Pas de fautes, pas de fautes...
L’arrivée prochaine de Bernard Laporte dans le gouvernement et les questions que l’on est en droit de se poser !
Et alors deviendrions-nous Champions du monde de rugby, du moins deviendraient-ils, car c’est connu, (on a gagné, ils ont perdus), pensais-je il y a quelques jours, sachant que maintenant nous savons que nous ne le serons pas, que je persiste à dire qu’on est là encore sur ce sujet, dans les « paillettes », la politique spectacle, le show-biz.
Pourquoi évoquer la politique en parlant de sport ?
Naturellement parce qu’elle s’est invitée d’elle-même, par la future intronisation de Bernard Laporte comme secrétaire d’État aux Sports et non plus à la Jeunesse, dédiée probablement à la jeune Maud Fontenoy, avec un sujet qui mériterait également d’être traité.
Il s’agit maintenant de définir la crédibilité à ce poste, du futur ex-entraîneur de l’Équipe de France.
Quelles sont ses capacités et qu’a-t-il prouvé jusqu’ici pour savoir s’il a assimilé toutes les règles de base concernant le « sport générique », le tissu éducationnel et associatif encadrant d’une manière globale la pratique sportive.
J’entends déjà une objection, genre MC Buffet, et tant d’autres, et que le choix est avant tout politique.
Soit, mais il me semblait que le président de la République, a dit que c’était la rupture qu’il préconisait avec les vieilles méthodes, et qu’il fallait « the right man in the right place at the right time ».
Faire du neuf, l’ouverture, alors j’oserai une boutade rugbystique en disant que Laporte est un ancien demi de mêlée.
Non plus sérieusement, indépendamment des autres anciens ministres tels les Calmat, Bambucq, Drut (professeur d’éducation physique), plus récemment JF Lamour, tous étaient au moins des champions, ou du monde ou bien olympiques.
MC Buffet, était une « politique », communiste issue du milieu associatif, élue et femme de dossier.
Pour Bernard Laporte, et c’est la limite à son crédit, certains m’objecteront qu’il a amené Bègles au « Bouclier de Brennus » à l’époque joyeuse du rugby amateur, où les clubs distinguaient les meilleurs en leur offrant la possibilité d’ouvrir un bar, un restaurant (tiens, tiens), et il n’a jamais été sélectionné dans une quelconque équipe nationale.
Joueur moyen, mais meneur d’homme certainement, comme l’était le « Petit caporal », Jacques Fouroux, également demi de mêlée de formation (au palmarès international avec les Français impressionnant).
Une question basique me vient à l’esprit. M. Laporte connaît-il la Méthode Hebert, et l’Hebertisme ?
Voilà quelques liens qui permettront de mieux connaître ce mouvement qui a marqué l’Histoire et continue dans les instances d’enseignement de l’éducation physique.
http://www.staps.uhp-nancy.fr/bernard/cours/hebert.pdf
http://muscul.az.free.fr/historic/hebert/Diaporama/index_html.html
http://www.vuibert.com/livre12625.html
Il est expert en quoi Monsieur Laporte !
Certes il est entraîneur de sportifs « de haut-niveau », les 22 héros du match contre les « Blacks ».
Bon, cela prouve qu’il est dans son domaine, le chef, le « Kaiser » entraîneur d’hommes, dans un sport spécifique, point barre.
Soit, il a prouvé par les résultats, bien que ses choix tactiques soient remis en causes par de grands anciens (Albaladejo, Boniface, Berbizier, Villepreux, Rives), mais ses options de jeu et son coaching se révèlent pour l’instant justifiés. Puisque le succès est là.
Mais sa fiabilité dans le domaine de l’enseignement du sport et des arcanes du mouvement lui-même, est-elle réelle ?
Il n’a jamais fait d’études en STAPS ((études en Sciences et techniques des activités physiques et sportives).
Il est le représentant d’un sport, qui risque fortement de subir des dérives, au dire de certains éducateurs de haut niveau dans le secteur associatif et sportif, craignant les mêmes causes puis effets que l’on trouve dans le football ainsi qu’en athlétisme et nombre d’autres activités, où les problèmes de dopages sont résurgent.
