Paris/Ottawa, une alliance pour la paix mondiale
Deux grandes démocraties parlementaires, membres du G7, la France et le Canada, ont toutes deux l’année 2017 comme horizon politique. L’avenir de l’Union européenne et la présidence des États-Unis en définissent le paysage. L’une dirigée par un chef d’État usé, en fin de mandat, l’autre par un Premier Ministre charismatique, en début de mandat. François Hollande cherche à conforter une gauche institutionnelle d’alternance longtemps écartée du pouvoir central. Au Canada, Justin Trudeau doit faire sa marque après dix ans de gestion conservatrice à Ottawa. L’esprit de 2003, qui a vu Jacques Chirac et Jean Chrétien (alors Premier Ministre Libéral du Canada), unis contre la famille Bush organisatrice de l’invasion de l’irak, peut se reconstituer avec ou sans la France, cette fois.
Pour Justin Trudeau, comme pour François Hollande, le défi gouvernemental semble insurmontable. Signe des temps. La cause en est l’absence de pouvoir gouvernemental, autre que médiatique et de nomination de haut-fonctionnaires, des dirigeants des grandes démocraties parlementaires en regard de ceux des banquiers et autres entreprises mondialisées. Ce système semble ne pas pouvoir réguler les avantages d’une super classe de financiers. Ces derniers ne prennent même plus de précautions.
Élus à la tête de l’exécutif de leur État, François Hollande et Justin Trudeau sont deux personnages politiques dissemblables L'observation de leur trajectoire d’ici 2017 va permettre de savoir à quel point en est l’évolution de la puissante désorganisation sociétale qui secoue le monde entier, avec un point de vue de langue française structuré par l’axe diplomatique franco-canadien.
Un lien diplomatique improbable issu du milieu du 19e siècle
Établie, avec la bénédiction de la Reine Victoria, par Napoléon III, la relation diplomatique franco-canadienne a permis la visite de la corvette La Capricieuse en 1855 à Québec (première visite officielle, depuis 1763, de son capitaine Belvèze à Montréal, Toronto et Ottawa). Après avoir réouvert le Canada à la France, l’alliance diplomatique avec Londres permet l’Entente cordiale franco-britannique de 1904. Contre l'Allemagne.
D'anciens ennemis, Londres et Paris, deviennent des alliés structurels. Berlin menace la France à l’Est. Et Londres sur les mers. Auparavant, Paris et Londres se lancent ensemble dans le libre-échange et s’allient contre la Russie dans la guerre de Crimée. Par la suite, plus qu’à ceux des États-Unis, la France doit aux soldats canadiens, de toutes origines, sa victoire de 1918 et ses faits de résistance entre 1939 et 1945.
Au premier rang desquels la libération des Iles Saint-Pierre et Miquelon en décembre 1941 avec des navires canadiens d’Halifax sous un équipage de la France Libre mené par le futur ministre socialiste Alain Savary. Et cela, malgré la vive hostilité de Washington, alors toujours en pleine lune de miel avec Vichy, sous la présidence de Franklin Roosevelt, même après la déclaration de guerre effective du Japon à Pearl Harbor et du déclenchement des hostilités nazies contre les USA à l’initiative de Hitler. Charles de Gaulle en a subit les contrecoups en 1944 avec l'AMGOT censée administrer la France par Washington comme puissance ennemie ocupée.
Le Canada du Premier Ministre libéral Mackenzie King a joué, auprès de Churchill, un rôle crucial pour maintenir la France à son niveau tout en visant à faire acquérir un jour au Canada une place dans le Club des Grands, ce qui a été obtenu en 1976 par Pierre Trudeau, le père du jeune Premier Ministre libéral actuel qu’on adore détester dans les médias québécois.
Cette période a consacré un axe franco-canadien dans la diplomatie mondiale qui ne s’est jamais désagrégé malgré les querelles secondaires entrainées par le courageux combat souverainiste de René Lévesque au Québec. Le Canada est aujourd’hui un pays de référence de haut niveau pour de nombreuses institutions de France et représente l’immense lieu d’enracinement stable de centaines de milliers d’immigrants français depuis la fin du 19e siècle.
