Parlons vrai s’il vous plaît !
En ces temps de contestations, de remises en causes, de « négociations », j’aimerais bien que l’on parle vrai aux citoyens.
Aujourd’hui alors que l’on nous assène à coups de médias divers, des arguments aussi nombreux que divers, je suis en quête de vérité. Y aurait-il une bonne âme pour éclairer ma lanterne et ne rien dissimuler ?
A propos des régimes de retraites « particuliers ». A ma connaissance personne n’a parlé de leur antériorité au régime général qui lui date de 1945. Personne, non plus, n’a évoqué l’assurance donnée à cette époque de leur maintien définitif.
Personne n’a, non plus, éclairé l’opinion publique sur le fait que si le législateur a inventé un régime général c’est grâce à l’exemple des régimes particuliers. Voilà pour l’histoire.
Maintenant arrivons à ma question et au passage remarquons que, sans le dire de manière tranchante, c’est un problème de vieillissement de la population qui génère ces remises en causes. Des mauvais esprits y verraient de l’eugénisme silencieux.
Néanmoins je ne comprend pas, ou plutôt je ne veux pas comprendre, pourquoi la solution ne réside que dans la prolongation du temps de cotisation. Qui nous empêche de revoir son taux en le rehaussant ? Ainsi nous obtiendrions un résultat similaire. Ou alors faut-il y voir un refus d’envisager cette solution qui aurait une répercussion sur les revenus de l’impôt.
Pour me montrer plus machiavélique, n’oublions pas que si l’on prolonge la durée du travail, moins nombreux seront les bénéficiaires de la retraite et pour moins longtemps.
Suis-je un utopiste ? Un retors, un ignare congénital ? Par ailleurs, l’uniformité de ces prévisions qui nous assaillent par des profusions aussi nombreuses que soudaines de publicité sur l’épargne retraite, serait-elle entachée d’esprit de lucre de la part des sociétés d’assurances.
D’autant que, si l’on se dirige vers une forme volontaire de prévoyance retraite, cela signifie que beaucoup de travailleurs se verront réduits à la portion congrue.
Pour dépeindre un tableau encore plus noir, ces « juteux contrats d’assurances » ne sont justement que des contrats commerciaux qui peuvent, à tous moments, être remis en cause par les parties signataires.
De plus, qui nous assure que dans soixante ans, les jolies promesses faites aujourd’hui ne seront pas, elles aussi, remises en cause.
Cela sans parler de l’oubli effronté de la notion de partage et de solidarité qui a présidé à ce vilain mensonge d’hier. Les politiques, qui prennent des décisions de cette portée aujourd’hui, ne seront plus là pour rendre des comptes au moment de vérité demain.
Là je ne traite que de la retraite, mais rapprochez ce propos à la Sécu et vous verrez que nous en sommes au même point. Au passage, l’Etat est le principal débiteur de la Sécu et nombreuses sont les sommes collectées pour elle qui n’y sont pas affectées. Dans quel but ?
Ne sommes-nous donc condamnés qu’à rééquilibrer le système que d’une seule manière ? N’y a-t-il pas un seul économiste distingué ou un politique éclairé dans ce pays pour oser regarder le problème sous un autre angle ?
Enfin et pour clore ce billet, je suis surpris d’être celui qui se pose ce genre de question. Voyons voir, il n’y a donc personne que cela choque ces « remises à plats » nettement insuffisantes. Ce manque de rigueur dans l’énoncé de la solution unique et incontournable que l’on nous impose. Comme si nous étions tous des incapables de raisonnements ou de clairvoyance. Je trouve détestable le moyen qui consiste à opposer des citoyens les uns aux autres. Je trouve particulièrement incapables ces anciens élèves de grandes écoles ou ces juristes pontifiants.
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