Quelques sports semblent encore à l’abri, qui par curiosité, sont de plus des activités physiques formatrices, célébrées uniquement lors des grands rassemblements (mondiaux, Jeux), tels la gymnastique, le judo, le volley, le handball, mais sûrement pas protégés définitivement eux non plus.
C’est à tout cela, entre autres, que va devoir réfléchir le futur secrétaire d’Etat, et pensez-vous en toute sincérité qu’il est qualifié ?
Cet homme certes doit avoir des qualités.
Sa réussite financière en atteste.
La lecture de son site dithyrambique laisse perplexe pour le moins.
http://www.bernardlaporte.com/index.php?act=3,28,5,0
Les affaires : mon désir n’est point d’instrumentaliser ici même, mais je mets en lien quelques sites traitant ces sujets. De Sourcesûre.
L’affaire des maillots Laporte
Ou comment gagner très facilement beaucoup d’argent sur le dos des supporters.
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=29092
Ainsi cet homme, tout respectable qu’il soit aux yeux de nombreuses personnes et non des moindres, ne m’apparaît pas comme un fervent hédoniste, considérez ceci comme une boutade, mais plutôt comme un consumériste effréné qui bien sûr, comme son « exemple », par goût au vu de ses déclarations, est amoureux de sciences de culture et de livres.
Car pour un tel poste, aux plus hauts degrés de la nation, un minimum d’instruction n’est-il pas vital et de « cour » !
Avant de prendre ses fonctions M. Laporte doute ; il exercera sa fonction « avec conviction et envie » après la Coupe du monde mais il s’interroge : « Est-ce que ça me plaira ? Je ne sais pas. J’y vais avec l’envie de m’entourer de tous les grands champions français et de donner envie aux jeunes de faire du sport ».
Pensez-vous qu’il suffit d’avoir autour de soi un aréopage de grands champions pour pratiquer une bonne gouvernance et une mettre en oeuvre une politique sportive ?
Toujours le strass, les paillettes !
En conclusion voici une partie d’un article écrit par Claude Askolovitch
du Nouvel observateur.
"Ca se joue comment, l’enfance d’un chef ? Un jour, on est ado, votre entraîneur vous balance à la gueule un sac de sable de 50 kg, l’instrument de torture des rugbymen en herbe, le sac qu’on percute pour se préparer aux abordages... Mais le sac est plus fort que lui, Bernard Laporte tombe à la renverse, et c’est le cul par terre qu’il entend le coach lui offrir son destin : « Toi, tu n’es pas fait pour plaquer mais pour commander et organiser ! » Alors, l’enfant se relève, grand et maigre, endolori par sa chute, mais sa voie est tracée : il sera chef, puisqu’il est moins fort que les autres.
Ainsi est né Bernard Laporte, entraîneur du XV de France, dit le Kaiser, dit Bernie le dingue, futur secrétaire d’Etat aux Sports de son ami Sarkozy !
Le petit Bernard venait d’une famille modeste, enfant d’un agent EDF et d’une femme de ménage. Le rugby fut un émerveillement et le début de l’ascension sociale, dans un univers paternaliste, où le coup de pouce récompensait les vaillants. Jeune joueur, Laporte s’épatait de l’entregent d’un André Moga, patron du club de Bègles, qui pouvait faire casser un contrat trop hâtivement signé avec un club rival. Ensuite, il a grandi. La vie a pris Laporte, comme elle a pris le rugby.
Pendant que le XV devenait le sport des beaux athlètes aux muscles saillants, lui montait à Paris, appelé par le prince-président Max Guazzini, patron de NRJ, et réinventeur du Stade français. Laporte avait encore des lumières dans les yeux quand le beau Max négociait son contrat au Fouquet’s, il s’épatait d’y croiser Johnny Halliday. Aujourd’hui, rien ne l’étonne. Le voilà star et millionnaire, copropriétaire de casinos et de restaurants, gueule de pub, « marionnette » par Les Guignols de l’info, ami du président (voir encadré) et demain ministre."
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