Officiellement bilingue à l’échelle fédérale, le Canada protège historiquement le Québec des visées expansionnistes de Washington. Le Québec est ainsi devenu un État fédéré moderne qui suscite l’admiration de tout le peuple de France. Son avenir dépend de la libre volonté de son peuple, comme en Écosse.
Justin Trudeau et François Hollande : une réelle dissemblance
Le Québécois montréalais Justin Trudeau a mis fin à une dizaine d’années de règne du gouvernement le plus insipide et le moins innovateur de l’histoire récente du Canada. Symbolisé par Stephen Harper, un homme issu de la droite extrême de la province pétrolière de l’Alberta, ce gouvernement conservateur a ramené le Canada au rang de partenaire junior de George Bush Junior. Un pays de matières premières.
Toutes les positions internationales acquises par le Canada jusqu’aux années 90 ont été alors perdues, en particulier à l’ONU. En voie accélérée de désindustrialisation, le Canada de Stephen Harper a été frappé de plein fouet par la chute des cours mondiaux de matières premières en 2014/2015.
Pour contrer cette situation, Justin Trudeau, à la tête du Parti Libéral du Canada vient de se lancer dans une politique volontariste d’investissements industriels ainsi que dans la réfection d’infrastructures qui, en Amérique du Nord, sont dans un état avancé de décrépitude. Justifiée, ce pari est loin d'être gagné sur un continent où la construction est dominée par des corporations aux comportement louche.
Disposant d’une monnaie autonome efficace, le dollar canadien, huard ou loonie, (dont l’ancien gouverneur Mark Carney, dirige aujourd’hui la livre sterling à Londres), d’une population dynamique de 36 millions répartie sur le deuxième territoire étatique en superficie après la Fédération de Russie, le gouvernement actuel de Justin Trudeau bénéficie d’une courte période pour se conforter jusqu'à l'élection probable de Donald Trump.
En effet, les élections présidentielles américaines du 8 novembre 2016 semblent favorables à Donald Trump qui affirme déjà vouloir imposer sur son propre continent la loi indiscutable de Washington. Alors que Bernie Sanders répond pourtant bien mieux aux demandes raisonnables des populations salariées états-uniennes de prendre exemple sur le Canada. Un duo Trudeau/Sanders serait idéal. Mais improbable.
François Hollande a mis fin à dix années de régime droitier dont Nicolas Sarkozy constitue aujourd’hui encore le principal protagoniste du fait de son contrôle absolu sur son parti des Républicains (malgré l’avatar Juppé). François Hollande a réussi à maintenir la France de manière stable dans le concert des nations bien que de manière encore plus affaiblie mais avec une percée remarquable dans l’exportation d’armements.
Dominée par Washington et Pékin, à l’échelle planétaire, l’économie française subit la tutelle de Berlin en Europe. Elle se vide de l’intérieur du fait d’un patronat du CAC 40 qui ne croit plus en la France industrielle historique et se contente de chercher des sous-traitant provinciaux pour de juteux contrats mondiaux. Le MEDEF oscille entre la tutelle allemande traditionnelle héritée de Vichy et les dérives de l’industrie superficielle abusivement appelée du luxe depuis la mode des rubans sous Louis XV.
Sans éclat, l’action diplomatique de François Hollande a été uniquement efficace pour éviter des catastrophes, néanmoins suscitées par inconscience, tout en paraissant dotée d’une combattivité de discours invisible sur le théâtre d’opération.
Sur le front intérieur, comme François Mitterrand qui en provenait, François Hollande joue avec le feu en laissant se développer une droite extrême comme un berger confond par myopie des chiens de garde avec des loups de prédation. Jamais, depuis la 2e guerre mondiale, la violence terroriste n’a fait autant de victimes à Paris.
Et les observateurs s’accordent tous pour en prédire une suite.
Ce qui démontre de plus une faille structurelle dans la gestion de la sécurité publique doublée d’une rupture visible, par des combats de rue quasi-quotidiens, avec une mouvance gauchiste protestataire.
