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Accueil du site > Tribune Libre > Ouvriers-voyous, patrons opprimés !

Ouvriers-voyous, patrons opprimés !

On a vu récemment des ouvriers en péril de licenciement prendre en otages leurs patrons afin d’exercer contre eux un odieux chantage à l’emploi. Avec des méthodes de maffieux avinés, les ouvriers séquestrent leurs patrons, se permettent de les injurier, de les humilier publiquement, les intimident moralement et physiquement, les menacent même de mort...

 
Je suppose que si les patrons décident d’entreprendre des plans de licenciements économiques, c’est que des circonstances impérieuses parfaitement indépendantes de leur volonté les y obligent. C’est donc, on le devine, pour des raisons éminemment stratégiques visant à maintenir le cap vers la prospérité, voire purement et simplement pour épargner un naufrage annoncé à leur paquebot que les patrons licencient.

Licencier des ouvriers pour des raisons économiques, c’est sacrifier les emplois d’une minorité de travailleurs pour sauver ceux de la majorité, bref c’est lâcher du lest pour faire remonter le ballon dans l’azur économique. Ainsi allégé et après avoir pris une bonne bouffée d’oxygène, plus tard il aura des chances de venir reprendre ses passagers laissés à terre. Dans le pire des cas, même si le sacrifice est sans appel, ce délestage aura au moins contribué au salut des autres employés.

Les patrons n’y sont personnellement pour rien, ils ne font que réagir en tant que chefs d’entreprise et non pas en syndicalistes bêtement émotifs et irresponsables. Je les trouve d’ailleurs fort courageux de licencier leurs ouvriers car dans le contexte actuel on sait combien de telles décisions sont impopulaires !

Les patrons ne font pas de sentiments, c’est ce qui fait leur force.

Diriger une entreprise avec des scrupules de borgnes qui s’arrêtent à des considérations secondaires et immédiates sans voir l’horizon, c’est courir à la catastrophe.

Les ouvriers ne distinguent que les vagues, les patrons voient l’iceberg.

Les ouvriers ont une vision mesquine, individuelle, égoïste de l’entreprise qui les emploie. Leurs patrons ont un état d’esprit plus universel, une vue globale, des considérations de haute volée, des intuitions de longue portée.

Les empêcher d’avoir recours aux salutaires licenciements économiques, les obliger à renoncer à reprendre leur respiration économique, c’est contribuer à un stupide processus d’étouffement général de l’entreprise. Certes les effets bénéfiques de ce chantage à l’emploi se feront sentir à brève échéance. Les patrons séquestrés dans leurs bureaux, acculés à des hérésies prolétariennes, prendront des décisions populistes. Décisions très généreuses socialement parlant.

Mais catastrophiques sur le plan économique.

Et le jour où ce beau château d’illusions prendra l’eau, ces ouvriers-crapules entraîneront leur collègues dans la catastrophe générale. Et qui ces irresponsables-geignards accuseront-ils cette fois ?

Au lieu de reprocher à leurs patrons de les licencier, les ouvriers devraient au contraire les remercier de les avoir employés des années durant ! Ils devraient être reconnaissants, pleins de gratitude envers leurs employeurs. Et puis ce serait vite oublier que le licenciement économique fait partie des risques du "métier de salarié". Il faut être naïf pour croire qu’un emploi est définitif, à vie. A partir du moment où un ouvrier se fait embaucher, il doit prendre en compte le risque inhérent à son statut d’employé : le licenciement économique. Le système économique est ainsi. Le patron prend des risques bien plus grands, lui.

L’économie a ses exigences techniques, bancaires, professionnelles. Pourquoi au nom de la sauvegarde des emplois on devrait payer des gens pour des travaux inutiles, stupides, dangereux, obsolètes ? C’est comme si afin de sauvegarder des postes acquis on avait obligé les fabricants de machines à écrire mécaniques à maintenir l’emploi dans ce secteur à l’époque du plein essor de l’ordinateur !

Malheureusement les ouvriers-voyous enivrés de revanche sociale font de plus en la loi, bénéficiant d’une perverse couverture médiatique qui agit en leur faveur : en effet, celle-ci induit un sot, irrationnel assentiment populaire basé sur la pure émotivité au détriment de la réflexion.

Pour quel résultat ? L’avenir le dira.

En attendant les patrons, véritables locomotives économiques du pays, sont considérés comme des bandits par ceux-là même qu’ils emploient !

Un comble.

Voir loin, viser haut, oser décoller comme le font les patrons, c’est malheureusement s’attirer des ennuis de la part de ceux qui rampent, tremblent, pleurnichent.
 
