« Pandemic Bonds » Des paris sur la mort. Truqués ?
La Finance parie sur tout ce qui bouge. Jeu excitant qui fait parfois des victimes quand les parieurs oublient de se protéger… par des contrats de 386 pages … Ce qui le cas pour ces « Pandemic bonds. »
Je laisse au spécialiste « Economie » du « Figaro » le soin de nous les présenter :
Les « pandemic bonds », comme on les appelle sur les marchés, ont été lancés en 2017 par la Banque mondiale. Leur objet est d'associer les marchés et leur puissance financière à la lutte contre les épidémies. À l’époque, l'organisation internationale justifie l'innovation par les difficultés de financement rencontrées dans les pays pauvres lors des précédentes crises épidémiologiques , et notamment l'épidémie d'Ebola de 2014.
Pensées pour faire porter le risque économique d'une pandémie au secteur financier, ces obligations doivent en outre permettre de mobiliser rapidement les fonds nécessaires, là où les négociations intergouvernementales font souvent perdre un temps précieux aux professionnels de santé.
Ces obligations fonctionnent sur le principe d'une assurance classique : tant qu'il n'y a pas de « pandémie » telle que définie dans le contrat, les propriétaires de ces obligations touchent des intérêts annuels très élevés.
Ces intérêts sont versés par des « pays parrains » comme l'Allemagne et la Japon, et peuvent atteindre jusqu'à 14% pour certaines obligations. En revanche, lorsqu'une pandémie se déclare, ils sont dans l'obligation de reverser tout ou partie de leurs investissements à un fonds spécifique de la Banque mondiale, qui servira à la lutte contre ladite pandémie.
Bien.
Vous avez donc retenu l’essentiel.
Ce sont les pays intéressés qui paient avec l’argent du contribuable.
Les investisseurs touchent de gros intérêts,
Ne soyons pas cependant trop inquiets pour eux. L’argent qu’ils placent ayant de grande chances d’être de « l’argent magique » obtenu grâce au « Quantitative easing. » (Le « Cool Raoul » de la Finance.)
Mais comme nous l’apprenons par la suite : « le diable se cache dans les détails. »
Je vous propose à ce sujet une vidéo de la RTS qui nous propose une interview d’Arturo Bris, professeur d’économie.
INCROYABLE 🥺🤬🤬🤬 ÉCOUTEZ BIEN CE QUI SE DIT 😳 Je précise qu'il s'agit d'une émission à la télévision suisse, la RTS. J'ai envie de vomir 🤮
Publiée par Fib Vanbrol sur Samedi 21 mars 2020
Au début enthousiasmé, cet homme savant est obligé de reconnaître que ce genre de contrat, ici donc de 386 pages (!) est ce qu’il appelle une « zone grise ». Joli euphémisme. Il y a là trente-six mille conditions qui peuvent éviter aux investisseurs de verser 1 centime. Il ne peut également s’empêcher de s’étonner qu’on ait prévu en 2017 un contrat d’assurance sur trois ans portant sur le coronavirus et s’achevant en juillet 2020 !!
Il n’est pas le seul. Reprenons l’article du « Figaro » :
Le diable se cachant dans les détails, il reste à déterminer juridiquement ce qu'est une « pandémie ». Et c'est là que le bât blesse selon Olga Jonas, économiste auteure d'une critique virulente du mécanisme dans la revue Nature en 2019. Pour cause, lors de la dernière épidémie d'Ebola (toujours en cours) qui a coûté la vie à plus de 2200 personnes, aucun fonds n'a été débloqué car l'épidémie s'est quasi exclusivement limitée à la République Démocratique du Congo. En effet, pour que le paiement soit déclenché, il faudrait au moins 250 morts dans le pays d’origine de l’épidémie ainsi que 20 décès dans un deuxième pays ce qui n'était alors pas le cas.
Faut-il aussi que les morts soient noirs ou roux, qu’ils aient participé à « The Voice », ou mesurent moins d’un mètre soixante ??? Tout est envisageable. Après tout celui qui signe est censé savoir lire 386 pages.
Qu’en sera-t-il de ces « pandemic bonds » suite au coronavirus ? Où sera la pierre d’achoppement ? Toujours « Le Figaro » :
« D'après la Radio publique canadienne, les fonds seront débloqués dès lors que le Covid-19 aura fait plus de 20 morts dans un pays pauvre en dehors de la Chine (dont ne font partie ni l'Iran ni la Corée du Sud) et 195 millions de dollars pourraient alors être mobilisés.
Néanmoins, les critères prévoient également l'écoulement d'une durée de 84 jours entre le premier rapport de situation de l'OMS et les premiers versements. Ce rapport a été publié le 21 janvier 2020, ce qui signifie que les premiers versements n'auront pas lieu avant avril. »
A-t-on donc une chance de voir la moindre pépète de ces « pandemic bonds » ?
Je me permets donc de poser quelques questions à notre éminent gouvernement.
-On se doute un peu que leur réticence à utiliser la chloroquine vient sans doute de leur désir de voir triompher un rival plus onéreux, ce qui enchanterait quelque lobby pharmaceutique. D’où leur agacement face à ce plouc de professeur Raoult qui veut guérir la planète pour quatre sous et trois radis.
-Mais pourrait-on imaginer, j’ose à peine formuler ma question, qu’il faille faire traîner en France l’épidémie, la laisser croître et embellir à cause d’une clause des « Pandemic bonds » qui dort dans le lit douillet de 386 pages ???
Qu’en pensez-vous, M. Macron , ami de la Finance ? Vous devez quand même savoir ce qu’il en est étant donné vos connaissances dans ce domaine.
Car il n’y a que deux solutions, si l’on considère votre façon de lutter contre cette épidémie :
Ou vous êtes un incapable ou vous êtes...un homme d’affaires ???
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