Paris : et si on habitait sur le périphérique ?
Dénigré par les écologistes, sanctuarisé par les pro-automobiles, le périphérique est surtout devenu un symbole de la fracture sociale entre Paris et sa banlieue. Il existe pourtant un moyen de replâtrer tout ça !
Alors que la pénurie de logements à l’intérieur de Paris fait flamber les prix des loyers, la marie et les promoteurs invoquent toujours la même rengaine pour justifier l’absence de nouvelles constructions : le manque de foncier.
Et bien, nous venons de trouver 1 400 km2 de surface exploitable…sur le périphérique parisien ! Les architectes conservateurs, qui préfèrent créer des jardins partagés au bord de l’asphalte, nous dirons que c’est techniquement trop coûteux ou compliqué. A Boston, par exemple, le Monde nous apprend que l’autoroute de 13km2 qui coupait la ville a été totalement enfouie pour 15 milliards de dollars en tout de même 15 ans de travaux.
Certes, la tâche n’est pas simple. Mais cet immense chantier sur une ceinture de 40km de long, pourrait être étalé sur 20 ou 30 ans. Il doterait Paris d’une réserve de nouveaux logements pour les prochaines décennies. Même si ce coût paraît prohibitif, il n’est pas insurmontable.
Il pourrait être financé par deux sources de revenus :
- Un péage, que les automobilistes paieraient de bonne grâce pour s’excuser du bruit et de la pollution généré par leur véhicule. Ce péage augmenterait au fur et à mesure que le prix des véhicules électriques baisserait. On se fixerait un objectif ambitieux : plus aucun véhicule à essence ou gasoil sur le périphérique d’ici 2023.
- Une taxe sur la vente de logements et de bâtiments d’entreprises : sur chaque mètre carré créée sur le périph’, une taxe serait prélevée pour financer les travaux de recouvrement suivants.
Au final, la ville gagnerait plusieurs millions de logements, ce qui modérerait probablement les hausses de loyers à Paris.
D’un point économique, cela dynamiserait toutes les portes de Paris avec l’implantation de nouveaux magasins et d’entreprises.
D’un point de vue social, cela permettrait de densifier la frontière entre Paris et sa Banlieue, pour créer une continuité entre les deux mondes et effacer les frontières visuelles.
D’un point de vue architectural, le résultat ne pourra pas être pire que le paysage actuel que l’on contemple sur le périph’.
Cela serait d’autant plus logique que certains projets d’enfouissement ont déjà donné lieu à des constructions de parcs ou de bâtiments publics.
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