C’est le leitmotiv de Ségolène ROYAL qui a lancé depuis des mois une pétition en ce sens par le biais de son association Désirs d’avenir. Comme à chaque fois que l’ex candidate exprime une idée elle a d’abord été superbement ignorée par la Première Secrétaire du Parti, qui éludait le sujet avec un certain dédain.
Pourtant cette idée fait de plus en plus son chemin et se voit aujourd’hui adoptée par de nombreux socialistes. Pour en conclure avec ce chapitre somme toute peu important de la fâcheuse manie avec laquelle ce parti finit toujours par utiliser la sémantique de ROYAL, mais se garde bien de la lui reconnaître, je voudrais dira qu’il serait temps qu’il accorde sa partition avec celle qui nourrit aujourd’hui la réflexion et l’action en son sein.
Pour en revenir aux retraites et la scélérate réforme de ce gouvernement, en l’espèce, faut-il le rappeler, illégitime à la mener, cette vérité démocratique suffit à exiger un référendum. De plus, quand j’entends certains syndicats, et un plus particulièrement, se dire hostile à cette consultation du peuple français par les urnes, je nourris quelques inquiétude quant à l’épaisseur de sa carapace de résistance.
Pour cesser la langue de bois, je fais référence à la CFDT et à son leader, François CHEREQUE, qui nous a déjà montré son degré de docilité, notamment lors de la réforme Fillon en 2003. Sans l’abdication consentie de la CFDT, cette réforme n’aurait pas vue le jour en l’état. Quand je dis en l’état, je veux parler du mensonge qui a forgé cette réforme prétendue nécessaire à l’équilibre du financement des pensions jusqu’en 2020.
Demain, 5 octobre, le Sénat commence l’examen du projet de réforme. On sait déjà que seront adoptés quelques aménagements à la marge. Plus particulièrement en ce qui concerne la prise en compte des carrières des femmes et de leurs périodes de maternité. Sans doute un petit amendement, dont on ignore le contenu, sur le chapitre de la pénibilité. Mais les curseurs d’âges resteront invariables, alors qu’ils sont l’axe central du mécontentement populaire.
Attendu que
En regard du précédent de 2003 et de l’attitude plus qu’ambigüe de la CFDT à l’époque.
Sachant que la réforme qui nous est aujourd’hui proposée n’a d’autre objectif que donner un gage de confiance aux agences de notations.
Qu’elle ne résorbe en rien le déficit lié au financement des pensions, puisque en 2014 il manquera déjà 4 milliards d’€.
Que si elle est adoptée, cette réforme condamnera à terme le principe solidaire de répartition au profit de la capitalisation.
Que nos écrans de TV vantent déjà les mérites des organismes privés comme MEDERIC MALAKOFF, dont soit dit en pensant le PDG n’est autre qu’un certain Guillaume SARKOZY, accessoirement frère de Nicolas.
Plus que jamais le recours au référendum est légitime. C’est pourquoi, quelle que soit la réponse syndicale au vote du Sénat, nous devons, dans un élan citoyen, dès maintenant, exiger le recours à cette procédure démocratique.
Il est d’ailleurs singulier, pour ne pas dire suspect, que les syndicats qui ont été prompts à organiser une votation citoyenne sur le statut de la poste, soient à ce point , réticents à l’idée d’un référendum d’initiative populaire que prévoit la constitution.
Christian