

                  Les riches, peu nombreux, sont là pour investir leur capitaux excédentaires dans les créations d’entreprises permettant la création d’emplois...

                  Hélàs, ces derniers se disent aujourd’hui pourquoi prendre des risques à investir dans des outils de production quand il suffit de placer son argent dans l’immobilier pour doubler régulièrement son capital, contribuant à casser tout le mécanisme bien huilé du capitalisme idéal.

                  Bientôt, il n’y aura plus que des pauvres en Europe et des très riches. La classe moyenne aura disparu progressivement (cherté du niveau de vie, papy boom à financer, sur-taxation...), d’autant que les produits chinois bon marché auront tendance à devenir plus chers, conséquence même de l’amélioration de vie de la population chinoise et de l’essor de la Chine , que les médias s’évertuent à casser et à dénigrer, faut bien trouver un bouc émissaire.

                  Et que le monde occidental en vienne aujourd’hui en même temps à élire des hommes comme Sarkozy, Poutine,Berlusconi, Bush ou voit en Obama le méssie témoigne d’un profond malaise.


                  • freedom2000 freedom2000 3 juillet 2009 02:00

                    En un mot « aide toi et le ciel t’aidera », ce qui n’empêchera pas d’aider les gens faibles autour de soi, et c’est cela qui nous différencie des.. animaux


                    • Gül 3 juillet 2009 02:00

                      @ Freedom2000,

                      La suite logique de votre post c’est que les auvres très très nombreux devenus vont bouffer à pleines dents les très très riches en nombre infinitésimal proportionellement parlant....

                      Gniark !


                      • Gül 3 juillet 2009 02:01

                        ..« .les pauvres »... Bien sûr ! Pardon.


                        • Vilain petit canard Vilain petit canard 3 juillet 2009 10:50

                          Où nous mène Sarkozy ? Eh bien à un pays où tout est décidé par le Président, sur les conseils des copains du Président, où le Président utilise lui-même son opposition en la débauchant, où le Parlement ne fait qu’enregistrer les décisions du Président, et surtout (et c’est sa grande originalité) où on ne parle que du Président. Bientôt la mode sera décidée par le Président, puis nos emplois du temps, et enfin l’orientation de nos enfants.

                          Comme vous dites, faut trouver une alternative. Faudrait peut-être aussi arrêter de se focaliser sur le Président, ce serait un bon début. L’alignement suspect sur les Etats-Unis me paraît à creuser.


                          • phacotte 3 juillet 2009 11:13

                            Pour contrer Sarkozy en 2012 et en finir avec sa politique de destruction de notre pays , il faut un candidat qui présente un vrai projet de société et pas un catalogue à la Prévert dans lequel on fourre tout ce qui est tendance ( voir l’ecologie )
                            Mais qui portera ce projet ?
                            c’est là ou le bât blesse car en France on est plus elu sur ce qu’on prétend être ( la com ) et là Sarko est un As , plutôt que sur ce que l’on fera une fois élu.
                            Il faut une personnalité intégre en qui on peut avoir confiance.
                            Je trouve que Mme Eva Joly correspond à ce profil mais je ne crois pas qu’elle serait interessé , ce qui est bien dommage.
                            Elle tranche sur les autres politiciens par son bon sens , ses engagements et ses écrits , son passé de magistrate pugnace et insoumise.
                            Eva Joly présidente , pourquoi pas ?


                            • katalizeur 3 juillet 2009 14:40

                              @ sarko 2012

                              IL N’Y AURA PAS D’ ELECTION EN 2012.......

                              pour les novices ....le singleton president n’est rien , juste le droit de parler...l’important c’est toute l’administration centrale ( la techno structure qui a tous les pouvoirs ) qu’il faut changer.....pendant que les uns et et les autres regardent le bouffons faire son cinema, l’administration centrale a été sionisée...donc demain ou apres demain vous pourrez mettre a la tete de l’etat la mere Theresa...la politique ne changera pas.....euh si a la marge.....genre pet’dj....chez emmaus...benevole au reto du coeux....enfin quelques peites babioles comme ça...ou costume de chez tati et velib a l’elysée....


                            • just_a_life just_a_life 3 juillet 2009 11:40

                              De toute façon , le peuple a élu le pire ,donc ........................


