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Pas d’inspecteurs de l’Education pour les professeurs en Finlande !

En Finlande, il n’y a plus d’inspecteurs de l’Education pour les professeurs depuis quinze ans.
Vu les excellents résultats affichés lors l’enquête PISA de ce petit pays nordique, nous pouvons tenter de décrire s’il pourrait y avoir cause à effet ?
Et quelle prospective pour la France ?

Les professeurs finlandais sont dans un environnement professionnel très confortable : ils jouissent d’une liberté totale pour développer des méthodes et des approches personnelles pour guider les élèves sur les chemins de la connaissance.

Leur formation initiale, sanctionnée par un master universitaire entièrement dédié à la formation spécifique d’enseignant durant une période de cinq années, les a dotés d’un niveau de compétence élevé sur les plans disciplinaire, didactique et pédagogique.

La reconnaissance de leur professionnalisme les encourage à échanger leurs conceptions et leurs pratiques avec leurs pairs, formant avec eux une véritable communauté de travail d’experts indépendants.

On comprend que, dans ces conditions, l’inspection pédagogique n’ait plus lieu d’être : il n’y a plus aucune raison d’avoir des inspecteurs !
De fait, l’inspection et les inspecteurs ont totalement disparu du paysage éducatif finlandais depuis plus de quinze ans.

Et personne ne semble s’en plaindre, même si, de ce fait, les professeurs ne sont pas évalués et ne connaissent d’autre mode de progression salariale que par l’ancienneté.

Libérés du poids normatif de l’inspection, le potentiel de créativité professionnelle des professeurs peut pleinement s’exprimer et les premiers bénéficiaires de cette situation originale sont, finalement, les élèves qui sont encore mieux guidés vers une scolarité qui leur garantit les meilleurs succès dans leur scolarité exemplaire et reconnue par l’OCDE (voit les résultats de l’enquête PISA).


A titre indicatif environ 3 à 4 000 inspecteurs sévissent en France et inspectent tous les professeurs.
Comme on parle beaucoup de "réformes" et d’économies, il y a peut-être cette piste de réflexion à mener et des décisions à prendre ?

Jean Chol POIVRESSELLE

En savoir plus :


Le système éducatif finlandais


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8 réactions à cet article    


  • Krokodilo Krokodilo 2 octobre 2008 15:55

    Intéressant, mais il ne faut pas non plus surestimer "le poids normatif de l’inspection", par exemple sur les méthodes d’apprentissage de la lecture, la plupart des instits pratiquaient une méthode mixte, bien avant que l’EN reconnaisse le ratage complet de la méthode globale...


    • Üriniglirimirnäglü Üriniglirimirnäglü 2 octobre 2008 16:08

      Quelle manière étonnante de raccourcir les problématiques et de proposer des solutions étranges !!!

      Alors, si je résume votre argumentaire :

      1 - les élèves finlandais sont trés bons (sous-entendu meilleurs que les français)
      2 - les profs finlandais sont trés bien formés (sous-entendu mieux que les français)
      3 - les profs finlandais travaillent dans un environnement confortable (sous-entendu sans comparaison avec ce que la France offre à ses profs)
      4 - bref, en un mot les profs finlandais sont valorisés par la société (sous entendu ce n’est pas le cas en France)
      5 - du coup, les profs finlandais n’ont plus besoin d’être inspectés ; d’ailleurs, il n’y a plus d’inspecteurs depuis 15 ans (sous-entendu : et personne ne s’en plaint apparemment)
      6 - en France il y a 3 à 4 000 inspecteurs de l’Education Nationale (même pas sous-entendu : qui "sévissent"... hum !)

      Votre conclusion : supprimons ces 3 à 4 000 IEN et nous ferons de belles économies tout en améliorant le niveau de nos élèves (sous-entendu : sans accroître le coût de l’enseignement, ben voyons...)

      Alors là, je dis "Bravo !", je crois bien que vous venez d’inventer le journalisme minute !

      Il vous reste seulement une dizaine de points à creuser, étayer, vérifier, bref... du pain sur la planche pour arriver à me convaincre que ce que vous avancez présente un réel intérêt pour mes enfants (et les vôtres, peut-être ?) !!!


      • Bois-Guisbert 2 octobre 2008 22:20

        Il vous reste seulement une dizaine de points à creuser, étayer, vérifier...

        Et en particulier celui-ci, qui est peut-être déterminant : la population finlandaise (5,3 millions d’habitants) est d’une remarquable homogénéité culturelle et, en dépit d’une population restreinte, les imbécilités "progressistes" faisant état de la nécessité d’apports extérieurs pour éviter la consanguinité, n’y ont pas cours.

        La moitié des cent mille immigrés que compte le pays provient de Russie, de Suède et d’Allemagne et, naturellement, ils s’intègrent très vite, sans politique d’intégration, en tant que proches voisins du pays d’accueil.