Ne disposant d’aucun charisme personnel, il ne se découvre que dans le combat décisif de la présidentielle. La magie de l’allumette de 2012 éclairant son « ennemi, la finance », a pourtant fait long feu. Il ne dispose pas d’une monnaie autonome, seul critère efficace de gouvernement. À la marge, il se sert, en accord financier paradoxal avec la BCE, et contre la Budensbank, de celle créée par l’Allemagne sous le nom d’euro.
Avec une Mittel Europa industrielle qui souhaite, comme dans des temps pas si anciens, gouverner le monde, cette stratégie fondée sur l'idée que l'Allemagne paiera ne tient plus la route.
Hollande veut éformer sans casse un pays qui est conservateur par pulsions révolutionnaires. Il ne bénéficie plus du soutien du centriste Bayrou et de son rival à gauche Mélenchon, ceux qui lui ont offert la victoire en 2012. Il ne peut plus rien. Se trouver disqualifié en 2017 paraît évident. Machiavel rechigne à le conseiller.
Mais, quand il se compare à ses voisins immédiats, il se console : Londres face au Brexit et à l’Écosse, Rome et Berlin face à une vague migratoire sans précédent, Madrid en incapacité de forme un gouvernement pour contrer le départ de la Catalogne, il ne peut que constater la résilience du « modèle social français ».
Ces deux trajectoires ne se dirigent pas vers une zone de rencontre fructueuse pour 2017. Celle de Justin Trudeau qui prétend revenir vers la gloire (de son père) des années 80 (mis à part son échec à intégrer le Québec dans la nouvelle Constitution rapatriée de Londres). Celle de François Hollande, marquée par une succession d’erreurs de jugement, ne rencontre plus l’adhésion populaire. Elle engendre même une dérive populiste forte de droite extrême, sans précédent . Même chose en Autriche.
La nécessaire convergence Ottawa/Paris en 2017
Ce qui unit Justin Trudeau et François Hollande est la volonté de réindustrialisation face à la Chine, en particulier, pour des produits exceptionnels dans un contexte culturel commun. La France et le Canada ont la langue française en partage. Avec une population canadienne anglophone majoritaire, qui est devenue familière avec la langue de Voltaire, lui-même bilingue au point de promouvoir, en France royale des Bourbons, les textes philosophiques britanniques libéraux, Ottawa vise aussi à se substituer à Londres dans le Commomwealth.
Ceux qui ont produit la première Assemblée nationale législative de France en octobre 1791, reprise de la première Constitution canadienne parlementaire de juin 1791, inspirent toujours le projet fédératif canadien. Initié en France le 14 juillet 1790, ce projet est à la source de la fête nationale républicaine comme première commémoration de la prise de la Bastille, celle des privilèges aristocratiques de naissance, ancêtre des clivages d’héritage.
France et Canada, du point de vue culturel de langue française, ont partagé des réformes qui ont vu l’une et l’autre société encourager l’autre à aller de l’avant pour allier dynamisme et pluralité culturelle démocratique. Le Canada a ainsi grandement précédé la France jacobine, recyclée bonapartiste, avec le droit de vote des femmes généralisé dès 1918 et auparavant pratiqué épisodiquement malgré l’Église catholique.
Un projet fédératif français (avec les régions actuelles) et multiculturel (pour fins d’intégration à une Union européenne renouvelée) ne pourrait trouver sa source que dans les débats très pointus qui animent en permanenece la Confédération du Canada.
On verrait alors que, loin de poser un problème démocratique, la force d’une culture musulmane aujourd’hui, comme celle du judaïsme et du protestantisme chrétien à la fin du 19e siècle pour créer la IIIe République, sera un atout important pour engendrer une nouvelle Constitutions, celle de la 6e République parlementaire, en exemple pour les États coraniques dont la langue française est issue de la période coloniale, comme au Canada au 18e siècle.
Ce sera d’ailleurs le seul moyen de renforcer une volonté démocratique sur les rivages africains de la Méditerranée. Un schisme occidental dans le coranisme sera le seul moyen de transformer en profondeur les États qui s'identifient à l'Islam.
La première intervention canadienne dans cette région a concerné Chypre pour mettre fin à la guerre entre chypriotes grecs et turcs. C’est à cette occasion que le Canada a inventé les « casques bleus ». Et la solution définitive n’a toujours pas été trouvée par l’Union européenne aujourd’hui.