                              • zvalief 3 juillet 2009 15:39

                                « Pourtant, la démocratie n’est pas morte ! », mais nous n’avons jamais été en démocratie, nous sommes depuis toujours dans une oligarchie, façon république romaine, ou tous les représentants du peuple sont issus du même milieu, font les mêmes écoles, à quelque exception, nous avons les représentants des patriciens (ump) et les soit-disants représentant de la plèbe (ps), mais aucun ne connait réellement la vie que mène la majorité des gens, le vrai peuple.


                                • trois14 4 juillet 2009 16:16

                                  La démocratie n’est pas morte.

                                  Même si de nombreux commentaires témoignent d’une forte déception, soulevant la question de savoir si la démocratie existe vraiment, si elle n’est qu’un masque derrière lequel s’active une oligarchie tirant toutes les ficelles, si elle est moribonde ou bien morte, on voit bien que chacun de nous aspire avec force à la refondation de la démocratie. Chacun veut plus de démocratie.
                                  Comme je le disais, la démocratie ne peut exister sur un socle solide qui est le désir de nous Français, à vouloir vivre ensemble. Il faut être conscient de ce désir pour savoir s’incliner devant des décisions qui nous semblent parfois contraire à nos intérêts personnels, mais qui sont commandés par l’intérêt général.

                                  Sans entamer un débat sur la répartition de l’impot, l’impot est l’exemple même de ces décisions contraire s parfois à mon intérêt personnel mais commandées par l’intérêt général, et dont je tire indirectement de nombreux bienfaits : que ce soit l’éducation, la santé, qui peut remettre en cause les bienfaits qu’apportent à chacun dans ces deux domaines l’action collective ?

                                  Une fois posé ce socle, ce que j’entends par plus de démocratie, c’est que mes représentants élus soient clairement au service de l’intérêt général. Ca peut paraître vieillot et ringard, mais on n’entend plus parler de la Nation, et je trouve que c’est bien dommage.
                                  Par plus de démocratie, c’est une évidence, j’attends un maximum de transparence.
                                  Par plus de démocratie, j’attends une vie politque plus ouverte à chacun. Le fait que nous ayons cette impression si générale que nos dirigeants sont tous issus du même sérail pose problème. Il ne s’agit pas seulement de savoir si cela est vrai ou pas. Ce sentiment montre surtout que nous ne croyons plus qu’un citoyen quelconque puisse accéder aux responsabilités. Nous nous sentons exclus des charges importantes, et nous nous sentons confisqués du pouvoir.
                                  Par plus de démocratie, j’attends plus de respect des suffrages exprimés et des majorités. C’est ce qui impose ma retenue vis à vis de notre Président. Même si cela ne cesse de m’interpeler, il a obtenu une majorité de suffrage exprimés. Je ne le comprends pas, mais je suis forcé de m’incliner.
                                  Par plus de démocratie, j’attends aussi un débat constructif au Parlement et dans la vie politique. Au lieu de cela, nos députés ont un code de conduite bien simpliste, selon lequel la majorité aquiesce et l’opposition s’oppose.

                                  Je suis bien conscient que tout cela ne dépasse pas de beaucoup le domaine des bonnes intentions. Je ne vous propose pas les mesures pour combler la Sécu, comment affronter la crise, jusqu’où prolonger l’élargissement de l’union européenne.
                                  Mais je trouve cependant que la forme compte autant que le fond. Comment pourrions nous ensemble faire des efforts collectivement pour améliorer le sort de chacun d’entre nous sans idéal, sans utopie ?
                                  Vous dites Gül, que je propose, « entre espoir et sagesse, un fond bien agréable mais utopique ». Vous avez raison, et je le revendique. En paraphrasant un peu Séguéla, je sirais que si à 20 ans on n’a pas eu une utopie, on a raté sa jeunesse. Il nous faut un idéal.

                                  Pourquoi, étudiant, consentez vous des efforts si ce n’est la perspective d’un diplôme, dont vous attendez beaucoup ?
                                  Pourquoi, parents, consentez vous des efforts si ce n’est pour apporter le meilleur possible à vos enfants ?
                                  Or, à nous Français, que propose t’on ? Quel objectif nous donnons nous ? Que voulons nous faire encore ensemble ?


                                  Idéaliste surement, je reste également plein d’espoir car le fait d’être déçu par la politique que l’on nous sert depuis quelque temps ne signifie pas qu’il faille abdiquer. Ce n’est pas parce que mon suffrage ne s’est pas melé à ceux de la majorité que la démocratie est morte. L’activité du citoyen ne se réduit pas à déposer un bulletin dans l’urne, et il me reste encore de nombreux recours pour tenter d’influer sur cette vie publique : la participation à des débats, l’écriture d’articles, l’engagement dans un parti politique, me présenter à une éléction.
                                  Honnêtement, je ne peux pas dire que rien de tout cela ne marche tant que je n’ai pas essayé !