        P.S. - Un film comme Entre les murs pourrait servir d’efficace repoussoir contre les tentations de la multiculturalité d’une partie de la gauche.


        • foufouille foufouille 2 octobre 2008 23:48

          petite info les "inspecteurs" francais previennent avant de venir
          le steack frites normal quoi


        • karg se 3 octobre 2008 13:29

          Si les problèmes de l’école françaises c’étaient que les immigrés, ça se saurait. J’ai vu des immigrés réussir leur études brillamment, mais leur parents étaient médecins, avocats, diplomates, cadres supérieurs. Ce qui compte avant tous c’est le niveau socio-économique des parents. La Finlande a mis en place le collège unique 20 ans avant la France, c’est normal que les enfants qu’ils accueillent aujourd’hui aient des parents plus éduqués et soient donc plus facile à gérer.


        • Goz 3 octobre 2008 12:19

          > Et personne ne semble s’en plaindre, même si, de ce fait, les professeurs ne sont pas évalués et ne connaissent d’autre mode de progression salariale que par l’ancienneté.

          Quels sont ces autres modes de progression ?

          Effectivement l’article manque cruellement de fond, il fait un peu tract ’CGT’ avec des phrases chocs et peu de contenu utile.
          Avez vous peut-être des sources à nous proposez que nous puissez faire le tour de la question nous même ?


          • Paul Villach Paul Villach 4 octobre 2008 18:02

            @ l’auteur

            À l’évidence, pour ceux qui ont une connaissance approfondie du système scolaire français et non pas seulement une vue sommaire vue de la touche ou des tribunes, l’inspection générale pédagogique et ses ramifications régionales portent une lourde responsabilité dans la dégradation de l’École aujourd’hui.

            Notez que dans le film "Entre les murs" qui connaît une promotion acharnée pour sans doute discréditer le service public de l’Éducation dans la perspective d’une privatisation future, on ne voit pas d’inspecteur pédagogique pointer le bout de son nez !

            Ce sont souvent les meilleurs professeurs qui ont refusé l’inspection depuis les années 1970, en s’exposant à la vindicte de ce corps et à un éreintage salarial, puisqu’ils ont été exclus par principe de "la hors-classe" et condamnés systématiquement à l’avancement à l’ancienneté, voyant autour d’eux promus tous les courtisans : ce sont des centaines de milliers de francs qu’ils ont perdus pour leurs idées qui auraient pourtant contribué à l’amélioration de la qualité du savoir comme à celle des relations au sein des établissements.

            Pour éviter toute polémique, il suffit de renvoyer le lecteur au livre d’un dangereux révolutionnaire français... François BAYROU, ancien professeur, "La décennie des malappris" (Flammarion, 1993)
            On y trouve un réquisitoire sans appel contre ce corps non seulement inutile, mais nuisible.

            L’inspection pédagogique y est qualifiée de "sommet d’infantilisation" et il rappelle que pour entrer dans ce "prytanée", il faut appartenir à "une écurie", "une coterie" ou "un réseau idéologique". La qualification pédagogique n’a rien à voir. D’ailleurs, c’est un murmure dans toutes les salles de professeurs : ce sont les professeurs qui n’aiment pas la confrontation avec les élèves qui la fuient pour devenir inspecteurs, et en général, ce ne sont pas les plus brillants, bien loin de là ! Il est vrai que quand on aime enseigner, on ne fuit pas la proximité des élèves, on la recherche !

            Merci d’avoir apporter cet exemple finlandais si intéressant. Paul Villach


            • Jean Chol POIVRESSELLE Jean Chol POIVRESSELLE 7 octobre 2008 12:40

              Merci de votre éclairage et de vos remarques tout à fait judicieuses !

              De plus j’ai appris et retenu que d’autres personnalités françaises ont écrit des essais à ce sujet.

              Je me sens moins seul avec mes interrogations, mes doutes , mes peurs et aussi mon désespoir lorsque je rencontre des collègues complètement meurtris socialement, psychologiquement, culturellement et politiquement.

              Nous n’avons pas fini d’être surpris et peut-être choqués par des événement et des accidents graves : est-il normal d’attendre pour réagir et entreprendre de faire voter des nouvelles lois nécessaires et indispensables afin de remédier à une situation limite et qui me paraît extrêmement dangereuse : car enfin 150 000 élèves français continuent, depuis 30 ans , de sortir du système scolaire sans diplômes et sans qualifications, avec un taux d’illettrisme sans pareil, malgré les multiples réformes des programmes scolaires, et de formation des enseignants, sans que personne ne s’émeuve et posent ENFIN les questions relatives à l’encadrement (Inspecteurs, formateurs ...) !
              Car enfin dans tout autre secteur, lorqu’il y a des problèmes on remet aussi en question l’encadrement et on propose de nouvelles solutions !


              Jean Chol POIVRESSELLE

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