Le Canada de Justin Trudeau pourrait grandement appuyer l’Union européenne à travers Londres et Paris pour offrir en Méditerranée des apaisements issus des communautés méditerranéennes présentes sur son territoire.
La France a besoin du Canada pour réaliser un partenariat transatlantique nécessaire pour éviter les dérives étatsuniennes. Car le Canada sait comment exister de manière efficace pour limiter le pouvoir des entreprises issues de son voisin du Sud. L’exemple de Cuba est démonstratif. Malgré les pressions de Washington, Ottawa a maintenu ses liens diplomatiques et commerciaux avec Cuba.
Au point que les agences de voyages canadiennes ont été pendant un demi-siècle le moyen principal d'envol pour les citoyens américains pour se rendre à Cuba par les airs à partir de Montréal et Toronto. Ottawa a besoin de François Hollande pour mener à son terme un accord de libre-échange initié par des francophones d’Amérique et d’Europe. Sous l’impulsion du gouvernement québécois, une liberté relative de circulation des personnes est déjà réalisée avec la France.
Justin Trudeau peut jouer un rôle dans la rénovation de la vie politique française pour faire du Canada le partenaire nord-américain privilégié de l’Union européenne. En renouant avec la force diplomatique canadienne ancienne.
La France, très présente en Amérique du Nord, principal lieu d’expatriation de sa recherche scientifique, peut collaborer avec le Canada pour trouver une insertion équilibrée dans le dialogue transatlantique. N’oublions jamais que le libre échange a permis de faire perdurer la paix dans l’Union Européenne depuis 1954 et la CECA. Et que le libre échange a été la première revendication des insurgés libéraux de 1789.
La Confédération du Canada, aujourd’hui officiellement bilingue (français-anglais) grâce à Pierre Trudeau et au Parti Libéral fédéral, est une structure politique solide et originale. Elle est fondée sur le Canada français originel du 18e siècle. Sa base est la nation québécoise qui dirige l’État fédéré du Québec. Cette nation a décidé par deux fois de rester au sein de la Confédération gérée depuis Ottawa, ville située sur la frontière du Québec en Ontario.
Tant que le fédéralisme est rentable pour le Québec, cette appartenance va de soi. Ce fédéralisme peut un jour évoluer sur le plan juridique vers l’association souveraine de deux États confédérés, l’un francophone avec une minorité anglophone, le Québec, et l’autre anglophone avec une minorité francophone, qui regroupe le reste du Canada (ROC). L’élaboration d’une Constitution québécoise souveraine, sur le modèle des structures constitutives des États-Unis, est à l’ordre du jour.
Le rôle national du Québec en Amérique du Nord peut inspirer grandement la manière de situer la France dans l’Union européenne contemporaine pour substituer à sa gouverne impériale opaque actuelle, inspirée de l’entreprise-État du Luxembourg, une formule issue d’élections directe d’un gouvernement fédéral avec des partis présentant en même temps des candidats au sein de chaque État fédéré.
L’éventuelle sortie de Londres de l’Union européenne en juin 2016 ne fera que rendre immédiate cette exigence démocratique devenue troublante.
Comme la Confédération du Canada, animée actuellement par un gouvernement dynamique issu du Québec avec Justin Trudeau, une Union européenne transformée en Confédération, dont le seul siège politique parlementaire serait à Strasbourg, exprimerait une initiative française, seul moyen de rendre l’Europe politiquement cohérente. François Hollande ne paraît guère en mesure de l’exiger.
Ses alliés de 2012 l’ont quitté. Le PS le rejette. Ses initiatives de rapprochement avec la droite ont échoué (déchéance de citoyenneté et réforme patronale du Code du travail).
Par contre, comme pour Justin Trudeau, la force des contraintes actuelles de la mondialisation nécessite de construire une espace politique, soit uniquement autour d’une nation, qui est à l’origine de la démocratie parlementaire depuis le 18e siècle, soit autour d’un assemblage de ces nations révélé par un pacte constitutionnel consenti.