                                  Je pense qu’on attend bien souvent l’homme providentiel, celui dont on attend qu’il porte un projet, qu’il cristallise sur sa personne l’espoir et le charisme. Et en rejetant nos insatisfactions sur l’absence d’homme providentiel nous faisons l’économie de nous poser chacun la question de ce que nous voulons. A chacun de se construire son propre programme politique, et de chercher à le mettre en oeuvre. Eventuellement pour commencer par petite touches en soutenant l’un ou l’autre candidat.

                                  Mais sur qui s’appuyer ?
                                  Comme le rappelle freedom2000, l’objectif de tout politicien est le pouvoir. C’est vrai, j’en connais des comme ça. Je pense que la politique ne devrait pas etre un métier, et que les elus devraient faire de plus fréquents aller/retour avec la vie civile.
                                  Malgré tout, je pense qu’il y a des hommes politiques honnêtes sur qui il est possible de s’appuyer. Simplement ces hommes ne sont pas ceux dont on parle. Bernard Accoyer, ce matin sur les ondes de France Culture m’a fait cette impression. Qu’en pensez vous ?
                                  Il y a de nombreux députés qui font leur travail consciencieusement, qui tentent de surveiller l’exécutif et d’alerter le plus grand nombre. Il faut savoir leur donner la parole et les écouter. Ils sont effectivements étouffés sous le flot de l’information.

                                  Quant à 2012, effectivement il s’agit de réaliser un consensus sur un nom. Phacotte évoque Eva Joly. C’est vrai pourquoi pas.
                                  Je suis moi meme embeté pour proposer un nom. J’ai du respect pour l’intelligence de nombres d’hommes politiques, je pense à Rocard, Juppé, mais je ne peux nier les affaires auxquelles certains noms restent associés. J’ai trouvé des choses intéressantes aussi bien dans les livres de Bayrou et Villepin. Mais pour 2012, le signal d’une refondation démocratique serait plus fort s’il était porté par un nom vierge de tout soupçon d’affairisme ou d’ambition. Vraiment, Phacotte, votre proposition est séduisante.

                                  Gül vous le dites bien. Il ne s’agit pas d’un simple débat de savoir vers quoi on tend. Les conditions matérielles deviennent pour certains étouffantes. L’accroissement des inégalités entre couches de population est source de tensions. Cela nous le voyons en France, et aussi dans le monde. Ce même processus risque d’engendrer des instabilités.

                                  Il faut savoir ce que l’on voit, et les efforts qu’on est prêt à faire.


                                  ***
                                  En vrac, quelques points que j’ai appréciés à la lecture des commentaires sans avoir le temps de les mettre en forme.
                                  geo63 « Dérive très grave vers la médiocrité dans les domaines de la vie publique relayé par une complaisance écoeurant des médias ».
                                  Je pense aussi qu’on sombre dans la médiocrité en refusant chacun de nous poser les questions les plus cruciales qui peuvent remettre en cause certains de nos acquis sociaux. L’age de la retraite fixé il y a 50 ans est il encore en rapport avec nos conditions de vie ou de travail ? Nos diplômes méritent ils la confiance qu’on leur accorde ?

                                  Denis84. Je suis entièrement d’accord avec vous. sans juge d’instruction, aurions nous eu une affait ELF ? et toutes ces autres qui couvent sur le feu, ou qu’on éteint : frégates de taiwan, karachi...


                                  Comme le dis Expat456, j’ai une facheuse tendance à repondre moi meme aux questions que je pose. J’en ai cependant laissé une en supens, celle en titre de l’article. Heureusement McBebert est arrivé : « Sinon, bien sur que Nico1er nous mène droit dans le mur... Mais ça, c’est le système qui est coupable... mais il aurait au moins pu faire l’effort de ne pas appuyer sur l’accélerateur !! »
                                  Tout est dit.

                                  Arreter de se focaliser sur le Président, et de s’aligner sur les USA.
                                  Certes. Le président est pour moi révélateur d’une tendance et d’une dérive potentielle. Il constitue le point de départ d’une reflexion, et d’un engagement. Etre insatisfait est une chose. Mais comment la traduire en acte, c’est la seule chose qui compte.

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