 
Raphaël Zacharie de Izarra

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9 réactions à cet article    


  • Agoravocs 1er mai 2009 22:34

    Il n’y a qu’à aller sur ton site, et lire l’article si poétiquement intitulé : « Bande de tarlouzes ! », pour comprendre qu’en effet, tu as une vision très basique de la société. J’entends par « vision basique », une vision binaire. Tout il est blanc, tout il est noir ! Tout il est beau, tout il est moche !
    « Les ’prolos’ ne voient que les vagues, les patrons, eux, voient l’iceberg »....Minable...voire pathétique.
    Je suis d’accord sur le fait que les patrons sont des moteurs économiques, mais de là à dire que les ouvriers ne sont que des numéros écervelés, c’est lamentable.
    Ce qui révoltent les ouvriers, c’est le fait de se faire licencier, tout ça pour que le patron puisse partir en retraite avec une gros chèque, ou tout du moins pouvoir distribuer plein de petits chèques à des actionnaires qui en reçoivent déjà d’un peu partout. C’est ça qui exaspère les ouvriers.
    Donc s’il te plait « Raphaelle de la je ne sais plus quoi », passe ton bac, fais quelques études, et tu reviendras nous donner une leçon d’économie libérale plus tard, ça marche ?


    • Marc Blanchard Marc Blanchard 2 mai 2009 04:59

      Cher Raphaël.

      C’est pathétique ! Il est évident que vous connaissez mal le monde de l’entreprise.

      Il est évident qu’un patron en difficulté va réduire la voilure en cas de diminution de son activité et danger de pérennisation de son entreprise. Mais il me semble dans la majorité des cas de révolte de ces ouvriers, il sagit de grands groupes avec les reins solides et souvent des bénéfices records qui en fait ne font qu’optimiser leurs couts de production pour augmenter leur marges.

      Si vous connaissiez un temps soit peu ce qu’est le monde des grandes entreprises vous sauriez que cela relève d’avantage de la politique et de la stratégie du profit que du social !

      Par contre, je suis d’accord avec vous, séquestrer les patrons est idiot. En Argentine ils font beaucoup mieux.
      Les ouvriers les virent et reprennent l’outil de travail eux même. Les employés licenciés deviennent tous le patron. Il s’avère que dans la plupart des cas, ils sont même plus compétitifs car ils ont le savoir faire, mais n’ont plus à produire pour assumer les salaires pharaoniques de leurs dirigeants.

      Allez donc voir ça, moi j’appelle ça de la révolte intelligente.
       http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=21935&id_forum=12509179&var_mode=recalcul#commentaire12509179.


      • hibernatus hibernatus 2 mai 2009 08:46

        C’est une blague cet article ?


        • Annie 2 mai 2009 09:17

          Si seulement !


        • SALOMON2345 2 mai 2009 10:35

          Ou il s’agit en effet d’une blague, un second voire un troisième degré !
          Ou nous sommes le 13 juillet 1789 !
          Ou l’auteur est borgne !


          • La Taverne des Poètes 2 mai 2009 11:05

            Ne patrons pas fâchés !


            • lineon 2 mai 2009 11:24

              le jour ou les cons iront dans l’espace toi ami auteur tu seras la station orbitale et en attendant ne croise pas trop d’ouvriers.


              • jaja jaja 2 mai 2009 11:29

                Si ce n’est pas une blague, article à diffuser d’urgence dans toutes les boites de France et de Navarre.....

                Quel agitateur « cet oisif mélancolique » comme se décrit notre auteur ! Pour foutre le feu dans les entreprises on ne trouvera pas mieux que son brûlot !


                • Dolores 4 mai 2009 07:39


                  Si c’est une parodie, elle est excellente : il suffit de remplacer « ouvriers » par « patrons » et c’est parfait.

                  Sinon c’est un sommet de bêtises, encore que je veuille bien croire que ces merveilleux patrons aux poches bien pleines ont le plus profond mépris pour ceux sur le dos desquels ils ont bâti leur fortune.
                  Il semble que pas plus que l’auteur - s’ils partage son opinion des gens du peuple - ils n’aient évolué. C’est une vision monarchique : le peuple est vil, bas et abject,la populace ne peut qu’être avinée et basse du front. Bien sûr, tous des voyous qu’on peut laisser crever de faim après s’en être servi !
                  Sa bêtise ne mérite rien d’autre !

                  Dites leur que s’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche et nous serons en ....1789 !

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