Or, aujourd’hui, ni le Québec, ni la France n’ont vu leur peuple, constitué en nation, accepter par suffrage populaire l’ensemble constitutionnel qui les dépasse. La Confédération du Canada, d’un côté. L’Union Européenne, de l’autre.
La réussite convergente sur un mode dynamique et créatif de deux personnalités aussi dissemblables que Justin Trudeau à Ottawa et François Hollande à Paris conditionne l’avenir des ensembles ambitieux multiculturels. Leur échec ne peut que faire revenir ces qualités vers les vieilles nations constitutives. Son cadre sera celui de la drastique diminution des zones de liberté individuelle engendrée par les réseaux numériques.
Autrefois pilier des libertés individuelles, devenu le centre numérique orwellien de cette chasse aux libertés personnelles, Londres en juin 2016 va peser dans cette orientation en se prononçant sur son maintien dans l’union européenne. Dans tous les cas, le Québec, avec ou sans Justin Trudeau et la France, avec ou sans François Hollande, ont toutes les caractéristiques des sociétés turbulentes qui savent tirer leur épingle dans le jeu désordonné de la mondialisation actuelle dont le centre stratégique oscille entre Washington et Pékin.
Si tout reste dans le cadre des trajectoires prévisibles,les résultats des régionales dans le Nord et le Sud-Est de la France en 2015 sont un signal fortù. A//////////////////////////// une plus grande échellle, Nicolas Sarkozy, chef des Républicains va affronter Marine Le Pen au 2e tour des présidentielles le 7 mai 2017 et difficilement trouver en Justin Trudeau un partenaire pour perpétuer l’entente diplomatique franco-canadienne.
La situation internationale qui se dégrade de manière tragique en Syrie et en Irak donnera-t-elle le temps au Canada de Justin Trudeau de faire revenir Ottawa dans son rôle pacificateur ? C’est peu probable. Aujourd’hui, l’Europe est dirigée par un partenariat stratégique germano-américain dans l’OTAN qui s’appuie sur la Turquie d’Erdogan. Souhaitée par Washington, la confrontation directe avec la Russie semble inévitable autour d’Alep en Syrie.
Paris souffle sur les braises en imaginant que c’est Washington qui recevra les coups malgré les évènements récents qui ont traumatisé les Parisiens. Justin Trudeau, dès son assermentation, a retiré se forces combattantes du Moyen-Orient tout en offrant des formations et son savoir-faire diplomatique. La leçon de Suez 1956 a été oublié.
Cette action semble intervenir bien trop tard et n’est pas relayée à l’ONU du fait de la perte d’influence stratégique d’Ottawa ces dix dernières années.
Aujourd’hui, la stabilité du monde dépend de princes saoudiens paniqués prêts à tout pour sauver leurs richesses et d’un sultan Erdogan, prêt à tout pour devenir une grande puissance bloquant la Russie et soumettant l’Union européenne à ses caprices à travers Merkel à Berlin et en méprisant ouvertement Obama. Obama qui a représenté longtemps une chance pour les États-Unis de se réconcilier avec la majorité des populations mondiales en Amérique du Sud (ex : Cuba), en Asie et en Afrique.
Aujourd’hui, ce sont les systèmes techno-bureaucratiques qui gouvernent de manière erratique en s’appuyant sur l’illusion de l’omniscience dite numérique. Les individus sont dispersés en catégories égrenées en personnages médiatiques sur les écrans optiques. Écrans qui justifient leur double signification (opacité et image projetée).
Comme les conseils raisonnables viennent souvent de gens âgés qui ont pour la plupart le sentiment prégnant de ne pas revoir les horreurs vécues depuis 1939, le doute surgit quant à la transmission de cette sagesse vers les jeunes générations hypnotisées par des écrans minuscules portés en main comme des talismans.
C’est pour cette raison que l’alliance diplomatique franco-canadienne est vitale, car baignée dans cet univers créé dans leur zone de juridiction mais aussi irrigué par des sources intellectuelles qui valorisent le bien commun d'une humanité de plus en plus consciente de sa fragilité.
Aujourd’hui, une prise de position pacifiste franco-canadienne aurait au moins le mérite de se diffuser largement sur les deux principaux continents qui sont responsables de la mondialisation.
6 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON